Chapitre 8
Le lendemain nous discutions dans la chambre d'Isaac pendant qu'il était en train de s'affairer a ranger ses affaires.
- Tu veux y aller maintenant t'es sure ?
- Oui Isaac, il vaut mieux ne pas retarder, elle sera là ?
- Oui obligé, y a les feux de l'amour à 11h00 elle sera scotchée devant
Nous rigolions, toute façon elle n'avait que ça à faire, je refusai de laisser cet incident ôter ma joie, je ne lui donnerai pas ce pouvoir. J'avais décidé d'accompagner Isaac qui rentrer chez Maman à contrecœur aujourd'hui, j'allais en profiter pour la confronter suite aux révélations que papa nous avait fait hier soir.
- Ça y est tu as tout ?
- Oui c'est bon allons y me rassura t-il en fermant son sac.
- Tu prends tout ça ! Je ne comprends pas pourquoi tu ne laisses pas tes affaires ici
- Je n'ai pas l'impression que Chrystelle serait d'accord,
- Et alors tu n'as pas besoin de sa permission, c'est chez ton père ici donc c'est aussi chez toi. Toute façon elle va faire quoi, roulé des yeux et faire ses petits commentaires pff.
Tout en continuant notre échange nous nous retrouvions dans la rue qui nous conduisait chez maman en ce jeudi matin les routes étaient bouchées plusieurs camions de livraisons entravaient la circulation.
- K tu sais j'ai pas envie de me prendre la tête avec maman Chrystelle. Un coup c'est super avec elle et du jour au lendemain, elle est super froide. Tu a vu hier soir ?! C'est quel conseil qu'elle donne à Papa
- Elle doit sûrement lui dire d'arrêter d'envoyer de l'argent à son ex- femme.
- C'est clair que ça doit pas la faire kiffer, Non mais 3000 euros tu te rends compte K, et nous on n'a jamais vue la couleur de ses billets! je suis choqué franchement! je me demande si Antony étais au courant de tout ça s'interroge Isaac.
Arrêter devant un passage piéton, nous attendions qu'il passe au verts, je referma la fermeture de mon blazer, le vent était vraiment violent en cette matinée.
- Je n'en sais rien il se partage peut-être les sous avec maman et toi il te passait que 30 euros pour t'embrouillé mdr dis-je d'un rire jaune, complètement dépassé par les événements.
Je senti une pression sur mon bras, sous son emprise je m'arrêtai nous étions en plein milieu de la rue à 5 minutes à pied de la maison ou je vivais depuis l'âge de 10 ans
- Non tu mens ! K ce n'est pas possible quand même s'offusqua Isaac.
- Je rigolais, tu sais Isaac, mais honnêtement ça ne me surprendrait même pas...
En voyant son expression je voyais qu'il était encore sur le choc, il retira sa main de mon bras et continua sa route d'un air pensif.
- Mais comment ça K j'ai l'impression que y a beaucoup de chose que je ne sais pas. Dis m'en plus.
- Il ne vaut mieux pas, tu n'as pas les reins assez solide.
Je l'entendais jurer dans sa barbe et ses pas se fit plus pressants.
- Isaac calme toi laisse-moi gérer ok
Nous étions enfin arriver devant la maison.
- Putain j'en ai marre d'être le dindon de la farce
- Isaac, je ne veux pas que ça te perturbe dans tes études.
- Me perturber ? ça va je ne suis pas un gamin et ta pas tes clés, me demanda t'il après avoir fait toutes ses poche 3 fois, j'ai la flemme d'ouvrir ma valise je pense que je les ai foutus dedans sans faire gaff.
Je sortis mon trousseau de clés de mon sac et ouvrit la porte
Je détestais cette sensation. Ça faisait que 2 semaines que j'étais parti de la maison pourtant ça paraissait si loin. En effet quand je repensais à celle qui vivait ici, je me rendis compte à quelle point j'avais changer.
Ça me fit de la peine de me revoir ici, de repenser à tout ce que j'avais dû endurer depuis ce fameux jour de pluie ou papa était parti.
Je n'oublierais jamais, ce qu'il m'avait dit ce jour-là,
D'ailleurs je me suis toujours demander si elle avait entendu ?
Des frisons me parcoururent, ça expliquerait tellement de choses...
Je secouai ma tête non, je ne voulais pas repenser a ça. Allez je vais lui parler vite fais et je me barre me dis-je pour me rassurer.
Je tenais fermement à rester positive mais à mesure que j'avançais cela devenait de plus en plus difficile. Sûrement à cause de l'atmosphère que je ressentais dans ces lieux, et les souvenirs de ma vie ici n'arrangèrent rien.
C'était réellement déprimant.
- Tu le ressens aussi, dis Isaac en me regardant dépité
Voyant son visage marqué par la douleur j'eu aussitôt un pincement au coeur.
Je m'en voulais d'être parti et de lavoir laissé ici mais au fond de moi ,je ne regrettais rien ,enfin juste le fait de ne pas l'avoir fait plus tôt. En réalité je men voulais de m'être infliger autant de souffrance en faisant passer les besoins de ma mère avant les miens pendant toute ces années.
- Tu sais Isaac tu n'es pas obligé de rester ici tu peux partir vivre chez papa comme moi.
- Jamais si je pars d'ici c'est pour emménager dans ma maison pas chez mon père dit-il en se dirigeant d'un pas déterminé vers sa chambre.
Je le vis refermer la porte derrière lui, et je pris une profonde inspiration. Plus j'avançais vers le salon plus je me sentais lourde, inconsciemment je me disait que je devrais peut-être laisser papa régler cette histoire après tout.
J'ouvris la porte du salon et comme un flash-back je revis la scène qui s'était déroulé quelques semaines plus tôt. Comme ranimé par le courage de cet instant je m'annonçai d'un ton ferme
- Bonjour
Elle était assise sur son sofa préféré comme à son habitude son verre de chardonnay à la main, Isaac avait vu juste elle était en train de regarder un épisode des feux de l'amour
- Kaelen, tu es revenue à la raison
- Non, je suis là pour tirer une affaire au clair.
- C'est maintenant que tu te présente. Je t'ai appelé lundi, elle prit la télécommande et mis pause à son programme.- Tu n'es pas aller voir Solange comme c'était convenu
Pourquoi me parlait d'elle de Solange ?
- Pourquoi je serais allé la voir lui demandais-je ennuyée
- Ne fais pas l'ignorante tu sais très bien que tu devais l'aider pour ses cours d'architecture
- Je ne suis pas là pour ça, répondis-je d'un ton sec et tu sais très bien que je ne ferais plus rien pour te rendre service j'avais été très clair à ce sujet
- Ah bon, bah si c'est comme ça je n'ai pas de temps à t'accorder non plus, tu vois dit-elle en faisant un geste de la main pour désigner la télé, je suis occupée
Et elle remit play à son programme
Exaspérée par son attitude je ne savais même plus comment réagir ni quoi dire. Vu qu'elle voulais jouer à ça! Je ne prendrai plus de gant dorénavant.
- C'est devenu ta profession de voler les gens ?
Elle sursauta
- Comment oses-tu !
- Quand je te parle poliment tu m'ignores, tu ne me laisse pas le choix, tu ne veux pas que je traite comme ma mère, que ce soit par tes actes ou tes paroles envers moi.
J'ai eu beaucoup de mal à m'exprimer comme cela. C'est tout de même ma mère, même si elle ne me traitait pas comme sa fille. Je me sentais si insolente et si mauvaise à lui parler comme ça ce n'est pas le genre de personne que je veux être
Elle rigola franchement avant de répondre
- Eh bien dis donc ta du plomb dans la tête maintenant qu'est-ce que j'ai bien pu te voler Dis-moi ? qu'est ce qui vaut tout ce que j'ai sacrifier pour ta vie hein je t'écoute. Ça vaut le risque que j'ai pris lorsque j'étais entre la vie et la mort quand je t'ai mis au monde, ou bien ça vaut toutes ces marques que j'ai sur mon corps à cause de toi ou es-ce ma vie avec ton père que tu as bouleversé. Dis-y-elle les lèvres pincées, je votais la colère se dessiner sur son visages et son front se plisser sous l'exaspération.
- Quoi je ...
- Mais quoi, tu penses venir ici avec tes grands airs, pour te mêler de ce qui ne te regarde pas, j'ai eu ton père vois-tu ; Pourquoi tu cours après son argent c'est ça que tu es venu chercher je croyais que tu étais une femme indépendante et voulait déprendre de personne ?! Alors fiche moi la paix et va bosser pour ton argent ok, tu laisseras les clés en partant, tu n'es plus la bienvenue ici, dit elle en se retournant sans m'accorder la moindre attention.
Je me forçais à ne pas pleurer
- Je m'enfou de cet argent, je suis venu pour Isaac d'ailleurs vue que papa ta sûrement dis de nous rembourser tu donneras ma part à Isaac.
Elle gloussa en remettant play à son programme.
- Ah ma pauvre tu es vraiment perdue dis-t-elle d'un ton exaspéré puis elle trempa ses lèvres dans le son verre et remis pause à son programme. Elle fit pivoter son sofa et repris désemparé - Donc tu as fait tout ce chemin pour défendre ton frère c'est un bébé ou j'ai enfanté deux femmes sans m'en rendre compte? Il n'a pas une bouche pour s'exprimer celui-là? Alors comprend que s'il ne dit rien, c'est qu'il est d'accord. Isaac sait bien que sa mère doit bien vivre, cet argent il ne me redemande pas car ça ne le dérange . Donc arrête de te mêler de ce qui ne te regarde pas et vas t'en!
- Je n'arrive pas à croire que tu sois ma mère, dis-je écoeuré
- Moi non plus vraiment je me demande chaque jour s'ils n'ont pas fait erreur à la maternité, tu n'es pas comme ma précieuse Solange.
- Tu n'as que son nom à la bouche, c'est quoi le rapport avec elle, tu as intérêt à rembourser cet argent
- Tu viens juste de dire que tu t'en fou de cet argent!
Oui je n'ai que son nom à la bouche comme tu dis car je suis fière d'elle ! Au moins elle n'a pas la prétention de dire quelle ne veut déprendre de personne tu crois que tu peux toute faire tous toute seule, sans l'aide de personne ? et tu te tiens là à me prendre de haut parce que je ne travaille pas et bien peut être que je n'ai jamais travaillé de ma vie mais moi vois-tu a ton âge je ne comptai pas sur l'argent de mon père pour vivre vu qu'il n'en avait pas. Malgré ma jeunesse difficile, j'ai réussi ma vie quand j'ai rencontré Richard qui s'est très bien occupé de moi. À ton âge j'avais un appartement à mon nom en plein paris. Alors arrête de me regarder comme si j'étais une moins que rien tu as ça toi quelqu'un qui peut t'acheter un appartement hein tu as ça toi des gens qui veulent payer pour être en ta compagnie.
Tu te tien là à me dénigrer comme si j'étais une bonne à rien sache que j'ai réussi à créer mon club de lecture et ce n'était pas n'importe lequel. C'était le " Mickaela book " à 500 euros l'entrée, dis t-elle nostalgique j'ai tout abandonner pour me dévouer à mon mari les yeux marqué par l'émotion. Elle continue moqueuse. Par contre toi, personne n'en a rien à faire de tes gribouillis, pourtant tu es si talentueuse n'est-ce pas quelle ironie.
Je préfère ne pas relever les insulte qu'elle profère à mon égard, sa technique favorite pour détourner la conversation était toujours de dénigrer mes créations.
- C'est ça que tu appelles réussir avoir un homme qui t'offre quelque chose et s'il décide de tout reprendre tu fais comment vu que tu n'as rien à toi bref peut m'importe rend l'argent maintenant
- Je n'ai pas cet argent, je donnais tout à Antony, et c'est lui qui devait le repartir entre vous.
- Kaelen, j'entendais Isaac m'appelai
- Je suis au salon répondis-je
Je sentais bien que maman me tournais en bourrique elle est Antony était forcément de mèche, je n'avais plus rien à faire ici!
- Ah tu as déjà
- Je m'en vais lui dis-je en tournant les talons, j'en ai fini de cette maison de malheur, tu sais où me trouver bon courage
Et je suis parti sans me retourner.
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