Chapitre 4
Depuis que j'avais laissé Isaac pour recommencer la robe Flora, j'avais l'impression que j'étais bloquée. Ma feuille étais toujours blanche et je n'avais pas bougé ne serait-ce d'un centimètre mon crayon. Quand je pensais que je devais tout refaire la colère me pris, je ne devrais pas être là à devoir recommencer ce que j'avais déjà fait. En plus de ça à moins de deux semaines de la présentation. N'arrivant à rien, je décide de mettre ma feuille de côté et de me libérer l'esprit dans ma chambre. C'était bien le seul endroit de la maison où je me sentait libre. Je pouvais travailler en toute tranquillité, me reposer, regarder des séries.
En attendant que la nourriture arrive, j'avais décidé de prendre mon ordinateur et d'avancer sur mon PowerPoint afin d'y apporter quelques modifications. L'aspect visuel de celui-ci était autant important que la présentation de ma collection. Il ne fallait pas qu'il y ait de décalage.
Comme mon thème portait sur la petite robe noire, j'avais opté pour des couleurs clairs comme arrière-plan, cela me permettras de mettre plus en avant mes créations et d'autres illustrations. J'ajouterai ensuite des petites explications que j'approfondirais à l'oral.
Dis comme ça, on avait l'impression que j'avais tout fait toute seule sans l'aide ou indication de personne mais c'était faux Mme Neveu m'avait beaucoup aidé ainsi que Mr Saint-Luce.
- Kaelen, la nourriture est là !
- Pas la peine de crier, je ne suis pas une sourde, criais-je en sortant de ma chambre.
- Tu ne trouves pas que tu abuses à crier Isaac ?!
- Je te signale que toi aussi t'as crié...
- Oui, mais moi j'ai crié parce que tu as crié en premier. Repris-je d'un ton malicieux.
- Bon bref, assieds-toi mange et raconte-moi ce qu'il se passe me poussa t-il en me tendant mon tortilla à la viande.
- Chaque chose en son temps Isaac, repris-je la bouche pleine, on mange et on parle des choses qui fâchent après. Mais toi raconte-moi comment se passe tes cours et tout, Finis-je en buvant ma canette de Fanta.
- D'accord mais t'inquiète, tu ne m'auras pas comme ça. dit-il en me fusillant du regard en entamant son kebab. Les cours ça va, c'est bientôt la fin de l'année, je suis content, mon alternance se passe bien. J'ai bien fait de ne pas utiliser les contacts de Papa, imagine si on m'avait fait la misère parce que j'ai été pistonné.
- J'avoue c'est une éventualité. Et tu veux continuer sur cette voie-là ou ça a changé depuis ?
- J'avoue qu'au début, quand j'ai choisi le BTS NRC, je voulais seulement faire vendeur automobile mais maintenant j'aimerais plus tard être chef de vente. J'aime bien comment le chef de vente fait son taff, en plus il est sympa.
- C'est bien, t'as un bon plan, mais réfléchis encore et te base pas seulement sur ce que ton chef de vente te montre. En plus, il te reste 1 an. Tu vas continuer ton alternance avec eux ou tu vas tenter autre part ?
- Oui je sais t'inquiète pas. Je ne sais pas encore, si je peux tenter dans une autre entreprise, je verrais bien.
Et tout en mangeant on discutait de ses études et des miennes, une conversation basique entre frère et sœur. Après avoir fini notre repas, Isaac m'avait directement bombardé de questions.
- C'est bon, j'ai assez attendu maintenant raconte!
.- Tu ne veux vraiment pas lâcher l'affaire toi.
- C'est bien, tu me connais. Si tu changes encore de sujet, je vais te suivre partout.
- Haha, en plus je sais que t'en ai capable. Bon ok, ce qu'il se passe c'est que... je vais partir
Je le vois entrain de m'observer, de ses grand yeux noir il me fixe avec stupéfaction, il est surement en train d'analyser si je mentais ou pas.
- Je ne te crois pas
- Monsieur, il faut savoir, tu veux que je te raconte et quand je le fais tu ne veux pas me croire.
-Bah oui, je pars chez Papa un jour, je reviens et tu m'annonces que tu vas partir.
- Tu penses réellement que je peux rester ici, d'abord il y a Anthony qui se comporte comme un chien de garde à rapporter tout ce que je fais à Maman et là Maman jette mes croquis, parce qu'elle a eu une altercation avec Papa, c'est trop !
Sous la frustration, je ne mettais même pas rendu comme que je mettais lever pour débarrasser nos barquettes.
- J'avoue que comme grand-frère il craint Antho.
- Il craint ? C'est un débile ce type. A part nous sortir sa carte de l'ainé quand ça lui chante, il ne sert à rien, même pas fichu de faire son rôle de grand-frère correctement et comme si ça ne suffisait pas, c'est un lèche cul de Maman. Trop insupportable ce mec, Crachai- je avec mépris en retombant lâchement sur le lit d'Isaac, il se retourna pour me faire face le visage consterné.
- C'est vrai, je pense qu'il y a eu une erreur à sa naissance. Ne parlons pas de lui, on gaspille notre salive. Je suis choqué, je ne pensais pas Maman capable de faire quelque chose comme ça. En plus ce n'est pas comme si tes études n'étaient pas importantes. Attends repris t-il avec sursaut, comment ça une altercation avec Papa ?
- Oui, Oui, hier je rentre normal pour continuer mon projet, mais il n'était pas à sa place habituelle, comme maman était là, je lui ai demandé si elle ne l'avait pas vu et c'est là qu'elle m'a annoncé qu'elle l'avait jeté. Mot pour mot elle me dit "j'ai jeté ton gribouillis" parce que tu t'es plaint à ton père elle m'a dit!
- Ah c'est pour ça, souffla t-il.
- Comment ça c'est pour ça ? s'enquit-elle.
-Bah j'ai entendu vite fait Papa parlé au téléphone avec quelqu'un ça crié fort, au début je n'avais pas tilté mais sa conversation colle avec ce que tu me dis.
-D'accord mais ce n'est pas une raison, pour jeter mon travail, je travaille dur chaque jour pour obtenir de bons résultats. J'ai beaucoup supporté maintenant c'est fini !
- Mais pourquoi t'es pas partie plus tôt ? Ça fait 4 ans que tu es majeure quand même.
-C'est vrai, mais mon école est proche d'ici et j'arrivais à supporter.
Je n'avais pas envie de lui expliquer pourquoi j'avais continué à supporter ce que Maman me faisait subir. Je pensais qu'il ne s'en souvenais pas: À mes 10 ans, nos parents venaient de se séparer, c'est à ce moment-là, qu'elle était très irritable. Je pensais qu'elle espérait qu'il revienne ou l'appel pour prendre de ses nouvelles, mais lorsqu'il appelait c'était pour prendre de nos nouvelles et plus particulièrement des miennes.
Depuis mon père et moi avons développé une relation complice et ça, ma mère avait du mal à le supporter. Elle m'accusais d'être la raison pour laquelle ils s'étaient séparés et je m'étais toujours sentie coupable pour ça. Même si mon père m'avais assuré que non. Voir ma mère malheureuse pendant toutes ces années m'avait fait culpabiliser et c'était pour cela que j'avais tendance à lui dire amen à tout. Au fil du temps j'avais du me perdre à trop vouloir lui faire plaisir à mes dépends. Un jour j'ai craqué et j'ai expliqué à mon père en pleurs ce que ma mère me faisait subir. Une grosse dispute avait éclater et mon père avait voulu que j'aille vivre avec lui. Je comptais réellement le rejoindre mais lorsque j'avais vu ma mère pleurer et me supplier de rester avec elle, j'avais décider de rester.
À cette époque, je pensais que j'avais pris la bonne décision, mais plus les années passé et plus je me rendais compte que j'avais eu tort, je le regretter sincèrement à présent.
J'avais préféré lui sortir l'excuse de la proximité de l'école que de lui dire cette verité.
- C'est pour ça que j'ai vu des affaires dans ta chambre ? Et t'allais me le dire quand ?
- Honnêtement, je ne comptais as de le dire, j'avais peur que tu réussisse à me faire changer d'avis.
- Et tu pars quand ? demanda t-il peiné
- Demain.
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