Chapitre 2 partie 2

Tout à coup je sentis mes jambes s'engourdir, j'étais comme figée, comme si on venait de me lancer un sortilège. Le douloureux souvenir de ma mère jetant au feu mon tout premier modèle et mon carnet de croquis me vint à l'esprit.

Oh non ..  oh non pas ça ! 

Pas encore elle n'a pas osé!

Mon sang ne fit qu'un tour dans mon cerveau et je me précipita dans le salon où ma mère se trouvai. J'étais prête à en découdre, j'en avais marre de son comportement envers moi. Elle ne faisait que bafouer mes libertés, et rejeter mes choix. Elle me méprisais et saboter mon travail, ma vie !  J'ouvris la porte du salon avec une telle force qu'elle se claqua contre le mur. 

À mon grand étonnement mon entrée fracassante ne la fit pas tressaillir. Elle restais imperturbable. Ses yeux noir plongé dans sa nouvelle, son verre de chardonnay à la main assise sur le sofa le plus proche de la cheminée.  Comment pouvait-elle être aussi calme ? Si paisible, serait-ce un sourire que j'apercevais sur ses lèvres ?

Comment était-ce possible après l'affront qu'elle venait de commettre? N'avais t-elle donc aucun amour, pour moi sa seule fille ?

En la voyant comme ça, je compris tristement qu'elle se fichais vraiment de tout ce que j'étais !

- Tu n'as que ça à faire à ton âge de me pourrir la vie, entrer dans MA chambre pour jeter mon croquis comme par hasard celui dont j'ai le plus besoin. Je suis sûr que tu la fais exprès !

C'est ce que je mourrai d'envie de lui crier mais je ne puis m'y résoudre la voix de papa résonnait trop fort dans ma tête

« La colère est une faiblesse qu'ôte toute raison et tout pouvoir" 

C'était tellement agaçant ces mots avaient trop de pouvoir sur moi et bien souvent à mes dépends.

- Maman, aurait tu vu mon croquis par hasard, déçu par mon manque de sincérité car je ne puis lui exprimer toute la colère que je ressentis à son égard

Elle abaissa légèrement ses lunettes de vue me regarda d'un air dédaigneux et retourna à sa lecture sans m'adresser le moindre mot. Malgré tout ça , elle restais ma mère, je lui devais le respect

- Maman !  Mon croquis là tu vu ? 

- J'ai jeté ton gribouillis.

Je n'avais qu'une seule mère

- Pa pépé ? MAIS j'ai mon exa TU A- choqué par sa réaction mes mots s'entremêlés

- Va faire ta crise d'adolescente dans ta chambre, tu vois bien que tu me déranges là 

- Maman ! Comment oses-tu lui disais-je en criant 

Elle ricanai

- Je l'avais rangé dans mon tiroir, tu n'avais pas le droit, dit-elle bouleversé, la voix tremblante.

- Premièrement tu baisse d'un ton. Deuxièmement j'ai tous les droits. Troisièmement tout ce qui es dans cette maison m'appartient y compris toi. Si c'était si important pour toi cela n'avait pas à traîner n'importe où dans la maison. 

- Ça ne tra....

- Kaelen je ne vais pas argumenter avec toi je n'ai de compte à rendre à personne ! Tu pensais faire ta maligne à aller pleurnicher dans les bras de ton père, tu crois que j'ai encore l'âge de me faire engueuler comme une enfant dans ma propre maison sur la manière dont je t'élève !

Ah c'était donc ça une vendetta, quel gamine !

- Mais où va-t-on, tu as décidé de vivre toi ? Repris maman furieuse.

- Par...don, répondis-je éberlué.

- Tu existes parce j'ai pris la décision d'avoir un enfant , alors t'es grand air ce n'est pas avec moi ta compris.

un ange passe.

- Tu mèneras cette vie comme je l'entend ! Ne me fait pas regretter ses neuf heures de travail à souffrir pour que tu puisses jouir de la lumière du soleil.

Les mots qui sortait de sa bouche me cloua sur le sol. Sidérais j'écoutais sans voix, les paroles blessante de ma mère.

- Maintenant disparais! Tu dis avoir du talent et bien vas-y ! va refaire ton gribouillage vu que tu adore travailler comme un chien. Je t'ai donné l'occasion de recommencer tu devrais me remercier, tu fermeras la porte en sortant.

- Ma...man.

Après cette tirade remplie de violence prononcer ces mots m'écorchais la gorge. Comment pouvais-je encore la respecter après tout ce qu'elle avait dit ? Combien de temps encore allais-je rester à supporter cette pression qu'elle exercais sur moi.

- S t o p

Elle se retourna, je pouvais apercevoir les trait de son visage, il était marqué par la stupéfaction.

- Quelle mouche t'a piqué pour me parler sur ce ton

- Et toi ? Je n'accepterai plus que tu me traites comme ça, tu es allez beaucoup trop loin, d'abord tu voulais que je rate mon examen et maintenant tu déchire mon croquis, tu savais très bien la valeur que celui-ci avait à mes yeux et tu as fait exprès de le détruire lui plutôt qu'un autre. C'est un message que tu veux me faire passer c'est ça, tu es contre ma réussite et tu ne veux pas mon bonheur, le message est bien passé cette fois.

- Il ne s'agit pas de ça Kaelen, si je ne t'aimai pas je te laisserai faire ce que tu veux, sois intelligente pour le comprendre.

- Ah bon, tout ce que tu me fais subir depuis que papa est parti c'est pour mon bien ! Parce que j'ai beaucoup réfléchi et j'ai plutôt l'impression que c'est tout le contraire, si c'est ça ton amour je n'en veux pas.

- Ta vie n'aurait aucun sens sans moi pour te guider. Kaelen, mais réfléchis enfin ! Tu cours droit à ta perte

- Là où tu vois un échec je vois la réussite, je veux travailler, réaliser mon rêve et être une femme indépendante.

- Ce n'est pas la ta place, te tuer à la tâche pour te faire de l'argent Kaelen  Obéis-moi !

- Ah oui, tu préfères que je reste à la maison à faire ta sale besogne et être à ton service, tu ne veux pas que je me tue à la tâche pour moi-même mais pour servir tes intérêts, ça te gêne moins. J'ai 21 ans maman! Le cordon ombilical a été coupé.
Je ne suis plus ta petite chose, je ne veux pas te ressembler, je veux faire mes propres choix et vivre ma vie comme je l'entend. C'est ma vie pas la tienne, je ne t'appartiens pas.

- Ici c'est chez moi! C'est mes règles. Tu veux faire tes propres choix, et bien fais-le dans ton foyer. On fait ses propres choix qu'on a les moyens de les faire et qu'on peut en assumer les conséquences. Oui oui tu as 21 ans et alors ? Tu es une adulte d'après toi c'est ça. As-tu un statut dans cette société ? eh bien si tu n'es pas contente personne ne te retient ici, je ne t'ai rien demander moi.

- Ah bon tu ne m'as rien demandé ?

- Non, tu ne sers à rien, tu es ma plus grande déception.

- Moi une déception, moi je ne sers à rien tu es sur ? Pourtant c'est toi qui me sollicites sans cesse, c'est toi qui as besoin de moi et pas le contraire, je me demande bien comment tu vas gérer cette maison sans moi, qui te rendra tous ses petits services que tu aimais bien me demander. Sur qui tu vas compter maintenant ?  Tes chers fils adorés, a qui tu as appris que tout leur était dû, qui n'avait pas à lever le petit doigt pour obtenir la moindre chose ? Grâce à tes précieux enseignement pour eux la femme se doit de tout faire, penses-tu qu'avec toi il se comporteront différemment sous prétexte que tu es leur mère, n'oublie pas qu'avant tout tu es toi aussi une femme, c'est comme ça qu'il te voit, à leur service. On verra si tu tiendras tes fameux principes avec lesquelles tu me bassinais sans cesse sur la condition de la femme dans cette maison, quand tu seras la seule à y vivre.

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