Chapitre 2( Partie 1)
J'avais mal dormi à cause de l'altercation que j'avais eu hier avec maman, même si ce genre de chose était monnaie courante à la maison, je n'arrivais pas à faire comme elle, qui oubliait toujours la manière exécrable avec laquelle elle me traitais.
Son attitude envers moi me détruisait de l'intérieur.
j'avais appelé papa hier soir en pleurs pour lui raconter ce qui s'était passé, il m'avait rassuré en me disant qu'il ne laisserait jamais maman se mettre en travers de mes rêves. Il m'avait conseiller de penser uniquement à notre week end, ou il allait se consacrer à me choyer toute la journée.
Papa arrivait toujours à me remonter le moral.
Et pour lui faire honneur, je décida de prendre la vie du bon côté et de rester dans un bon état d'esprit. je n'avais pas envie que ce fâcheux incident avec maman gâche ma journée.
Je me préparai en musique pour aller en cours rien de mieux pour m'enjaillé que Beyoncé dans les oreilles pour mon atelier de trois heures ce matin.
Je m'habillais de manière simple mais classe: un look all Black, un polo noir avec un pantalon en simili cuir, mes Balenciaga blanche et ma sur chemise à carreau rose.
Pour la coiffure, j'avais laissé mes cheveux détachés et pris avec moi un chouchou au cas où.
Je m'assurais de mettre dans mon sac à main noire mes cookies préféré afin d' avoir l'énergie nécessaire pour mon second atelier de la journée, qui se déroulais en fin d'après-midi.
Quand je pensais que je n'allais pas autant me plaire ici qu'à Camille Dio, j'étais bien loin de la vérité.
Ici a Smode Les thèmes proposés sont beaucoup plus stimulants et nous avons une grande autonomie sur la réalisation de nos pièces. À C.D.O je ne pouvais pas autant laisser libre cours à mon imagination.
Pour me vider l'esprit et être pleinement concentrée dans mon travail, je décida d'aller en cours à vélo.
Les cheveux au vent, je pris une grande bouffe d'air frais, la musique à fond, je me sentais libre. Je pédalais alors de plus en vite excité d'en apprendre plus sur ma passion, la mode.
Arrivée devant mon Ecole, je sécurise mon vélo dans le local prévu à cet effet. Je me rafraîchis le visage, une petite touche de deo et je m'applique ma petite eau de parfum YSL sur le cou. Sans attendre j'alla rejoindre mon groupe de la matinée.
Depuis trois ans c'était toujours la même chose, une fois les salutations échanger, les groupes se formèrent rapidement en attendant l'arrivée de la prof.
Je m'installais à ma place habituel deuxième rang à côté de la fenêtre. Je ne faisais partie d'aucun groupes à part lorsqu'il fallait faire un travail en commun. Ce n'était pas que je n'arrivais pas à m'intégrer mais je trouvais qu'en dehors de nos études, nous n'avions rien en commun, et puis j'étais le genre de personne qui pensais que la compétition était avec soi-même. Cependan eux étaient en compétitions avec tout le monde.
Il y avait aussi beaucoup de faux-semblant par-ci et de mauvais regards par-là.
Jouer au jeu de l'hypocrisie ne m'intéressait pas.
- Bonjour à tous ! Aujourd'hui nous allons parler des différents directeurs artistiques de la maison Dior et de l'exposition de 2017.
- Bonjour Mme Neveu
Voilà, pourquoi j'aimais beaucoup mon cours d'Histoire d'art de la mode. On ne tergiversais pas et nous étions directement plongé dans le vif du sujet. un thème que je maîtrise d'ailleurs, j'ai assisté à cette expo !
- Est-ce que vous avez remarqué l'évolution des modèles du vivant de Christian Dior à ses successeurs ? Nous interroge-t-elle en réajustant ses lunettes, Si certains d'entre vous n'ont pas pu assister à l'exposition ce n'est pas grave je vais vous faire passer les photos.
Tandis qu'elle était entrain de nous faire passer les photos, je me rappela encore de cet évènement, c'était très marquant. Cette exposition était réellement magnifique. L'évolution des modèles Dior a clairement été mis en évidence par des pièces plutôt sages de son créateur à ses débuts. Et à ensuite évolué vers des modèles de plus en plus extravagants selon les différents successeurs de la maison. Comme John Galliano par exemple.
- Allez, je vous écoute s'impatienta madame Neveu, nous avons trois heures de cours on va pas s'éterniser sur une question aussi simple tout de même
Je balaya la salle du regard pour voir qui allait enfin s'exprimer mais personne ne réagissait, un silence pesant s'en suit.
- Alors, après avoir vu les photos qu'est-ce que vous avez pu constater. Oui Théo ?
- Et bien en fonction du directeur artistique le style Dior change.
- D'accord mais encore ? Je t'écoute Cindy
- Christian Dior avec sa première collection "New Look" a proposé une nouvelle silhouette à la femme. En marquant sa taille et en dévoilant des demi-jambes. Par la suite, le créateur belge Raf Simons a repris les mêmes codes avec des tenues dont les silhouettes sont structurées. Dit-elle d'un air hautain, ses yeux gris nous regardaient avec mépris.
- C'est vrai, s'enthousiasma Madame Neveu visiblement ravi par la réponse de Cindy. On peut voir ça comme une évolution puisque même s'il défend les codes du New Look, c'est tout de même une version moderne. Et pour ce qui est d'un directeur artistique iconique et extravagant, vous pensez à qui ? Emma par exemple dit-elle en pointant du doigt la jeune fille aux cheveux d'or.
Le groupe se retourna vers Emma pour entendre sa réponse, je ne savais pas si elle était tétanisée mais ce qui était sûre c'est qu'elle n'avait clairement pas la réponse. Vu qu'elle avait simplement haussé les épaules.
- Très bien, réagit madame Neveu déçu quelqu'un d'autre ? Oui, Kaelen .
Elle porta son regard sur moi, ses yeux marron brillait, je supposa qu'elle était véritablement passionnée par son métier.
- John Galliano. C'est un couturier connu pour être excentrique et provocateur. On peut parler du défilé "Clochards" en 2000 qui a suscité des polémiques, disais-je avec assurance.
Nous échangions un regard complice.
- Tout à fait, et maintenant par rapport aux directeurs artistiques. Qu'est ce qui a changé ?
- L'arrivée de Maria Grazia Chiuri, première femme à prendre la direction artistique de Dior. Avant elle travaillait pour Valentino. Pour son premier défilé printemps-été en 2017, elle met en avant son engagement féministe avec comme slogan "We should all be feminists". D'ailleurs pendant l'exposition on peut voir exposé la Robe essence ou encore l'une des robes bal. Ce qui a changé est le fait qu'une femme maintenant imagine la nouvelle silhouette Dior et non pas un homme.
Ravi d'étaler mon savoir je lui rendis son sourire chaleureux.
- C'est une très bonne comparaison Kaelen. Sachant que je n'organise pas de sortie je vous vous conseille à tous d'aller voir des expositions, ça peut vous servir maintenant comme après. Il me semble que le groupe de Théo et Kaelen assistent à ce genre d'exhibition, je vous invite à les prendre en exemple.
Après cette interaction, Mme Neveu nous a accordés une pause. Durant cette coupure, j'ai tendance à m'avancer sur mon travail ou à aller me chercher à manger.
N'ayant rien à part mes cookies que je gardais précieusement pour cette après-midi, je décidais de me rendre à la cafétéria. Je pris soin de prendre mes affaires avec moi.
Sur le chemin, je remarqua qu'il y avait plus de monde que d'habitude dans les couloirs. ils se dirigeait soit vers la cafet ou soit vers leur salle de cours. J'entendis un bruit.
- OH !
La personne a tellement une voix qui porte que je me suis retournée par curiosité. Le bruit venait du fond du couloir, mais avec ce monde impossible de savoir qui avait crié comme ça. En observant cette foule de plus près, j'ai croisé le regard de quelqu'un. C'était un garçon plutôt grand, vraiment beau de loin à confirmer de près. Ça fait du bien de voir quelqu'un qui se démarque de par sa beauté dans cette école, d'habitude je les trouve fade. Après ce bref contact, j'ai détourné le regard et j'ai continué mon chemin.
Pendant que je me dirigeait vers la salle de classe, j'entendis la voix de Cindy au loin.
- Non mais t'as vu comment elle fait genre ?! Oui John Galliano, blablas, ce n'était même pas à elle de répondre. En plus je comprends pas comment on peut faire des études de mode et s'habiller de cette manière.
- Euh, excuse-moi, c'est de moi que tu parles ?
Vous voyez, voilà comment prouver mon point, beaucoup d'hypocrisie.
- Tu sais si tu as quelque chose à me dire, tu peux me le dire sur le moment au lieu de réunir ton petit groupe. Lui dis-je en me dirigeant vers le distributeur
- Tu ne t'es pas dit que je n'avais tout simplement pas envie de déranger le cours
- Non, je pense que ça aurait été un moment de partage, régler un problème et passer à autre chose. Et puis je ne pense pas que tu sois la mieux placé pour parler de mon style vestimentaire.
- Ma chérie, moi je ne porte que des vêtements de luxe, nous ne sommes vraiment pas dans la même catégorie, dit-elle en me dévisageant.
Cette situation me faisait vraiment rire, comment pouvait-elle oser critiquer mon style vestimentaire ?
- Tu sais, les vêtements sont le reflet de notre personnalité. Oui, tu portes de la marque mais sais-tu comment la porter ?
De ce que je vois, tu portes un long manteau noir banale, avec une longue robe fuchsia de la marque Fendi. Le sac Petit Kan U marron et des baskets Spike Sock Dona clouté jaune Louboutin.
Comme tu n'arrives pas à te démarquer par ta personnalité, je suppose que... tu tentes de le faire par ton style vestimentaire. Enfin, si on peut appeler ça comme ça. Alors oui, tu possèdes des marques, mais si tu ne sais pas comment les associer à quoi bon ! Si tu souhaites avoir du style, je te conseille de prendre exemple sur moi, comme Mme Neveu l'a si bien dit. Après tout, ce serait égoïste de ma part de ne pas t'apporter mon aide avec mes connaissances, Répliquais-je en esquissant un sourire.
Je quitte la cafeteria en la laissant planter là, elle et ses petites copines. Sérieusement, nous avons passé l'âge pour ce genre de chamaillerie. Elle a de la chance, aujourd'hui j'avais du temps à lui accorder, en temps normal, je me serais montrée moins clémente.
Mais bon, j'avoue que c'était quand même rafraîchissant. Cette petite joute verbale avec cette pimbêche m'avait presque fait oublié mes petits soucis familiaux. C'était déjà ça de gagné.
Après avoir fini mon atelier de l'après midi, je me dirigeai vers le local à vélo pour récupérer mon moyen de transport. C'était très rare que je vienne en cours à vélo, d'ailleurs j'avais laissé le mien chez Papa. Du coup j'avais emprunté celui d'Isaac. Il ne fallait surtout pas que je l'abîme sinon il risquais de péter un plomb. Il détestais quand je touchais à son "précieux", s'il réagissais comme ça pour un vélo ça sera comment avec sa première voiture ...
Ce n'est pas qu'un simple vélo Kaelen, c'est le meilleur modele sur le marché la voix Isaac résonna dans mon esprit. Je ne comprenais pas ce qu'il y avait de magique là-dedans. J'étais incollable sur la mode pas sur la mécanique.
C'était la deuxième fois que j'essayais de détacher le filet de sécurité du vélo, mais ça ne fonctionnais pas. c'était pourtant la bonne clé j'insistais mais toujours rien.
- Oh que ça me gonfle! dernier modèle de merde oui.
- Heuh qu'est-ce que t'as à t'exciter sur mon vélo, me lança le gars qui venait de rentrer dans le local.
- Hein ?
- J'attends, insista t-il sérieux.
- C'est ... mon vélo, enfin celui de mon frère. répondis-je déroutée.
- Non, je ne crois pas, sinon je pense que t'aurais réussi à retirer la sécurité.
- Ah ça fait longtemps que tu me vois galérer
- Oui, j'ai eu le temps de bien me rincer l'œil, disait-il taquin.
- Pardon ?
Mais comment il me parle celui là.
- Bah oui, c'était un spectacle divertissant, ça t'arrive souvent de parler toute seule ?.
- J'apprécie ma propre compagnie, alors oui, désolé pour ton vélo.disais-je en me levant, je n'avais pas remarqué qu'il était aussi proche de moi, ce qui me permit d'apercevoir ses iris noisettes, sa barbe naissante et sa pomme d'Adam bien saillante,
Il avait des traits masculin bien défini.
Je me dirigea vers le vélo d'Isaac, en effet en le regardant de plus près j'aperçut toutes les similitudes avec celui du jeune homme. C'était exactement le même, sauf que celui de mon frère respirait le neuf. Je rangeai mon sac dans mon panier et pris le chemin de la sortie.
- Hé tu t'en vas où comme ça, dis-moi au moins ton prénom, me héla t-il.
- Je n'ai pas le temps chantonnais-je
- Ouais, ouais Faf la rage ton esprit et ailleurs c'est ça.
J'éclata de rire, il ria aussi.
- Tu m'as vu ? on ne me refuse rien à moi tu vas bien me donner ton petit prénom.
- Ouai t'es mignon, moi je suis canon. C'est mon prénom que tu veux ? Bon si ce n'est que ça je m'appelle Kaelen.
- Canon, ah ouais kaelîn? Tu ne te prends pas pour de la merde toi disait-il amusé.
- Tu serais en train de me parler là si ç'étais le cas ? Je m'éloignai sans rien ajouter.
Quelle journée !
Oh le gamin qui a essayé de me gérer, ça se voit les autres doivent lui tomber dans les mains. C'est vrai qu'il est canon, mais bon il frime beaucoup trop pour moi. Je n'ai pas le temps pour ça, je dois me concentrer sur mes objectifs.
Enfin arrivée à la maison je vais pouvoir avancer sur le modèle flora, je cherchais ma figurine avant de commencer à coudre, j'avais rassemblé les tissus dont j'avais besoin et préparer ma table de travail. Je m'assurais que mes cookies et mon verre de lait était bien sur celle-ci, et que la playlist que je m'étais faite sur le chemin du retour pour cette soirée couture était enregistré.
- C'est partie!
Je m'installa sur mon bureau et ouvris mon premier tiroir où était rangé mes croquis et je m'aperçus qu'il m'en manquait un !
C'était bizarre, j'étais pourtant sûr de l'avoir rangée.
J'ouvris les trois autres tiroirs de mon bureau, rien, en me levant je jettais un rapide coup d'œil sur ma petite table de chevet qui se situais à gauche de mon lit. À part mes livres il n'y avait rien. Je regardais sous mon lit non ce n'était pas la non plus. Prise de panique, j'ouvrais mon placard, et regardais dans ma pochette.
- Non, c'est impossible m'exclamais-je. Je ne l'aurais pas rangée dans mon dressing ni dans ma panière à linge tout de même !
Ça ne me fera pas de mal de vérifier je sortis tous les habits sale et remis mon dressing sans dessous dessous dans l'espoir de le retrouver, malheureusement mes recherches était vaine.
Aucune trace de mon croquis.
Tout à coup je sentis mes jambes s'engourdir, j'étais comme figée.
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