Poudlard Express
Ça aurait été sympa de faire le trajet de la gare à l'école sans devoir supporter mes potes. Mais bon, la vie est injuste. Je dois me balader avec des andouilles ? OK. C'est désespérant, mais qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse ? Après tout, si je m'étais barré plus tôt, ils ne me suivraient pas partout.
Mais encore : avant, ça allait, c'était plutôt calme. Les autres étaient en première année, c'étaient encore que des gosses et ils me respectaient. Mais là, en deuxième année, il y en a un autre qui a débarqué. Bohort, il s'appelle. Alors celui-là, je pense que c'est le pire. Il me suit partout et le plus désespérant, c'est que j'ai l'impression de m'y attacher contre mon gré.
Attendez, je crois que j'ai oublié un truc... ah oui, voilà, vous savez même pas qui je suis. Explications : je m'appelle Léodagan et je vais renter en sixième année. Si vous essayez de me piquer ma petite amie, je vous rappelle que je suis étudiant à Poudlard et que j'ai eu un cours sur les Sortilèges Impardonnables. Vous êtes prévenus...
Bref, quand je suis arrivé à la gare King's Cross, tout allait bien. Je suis monté dans le train, tranquille, et puis le Poudlard Express avait à peine démarré que mes potes ont débarqué. Arthur est rentré dans le compartiment, suivi de Karadoc et Perceval.
Arthur est un des plus passables. Un petit brun bouclé aux yeux marrons, un peu comme moi mais avec les cheveux plus clairs. Il s'est assis en face de moi et Perceval et Karadoc se sont bien gardés de s'asseoir de mon côté. Génial. Ça commençait bien.
Perceval était un gars insupportable, comme le type avec qui il passait sa vie. On ne sait pas trop pourquoi, mais à treize ans, Perceval a déjà les cheveux gris. Je ne savais pas d'où ça venait et je n'en avais absolument rien à faire.
Karadoc, de son côté, était un rouquin bizarre qui passait son temps à manger. Ses yeux étaient de la même couleurs que ceux d'Arthur alors que Perceval avait les yeux bleus.
Alors que les trois garçons discutaient entre eux, j'observais la porte du compartiment, me demandant quand les autres arriveraient. Je n'étais pas impatient, c'est faux ! Je craignais surtout Bohort. Je détestais les câlins et lui adorait ça à un point inimaginable. À l'aide ! L'envie de me jeter par la fenêtre du train s'empara de moi.
Quand j'entendis la porte s'ouvrir, je réalisait que c'était trop tard. Bohort et Lancelot arrivèrent. C'était eux qui avaient provoqué tout un tas de choses l'année dernière et nous savions tous que ça pourrait se reproduire. Les deux cousins s'assirent.
Enfin, non, pas vraiment. avant de s'asseoir comme l'avait fait Lancelot, Bohort me serra dans ses bras. J'avais fini par remarquer qu'il pouvait avoir ce genre d'attitude suicidaire. J'ai soudain réalisé que si n'importe qui d'autre avait fait ça avec moi, je l'aurais envoyé valser à l'autre bout du train.
– Si t'as pas bougé dans cinq secondes, ça va faire mal, ai-je prévenu.
– Je vois que t'as pas changé, Léo, fit remarquer Bohort en s'asseyant sur la banquette à côté de moi.
J'ai eu un sursaut en entendant la voix de ma petite amie. Nous nous étions mis ensemble pendant les vacances d'été. Millie était vraiment une fille géniale. Elle avait été tuée l'année dernière et... c'est une longue histoire qui a déjà été racontée.
Millie était vraiment jolie : des boucles brunes qui lui descendaient jusqu'aux épaules et des yeux bleu nuit. Ma question : comment on peut avoir les yeux bleu nuit ? Ce n'est pas sensé être possible, ça. Moi qui voulait une petite amie spéciale, c'est réussi.
Elle m'a embrassé, a poussé Bohort et s'est assise à côté de moi.
Lancelot a croisé les bras. C'était un blondinet aux yeux bleus, le « je me la pète » standard. Ce type me dégoûtait, parfois. Mais bon, je n'avais pas d'autre choix que de le supporter. Qu'est-ce que j'ai fais à l'univers ?
– Honnêtement, qui pense que cette année sera moins pire que celle d'avant ? demanda Lancelot.
– Quoi, c'était marrant, non ? dit Karadoc.
– Non mais on a rien vu d'intéressant, nous, fit remarquer Arthur. Percy, Karadoc et moi, on a vu que les trucs chiants. Genre le meurtre de la nana assise en face de moi.
– D'ailleurs, Millie, elle est où ta frangine folle ? ai-je demandé.
– Kelly est pas folle ! défendit Millie. Enfin, je crois pas. Elle est dans un autre compartiment avec ses potes.
– Et sinon, vous êtes prêts à subir une nouvelle année de cours ? demanda Perceval. Parce que moi, non...
– Pareil pour moi, Percy, ai-je dit.
Bohort tapa joyeusement dans ses mains pour une raison inconnue.
– Moi, je suis troooop impatient d'aller en cours de Soin aux Créatures Magiques ! Ça a l'air trop cool !
– C'est beau de voir les gens rêve, commenta Millie. Bohort, c'est moins marrant que ce que tu crois, je t'assure.
– Comment gâcher le bonheur de quelqu'un en sept secondes, première leçon, plaisanta Arthur.
J'ai croisé les bras.
– En tout cas, tant qu'on se fait pas attaquer par une folle comme la dernière fois, ça va. Bon, les cours, c'est chiant, mais elle était quand même cinglée, la Chloé.
– C'est qui Chloé ? demanda Karadoc.
– Une tarée, tu la connais pas, répondit Lancelot.
– À mon avis, on peut pas faire pire que l'année dernière, fit remarquer Millie.
– Quoique... dit Lancelot. On est capable de tout.
Ce qui était certain, c'était que :
1) On allait s'emmerder en cours
2) On allait frôler la mort
3) Et on allait bien se marrer.
Pardon d'avoir mis si longtemps à commencer le tome 2 ! Merci d'avoir lu !
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