NDA:
T/P: ton prénom
~Enjoy~

Je poussais un long soupir puis relevais la tête. Il était tôt, trop tôt, si tôt que le supermarché n'avait pas encore ouvert me contraignant à attendre là dans le froid de l'hiver.
Mon lit me manquait déjà terriblement. Je me résignais à m'asseoir sur un des rares bancs qui n'avaient pas gelés pour attendre l'ouverture.

Mais sans rire qu'est ce qu'il était passé par la tête de mon colocataire ce matin! Je tentais toujours de comprendre son comportement étrange.

Tout d'abord, il était entré avec fracas dans ma chambre. Il avait ouvert les volets inondant la pièce de lumière. J'avait rabattu ma couette au dessus de ma tête par réflexe afin de garder un tant soit peu d'obscurité mais il me l'avait violemment arraché. Je me souvenais parfaitement du froid qui s'était emparé de moi alors que j'émergeais du monde des rêves. Je m'étais mise en boule puis avait fourré ma tête sous mon oreiller dans une veine tentative de me réchauffer et de ressombrer dans les bras de Morphée.

«  Mingi, rend moi ma couette! Il est tôt... et j'ai froid, me rappelais je avoir dit entre deux grognements »

Malheureusement, mon colocataire adoré ne l'entendait pas de cette oreille. Il m'avait soulevé tel un sac à patate pour me caler sur ses épaules. J'avais alors tendu mes bras vers mon lit.

« Nooooooooon mon amouuuuuuuur!! Je reviendrai, je te le promet, attend moi! M'étais-je écriée de façon théâtrale. »

Puis je m'étais laissée ballotter au rythme de ses pas tout en grognant. Afficher mon mécontentement face à cette situation me semblait tout de même important. On était en week end, je m'étais prévue une bonne grasse mat digne de ce nom. Et il venait de ruiner tous mes plans avec ses gros sabots le bougre. Qu'est ce qu'il lui passait par la tête?

Mingi m'avait enfin déposé sur le sol du salon. Un peu plus et j'avais choppé le mal de mer tellement ça tanguait là haut.

J'avais croisé les bras sous ma poitrine avant de lever la tête pour lui lancer un regard noir digne de ce nom.

« Bon tu m'expliques? Lui demandais je légèrement agacée de la situation. »

Il m'avait ébouriffé les cheveux un grand sourire triomphal trônant sur son beau visage.

« Juste envie de t'embêter! Mais maintenant que tu es levée, on a plus de chocolat!

- Attends, tu es entrain de sous entendre que tu m'as réveillé pour que j'aille acheter du chocolat? Sérieusement !? Avais-je bougonné.

- Non, mais maintenant que tu es réveillée tu peux y aller, m'avait t'il annoncé tout sourire.

- Vraiment tu te fous de moi!

- Aller s'il te plaiiiiit! Avait t'il commencer à me supplier avec un regard de chien battu.

- Mingi me regarde pas comme ça ! Roh et puis rappelle moi qui est le plus vieux entre nous deux? Hein! Je haussais un sourcil, des fois je me posais sérieusement la question.

- Moi, justement fait plaisir à ton aîné et va m'acheter du chocolat! »

Raaah, ce que cet idiot ne me faisait pas faire! J'avais fini par céder, enfiler un manteau et j'étais sortie. Je regardais ma montre, bon normalement le magasin devrait ouvrir dans 5 minutes. Je contemplais mon souffle dessinant des petits nuages de vapeur, depuis petite ça m'amusait. J'étais une gamine dans l'âme, soit mais je l'assumais.

La devanture du magasin s'illumina, il allait enfin ouvrir. Enfin soulagée de ne plus avoir à affronter ce froid de canard je m'y engouffrais en toute hâte. Je fonçais au rayon biscuit/ confiserie pas question de perdre du temps. J'achèterai ce foutu chocolat vite fait bien fait et puis basta.

Cependant, ce que je n'avais pas prévue c'est qu'il y ai autant de choix. Je fronçais les sourcils devant l'étalage, si seulement il n'y avait que des chocolats noirs, au lait et blanc! Mais non il y avait du chocolat noir 80% ou 75%, il y avait du chocolat au éclat de noisette, du chocolat au oréo, à la pêche, au groseilles, à la fraise, au éclat d'orange, à la pâte d'amende, saveur caramel et j'en passe.

Les industriels n'avait que ça à faire inventer des saveur bizarre pour vendre ? Chocolat pistache, bubble gum. Ce dernier m'avait halluciné, qui a eu l'idée d'inventer ça ? Pas un génie en tout cas.

Moi qui était résolue à faire ça fissa, je me retrouvai bloqué au pied du mur. Décidément, personne n'était avec moi aujourd'hui. Je cliquais sur le contact l'idiot de service, commençais à taper un message à Mingi pour lui demander ce qu'il voulait quand une merveilleuse idée germa dans mon esprit.

Un rire démoniaque sortit de ma bouche. Mon regard se posa sur le chocolat saveur bubble gum. J'avais trouvé ma vengeance!

Transportée de joie par cette idée de génie je m'en allait payer à la caisse. J'imaginais déjà la tête de mon coloc. Ouh ce que j'avais hâte. Je demandais au caissier un sachet en papier carton biodégradable que je payais en plus, il fallait faire durer le suspens. Et puis je payais avec sa carte alors tant pis pour lui, il ira acheter son chocolat par lui même la prochaine fois!

Je marchais dans la rue d'un pas guilleret, elle était quasiment vide. En même temps à cette heure ci le samedi matin par ce temps là, seuls les courageux s'aventuraient dehors acheter la baguette du petit déjeuner.

Je montais les marches de l'escalier menant à la résidence deux à deux, mon petit paquet chéri dans les mains. Cependant, la joie qui m'habitait laissa vite place à une légère panique lorsque devant ma porte j'entendis l'alarme du détecteur de fumée. Mais qu'est-ce que?

Je poussais la poignée de la porte d'entrée et l'ouvris. La scène qui se jouait sous mes yeux était invraisemblable. L'appartement était totalement enfumé, Mingi agitait le carton de pizza vide de hier soir en dessous du détecteur, dans l'espoir certainement de faire fuir la fumée. Je grimaçais, les voisins n'allait pas apprécier ce vacarme de bon matin. Mingi s'était entre temps retourné vers moi quand il avait entendu le bruit de la porte. Son visage exprimant la détresse, m'arracha un petit rire. Petit à petit mon rire devint incontrôlable. C'était beaucoup trop drôle. Le karma l'avait rattrapé.

« Mais aide moi au lieu de rire! T/P! Cria t'il voyant que je pleurais carrément de rire »

J'essuyais les larmes qui était apparue au coin de mes yeux, je n'arrivais même pas à savoir si elle était due à la fumée qui me les piquait ou a mon fou rire. Mais peut être que c'était la combinaison des deux finalement.

Je m'avançais vers lui, lui pris le carton des mains et partis ouvrir grand les fenêtres que cet idiot n'avait pas pensé à ouvrir. L'air froid pénétra dans la pièce me faisant frissonner. Aïe la facture du chauffage allait faire mal.

Après quelques minutes, la fumée s'était un peu dissipée et l'alarme s'était tue. Enfin. Mes oreilles n'en pouvait plus. Je refermais les fenêtres. Le froid ça va cinq minutes.

Je me retournais vers mon coloc, un sourcil levé. Il s'était assis parterre en tailleur une main dans ses cheveux orangés.

« J'ai l'impression de me répéter mais tu m'expliques? Je pars sur demande de monsieur acheter du chocolat et quand je reviens l'appart manque de prendre feu? Lui demandais je.

- Hum, je voulais faire des pan-cakes, mais ça a raté... ronchonna t'il. »

Son air dépité était trop mignon. Cette fois c'est moi qu'il lui ébouriffa les cheveux.

« La prochaine fois demande moi, ou je tacherais de te rappeler que le cuisine c'est vraiment pas pour toi! Le taquinais je »

Je m'en allais dans la cuisine constater l'ampleur des dégâts. L'odeur de cramé me fit plisser le nez, je m'approchais de la poêle avec appréhension. À quel point était ce un carnage? Au moins Mingi avait eu la présence d'esprit d'éteindre la plaque.

Je jetais un regard par dessus la casserole, irrattrapable. Ce fut tout ce que mon cerveau réussi à penser. Le « pan-cake » était tellement carbonisé que s'en était méconnaissable, appeler ça pan-cake n'était plus du tout approprié. Je me résignais à le jeter à la poubelle, cela me faisait deuil. Je détestais jeter de la nourriture.

Je nettoyais la poêle, puis la remis sur le feu, je mis une noix de beurre que je laissais fondre. Je m'emparais du saladier contenant encore la majorité de la pâte. Ensuite je versais une première louche de la préparation dans la poêle, j'attendis patiemment que des bulles apparaissent à la surface puis je retournais le pan-cake.

Les pan-cakes s'empilaient petit à petit sur l'assiette. Quand j'en eu fini, je rejoignis mon colocataire dans le salon, qui était soit dit en passant toujours entrain de bouder. S'en était vraiment à ce demander qui était l'aîné. Cependant la délicieuse odeur des pan-cakes le fit bien vite changer d'avis. Face à se réaction complètement enfantine je lâchais un nouveau rire.

« Au faite tient ton chocolat! Lui dis je en lui tendant le sac »

Je me frottais déjà les mains de satisfaction. Mingi sortit le chocolat de l'emballage, quand il vit le packaging ses yeux s'écarquillèrent de surprise. Seulement l'expression que je lu sur son visage n'était pas celle à laquelle je m'attendais. Au lieu d'y lire du dégoût et de le voir râler comme je m'y attendais. Je le vis s'enthousiasmer. Son visage s'était illuminé rien qu'à la vue du papier rose.

« Ooooooooh! S'émerveilla t'il. C'est mon chocolat préféré! Comment tu as su? Continua t'il à s'exclamer.

- Je ne savais pas, ronchonnais je déçue que mon plan ai foiré, tu as vraiment des goûts bizarre ma parole. »

Il n'entendis pas ma dernière phrase son attention était totalement absorbé par ce chocolat maudit. Je me réjouissais tellement de ce moment, et voilà que tout était tombé à l'eau, non mais qui pouvait aimer ça! Sérieux! Du chocolat goût bubble gum ? Je n'en revenais toujours pas.

Après ce qui me parut une éternité, Mingi lâcha enfin des yeux son nouveau bébé chéri. Il posa son regard sur moi puis arqua un sourcil lorsqu'il remarqua mon air renfrogné.

«  Attends ne me dit pas que tu as acheté ce chocolat en particulier en te disant que je n'aimerais pas, et tout ça pour te venger de ce matin? Me demanda t'il »

Ouch, touchée. Je resserrais mes bras contre ma poitrine détournant le regard.

« Hmpf si... maugréais je »

Mon colocataire éclata de rire, le son chaleureux de celui ci se répercuta dans toute la pièce. Il se moquait clairement de la situation, et de mes bouderies, évidemment.

« Qu'est ce que je ferai sans toi hein! S'esclaffa t'il en me tirant la joue.

- ech chlache moi cha fait mal! Et puich comment on peuch aimer cha hein! Cherieusement tu me dechechpère! Ralais je. »

Mingi repartit dans un fou rire tellement puissant qu'il finit par lâcher ma joue (à mon plus grand plaisir) pour s'en tenir le ventre. Je ne tardais pas à le rejoindre malgré ma joue endolorie. Son rire était communicatif et la situation était vraiment saugrenue.

Alors qu'on avait tous les deux encore les larmes au yeux, je me relevais, le sol n'étais pas si confortable que ça il ne faut pas déconner.

« Allez hop debout si ça continue comme ça les pan-cakes vont être froid et c'est moins bon! D'ailleurs maintenant que j'y pense il y en a un nombre impair»

Je lui tendis ma main qu'il ne mît pas longtemps à attraper.

« Le dernier arriver à table en aura un en moins! S'exclama Mingi alors qu'il courait déjà vers la cuisine.

- HÉ TU TRICHES J'ÉTAIS PAS PRÊTE! REVIENS LA ESPÈCE DE MORFALE! MIIIIINGIII !! »

Je me lançai à sa poursuite, c'est moi qui aurai le dernier c'est qui qui avait rattrapé son carnage hein?! MOI!

Malheureusement, j'arrivais après lui totalement essoufflée. Je le déteste! Il était déjà assis un pan-cake en bouche. Je le rejoignis et déjeunais à mon tour. Finalement en bon gentleman qu'il était, il m'avait laissé le dernier pan-cake.

On s'était par la suite installé sur le canapé et enfouie sous un tas de couverture, on avait maté une série Netflix toute la journée. Puis épuisée par cette journée je m'étais assoupie sur son épaule.

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Écrit par Reinawa