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Mercredi matin nous sommes bien évidemment allés en cours et l'après-midi je suis resté avec Ander. On a regardé quelques films et nous avons mangés. C'est vers dix huit heures que je décide de rentrer chez moi. Ander me raccompagne jusqu'à ma voiture mais nous nous stoppons lorsque nous voyons Polo arrivé vers nous.

« - Qu'est ce que tu fais ici ? Lui demande brièvement Ander.

- Je venais voir si.. si je pouvais faire quoi que ce soit pour toi..

- Je.. je vais y aller, j'annonce et embrasse rapidement Ander avant de monter dans ma voiture. »

Je n'arrive plus à rester aussi proche de Polo après ce qu'il a fait. Je décide donc de repartir chez moi, laissant les deux garçons discuter.

« - Si tu as besoin d'argents.. je pourrais t'avoir les meilleurs médecins tu sais ?

- Dans quel pays on est d'après toi ? J'ai déjà accès aux meilleurs médecins, réponds Ander. Et sans demander la charité auprès de qui que ce soit. Tu résous toujours les problèmes par le fric.

- J'essayais seulement de t'aider. Mais je sais pas comment..

- Si t'as rien à faire, suis-moi, propose Ander. »

Ander rentre de nouveau dans sa maison, Polo le suivant de très prêt. Le jeune Muñoz prends quelques bières ainsi qu'un paquet de cigarettes puis propose à Polo de le suivre dehors. Les deux garçons s'installent et se remettent à discuter pendant cette soirée tout en buvant et fumant.

« - Tu as encore combien de chimio à faire ? Lui demande Polo.

- Je sais pas trop.. il y a la semaine prochaine et après c'est bon. Ensuite j'aurai des examens et des contrôles à passer. Et on verra ce qu'on fera..

- Je vois, et ça te rends vraiment malade ? Ander réponds simplement en hochant la tête, ça va avec Rosa ?

- C'est un peu la merde ce qui nous arrive en ce moment.. ça tombe assez mal.

- Je comprends.. et tu crois qu'elle me pardonnera un jour ?

- Je sais pas.. ça risque d'être compliqué pour elle.

- Ouais... tu sais.. je crois que c'est dans les pires moments qu'on voit sur qui on peut vraiment compter, prononce Polo.

- Tu dis ça pour Cayetana ?

- Et pour Valerio.

- Attends tu veux dire que tu la trompe avec lui ?
Demande Ander en souriant légèrement.

- Non non non.. je la trompe avec personne je te le jure. Pour être honnête, en faite on est ensemble tous les trois, il annonce en riant, suivi du rire d'Ander.

- Putain, finalement c'est toi qui en nique le plus, rétorque Ander toujours en riant.

- C'est pas de la baise.. c'est autre chose tu vois ? Ce qui nous arrive ça va plus loin. Ça se passe bien je crois. C'est vrai que ça n'a rien de normal. Mais bon, pourquoi chercher à être normal, du moment qu'on est heureux.

- Merde. T'as l'air hyper zen alors que tu es même pas défoncer.

- Laisse-moi essayer ce truc, Polo prends la cigarette d'Ander afin de fumer à son tour. »

Les deux jeunes garçons continuent donc à discuter toute la soirée.

Ander se réveilla le lendemain matin avec un mal de tête intense. Il se dit que ça ne changer pas grand chose des autres jours et tenta donc d'ignorer cela. Il se prépara rapidement et parti à l'école en voiture seul. Rosa étant apparemment malade, elle préféra ne pas venir au lycée aujourd'hui. Le jeune Muñoz arriva en avance et décida donc d'aller réviser sur un ordinateur dans une salle vide afin d'être tranquille. C'est au bout de quelques minutes que quelqu'un entre dans la salle.

« - Hey, la salue Ander.

- Salut, répondit Carla. Ça te va bien, elle le complimente, parlant de ses cheveux, écoute si tu as besoin de quelque chose, de quoi que ce soit.. enfin je préférerai ne pas avoir à me raser la tête en témoignage de mon soutien.. prononce Carla ce qui fit sourire Ander, mais si il y a autres choses..

- C'est gentil. Merci, la remercie Ander. J'en ai assez qu'on me regarde avec pitié. Je sais pas ce qui est le pire entre la chimio et la compassion.

- La compassion c'est sur.

- Mais tout n'est pas si horrible. Étonnement le cancer peut aussi avoir des bons côtés, Carla hausse les sourcils à l'entente de ses paroles.

- Ah oui ? Lesquels ? Lui demande la jeune blonde tout en s'installant à ses côtés.

- Et bah.. j'en sais rien.. j'avais peur de pas savoir quoi faire de ma vie. Penser à l'avenir avec la pression de mes parents. On pense tellement à l'avenir qu'on oublie de profiter du présent. Maintenant je suis mes envies. Et ça me plaît. Je suis désolé, il s'excuse en voyant Carla dans ses pensées. Un autre effet secondaire c'est que je parle parfois comme un bouddhiste, il sourit, et Carla en fait de même.

- T'as raison, elle pose sa main sur l'épaule d'Ander et lui sourit. »

La journée de cours débute finalement. Vers dix heures trente, après la pause du matin, les élèves entrent petit à petit dans la classe. Ander est déjà installé et son sourire monte aux lèvres lorsqu'il aperçoit Guzmán entrer à son tour. Le brun se dirige directement vers le fond de la salle tandis que Ander lui parle.

« - Guzmán, tu viens à la fête ce soir ? Rosa ne viendra pas, elle est malade, mais elle me dit de ne pas rester enfermer.

- Vas-y avec ton ami Polo, lui réponds brièvement Guzmán. Je suis passé chez toi hier soir vous aviez l'air de passer une putain de soirée. On oublie tout et on reprends comme si rien ne s'était passé ? Ander se retourne et pose sa main sur sa tête en soupirant, c'est vrai que j'ai peut être pas donner le bon exemple en te pardonnant aussi vite.

- Bonjour à tous, le cours commence maintenant ! Bien.. »

Le soir Ander décida quand même d'aller à cette soirée. Rosa lui avait dit d'y aller afin de se changer les idées, même si elle, ne pouvait pas. Il était au bar aux côtés de son ami Omar, celui-ci étant barman.

« - Voilà votre eau monsieur, rit Omar tout en tendant la bouteille à Ander, bois lentement c'est assez fort.

- Je sais pas ce que je fou là.

- C'est une occasion de sortir et de t'amuser un peu. Allez profite.

- Ma copine est même pas là..

- Et alors ? Elle t'a dit de sortir, c'est ce que tu fais. »

Ander observé les autres et aperçoit quelqu'un avec qui il aimerait parler. Il se lève donc et se dirige vers cette personne.

« - Guzmán. Tu comptes venir me voir à l'hôpital lundi prochain ?

- Je suis sur que tu as d'autres amis pour t'accompagner.

- Écoute. La rancoeur est un luxe que je ne peux pas me permettre. C'est impossible, parce que je ne sais pas combien de temps il me reste à vivre. Si j'ai plus que quelques mois, tu préfères vraiment m'ignorer jusqu'au jour ? Demande Ander à Guzmán. Si tu avais su à l'avance pour Marina tu aurais pas fais le choix d'oublier toutes ses choses qui te déranger chez elle et profiter de sa présence ? »

Le jeune Nunier ne répondit pas mais pensa beaucoup. Ander le laissa donc ainsi et retourna au bar. La soirée passa lentement au plus grand désespoir d'Ander qui n'avait pas le courage de repartir chez lui.

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Hello!! Chapitre non corrigé et un peu différent de d'habitude puisque Rosa n'est pas très très présente. J'espère que ça vous plaît quand même.

Bisous bisous

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