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Toujours la même chose devant les casiers du lycée. Celui de Lydia bloque tout le temps et personne ne le répare.
« - Pour un lycée privé ils font pas beaucoup de travaux ! Ça fait un an que mon casier est cassé, elle s'énerve tandis que je l'aide de nouveau à ouvrir son casier. »
Elle me remercie et prends des cahiers alors que j'observe les autres élèves. Polo est en train de marcher dans le couloir, aucune émotion sur son visage et pourtant je peux voir qu'il est à deux doigts de craquer. Du sang coule le long de sa main. Cayetana tente de le rattraper mais il l'a repoussé et part. Elle veut le suivre mais Valerio semble l'en empêcher.
« - Saluut vous deux ! Nous salue Rebekah en arrivant tout sourire.
- Salut Rebe ! On la salue à notre tour.
- Toi tu as quelque chose à nous dire ! Prononce Lydia en la taquinant.
- Ouais. J'ai embrassé Samuel. Et on est ensemble, je souris à cette nouvelle.
- C'est génial !
- Sauf que lui est toujours accro à la marquisette, elle nous montre de la tête Samuel au loin. »
En effet Samuel est collé au mur dans le couloir et est en train d'observer Carla qui est devant son casier. Quel imbecile. Il va faire souffrir ma Rebe.
Après les cours je suis sur la route vers chez moi lorsque mon téléphone sonne plusieurs fois d'affilée. Ce n'est pas un appel mais plusieurs messages. Je fronce alors les sourcils me demandant qui ça pourrait être. Je me gare sur le trottoir et prends mon téléphone afin de lire les messages.
[ - On peut se parler ?
- C'est au sujet de Polo.
- Ander sera la aussi. ]
C'est Omar. Le frère de Nadia mais aussi le meilleur ami d'Ander. Je lui réponds que oui je peux venir, il me donne alors une adresse. Je la tape sur mon gps et redémarre. J'arrive en quelques minutes devant un immeuble. Je me stationne et descends de la voiture.
« - Hey Rosa ! Je me tourne vers mon interlocuteur.
- Rebe !
- Salut, bon tu me suis ?
- Euh.. toi aussi tu as eu un message ?
- Oui pour parler de Polo. Chez Samuel.
- Oh c'est chez Samuel.
- Oui, allez viens, elle me prends le bras et me tire vers l'immeuble. »
On entre alors à l'intérieur et on se dirige vers l'appartement de Samuel. Rebe toque à la porte et le brun nous ouvre. On avance alors dans l'appart, et on va vers le salon. Omar, Ander et Guzmán sont déjà présents. Ander se lève et m'entraîne vers lui. Je m'assis donc à ses côtés. Alors que Samuel allait commencer à parler, Valerio débarque torse nu avec juste une serviette blanche autour de la taille. Il semble avoir pris sa douche à l'instant.
« - Bien bien l'ambiance, y'a une teuf qui se prépare ? Ricane Valerio.
- C'est une soirée privé désolé beau gosse.
- Ok, j'imagine qu'il n'y a aucun rapport avec les tweets ?
- Dis t'as pas un rail de coke à sniffer dans la salle de bain ?! Interviens Guzmán.
- C'est charmant votre façon de m'inviter, putain j'adooore. Alors je vous explique maintenant c'est chez moi ici.
- On veut seulement discuter entre nous un moment, lui explique calmement Samuel.
- Cool ça me va. Sers toi un truc à boire, fais comme chez toi ! Il dit tout en tapant le dos de Guzmán. »
Guzmán le remercie brièvement tandis que Valerio part du salon tout en sifflant.
« - Bon il faut qu'on en finisse avec ce cirque une bonne fois pour toute ! Commence Guzmán.
- C'est mort vous devez lâcher l'affaire, lance soudainement Ander la tête entre ses mains.
- On a une dette envers Marina, réponds Samuel.
- Non c'est pas vrai. C'est pas à elle que vous pensez.
Vous votre seul objectif c'est une vengeance perso.
- Non c'est pas une vengeance qu'on recherche, mais on va pas laisser un tueur vivre sa meilleure vie comme si rien n'était, prononce Samuel tandis que Guzmán se lève brusquement. »
Certes j'écoute ce qu'ils disent mais je décide de ne pas me mêler à la conversation.
« - La vie c'est court, ça passe très vite, j'observe Ander après ses paroles, ça vaut pas le coup de se la pourrir comme ça.
- Et toi qu'est ce que tu sais de la vie Ander ?
Intervient Guzmán, pourquoi est ce que tu continues à défendre cette merde ?
- Parce que Polo.. il s'arrête de parler quelques secondes puis reprends, Polo a tenté de se suicider.
- C'est un sketch Las Encinas.. soupire Rebe.
- Je lui ai dis que j'allais tout raconter s'il n'allait pas se rendre à la police. Et il a failli se tuer.
- Attends une minute tu dis ça pour que je pardonne lui ou que je te pardonne toi ? Demande Guzmán.
- Guzmán.. je prononce.
- Je vais te dire un truc, il s'avance, il mérite tout ce qui lui arrive et j'espère qu'un jour toi aussi tu auras ce que tu mérites, mon souffle se coupe à l'entente de ses paroles. »
Il quitte l'appartement à la suite de ses mots. Je serre la main d'Ander qui est dans la mienne depuis quelques minutes tandis qu'Omar pose sa main sur son épaule en guise de réconfort.
Le lendemain matin je n'allais pas en cours. J'accompagnais Ander pour sa nouvelle chimio. Je me dirige actuellement vers chez lui. J'arrive rapidement et klaxonne mais après plusieurs minutes d'attente il ne vient pas. Je décide donc de rentrer à l'intérieur de sa maison afin de voir ce qu'il se passe. Il est finalement dans sa chambre, assis devant sa fenêtre, le regard vide.
« - Qu'est ce que tu fais en uniforme ? Je lui demande, tu as une séance de chimio.
- J'irai pas à l'hosto.
- Quoi ?
- Je veux pas faire la chimio. Ça servira à rien, t'as vu le peu de chance que j'ai de survivre ?
- On a déjà parler de ça Ander.. il soupire et se lève pour s'approcher de moi.
- Je sais qu'on a fait le tour de la question, mais ça me gonfle. J'en peux plus de faire semblant d'être fort et optimiste. Gardez le sourire. Tu sais pas la putain de pression que ça me colle, il prononce tout en me regardant dans les yeux, je suis pas bien. J'ai pas la force de m'infliger ça. Ne me fais pas culpabiliser.
- Je veux juste être là pour toi Ander..
- Moi aussi je veux que tu sois là. Mais si on respecte mes choix, pas ce que tu veux toi. »
Il termine sa phrase et part. Ce n'est que quelques minutes plus tard après avoir repris mes esprits que je quitte la maison d'Ander afin de rejoindre ma voiture. Ander est assis à l'intérieur et semble donc m'attendre. Je démarre alors dans dire un mot et me dirige vers le lycée à contre-coeur.
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