Dimanche matin : je me réveille tout doucement, je peux voir que je ne suis plus dans les bras d'Ander mais simplement allongée sur le dos tandis que le bras d'Ander entoure mon corps. Je tourne ma tête vers lui, il est allongé sur le ventre et semble dormir paisiblement. Je prends mon téléphone qui se trouve sur la table de chevet et l'allume. Je peux voir qu'il est déjà dix heures. J'ai quelques notifications de différents réseaux, ainsi qu'un message de Natalie que j'ai reçu à huit heures trente.

[ De Natalie :

Bonjour, les horaires de visite pour que tu puisses voir Lydia sont de 9h à 12h ou de 13h30 à 19h. Elle est réveillée depuis environ 2h, je préfère te prévenir qu'elle n'a pas parlé une seule fois depuis son réveil. Je pense que ça lui ferait du bien de te voir. ]

[ À Natalie :

Bonjour, merci beaucoup, je passerai cette après midi. J'espère que tout ira bien. ]

Après avoir envoyé le message je fais un tour sur les réseaux sociaux, en particulier sur Twitter. Je sens le bras d'Ander se resserrer autour de ma taille, il me rapproche petit à petit de lui et m'embrasse dans le cou.

« - Bonjour, dit il d'une voix très grave.

- Bonjour, je passe ma main dans ses boucles et lui embrasse la joue. »

Je ne parle pas de suite car j'ignore si le matin il est d'humeur à parler ou alors s'il déteste parler dès le réveil. Je suis un peu rassurée lorsqu'il rompt le silence.

« - Tu vas aller voir Lydia aujourd'hui ? Je vois bien évidemment que c'est une question réthorique, alors j'hoche la tête de haut en bas pour affirmer.

- Tu veux.. bien venir avec moi ?

- Oui, je viendrais.

- Merci, il me sourit, bon, on va aller déjeuner avant qu'il ne soit trop tard ? Il hoche la tête de haut en bas et nous nous levons du lit. »

On descends les escaliers et on se dirige vers la cuisine. Ma mère est déjà là en train de déjeuner avec mes petites sœurs. On les salue alors et commence à déjeuner à notre tour.

« - Je vais voir Lydia cette après midi, dis-je à ma mère, avec Ander.

- C'est d'accord, tu me diras comment elle va, j'hoche la tête de haut en bas. »

Je termine mon petit déjeuner, Ander également et nous débarrassons la table. On monte ensuite à l'étage pour se doucher chacun notre tour. En attendant d'aller à l'hôpital nous avions regarder deux films et ensuite nous avions fini de nous préparer.
Ma mère nous dépose devant le grand établissement et nous entrons à l'intérieur. Lydia est dans la chambre cent trente deux. La mère de Lydia se trouve devant la porte. On lui dit bonjour et elle nous dit d'entrer. Ander décide de rester dans la salle d'attente pour me laisser parler à Lydia tranquillement.
J'entre alors seule et referme correctement la porte derrière moi.

J'avance petit à petit et vois finalement Lydia, elle est bien évidemment dans son lit d'hôpital. Elle me regarde et baisse la tête. Je m'approche vers elle et lui prends la main, elle relève alors directement la tête vers moi.

« - Je.. je ne vais pas te forcer à me dire pourquoi tu as fais ça. Mais je veux que tu saches que quand tu seras prête à en parler, je serai là pour toi et pour t'aider. »

Mes yeux s'arrêtent sur les hématomes qui se trouvent sur ses bras, je me rends compte qu'elle en a beaucoup et de nouvelles questions me viennent en tête. Je la fixe alors dans les yeux et vois qu'elle n'est pas décider à me répondre, elle évite mon regard. Elle rompt alors le silence quelques minutes plus tard.

« - Il aime me voir effrayée, et.. je.. je suis effrayée, elle prononce ce dernier mot avec les larmes aux yeux et la gorge nouée, j'ai juste envie de.. mourir.

- Lydia.. les larmes me montent aux yeux, je n'arrive pas à croire ce qu'elle est en train de me dire.

- Je.. je ne crois pas que j'arriverai à en parler maintenant, elle renifle.

- Promet moi que tu ne referas plus jamais ça, elle hésite, Lydia, promet le moi.

- Pr.. promis. »

Les larmes coulent sur mes joues rosies. Je prends Lydia dans mes bras et à ce moment là je me promet que je la protégerai du mieux que je peux. Elle et moi nous nous connaissons depuis nos premiers mois, puisque nos mères étaient amies depuis des années déjà. Lydia est tout pour moi, elle est toute ma vie et je me le pardonnerai jamais s'il lui arrivait quelque chose.