Au boulot

-N'oublie pas, tu fixes le pot de peinture. Tu dois tout faire pour le renverser sur ma tête. , me dit Marion

Nous nous étions rendues en vitesse dans le gymnase. Mais seules. Je trouve ça étrange... A-t-elle des soupçons sur Vicky elle aussi ? Bref, tout ça pour dire que ça fait maintenant une bonne demi heure que j'observais un pot de peinture indigo sans le toucher. Je devais grâce à mes "pouvoirs de couleur" le déplacer, le faire monter dans les airs et le renverser sur la tête de Marion. Cela fait effectivement une demie heure que je suis ici, en ayant à peine réussi à le faire trembler sur la table où il était posé.

-C'est un bon début ! , me dit ma tutrice. Mais il te faudrait une motivation. Qui déteste-tu ?
-Notre petite protégée, Vicky la naïve...
-OK, alors imagine que je suis Vicky et que j'embrasse fougueusement Eliot.

L'image de cette garce aux cheveux d'ébène et au sourire trop gentil, toute serrée contre Eliot... Les voyant s'embrasser passionnément...
Je n'eus même pas le temps de réagir ; le pot de peinture se reversa en entier sur Marion qui était maintenant couverte de peinture indigo de la tête aux pieds.

-Je suis désolée Marion !!

Elle claqua des doigts et redevint propre comme avant. Elle me fit un grand sourire satisfait.

-Bon eh ben au moi chui sûre d'une chose ! C'est que t'y tien à février junior !
-Mais, euh... Comment t'as su pour... Nous ?
-Je sais tout Mam'zelle. Et peut-être que... Je suis en couple avec février original... Depuis 12 ans environ...
-Naaaaaan !!!! Tim et toi ?!
-Et alors ?!
-Me dis pas que c'était prévu pour Eliot et moi !
-Nan t'inquiète pas ma grande ! Ce n'est qu'une pure et étrange coïncidence.
-Mouais... Alors maintenant je fais quoi ?
-Patiente la puce ! Tends ta main vers moi. Pense à la mort qui selon toi a été la plus cruelle pour tes collègues et toi.

L'image d'Eliot en train de succomber sans pouvoir atteindre le bouton de son lit d'hôpital... Le voir mourir doucement...

Je vis Marion manquer de souffle

Celle de Louise, s'écroulant sur le trottoir, sans bouger.

Marion mit sa main au cœur.

Et enfin celle de Clélia toute petite, en train de se noyer sans pouvoir remonter à la surface.

Marion devint blanche

Puis, la mienne, en train de me fracasser contre la voiture...

Ma tutrice tomba au sol, en me faisant signe d'arrêter.

-Wow ! T'as un grand pouvoir émotionnel tu sais ! J'ai pu voir et ressentir tout... De vos morts.
-Je suis... Confuse
-Hey ma belle ! Calme-toi.
-Et toi alors ? C'était comment ? Tes morts...
-Moi ? Je t'en parlerai plus tard, me dit-elle tout bas. On nous regarde. Ne te retourne pas et joue le jeu.
-OK
-Vas te changer. Je te rejoins, me dit-elle en me faisant un clin d'œil discret.

Je me rendis dans les vestiaires et lorsque je revins, un garçon inconnu était ligoté au centre de la pièce, Marion à ces côtés.

-Bien jeune homme ! Et si tu nous disais ce qui t'amène  ici ?

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