Chapitre 19 ~ All's Well That Ends Well ?

*Le titre signifie "Tout est bien qui finit bien". Oui, je suis sûre que quelqu'un n'avait pas fait le lien. Pour votre culture G, c'est également le nom d'une pièce de Shakespeare.

Quand au média, vous le comprenez bien.

Enjoy this last chapter. Because this is the last.
Oui, je parle beaucoup en anglais. J'ai une poussée de bilinguisme. Et oui ce mot est français. Mon correcteur automatique l'a accepté.

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Ma bouche s'ouvrait et se fermait, mais aucun son n'en sortait. Je devais avoir l'air d'un poisson en apnée. Mais j'étais dans l'incapacité de réfléchir à des paroles intelligentes.

De toute façon, j'étais à court d'excuses. Qu'est-ce que je pouvais bien dire ? J'étais coincé.
Et j'avais deux options : essayer de me justifier, ou fuir.

La deuxième option ne ferait que m'enfoncer dans ce désastre. Je décidais donc de rester. Pour le meilleur ou pour le pire.

Thomas me fixait toujours avec ses grands yeux bruns interrogateurs.
Argh, pourquoi devait-il être aussi mignon en permanence ?

J'arrivais finalement à bafouiller d'une petite voix.

« Ou... oui c'est toi. »

Waw, Newt. Impressionnante, cette réplique.

Thomas inclina la tête sur le côté.

« Tu me dessines ? Mais... pourquoi ? »

Question tout à fait légitime.

Avec un soupir, je décidais d'être honnête.

« Heu... écoute, tu vas sans doute pas me croire, et je t'en voudrais pas, mais... je te dessinais déjà bien avant qu'on se rencontre dans la rue. Je sais pas, ton visage était déjà clair dans ma tête. Ça doit te sembler débile, mais c'est la vérité. »

Thomas eut l'air de réfléchir pendant plusieurs secondes. J'avais encore du mal à le regarder en face. Il devait me prendre pour un stalkeur, et, franchement, qui pouvait le plaindre ? Mon histoire ne tenait pas la route.

Il prit finalement la parole.

« Je te crois Newt. C'est un peu tordu, mais je te crois. Je sais quand tu mens, de toute façon.

- Ah... ah bon ?

- Oui. Tu te mordilles la lèvre en regardant ailleurs. Je t'ai observé. »

Je levais les yeux au ciel en esquissant un sourire.

« Pas creepy du tout... »

Il eut un petit rire.

« Mais... du coup, t'es pas en colère contre moi ? »

Il me regarda avec étonnement.

« Pourquoi je le serai ? »

Son regard prit une teinte ironique.

« Je suis magnifique. Je te comprends tout à fait... Tout le monde doit rêver de me dessiner ! »

Je secouais la tête en souriant de plus belle.

Il se rapprocha de moi et me posa la main sur l'épaule.

« Plus sérieusement. Newt, ces dessins sont absolument magnifiques, et pas seulement parce que je suis dessus ! Tu as un immense talent ! Je le savais pas du tout...

- Il y a beaucoup de choses que tu ne sais pas sur moi. »

Il prit un air pensif en continuant de me regarder dans les yeux.

« C'est vrai. Mais je sais que tu es calme, généreux, attentionné, que tu es un super ami, que tu es patient, honnête, et compréhensif. Et j'en passe. »

J'eus un rire nerveux.

« C'est sûr que vu comme ça, je suis plutôt cool. »

Il secoua la tête.

« Tu comprends pas, Newt. Tu n'es pas juste "cool". Tu es génial. Tu peux avoir ton caractère, mais... j'ai jamais rencontré quelqu'un comme toi. »

Je sentis le rouge me monter aux joues. Je perdais tous mes moyens.

« T'es... pas mal non-plus... »

Je me désespérais moi-même.

Il me sourit.

« Je crois pas, non. Je t'ai fait du mal, alors que tu as toujours été là pour moi. Je ne me le pardonnerai pas de sitôt. Mais je vais essayer de me rattraper, je te le promets.

- Pas besoin, Thomas. Tu es pardonné. Tu es parfois un peu con et entêté, mais c'est dans ta nature, et je ferai avec. »

Sa bouche s'ouvrit, puis se referma. Il semblait à court de mots.

J'avais complètement oublié les dessins éparpillés autour de nous, et je ne prêtais pas attention aux gens qui nous regardaient bizarrement. On devait en effet offrir un spectacle particulier. Mais je m'en fichais. Seul comptait Thomas, debout devant moi.

Il finit par sourire et une étincelle de malice brilla dans ses yeux.

« Et qu'est-ce que tu veux dire par "Je ferai avec" ? »

J'ouvrais grand les yeux. Ce garçon était vraiment sans gêne. Mais s'il voulait jouer à ça, très bien.

« Et bien, pour les prochaines fois où tu embrasseras des filles devant moi et que tu me poursuivras pour t'excuser. Je ferai avec. »

Il secoua la tête en gardant son sourire.

« C'est vraiment ce que tu penses de moi ? Parce que tu n'étais pas tout à fait censé dire ça. »

Il se rapprocha encore de moi.

Inspire, expire, Newt. Tu peux le faire.

« Et j'étais censé dire quoi, exactement ?

- Oh, je sais pas. Tu aurais pu dire quelque chose de plus romantique. »

Ro... quoi ? Thomas et son ironie allaient être la fin de moi-même.

« Crétin... »

Encore plus proche.

« Oui, ça tu l'as déjà dit. Tu veux essayer de dire autre chose ? Pour varier ? »

Je sentis mon sourire s'accentuer. Je savais comment ça allait se finir, donc autant jouer le jeu.

« Et bien... je t'ai toujours trouvé prétentieux, et égoïste. Orgueilleux, tu vois le genre ?

- Oh oui, ça doit être horrible. Mais peut être que je suis aussi autre chose, tu vois... tu pourras découvrir ça plus tard.

- Et quand ?

- Oh, tu sais... »

Il fit un geste vague de la main.

« On a tout le temps devant nous. »

Il était à présent si proche de moi que je pouvais sentir son souffle sur mon visage.

Nos yeux étaient ancrés les uns dans les autres. Tout tourbillonnait autour de moi. Nous n'étions plus dans la rue, on était bien plus loin, dans notre monde, qui se résumait à lui et à moi.

Pas de Minho bourré pour nous interrompre.
Pas de soeur en furie.
Pas de Teresa.
Pas de groupe de faux amis.

Juste Thomas et nos visages à quelques centimètres l'un de l'autre.

Je dis dans un dernier souffle :

« Oui. Tout le temps. »

Et, d'un accord commun, on parcourut la distance qui nous séparait, et nos lèvres se joignirent.

Je devais avouer que je n'avais jamais embrassé personne de ma vie entière.

C'était mon premier baiser, et j'avais peur de tout gâcher par mon manque d'expérience.

Mais tout semblait se faire tout seul. Nos lèvres bougeaient ensembles, sans que j'aie besoin d'y réfléchir.

Après quelques secondes, Thomas se détacha de moi.
On resta l'un contre l'autre, front contre front, un immense sourire aux lèvres.

Thomas me posa la main sur la joue et m'embrassa de nouveau. Je passais mes bras autour de son cou, et il passa les siens autour de ma taille.

J'avais vraiment l'impression d'être dans un film romantique à l'eau de rose, pendant la scène finale.

Mais encore une fois, je pensais trop.

Je décidais de juste profiter du moment, pendant que mon cœur explosait de joie.

Nous restions enlacés ainsi pendant encore plusieurs dizaines de secondes, qui me semblèrent être des heures.

Quand on se détacha enfin, toujours dans les bras l'un de l'autre, Thomas eut un petit rire.

« Attention, Newt. Un peu plus, et tu me ferais presque croire que tu tiens à moi.

- Oh, tais-toi. »

Mais je ne pus empêcher un sourire de me venir aux lèvres.

Je serais resté des heures dans cette position, mais on commençait vraiment à gêner la circulation, les gens étaient obligés de nous contourner.

Je me rendis compte avec étonnement que la pluie avait recommencé à tomber.

J'adressais un dernier sourire à Thomas, et m'agenouillais pour ramasser mes dessins dégoulinants de pluie. Il m'aida à son tour, nos épaules s'entrechoquant. J'avais une étrange envie de rire. Tous mes tourments semblaient s'être dissipés.

Quand tout fut ramassé, je me relevais aux côtés de Thomas.

« Je ne t'avais pas pris pour un garçon du genre "s'embrasser sous la pluie". »

Je lui donnais un coup d'épaule.

Et je réalisais que je n'avais jamais été aussi heureux de ma vie. Pour la première fois, j'avais l'impression d'être complet, que mon bonheur était total.

J'entendais déjà les cris de joie de Sonya, et je voyais déjà les clins d'œil et les "je te l'avais dit" de Minho.

Je me souvins de ma vie, un mois plus tôt, quand je ne parlais à personne, quand je ne connaissais pas Thomas.

Une rencontre peut provoquer des choses inimaginables.

Juste une rencontre peut tout changer.

~ Fin ~

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C'EST FINI !

Bon, plus j'y pense, plus je me dis que je devrais faire un épilogue. Vous voulez un épilogue ?

Vous l'aurez de toute façon.

J'espère que cette fin a été à la hauteur de vos espérances. Je sais, j'ai hésité à tuer Teresa, mais je me suis dit que non, ce n'était pas nécessaire, tuer des gens c'est mal.

Quand j'ai commencé cette fanfiction, je ne savais pas du tout comment elle allait se finir, je me contentais de l'écrire au fur et à mesure, même si j'avais une vague idée de la fin.

Mais un jour, alors que je me baladais sur Internet, je suis tombée par hasard sur ce fanart :

J'ai du coup imaginé la scène finale grâce à cette image. Je ne sais pas du tout qui a réalisé ce dessin, mais je lui donne tout le crédit du monde.

Je crois que je vais m'arrêter là. Trêve de nostalgie.

Merci encore d'avoir suivi cette histoire jusque ici !

J'espère que ce chapitre final vous a plu. J'ai moi-même adoré l'écrire.

À bientôt pour l'épilogue !

Bisous.

- Alice

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