Chapitre 16 ~ Nuit de surprises - Partie 1

*Le magnifique fanart en média a été réalisé par MyVictory88. J'ai des talents de dessinatrice, mais ils sont limités. Très limités. Voir inexistants. Bref, passons à l'histoire.

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« Et c'est un rendez-vous d'amis, ou... romantique ?

- D'amis. Et c'est même pas un rendez-vous, d'accord ? Arrête un peu.

- Si c'est pas un rendez-vous, pourquoi tu as l'air stressé depuis tout à l'heure ?

- Je suis pas stressé, Sonya. »

Ma sœur prit un air dubitatif.

« Mais non... et pourquoi tu m'en as parlé pendant toute la semaine ?

- Je l'ai évoqué une seule fois. Exagère pas.

- Pffff... »

Sonya, depuis une demi-heure, essayait de me faire avouer que j'attendais cette fête avec impatience parce que j'allais y voir l'amour de ma vie. Elle n'avait pas arrêté de faire des sous-entendus cette semaine, bien que je ne lui aie presque pas parlé de la fête.
Je n'avais bien évidemment parlé à personne de ma réalisation de sentiments envers Thomas.

Tout était donc dans sa tête. Et elle commençait à me peser sur le système.

« Tu sais, Newtie, je pense que tu devrais plutôt mettre-

- C'EST BON, SONYA ! Je pense que je peux me débrouiller seul. »

Elle me regarda en haussant les sourcils puis eut un petit sourire.

« Pardon, prends ton indépendance. Tu es grand, après tout. Assez grand pour te débrouiller seul, dans tout ce qui est vêtements, relations amoureuses... »

Je lui jetai un regard si mortel qu'elle préféra s'éclipser par la porte de ma chambre en ricanant bêtement.

Ces sœurs, alors...

La fête, qui se déroulait chez un des amis de Thomas, avait lieu à 20h. Il était déjà 19h30, et j'allais me mettre en retard si je ne me dépêchais pas.

J'avais invité Minho, histoire de me sentir plus à l'aise, qui avait accepté avec un grand sourire.

« Oh mon dieu ! Newt ! Jamais je n'aurais pensé que se serait toi qui, un jour, m'inviterais à une fête. »

Il m'avait par la suite taquiné gentiment sur le fait que finalement, j'avais une vie sociale.

Je n'ai pas précisé que je n'allais pas exactement à cette fête pour ma vie sociale. Mais passons.

Je me regardais dans le miroir, les sourcils froncés. Je n'avais pas envie de m'habiller bien, et vu la seule fête à laquelle j'étais déjà allé, personne ne faisait un grand effort vestimentaire. J'avais donc opté pour la tenue très originale de jean-tee-shirt.

Mes cheveux blonds sales étaient en bataille, mais ça ne me dérangeait pas plus que ça.

Je m'arrachais à la contemplation de mon reflet (je n'étais pas narcissique à ce point), et j'attrapais une veste sur mon lit. Je l'enfilais tout en descendant les escaliers deux-à-deux.

Je donnais une tape sur l'épaule de Sonya, qui m'observait, appuyée contre le mur, une lueur ironique dans le regard, et je sortais de la maison en lançant un bruyant "À plus tard !".

Dehors, la nuit était déjà tombée, et il faisait assez froid. Je regardais à ma droite puis à ma gauche, planté sur place, ne sachant pas trop quoi faire.

Je secouais la tête avec un sourire excédé, et me dit à moi-même :

« Dans quoi je vais encore m'embarquer ? »

Ma vie ne pouvait de toute façon pas devenir plus bizarre qu'elle ne l'était déjà. Je prenais donc une inspiration et me dirigeait vers la fête, qui attendait tout le monde sauf moi.

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Arrivé devant la maison en question, d'où sortaient des bruits retentissants de musique et de cris, je commençais à paniquer et je composais le numéro de Minho. A ce moment là, une main se posa sur mon épaule, accompagnée d'un « BOUH ! » sonore.

Sans sursauter le moins du monde, je me tournais vers Minho, les sourcils levés.

« Bravo. T'as fait l'école du rire ?

- Ben ouais. C'est sûr que j'ai pas appris l'humour en te côtoyant.

- Ohohoh. Très spirituel.

- Pffff. Aucun second degré. »

Il leva les yeux au ciel, puis posa le regard sur la maison illuminée.

« Étais-tu en train de m'appeler parce que tu as peur d'entrer dans cette maison hostile et abritant des êtres peu recommandables mais que tu apprécie fortement comme par exemple tu-sais-qui ?

- Il s'appelle Thomas, Min'.

- Je sais. Je voulais juste te faire sourire. On dirait qu'on vient de tuer toute ta famille.

- Hum. Bon, on y va. »

Je le tapais gentiment dans le dos et on s'avança vers l'entrée du bâtiment.

Je n'avais pas beaucoup d'expérience en fête, n'étant allé qu'à une seule, qui s'était très mal terminée. Mais celle-là m'avait l'air particulièrement bien arrosée. Tout le monde avait l'air à moitié saoul, et dansait dans la pièce centrale illuminée par les néons multicolores.

Même Minho avait l'air hésitant.

« Il est encore temps de partir, Newt. Je reste si tu restes. »

J'étais en train de sérieusement considérer sa proposition en regardant avec consternation autour de moi, quand une voix retentit de l'autre côté de la pièce.

« Newt ! T'es là ! »

Thomas sa fraya un passage entre les adolescents bourrés pour se planter devant nous, un peu essoufflé.

Il s'adressa à nous deux mais en me fixant.

« C'est super que vous ayez pu venir.

- Je n'ai pas vraiment eu le choix... » bougonna Minho.

Je lui donnait un coup de pied dans le tibia, qui le fit taire.

Il me fixa, puis fixa Thomas, puis moi encore. Il eut enfin l'air d'avoir une illumination.

« Oh, mais c'est que... j'ai vu des connaissances, là-bas. Je vais vous laisser en tête-à-tête. Salut, amusez-vous bien ! »

Et, en ignorant royalement mes regards suppliants, il s'enfonça dans la foule.

Je regardais Thomas avec un sourire gêné.

Ses cheveux bruns étaient ébouriffés comme s'il venait de courir, et il portait un jean et un tee-shirt à manches longues. Qui lui allaient très bien, je devais l'avouer. Tout lui allait toujours bien. Mais là n'était pas le sujet.

Il prit la parole, et je compris qu'il était aussi gêné et mal à l'aise que moi.

« Je... tu veux aller chercher un truc à manger ? »

Je hochais la tête en souriant, et il me saisit par le bras pour ne pas me perdre dans la foule en m'entraînant dans la pièce voisine, tout aussi bondée de personnes.

« Tu sais, je suis vraiment super content que tu aies pu venir. Ça me fait super plaisir. Que tu me fasses confiance, tout ça, après-

- C'est bon, Thomas, c'est derrière nous, tout ça. On est cool. »

Son regard s'éclaira et il me fit un grand sourire.

« Je dois te dire un truc. Tu- »

Avant qu'il n'ait pu dire quoi que ce soit, un groupe de garçon s'avança vers nous, interpellant Thomas bruyamment.

Ils se plantèrent devant nous. Ils étaient quatre, et parmi eux, je reconnus Aris et Winston.
Ils me regardèrent d'un air dédaigneux, et Winston prit la parole.

« Heu, mec... je peux savoir ce qu'il fait là ? »

Avec un soupir, n'attendant rien de la part de Thomas, je m'apprêtais à m'éloigner, quand ce dernier s'avança en me poussant derrière lui, se plantant devant moi d'un air décidé.

« Il est avec moi. Je l'ai invité. Si ça vous pose un problème, vous pouvez dégager. Ça m'arrangerait beaucoup. »

Ils fixèrent Thomas avec surprise. Winston continua :

« T'es sérieux ? Viens avec nous, on est tes potes. »

Thomas secoua la tête.

« Je crois pas, non. Je préfère rester avec les gens à qui je tiens vraiment. Pas avec les pâles figures qui me servent d'amis.

- Tu préfères vraiment ce looser à nous ? T'es sûr de ton choix ? Tu reviendras pas dessus. »

Thomas serra les poings. Ses mains tremblaient.

« Je préférerais mourir plutôt que de passer une seconde de plus en votre compagnie qui me ruine la vie. Maintenant, dégagez. Je veux plus voir vos gueules. Jamais. »

Le groupe commença à rire nerveusement. Winston et Aris se regardèrent avec mépris.

« Tant pis pour toi, mec. »

Ils s'éloignèrent en riant pour replonger au cœur de la fête, comme si cette scène n'avait rien signifié d'important.

Il n'en était pas de même pour Thomas, qui tremblait maintenant de tout son corps, comme s'il ne se contrôlait plus.

Je m'avançais et posais une main sur son épaule.

« Hé... tout va bien ? »

Il hocha la tête, surpris par ce contact.

« Tu... t'étais pas obligé de faire ça. Vraiment. De foutre en l'air ta réputation et tes relations comme ça. »

Il tourna sa tête vers moi, et je fus surpris par la lueur qui brillait dans ses yeux.

Ce n'était ni de la tristesse, ni de la peur. C'était de la rage, simple et pure.

Il semblait au bord de la crise de colère, et il parla dans un murmure.

« Je... pouvais pas... les laisser t'insulter... comme ça... »

Il respirait difficilement. Je ne savais pas quoi faire pour le calmer.

Sans réfléchir, je le pris dans mes bras.

« Tout va bien, Thomas. Tu n'es pas seul. Calme-toi. »

Je lui caressais le dos avec hésitation.
Je sentais son souffle dans mon coup. Il commença à ralentir au bout d'un moment, et Thomas eut l'air de se reprendre.

Il se détacha de moi lentement, et me regarda. Il semblait perdu et brisé.

« Je suis désolé.

- T'as pas à t'excuser, Thomas. Tu m'as défendu, c'était plutôt impressionnant, si tu veux mon avis. »

Un petit sourire apparut sur ses lèvres, aussitôt remplacé par de l'hésitation.

« Je... je peux plus les revoir. Je peux plus les fréquenter. Comment je vais faire tous les jours ? »

Je le forçais à me regarder.

« Hé, Thomas... t'es pas seul, je te le répète. Minho, Gally, et moi, on est là pour toi, tu m'entends ? Tu... tu peux venir au lycée avec nous. Changer d'école. Tu serais bien plus heureux. »

Il hocha la tête.

« C'est plus compliqué que ça, Newt... ils oublieront pas comme ça.

- Tu te fiches de leur avis ! Fais ce que tu veux, ils peuvent pas te juger sur tout ! T'inquiète pas à leur sujet. On peut te protéger.

- J'ai pas besoin de protection.

- Je sais. Mais ça sonnait plutôt bien. »

Il éclata de rire.

« Merci, Newt. Encore une fois. »

Je lui fis un clin d'œil

« Quand tu veux, Tommy. »

Il me regarda avec une expression indéchiffrable, puis eut un petit sourire.

Mais il regarda soudain par dessus mon épaule et il se figea, son visage changeant d'expression.

Je me retournai et j'aperçus plus loin dans la pièce, au milieu d'un groupe de filles, la personne que je souhaitais le moins voir ce soir.

Teresa nous regardait en sirotant son verre, les yeux plissés.

Ma vue se brouilla. Je ne pouvais pas rester là. Pas avec elle.

Je regardais Thomas avec panique.

« Je... je suis désolé... je dois y aller. Maintenant. »

Il tenta de protester, mais je le contournais et m'engouffrais dans la pièce où tout le monde dansait, en ignorant sa voix qui m'appelait.

Je savais qu'il pouvait me rattraper, mais je voulais juste m'éloigner le plus possible de ma pire ennemie.

Je m'enfonçais dans la foule de gens qui bougeaient, la musique retentissant de plus en plus fort dans mes oreilles.

Ma tête tournait, j'avais l'impression de tomber. Je ne regardais pas où j'allais.

Un garçon recula soudain d'un coup, me bousculant brusquement.

Je trébuchais en avant.
Mais avant que je puisse percuter le sol, deux bras me retinrent par la taille et me tirèrent en arrière.

« Ça va commencer à devenir une habitude, dis-moi... »

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Et voilà pour la première partie de ce long chapitre...

Je n'en dis pas plus. Parce que je n'ai rien à dire de plus.

Mais, mes chers amis, je dois vous avouer que la fin approche...

Bisous.

- Alice

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