8. Juste une discussion

Je suis arrivé dans le parc assez vite après avoir dit à Septe et April que je partais. Je ne supportais pas de voir le visage d'April, alors j'ai couru pour fuir ce qui m'inquiétais. Je n'aime pas la situation avec April, mais je sais qu'elle ne fera rien de con si Septe est avec elle, du moins je l'espère. Je m'assoie sur un banc et je cherche sur internet ce qui a pu lui arriver. Je ne vois rien. Elle n'est pas encore assez populaire pour remuer la terre par une larme. Je ne sais même pas pourquoi ça m'intrigue au tant. Je me rappelle que quand on était jeunes, April était toujours plus fragile que nous, ma mère la séparait souvent de nous parce qu'elle pensait qu'on allait lui faire mal. Elle a passé plusieurs années à qu'on lui fasse des tests et opérations, j'ai toujours pensé que je devais la protéger pour ça. Ma mère nous protégeait...

Je me sens coupable quand un membre de ma famille est triste parce que je leur ai pris une personne importance en étant faible. April a toujours été une personne qui attire les gens, extraverti avec une beauté fascinante. Son pouvoir et ses qualités font qu'elle a un succès. Je me rappelle qu'à chaque fois que je parlais que j'avais un faible pour quelqu'un April allait le voir et il était toujours à genou devant elle. Ça me fait mal. Je ne suis rien, je suis une pièce brisée dans cette collection qu'est ma famille.

Chaque fois que je vois mes sœurs, je me dis que je ne suis rien face à elle. Jan est une femme forte et brillante, Juliette est calme avec ce charme telle une princesse de conte de fée même si elle s'enthousiasme pour la romance et pour April, elle est juste comme une diva de tapis rouge. Je me regarde sur la caméra de mon téléphone, j'essaie de replacer mes cheveux ou cacher ma cicatrice, mais rien à faire. Je ne ressemble à rien, je suis si différentes d'elles. Dans quelques années, même Septe sera plus jolie que moi. Je sens une main sur mon épaule. Je la prends et la serre de toute mes forces pour voir Aiden se tordre de douleur. Je lâche ma poigne et je lui demande :

-Ça va? Tu es un idiot, j'aurais pu te briser les doigts.

Il saute par-dessus le banc pour venir s'assoir à côté de moi. Il sourit avant de répondre :

-Mais tu ne l'as pas fait.

Je prends un moment, un peu surprise de sa réponse. J'ai toujours pensé que je ne devais pas faire d'erreur en relation et le gens ne me pardonneront pas mes écarts de conduite. Je dois me défendre pour que rien ne parait comme une erreur. J'ai toujours vue ça, je n'ai pas le droit à l'erreur. Je repense aux relations de Jan et quand je la voyais avec ses copains, c'est un principe de perfection, aucun des deux vois l'autre autre qu'une belle image. Jamais rien n'était assez parfait pour Jan. Je ne l'ai jamais vue être heureuse dans une relation sauf une fois, mais ce n'était pas une relation selon elle, c'était une amitié complexe.

L'amitié est peut-être différente, mais on a été élevé pour jamais montrer nos points faibles. Je le regarde, il me sourit, un sourire bête que je n'ai jamais compris, il devrait me craindre, mais il a l'air de vraiment tenir à moi ou juste un moment de comédie bien jouer. Les relations sont complexes. Je lui demande :

-Est-ce que tu as un problème mental de vouloir être mon ami, même si c'est faux? Je ne comprends juste pas ce qui se passe dans ta tête.

Il semble surpris et il me dit :

-Si vouloir être ami avec toi est comme avoir un grand trouble mental, je suis pour l'asile en vrai, même si pour toi c'est juste du faux, moi je veux qu'un jour ce jeu devienne réel. J'aime bien ton caractère et je veux devenir plus proche de toi.

-Tu ne me connais même pas, c'est assez stupide, tu as mieux à faire que trainer avec moi, je suis sûre que quand tu vas regarder un de mes sœurs tu vas m'oublier comme tout le monde.

Il réfléchit un peu et il récite :

-Jan me fait peur, elle n'a aucune émotion, je suis dans certain cours avec Juliette et elle me fait peur avec son côté romantique extrême et April est une personne qui n'a aucun charme, elle me fait penser à une mean girl. J'ai été attiré par toi à cause que tu es une personne forte qui va toujours aider les autres sans qu'ils le sachent et que tu ne veux aucune reconnaissance et tu es adorable quand tu es gêné.

Je sens que je suis en train de rougir. Je le vois rougir aussi, il essaye de ne pas croiser mon regard. Il n'est pas quelqu'un avec beaucoup de confiance en lui et il essaye de faire de son mieux et je respecte ça. Je reprends mes esprits. Je reviens à pourquoi je voulais lui parler. Je lui demande :

-Est-ce que tu as des frères ou sœurs?

Il semble surpris et sans me regarder dans les yeux il me répond :

-Une sœur, Camille.

Je prend ma tête dans mes mains en soupirant que peut-être il aura une réponse à mon tourment matinal :

-J'ai besoin de conseil pour être une bonne sœur, April, ma petite sœur streamait le party hier et à un moment je suis allée à la salle de bain et elle pleurait. Elle avait arrêté son stream et ce matin elle était bizarre, elle ne veut pas m'en parler de ce qui se passe.

-Ne la force pas à t'en parler. Si elle ne veut pas te le dire, elle ne te dira rien.

Je me rapproche les jambes du banc et je le regarde, il n'a plus son sourire, il a une expression beaucoup plus sérieuse. Des fois, j'ai l'impression qu'il est deux personnes en même temps, une personne enjouer et une autre triste Je ne sais pas trop comment interagir avec lui, je lui demande :

-Est-ce que j'ai gâché notre conversation?

Il me regarde et refais sortir son sourire, il me tapote la tête et il me rassure :

-Non, non je suis juste surpris de t'avoir compris, tu es vraiment celle qui soutient la famille.

Je le regarde et je crois que ma peur se fait voir. Je ne sais pas si je dois crier ou pleurer quand je revois les images dans ma tête. Je reste paralysé face à ses images, Il y a un peu plus de cinq ans, ma mère a eu une vision, je n'ai jamais su ce que c'était, mais quand elle a repris ses esprits elle a pris un couteau et elle a décidé de me donner un coup au visage. Elle m'a marmonnée des trucs bizarre tout le long de ce qui est arrivé comme quoi je ne disparaitrait comme les autres. On m'a donné les premiers soins, mais je reste avec ma cicatrice.

 Ma mère a été administré dans un centre qui aident les gens qui ont perdu le contrôle de leur pouvoir. Elle demande toujours à Jan ou aux jumeaux que je vienne la voir, mais je ne me sens pas capable. Je me suis toujours sentie coupable de ce qui est arrivé, d'avoir fait perdre leur mère à toute ma fratrie. Alors, j'ai décidé de ne jamais laisser tomber un d'eux et en même temps de laisser une distance entre nous, même si notre famille est brisé. Je chuchote :

-Je dois réparer ce que j'ai brisé.


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