2. Juste un malentendu


Je ne sais pas trop quoi faire. Le premier réflexe serait de nier la situation, mais le jeune homme commence à me poser des questions :

-Tu n'étais pas un homme il y a quelques secondes?

Je souris un peu et j'essaie de ne pas lâcher un rire. Je le fixe dans les yeux avant de lâcher son regard en essayant de le convaincre :

-Non, tu as halluciné, arrête la drogue.

Je me dirige vers la porte avec mon sac. Je crois qu'il me croit un peu. Je dois partir avant d'avoir plus de questions. J'ai cru être sauve. Ce sentiment ne reste pas longtemps. Il me bloque la porte. Je soupir un bon coup. Ça serait plus simple si je n'avais pas à utiliser la violence. Je ne veux pas tâcher mes vêtements de sang. Je le vois un peu trembler. Je pense que je dois l'avertir, il ne veut pas se battre ça se voit. Ça devrait suffire à me laisser le passage pour que je parte. Je ne veux rien de complexe dans l'urgence immédiate. Je prends une voix plus menaçante :

-Laisse-moi passer! Tu ne veux pas te battre contre moi.

J'arrive pour avancer, mais il reste en place. C'est surprenant. Je le regarde droit dans les yeux le regard soutenu sans laisser paraitre une ombre de peur et il me répond :

-Tu ne crois pas que tu dois m'expliquer ce qui se passe, tu viens de te transformer en fille, ''Matt''. Tu as les mêmes vêtements que lui. Tu peux le nier, mais rien ne me fera bouger d'ici avant une explication. Je sais que tu peux te battre May, mais je ne veux pas vraiment me battre. Je sais ton secret et je risque de l'ébruiter.

Je vois qu'il bluff sur le fait d'ébruiter mon secret, mais on ne va rien risquer pour le moment. La vérité ou ne rien dire sont des jeux dangereux et mentir est une évidence comme solution et comme désastre. Je suis une fille en fait, mais bon je ne peux pas vraiment expliquer la situation en ce moment, je dois aller à la fête de Septe. En plus les vêtements que je porte ne sont pas adapter à ma taille actuelle, ce ne sera pas une bonne idée de commencer à me battre. J'étais aller aux toilettes pour mettre mes vêtements féminins. S'il ne veut pas me laisser seule, on va se changer devant lui. Je commence à enlever mon chandail. Le jeune homme se retourne et il demande :

-Tu es obliger de te changer aussi publiquement?

Je ne suis pas très pudique, je suis habitué avec mon changement de forme de, des fois, devoir changer de vêtements dans des endroits bizarre, même si devant un garçon est une première. Lui, il ne semble pas habituer, il est devenu rouge. Je lui lance un regard en passant ma brassière par-dessus ma tête avant de lui expliquer :

-Oui, je vais être en retard sinon, ma famille va me tuer sinon, tu t'appelles comment au fait?

Je continue à me changer et lui il regarde ailleurs, il ne semble pas confortable dans la situation, mais il répond pareil à ma question, une réponse courte avec une voix tremblante:

-Aiden, et toi, tu es May, je crois.

J'ai fini de mettre mes vêtement et je lui confirme :

-C'est mon vrai nom, on se connais? C'est rare que quelqu'un me remarque.

Je ne crois pas l'avoir déjà vue, mais il est tellement générique que je ne l'ai peut-être jamais remarqué, il n'est ni grand, ni petit, ni beau, ni laid, ni gros, ni maigre. En un regard, impossible de vraiment porter son attention sur lui, il a l'air d'une personne qui se font bien dans la masse. Il rit un peu et il m'avoue :

-Tu as brisé deux dents à mon meilleur ami parce qu'il t'avait provoqué et après tu lui a brisé le nez et après une côte et après il ne t'a plus jamais provoqué. Je suis surprise que tu étais aussi forte pour faire ça à un gars de quatorze ans quand tu avais douze ans. C'est pour ça que depuis ce jour je t'observe de temps en temps.

Je sens un frisson me longer dans mon dos. Je n'ai jamais eu ça un Stalker. Je sais que j'avais cette habitude quand j'avais douze ans de me battre contre des gens, Jan, June et Juliette essayait d'être toujours prêt de moi pour m'empêcher de faire ça, mais après un moment on a remarqué que ça empirait la situation. Si mon père apprenait que je me bats, il m'aurait mis en punition constante. Bref, maintenant, je dois juste éviter l'attention des gens. C'est surtout que j'ai appris que les gens qui me provoquaient avait quelque chose contre mes grandes sœurs ou mon grand frère. Je regarde son visage, il n'a rien qui aurait pu me faire retenir son visage, il a les cheveux et yeux bruns et aucun trait particulier. Je me sens stupide de ne pas l'avoir remarqué, j'ai laissé un moment ma garde basse et maintenant je suis dans cette situation, mais je ne sais pas comment je pourrais me rappeler de lui. Je lui réponds :

-Tu ne m'as jamais marquée. Maintenant, je dois y aller.

Il me bloque le passage et il me demande :

-Tu peux m'expliquer comment tu fais pour changer de forme.

Je ne sais pas pourquoi il s'entête. Je ne peux pas risquer de donner trop d'information, mon père ne veut pas qu'on se fasse remarquer et donner trop d'information est un risque. Je dois trouver son point faible. Je vois sa main trembler en essayant de me bloquer le passage. Je prend son bras et je le serre :

-Tu veux vraiment jouer avec mes nerfs petit con, je peux te donner le même traitement que ton ami.

Je sens que ma colère monte rapidement, mais je ne dois pas faire de faux pas. Tout mauvais pas peut me faire tomber dans un piège. Il met son autre main sur mon visage pour faire bouger une de mes mèches de cheveux. Il a fait un faux pas. J'ai trop réagi. Je lui prend le bras qui était déjà dans ma main et je  pousse son corps dans le mur. Je lui chuchote :

-Tu ne joues pas avec mes nerfs. J'espère que tu as appris ta leçon.

Je le lâche avant de partir en voyant qu'il s'effondre sur le sol. Je ne sais pas trop quoi penser. Je ne veux pas que les gens apprennent mon secret, mais, en même temps, je sais que personne ne le croira, je crois que j'ai plus peur que mon père apprenne pour les combat clandestin. Pour qu'un truc soient découvert, il faut chercher un truc précis ce qui n'est pas le cas de plusieurs personnes à mon sujet. Je regarde mon téléphone, je sens que je vais être en retard. Je vois une notification de mon contact Flower Boy. Il me dit que Jan est entrain de geler la maison et de me dépêcher. Je commence à marcher quand le jeune homme arrive devant moi en scooter. Il me demande :

-Est-ce que tu veux que je te rapporte chez toi?

Je regarde mon téléphone en pensant à la situation. Je me demande si j'ai d'autre option pour pas que la maison finisse en champs de bataille et je me dis que c'est la seule option.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top