Bonjour !

Vous vous rappelez la Barbie vulgaire que Jayden s'était trouvé, il y a quelques semaines ?

Non ?

Tant pis pour vous, parce que ce chapitre va parler d'elle.

Récemment, j'ai appris que cette fille s'appelait Samantha. Pas que ça ait un grande importance, hein. Mais ce sera juste plus pratique pour la nommer.

Donc je suppose que vous voyez parfaitement le genre de fille que c'est. Une grande blonde aux formes parfaites qui se maquille comme si sa vie en dépendait, toujours beaucoup trop bien habillée pour aller au lycée.

Un peu dans le même style qu'Ashley, en fait, la bienveillance en moins.

Oui, parce que je me suis aussi rendue compte que Samantha était une vraie vipère.

Tout a commencé quand cette pouf... pardon, cette jolie jeune fille, est venue me rejoindre devant mon casier, accompagnée de ses deux fidèles toutous. Imaginez-vous la scène :

Vous êtes dans l'un des nombreux couloirs de votre lycée. Tout autour de vous, vous entendez le brouhaha des élèves.

Bruits de conversations et de rires.

Bruits de portes métalliques qui claquent et de chaussures qui couinent sur le carrelage.

Tout cela amplifié et multiplié au point que ça en devienne gênant pour les oreilles.

Vous êtes donc en train de ranger vos affaires dans votre casier à la porte bosselée, quand vous voyez une jolie blonde trop maquillée se diriger vers vous.

Elle est vêtue d'un crop top rose pâle et d'un minishort d'une longueur à faire pâlir d'envie un string. Sa divine chevelure blonde se balance dans son dos au rythme de ses pas gracieux, s'entremêlant de temps à autres à ses créoles plus grandes que des cerceaux.

Maintenant, on va arrêter d'exagérer, si ça vous dérange pas, hein. Bon ok, cette fille est belle, mais pas SI belle.

Oui, bon, faut avouer qu'elle est quand même TRÈS belle. Mais tellement vulgaire, si vous saviez !

Vous voyez donc cette sale garce avancer vers vous en se déhanchant sur ses talons aiguilles littéralement vertigineux. (Brr, ça me donne des maux d'estomac rien qu'à y penser.)

(Attention, maintenant que vous êtes dans l'ambiance, on va revenir à mon point de vue.)

Je relève la tête, étonnée, quand je vois que Samantha s'arrête juste devant moi. Un air mauvais plaqué sur son joli visage peinturluré, elle ouvre la bouche, m'éblouissant avec ses dents plus blanches que la neige fraîche.

- Toi, la mocheté !

Oui, bon, faut pas exagérer non plus ! Je ne suis certes pas à son niveau, mais je suis quand même loin d'être laide !

- Ah, tiens, Barbie. Ça ne fait pas plaisir de te voir ! Et pour ton information, j'ai un prénom !

A la base, moi je n'avais rien contre cette fille, hein. Bon, le fait que Jayden soit sorti avec elle me pousse à croire qu'elle est particulièrement débile. Mais l'une de mes devises est 'Ne jamais se fier aux apparences.'

Non, je blague. Je sais que c'est pas bien, mais je juge TOUJOURS les gens à leur apparence.

Bon, en général, je me trompe. Mais avec les Barbies blondes et les badboys ténébreux, j'ai comme une intuition.

Mdr. Même moi, je ne sais pas comment je fais pour rester sérieuse en m'écoutant parler.

Enfin bref. Je me suis beaucoup, mais alors beaucoup, éloignée du sujet, là.

Petit rappel : je viens juste de dire à Barbie que ça ne me fait pas plaisir de la voir et de l'informer que je possède un magnifique (notez l'ironie) prénom.

Barbie me lance alors un punchline digne des plus grands :

- Nan mais alors j'en ai rien à faire, et puis d'abord tes commentaires tu te les gardes pour toi et tu me parles pas comme ça.

Dingue, n'est-ce pas ? A tel point, d'ailleurs, qu'à ces paroles, je suis tombée dans les pommes, et que je vous raconte à présent cette histoire depuis mon coma.

Non, je blague. Mais cette idiote a vraiment dit ça, par contre.

- Ouais, ouais, ça doit être ça. Sinon, pourquoi venez-vous me déranger, Votre Majesté ? n'ai-je pas pu m'empêcher de lui répondre sarcastiquement.

Sauf que l'imbécile présente en face de moi à ce moment-là a pris au mot ma remarque et a, aussi improbable que cela puisse paraître, sorti un diadème de son sac, avant de s'en coiffer en secouant exagérément sa longue chevelure sous mon nez.

No problemo, les amis.

- Bon, alors, la mocheté, tu sais que Jaydenninounet et moi avons rompu, me dit la blonde débilité en essuyant une larme imaginaire.

A ce moment-là, je vous jure que j'ai dû me retenir de rire et de lui lancer un « Pauuuuvre choupinette ! ».

Mais la petite Samantha a continué son monologue inintéressant sans me laisser le temps de me remettre de mes émotions.

- Mais est-ce que tu sais pourquoi on a rompu, la brunasse ?

Ah carrément. La brunasse ?!

- Oh, j'en sais rien, et sincèrement, j'en ai rien à faire, mais je suppose que c'était parce que tu te maquillais trop et que ça collait quand vous vous embrassiez, non ? répliquais-je en réprimant un sourire.

Elle fait comme si elle n'avait pas entendu et continue :

- En fait, il m'a juste dit qu'il ne m'aimait plus.

Je pouffais intérieurement de rire. Comme si Jayden pouvait aimer quelqu'un ! Surtout quelqu'un comme elle ! Cette fille est tellement débile que c'en est désespérant.

- Mais tu sais pas le pire, mocheté ! Quand on était couchés, toutes les nuits, il murmurait un nom en rêve.

Houlàlà. Pourquoi je le sens mal ?

- Et devine quel nom, petite idiote ?

Mdr. C'est moi l'idiote, t'es sûre ?

- Le tien, mocheté.

Ah. Faut dire que je ne m'attendais pas à ça.

Donc Jayden rêve de moi.

Dommage pour lui, parce que c'est pas réciproque. A la limite, je cauchemarde de lui, mais c'est tout.

J'en suis là de mes pensées quand la grande blonde s'approche encore plus de moi, si près que je manque de m'évanouir à l'odeur de son parfum.

Elle se penche vers moi et me susurre à l'oreille :

- Jaydenninouchet m'a quitté pour toi, saleté. Alors tu vas payer.

Aïe. Alors là, je le sens très très mal.

Samantha m'attrape par les cheveux. Je ne peux m'empêcher de grimacer de douleur quand elle me traîne jusqu'aux toilettes.

Bizarrement, c'est quand on a besoin d'eux qu'aucun pion ne surveille les couloirs.

La blonde maléfique m'entraîne jusqu'aux lavabos et ouvre l'un d'eux.

Evidemment, les toilettes sont elles aussi désertes.

Sorcièrella est sur le point de mettre ma tête sous le jet d'eau glacé quand...

Son téléphone sonne.

Sérieusement. Maintenant, je comprends l'expression « Sauvé par le gong ».

Ma tortionnaire me lâche immédiatement pour répondre. Je m'empresse de sortir des toilettes, limite choquée.

Il s'en est fallu de peu.

Vous pensez probablement que maintenant je vais clore ce chapitre en disant un truc du style « Puis je suis rentrée chez moi en oubliant ce qu'il venait de m'arriver grâce à un pot de glace au chocolat. »

Mais attendez, ce n'est pas fini !

Perdue dans mes pensées, tentant de me remettre de mes émotions, je n'ai pas remarqué la personne arrivant en face de moi.

Et devinez quoi...

Ce n'était évidemment pas un de mes amis qui aurait pu me réconforter, ni même un surveillant à qui j'aurais pu tout raconter !

Non. C'était Jayden. Et je lui suis bien évidemment rentrée dedans.

Il m'aide à me relever en râlant.

Attendez... Il m'aide à me relever ?! Mais qu'est-ce que je raconte ? Vous voyez Jayden aider quelqu'un, vous ?!

Non, je voulais plutôt dire qu'il me laisse me débrouiller en râlant.

Puis il se rend compte que la personne qui vient de lui foncer dessus n'est autre que son crush. Crush plus si secret, d'ailleurs.

- Oh ! December, tu... Mais attends, tu pleures ! Qu'est-ce qui se passe ?

Euh, déjà, monsieur devrait s'acheter des lunettes, parce que je peux vous assurer que je ne pleure pas ! Et je ne dis pas ça par fierté. Mais en effet, j'ai dû approcher le jet d'eau de plus près que je ne le pensais, car mes cheveux légèrement mouillés gouttent sur mon visage.

Et puis en plus je n'ai aucune envie, mais alors vraiment aucune, de raconter mes malheurs à Jayden. D'ailleurs, je n'ai aucune envie de lui raconter quoi que ce soit. Ou même de lui parler.

- Euh... je ne pleure pas, en fait. Maintenant, dégage, Jayden. Si tu croyais que t'allais pouvoir te pointer comme une fleur et me réconforter en me prenant dans tes bras pleins de sueur, et note bien cette rime magnifique, eh ben tu rêvais. J'ai aucune envie de perdre mon temps à te parler.

Puis je lui tourne le dos et pars d'un pas théâtral.

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           Hey tout le monde !!!!

Comme promis, voici le deuxième chapitre de la semaine ! Vous en pensez quoi ? Perso, j'en suis assez fière, mais c'est pas mon préféré...

N'hésitez pas à commenter et à voter, et à vendredi !

            A plus les gens !!!!