Chapter Two :

À l'appartement...

- Je ne comprends pas, soupire Stella, en saisissant trois assiettes en porcelaine. Tu étais... la meilleure. Honnêtement, je voyais pas mieux que toi pour jouer avec Clay. (Il acquise d'un signe de la tête) Quel est l'excuse de Leto, pour avoir choisi Olivia plutôt que toi ?

Je suis perdu. Je ne peux pas leur dire que notre professeur est... est... amoureux de moi. Je revois son regard azur et ses lèvres fines. Clay est mon confident, mon meilleur ami... rien de plus. Nous partageons des secrets, certes, mais rien d'intime. Je ne vois pas ce qui inquiète M. Leto.

- Il n'avais pas d'excuses, menti-je. Je perds mon temps... Je vais arrêter.

- Pardon ?! s'exclame Clay, en tournant la tête dans ma direction. C'est stupide, Eli ! Tu es talentueuse...

- Non, Clay. (Je soupire) De toute manière, Leto est déjà au courant, annoncé-je, en haussant les épaules. Je penses que... je vais m'inscrire à l'option photographie.

- Mais...

- Je n'ai pas envie de parler de cette histoire, l'interrompais-je, en souriant pour le rassurer.

Cette situation me gêne. Je n'aime pas mentir à mes amis. Mon père m'a toujours appris à dire la vérité, mais aujourd'hui, je n'ai pas le choix. Je dois mentir, parce que Clay paniquerait à l'idée d'être la raison de mon échec. Et je ne peux pas causer une éventuelle crise, celle-la pourrait être fatale...

- Je parlerais de toi à Matthew, m'informe Stella, en remplissant les assiettes de pâtes.

- Matthew ? Qui est-ce ?

- Eh bah... Matthew Macfadyen ! (Clay fronce les sourcils) Ma mère est amie avec cet homme, je le verrais en avant-première... Je prendrais le temps de lui parler de toi. C'est injuste que tu n'es pas la chance de lui montrer ce dont t'es capable de faire. (Elle soupire) Fais de la photo, mais montre tes talents à quelqu'un de plus talentueux que M. Leto. Se sont tes propres mots, Elizabeth.

C'est vrai, je l'ai dis en cour d'histoire... mais c'était encore un mensonge. A partir de maintenant, tout ce que je pourrais dire sur Leto sera des mensonges... Je ne pourrais jamais avouer à mes amis ce que je ressens réellement pour cet homme.

- Stella... Je ne vois pas l'intérêt. Il va choisir entre toi et Olivia, j'ai plus rien à faire dans cette audition.

Elle soupire, en poussant une assiette en face de moi. Habituellement, je suis optimiste... ça fait trois mois que je le suis plus.

Clay se racle la gorge.

- Bon, pour changer de sujet... (Il se penche sur le côté) ... Eli, tu as reçu une lettre de tes parents.

Mon coeur s'emballe. Effectivement, il change violemment de sujet. Stella croise les bras.

- Nous sommes au vingt-deuxième siècle, juge-t-elle, tes parents envoient encore des lettres... Ils n'ont pas de téléphone ?

Clay me lance un regard soucieux. Par moment, j'aimerais lui expliquer... mais je ne peux pas. Clay est le seul à être au courant, et ça restera ainsi.

- Ils... ils préfèrent écrire des lettres. Y'a pas d'explication. (Elle plisse les yeux) Tu sais, si tu veux incarner Elizabeth Bennet, tu vas devoir aimer l'envoie des lettres.

Ils ricanent. Je tourne la tête vers mon meilleur ami et tend le bras pour saisir la lettre. Il me fait un clin d'oeil et s'attaque à son repas.

Pendant que mes amis grignotent, j'ouvre l'enveloppe contenant la lettre de mes parents. Je reconnais l'écriture de ma mère. Mon père est-il encore souffrant ?

Chère Elizabeth,

Votre père et moi espérons que vos études se passent à merveilles. Nous avons pas mal de question pour vous. Vous êtes-vous fait des nouveaux amis ? Votre colocataire est sympa avec vous ? Vous avez un petit copain ? (Je souris) Et Clay, a-t-il une petite copine ? J'espère que vous pourrez répondre à toute ses questions dans une prochaine lettre... Votre père guérit avec succès. Il ne cesse de parler de vous. Si cela était possible, il n'hésiterait pas à venir vous voir. Miss Elizabeth, vous manquez terriblement au palais. Ecrivez-nous vite, nous voulons de vos nouvelles.

Nous vous aimons fort, toi et Clay.

          Mrs et Mr Paisley.

En pliant la lettre, des larmes menacent de couler. Ils pensent à moi, mais ils pensent également à Clay. Clay est le petit frère de mon petit ami... Enfin, "était" le frère. Le jour de la mort de Tony, leur parents étaient avec lui. Ils sont mort ensemble, le jour de notre mariage. Il allait être élu "prince" de Paisley. Clay était déjà avec moi, entrain de m'aider à enfiler ma robe. Nous avons attendu côte à côte, et nous avons appris qu'ils ne viendront jamais... Ils ont eu un accident de voiture, disions-nous. Un faible mensonge.

Je tourne la tête vers Clay, et je le vois sourire. Mes parents sont devenus ses parents adoptifs. Il est comme mon petit frère... Tony était l'enfant parfait de la famille Myers. Clay était un garçon à problème, constamment entrain de faire des crises d'angoisses qui l'entraînait à l'hôpital. Ses parents avaient tendance à l'oublier, mais ils étaient respectable et agréable. C'était mes beaux-parents... Sans Clay, je n'aurais pas survécu à ce cauchemar.

***

- Tu n'es pas déçu ? me demande William, en prenant les guirlandes lumineuses en photo. Tu es du genre à... danser un slow avec ton petit ami. Au lieu de cela, tu vas passer ta soirée avec moi.

J'explose de rire. Il glisse son regard sur moi et hausse un sourcil. C'est comme ça qu'il me voit ? Comme une éternelle romantique ?

- Je n'ai pas de petit ami. T'as présence n'est guère déplaisante, jeune homme.

- Ah bon ? s'exclame-t-il, en volant une cacahuète sur la table. Et Clay, c'est pas ton mec ?

Estomaquer, je glisse la sangle de mon appareil photo autour de mon cou. C'est dingue cette histoire ! Je ne suis pas en couple avec Clay, et je le serais jamais.

- Qu'est-ce que vous avez tous à croire que Clay est mon petit ami ? (Il hausse les épaules, l'air sérieux) Clay est mon meilleur ami, c'est tout.

- Mouais... (Il prend une photo de moi, sans prévenir) Tu n'arriveras pas à me convaincre. La façon dont il te regarde... ça ment pas.

Je lui donne un coup de coude dans le bras. Il ricane, en continuant de prendre des photos des lumières accrochés au mur de la salle des fêtes.

Aujourd'hui, le lycée organise une soirée déguisé. Prof et élève. Au départ, je ne voulais pas y assister. Je n'avais pas de costume et Clay avait choisit une autre cavalière. Mais en m'inscrivant au cour de photographie, le professeur nous a confier la mission - à William et moi - de prendre des photos souvenirs de cette fête. Donc, M. Kenn nous a apporté des déguisements.

- Miss Hanson, Mister LanCaster, vous n'êtes pas encore prêt ?intervient une voix rauque et familière.

Nous sursautons et nous tournons vers notre principal. Il est déguisé. En... chevalier ? Il est très élégant, dans cette tenue. Faut avouer que ça ne change pas réellement des costumes qu'il porte à longueur de temps. L'épée qui pendouille à sa taille fait la différence...

- Nous... nous allions enfiler nos costumes après les photos. Avec la foule d'étudiant, c'est dur...

- Très bien, Miss Hanson. (Il jette un coup d'œil à l'entrer de la salle) Ils ne devraient pas tarder. Filez aux vestiaires.

- À vos ordres, réplique William.

Le principale incline la tête pour nous saluer et il disparaît dans le couloir. Nous nous lançons un regard complice et courront en direction des vestiaires. Nous ne savons pas ce que M. Kenn a choisit, et j'espère qu'il ne m'a pas prit un déguisement d'infirmière. C'est beaucoup trop banal.

- J'espère qu'il ne m'a pas prit un déguisement multicolore, soupire William, en pénétrant dans le vestiaire avant moi.

William est un rockeur. Il est toujours vêtu de noir, de la tête aux pieds. Porter un vêtement vert, rouge, bleu... c'est contre ses habitudes.

- Putain, souffle-t-il, en s'arrêtant net.

- C'est quelle couleur ? Orange ? me moqué-je, en pénétrant à mon tour dans le vestiaire.

- Non, ça n'a rien à voir avec mon costume. C'est plutôt le tiens... Cette robe est... époustouflante !

Je ris, ignorant totalement ce qui m'attendais. William s'écarte et mes yeux s'illuminent. Devant nous se tiens une immense robe bleu marine, recouverte de strass argenté. Le bustier est moulant, avec des bretelles fines au épaules. Elle est sublime, en effet. M. Kenn a accompagné cette tenue d'une paire de chaussure à talon bleu et d'une couronne dorée. Dois-je comprendre que je vais devoir être une princesse ? Dois-je reprendre ma véritable identité ? Katharina Paisley...

- Hein ? m'interroge Will, en fronçant les sourcils. Qui est Katharina ?

À suivre...

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