- Là-bas, criai-je en montrant le chariot avec Eren et Historia, évanouis.

Nous sortons de la rue et voyons trois soldats qui nous visent.

- En bas ! Cria Livai.

J'envoie mes grappins en bas, comme Livai, et le suis dans ses mouvements à la fois rapides et lents. Je le suis tant bien que mal en évitant les tirs.

- Bang !

Je tourne la tête et vois Kenny. Je racle le sol avec Livai et le suis vers une autre rue.

- Ils ont anticipé nos mouvements ? Demandai-je.

- MES mouvements. Désolé, j'aurais dû t'envoyer ailleurs. Je risque ta vie...

- Au moins, s'ils nous tuent, on sera ensemble, dis-je.

Il esquisse un sourire et regarde devant lui :

- Essayons de ne pas mourir.

- Va pour ce plan ! 

Nous évitons les balles des soldats au dessus - Livai m'a prévenu de leur présence -, en sautant sur les murs. Nous glissons sur une poutre et Livai prend un objet dans la tête. Il continue cependant à avancer, et c'est à présent que je remarque qu'il repousse les débris.

Pour me protéger.

- Livai ! Criai-je.

- Quoi ?!

- Ne fais pas attention à moi ! Continue comme si tu étais seul !

Sur ces mots, il prend des passages plutôt petits, mais j'arrive tout de même à le suivre. Nous fonçons vers un bar, ou nous entrons violemment. Il s'arrête sur le comptoir, mais je rate un peu mon atterrissage et finis derrière le comptoir.

- Ouille...

- Rien de cassé ?

- Non, c'est bon.

- C'est Livai, du bataillon d'exploration !! Crient les clients.

- B-Bienvenue à vous !! Crie le patron.

- Désolée, on ne vous veut pas de mal.

Livai s'essuie l'œil et vient se cacher avec moi.

- Ici, ça pue la vermine ! Et moi les rats, je les extermine ! Hahaha ! Crie Kenny, avant de taper des pieds.

Le barman tremble, et nous sommes silencieux. Bizarrement, c'est en le voyant avec du sang que je le trouve plus beau que tout. J'ai envie de l'embrasser, mais à un point !

Il me regarde, et attrape mon visage pour t'attirer à lui et m'embrasser. Je me laisse faire.

- Hein ? Il est pas là ?

- Si, répond Livai en rompant le baiser. Je suis là, Kenny, ça faisait une paye.

- Ouais, assez longtemps pour que tu te trouves une copine !

Je rougis à ses mots et me cache le visage avec mes mains. Démasquée.

- Enfin, c'est pas le sujet, les demi-portions. Vous êtes piégés. Vous ne pouvez pas sortir sans finir en passoire.

Une chaise vole et brise les bouteilles au dessus de nous. Livai m'attrape et me tire vers lui pour éviter les bris de verre.

- Hé, Livai... Je sais ce qui t'a motivé à intégrer le Bataillon d'exploration. On était destinés à croupir dans les bas-fonds, alors pas étonnant que tu veuilles voir le soleil !

Les bas-fonds ? Comme... !!

Livai tourne une bouteille, pour voir le reflet de notre ennemi. Je reste bien contre lui, tandis que Kenny parle.

- Pour mon travail, je n'hésite pas à tuer. Et toi, t'hésiterais pas pour quoi ? Pour ta copine ?!

- Exact, lâche Livai en visant Kenny avec le reflet de la bouteille et un fusil qu'il a dégoté je-sais-pas-où.

Il tire, remonte sur le comptoir et rend le fusil.

- Merci, papi.

- On est vraiment désolés, dis-je.

Il court vers la fenêtre, et lance une chaise à travers. Nous passons par la fenêtre peu après et montons vers un soldat, sur le toit, que Livai tue. Nous atterrissons sur le toit et sommes protégés des balles par le cadavre du soldat.

Livai finit par le lâcher et fonce vers les deux hommes face à nous, qu'il tue en un clin d'oeil. Je passe entre eux et, sur le toit en face, essuie le sang qui a giclé.

- C'est dégueu... lâchai-je. 

- Ah, toi aussi ? Enfin, va falloir t'y faire. Nos ennemis seront des aussi des hommes, à présent.

- Donc on va devoir tuer des hommes...

Je déglutis en repensant à quelques souvenirs. Livai me sort de mes rêveries :

- Casti ! On se repose pas ! On part, et vite !

Nous fonçons à toute vitesse et parvenons à retrouver le chariot où se trouvent Historia et Eren.

- Ils vont nous échapper !

J'entends un coup de feu, qui passe près de Livai. Il l'évite et plante son harpon dans le soldat qui nous visait. Il lui fait une entaille et nous continuons.

- Va falloir beaucoup de nettoyant pour enlever tout ce sang.

- C'est pas le moment, idiote ! Rétorque Livai.

- Je sais.

Nous nous arrêtons quelques instants sur un mur, en entendant des gens derrière.

- Les amis !

- On suit le chariot ! Crie Livai.

- Entendu ! Clame Mikasa.

Nous nous mettons à leur niveau. Et repartons.

- Attention, ils sont prêts à tuer. Les trois autres y sont passés, lâcha Livai.

- Nifa et les subordonnés d'Hanji ? Cria Jean.

- Ouais. Y a que elle qui est encore là, annonça le caporal en me montrant du menton.

- Pourquoi ça m'étonne pas ?

- Parce que sinon elle serait pas troisième et je serais en train de tuer les autres.

- Take, Ashley, je vous signale que je suis là !

- Vous vous disputerez plus tard ! Si on veut récupérer Eren et Historia, n'hésitez pas et tuez-les !

- Compris ! Ai-je dit avec Mikasa et Ashley.

Je continue de suivre Livai, qui saute sur un stand, avant d'envoyer valser l'un des soldats qui se trouvait sur la charrette.

- Armin, Jean, sur la charrette !

Armin fonce sur la fille qui conduit et prend sa place. Jean et Ashley sautons sur la charrette.

- Ashley ! Criai-je.

- Bouge pas ! Crie Jean envers la chauffeuse.

- Et toi non plus.

Ashley bloquait l'homme et Jean la fille. Je portai ma main à ma poche et sortis un pistolet.

Je ne pensais pas en avoir besoin.

La fille et le garçon repoussèrent les lames de Ashley et Jean.

ASHLEY QUI SE FAIT DOMINER ?! C'est pas bon signe !

Je me laissai tomber et tirai sur l'homme, tandis que Armin tira sur la fille. Take me rattrapa tandis que Connie attrapa Jean, et Sasha s'occupa d'Armin.

- C'est pas vrai !

Les soldats qui nous visaient finirent par rejoindre le chariot et fuièrent. Livai alla empêcher Mikasa de les suivre.

- Casti, ça va ?

Take me posa au sol, une fois qu'il fut debout. Je me laissai tomber sur mes genoux. Mes mains tremblaient encore. Pourtant... j'ai grandi, j'ai évolué. J'ai changé, mais mes mains tremblent, comme cette fois là.

Je tournai la tête vers Ashley, en lui souriant.

- Oh, je connais cette tête.

Elle vint vers moi et me prit dans ses bras. Je la serrai contre moi.

- Tout va bien, ma belle. N'y pense plus.

- On se replie ! Crie Livai.

Nous fuyons avant d'être repérés et trouvons refuge à un entrepôt. A peine arrivés, Armin court vomir dans la rivière. Le soir tombé, je n'entends plus rien. 

Absolument rien.

- Oï, Casti !

Je sursaute et regarde autour de moi, en laissant tomber ma nourriture.

- P-Pardon... j'étais ailleurs...

- Je disais, donc. Armin et Casti, vous avez du sang sur les mains, maintenant.

- J'en avais déjà, soufflai-je.

Tous me regardent, sauf Ashley et Livai, qui reprend :

- Autant t'y faire tout de suite, Armin. Si tu ne l'avais pas tuée, Jean ne serait plus là. Tu as pressé la détente pour sauver ton ami qui allait y passer.

Je lève la tête. Sacrifier une vie pour une autre. Oui, c'est exactement ça. Je me lève et m'étire.

- Sinon, Dimo Reeves, c'est ça ? Je me demande ce qu'on va faire de lui.

- Je me souviens de lui. Il bloquait l'évacuation de Trost.

- Mikasa, quand j'aurai besoin de ton avis, je te le demanderai, répliquai-je.

- Nous allons le cuisiner, annonça Livai en se levant à son tour.

Il s'approche du prisonnier. Et enlève son bâillon.

- Je-Je n'ai fait qu'obéir !! Je vous le jure !!

- J'y crois pas trop, moi.

- Et moi aussi. Où se trouvent Eren et Historia ? Il nous faut des gens qui savent.

- En échange, tu empêcherais Trost et mes employés de crever de faim ?

- Je te garantis rien, ajoute Livai en s'accroupissant, mais je ferai de mon mieux. Alors ?

L'homme, visiblement inquiet, nous regarde.

- D'accord.

***

La charrette s'arrête devant la maison ou nous logions. Armés de fusil et pistolets, nous attendons que les proies sortent de la charrette.

- Que ?!

- Surprise, messieurs, dis-je en souriant. On a besoin de vous.

Jean assomme le premier avec son fusil et Mikasa le second. Nous les emportons à l'intérieur de la maison.

- Casti, ça te dit d'assister à de la torture ?

- Pourquoi pas.

Je souris, et lui murmure.

- Surtout si c'est toi qui me tortures.

Il esquisse un sourire et regarde s'il n'y a personne.

- Je m'occupe de toi ce soir, promis. Allez, va.

Je souris et pars dans ma chambre. Je suis tellement excitée... Allez, Casti Ricome ! Ce soir, tu n'es plus vierge !

Attends... OUAAAAH, MAIS QU'EST-CE QUE JE RACONTE ?!

Je passe de l'excitation à l'angoisse et n'arrête pas de marcher en rond dans ma chambre. Pendant un bon moment, j'entends des cris. Sûrement ceux du prisonnier. Saness, je crois.

La porte de ma chambre s'ouvre, c'est Livai.

- A-Alors ?

- Alors on a réussi. Je pense que ça mérite une récompense, non ?

Je déglutis et lui souris. Il ferme la porte et enlève son tablier qui a servi pour la torture, puis son haut. Il s'approche de moi et me bascule sur le lit en se léchant les lèvres.

- LILIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!

POURQUOI TOUJOURS QUAND ÇA DEVIENT INTÉRESSANT ?!

- Lili !! On doit aller voir les recrues !!

- APPELLE-MOI LILI ENCORE UNE FOIS ET TU MEURS !!

- Comment elle sait que tu es là ?

- Je vais la tuer.

- LILI !!

Elle défonce la porte et Livai se relève.

- Ah, je dérange ?

- Ouais.

- Oh, Casti ! Tu viens ?

Je me lève et murmure à Livai.

- On aura qu'à continuer après.

Je sortis sur ses mots, et allai dans la salle commune, ou il y avait les autres. Ashley me saute dessus dès qu'elle me voit.

- Alors... ?

Elle baissa le ton et sourit.

- Je ne t'ai pas entendue, il est plus nul que ce qu'il paraît ?

- A-ASHLEY !!

- Hu hu... Alors ?

- Pour tout t'avouer... Hanji est arrivée avant, avouai-je en chuchotant.

- Roh, dommage...

- Et toi, avec Take ?

Elle détourne le regard et m'envoie une pichenette. Hanji entre, accompagné de Livai et Moblit.

- Moblit.

Moblit afficha un portrait sur le mur.

- Les Reiss sont la vraie lignée royale. Et voici Rhodes Reiss, le vrai dirigeant du monde ou nous vivons, annonça Hanji.