Chapitre 62 Grey
On était là. Là où j'avais juré de les emmener. Que ce passera-t-il maintenant ? Le maître de ce monde m'avait assuré que Lucie survivrait à la mort. Comment allait-il répondre à cette promesse, et que préparait-il pour le reste du groupe ? Toutes les certitudes qui avaient servi à forger mon armure semblaient soudainement tendre à disparaître sous le simple souffle d'un soupir. Pourquoi tout me quittait si soudainement ? Pourquoi doutais-je de mes choix à ce moment critique, alors que j'y avait tant médité ?
— Hé ! Tout le monde ! On est là ! continuait de crier Loli en courant vers ses amis.
Comment faisait-elle pour si vite trouver la force de se précipiter à leur rencontre alors que quelques heures au par avant, elle était prête à se laisser mourir de fatigue et douleur. Elle se jeta dans les bras de Victoire alors qu'elle était à peine arrivée à leur niveau. Mais lorsqu'elle tourna la tête, ce fut à ce moment là que son sourire disparu. Il avait laissé place à la peur en découvrant l'état dans lequel elle retrouvait ces personnes qui lui étaient si chères.
— Lucie? Ton bras. Où est-il?
Sa voix tremblait alors qu'elle portait son attention vers l'espace où le membre manquait. À la place, on n'y voyait qu'un bout d'épaule recouvert de bandage qui laissait s'écouler dans le rythme macabre des gouttes d'une couleur écarlate. Le teint de la jeune fille était blanchâtre, tout comme les rayures encore préservée du sang de son chemisier. Elle semblait à peine pouvoir se tenir debout.
— Lucky, lui-dis en arrivant à mon tour à leur niveau. Est-ce que tout va bien ?
Aucune réponse à ma question particulièrement stupide sortie tout droit de mes lèvres. Elle semblait comme avoir perdu l'usage de la parole. Seul ses yeux parvenaient à s'exprimer et criaient à l'aide au plus profond de leur regard.
— Que lui est-il arrivé ? demandais-je au reste du groupe qui était jusque-là resté silencieux face à la situation.
— On a été pris dans le courant loin de vous et du reste du groupe. Dans les rapides, l'un des chocs a été bien trop violent pour elle, tellement qu'il lui a arraché le bras du peu de chaire qui lui restait accroché. On a rien pu faire pour l'aider.
— Ce n'est pas votre faute, souffla Lucky d'une voix vide de toute émotion. Vous n'auriez rien pu faire de plus.
Si l'entendre prononcer quelques mots aurait dû me rassurer, cela me fit l'effet inverse en écoutant sa voix brisée s'exprimer. Elle semblait avoir été vidée de son âme. Mon cœur se serrait dans ma poitrine de la voir ainsi. Il m'était devenu une source de douleur atroce à chaque regard que j'accordais à sa direction. La rage envahissait doucement chacun de mes muscles à mesure que j'entendais ses explications.
J'aurais dû être là et l'aider. J'aurais dû être à ces côtés. Tous mes doutes semblèrent soudain s'envoler. Peut importe l'horreur qui avait été prévu pour cette nuit. Peu importe l'horreur dont je me rendais complice. Elle était nécessaire si c'était pour assurer la survie de Lucky, et s'assurer que rien de plus grave ne lui arrive.
— On est là! s'écria soudain une voix derrière nous.
Dans les hauteurs de la salle. Sortant de l'une des nombreuses galeries. Les silhouettes de Prophétie, Sun, Nashi et Diamond se détachèrent de la roche. Ils courûrent pour nous rejoindre le plus rapidement qu'ils purent.
— Qu'est-ce qui se passe avec Lucky ? demanda immédiatement Nashi alors qu'elle reprenait doucement son souffle après sa course.
— On a perdu son bras dans l'un des torrents, répondit au tac au tac Luna.
— Merde, jura la danseuse. Et comment tu vas depuis cette après-midi ?
— Je ne me souviens de rien. Les autres mon raconté, mais c'est un véritable black out pour moi.
— Cette après-midi? demandais-je étonné.
Bon sang, que c'était-il donc passé en mon absence?
— Elle s'est évanouit après avoir vu des hallucinations et on n'est parvenu pas à la réveiller. On a dû appeler les secours, répondit immédiatement Prophétie pour me rassurer.
Ce fût un échec. Mon sang sembla se glacer d'effroi. Non, c'était impossible. Il fallait qu'elle aille bien. Il le fallait absolument. Tout ce que j'avais fait été pour elle. Il fallait absolument qu'elle reste en vie.
— Allongeons là sur les escaliers, proposa Diamond. Il vaudrait mieux qu'elle se repose.
On suivit son conseille et on l'aida à se poser. Mon regard se porta bientôt sur la jambe de Luna, qui se tenait encore debout dans un silence presque religieux, aux cotés des ruines. Elle s'appuyait toutefois sur l'épaule de Matt qu'elle n'avait pas lâchée depuis que nous les avions trouvés.
— Tu devrais faire la même chose, Luna. Je ne sais pas par quel miracle tu te tiens debout, mais n'oublies pas que tu t'ais fait transpercer la jambe.
Elle hocha la tête et s'exécuta. Étrangement, il me sembla décerner une pointe de honte dans son regard. Ce n'était pas sa faute si elle était blessée, alors pourquoi en ressentait-elle?
— Est-ce quelqu'un sait où l'on se trouve?demanda soudainement Lolita.
Un silence parcouru notre assemblée alors que la voix de ma coéquipière raisonnait dans la vaste pièce. Mais alors que les échos ricochaient encore contre la parois minérale des hautes murailles, une voix inconnue nous répondit.
— Vous êtes dans ma demeure, mes chères enfants.
On se tourna vers l'entrée du temple qui s'élevait à nos pieds. Les portes de celui s'étaient ouvertes pendant que nous détournions notre regard, et une jeune femme d'une grande beauté venait de sortir de la bâtisse abîmée par le temps. De longs cheveux blonds se posaient avec élégance sur ses épaules alors que le reste de sa chevelure tombait en une incroyable cascade dans son dos. Elle était d'une beauté digne des plus belles déesses. La longe robe blanche qu'elle portait était parfaitement taillée pour la mettre en valeur sans pour autant se détacher de la simplicité. Son regard azure était chaleureux et plein de douceur.
— Bienvenue dans mon temple, dit-elle d'une voix envoûtante en se rapprochant de nous.
— N'approchez pas! raisonna la voix de Diamond.
Il n'avait pas attendu une seule seconde pour dégainer son arc et viser l'étrangère avec l'une de ses flèches de plume d'or.
— Je vise toujours au centre de ma cible, continua-t-il. Alors si vous ne voulez pas finir planté, je vous conseille fortement de ne plus faire un seul pas.
La jeune femme lâcha un petit rire.
— Je crois que vous ne direz plus ça d'ici quelques instants, jeune homme.
Elle sortit de l'un des plis de sa robe une pomme en or et la tendit dans ma direction.
— Je crois que ton ami à fortement besoin de cela, me dit-elle simplement en désignant du regard Lucky encore assise sur le sol.
— Qu'est-ce qui me prouve que je peux vous faire confiance ? Vous n'êtes qu'une inconnue pour moi.
Soudain, une quinte de toux retenti dans la pièce. Elle était forte et atroce, transperçant chacun de nos tympans déjà bien endoloris par le temps. Dans les mains de Lucky se trouvait une flaque de sang qui coulait doucement de ses mains écarlates, alors que la peur avait saisi ses yeux.
— Je ne crois pas que vous ayez le choix, ricana la jeune femme. Voyez-vous, je sais de quoi souffre votre amie. Hallucination, évanouissement soudain, ou toutes autres sortes de délires psychotiques comme le trouble du comportement. Votre chère et tendre Lucky a été empoisonnée.
Son regard se tourna à présent vers Vic qui s'était laissé envahir par la peur. Son regard été perdue sur le visage de Lucky qu'il soutenait de ses bras. Tout son corps était pris de légères convulsions qu'il ne semblait parvenir à retenir.
— En bon ami que tu es, lui dit-elle, tu l'as aidé à se débarrasser de toute ces vilaines aiguilles qui lui transperçaient le corps. Mais t'es-tu un seul instant demandé si elles n'avaient pas injecté un quelconque produit, par le plus grand des hasards mortel, dans son sang si précieux ? Évidement que non, sinon, nous n'aurions pas cette discussion.
Elle se tourna donc vers Diamond.
— Alors vois-tu mon garçon, si j'étais toi, j'éviterai de me percer, comme tu l'as si bien suggéré. Car la pomme qui se trouve entre mes mains et la seule chance pour ton amie de s'en sortir vivante. Alors range cela immédiatement et accepte ce présent.
— Je ne peux pas, lâcha-t-il. Qui me dit que vous n'êtes pas notre épreuve ? Pourquoi le maître de ce monde accepterait-il une telle chose ? Ça n'a aucun sens.
La toux de Lucky se faisait de plus en plus forte à mesure qu'elle crachait son sang sur la pierre des marches. Avions-nous vraiment le choix alors qu'elle allait mourir sous nos yeux ? Le maître de ce jeu avait promit qu'elle vivrait si je conduisais le groupe ici. Elle ne pouvait pas mourir maintenant.
Alors la jeune femme se tourna vers moi.
— Et toi Grey? Que choisis-tu pour elle? Elle va mourir dans d'atroces souffrances si tu ne fais rien. Mais si tu prends cette pomme de mes mains et que tu lui donnes, elle vivra. C'est ce que tu veux et je te promets qu'elle restera en vie.
Une promesse. Étais-ce un signe ou une macabre coïncidence ?
Alors machinalement, mes jambes se sont avancées hésitantes, tremblantes. Pouvais-je vraiment faire confiance à cette inconnu apparue comme par magie dans ce lieux si particulier ? Je n'avais aucun choix à faire. Je devais simplement agir. Dans le pire des cas, cela tuait Lucky. Mais elle allait mourir si je ne faisais rien. Alors j'ai saisi la pomme dans ses mains.
— Bon sang Grey! me cria Diamond. On ne peut pas lui faite confiance. Qui te dis que ça ne va pas la tuer ?
— Elle va mourir de toute façon, me défendit Lolita.
Son intervention était plus qu'étrange venant de sa part. Elle qui se méfiait habituellement de tout, la voilà qui prônait l'aveuglement.
— Il doit le faire, assura-t-elle. On n'a pas le choix.
Alors je me suis dirigé vers Lucky qui agonisait de plus en plus sur le sol du temple et dans les bras de Victoire. Je l'ai tendu et elle se précipita pour me la prendre des mains et croquer dedans de sa bouche ensanglantée.
Un petit rire s'éleva alors dans l'air. Le rire de cette femme qui me fit frissonner. Il était cruel et menaçant par son amusement sadique.
Qu'avions-nous fait ?
— À la plus belle, souffla terrifiée Luna.
Elle tenta de se lever du sol du mieux qu'elle pu alors que tout les regard se portèrent sur elle. Ses cheveux bleu nuit semblaient vouloir cacher son visage à présent peint par l'effroit. Que venait-elle de dire ?
La toux de Lucky avait cessé depuis qu'elle avait avalé la première bouchée de ce fruit doré. Plus aucun son de torture ne sortait de ses lèvres rougit pas le sang. Mais un sourire terrifiant était à présent plaqué sur le visage de cette inconnu qui nous était venue en aide.
— À la plus belle, répéta Luna. La pomme pour la plus belle.
Son doigt tremblant était à présent dirigé vers la jeune femme. Elle la pointait de ce geste dénonciateur comme pour prévenir du danger qu'elle représentait. Mais qu'était-elle que nous n'avions pas vu, et que cette enfant avait découvert ? Nous étions tous suspendus à ses lèvres alors que nos coeurs tambourinaient bien trop vites dans nos poitrines.
— Elle a dit que nous étions dans son temple, continua-t-elle. Cette femme est Eris!
— C'est impossible, lâcha Loli alors que la situation m'échappait entièrement. Une déesse ne peut pas exister.
— Les minotaure non plus en temps normal, et pourtant, ils nous ont massacrés sans scrupule.
Le son sinistre d'applaudissements retentit dans le vaste espace.
— Félicitations jeune fille, souffla l'inconnue. Si jeune et parfaitement cultivée. Il faut croire que votre ravisseur aime la mythologie car me voilà belle et bien devant vous.
Un rire terrifiant passa ses lèvres alors que nos sangs se figèrent dans nos corps. Des larmes coulaient sur ses joues preuve de la force de son amusement.
— Il a créé celle qui avait conduit Troie à sa ruine et au chaos. Il a créé la destruction et la discorde pour vous servir.
Son amusement redoubla d'intensité alors que nous sortions tous nos armes, prêts à nous défendre contre cette femme.
— Mais vous êtes tellement innocents. Je vous ai promis que cette pomme soignerait votre amie. C'est vraie, mais je ne vous ai pas annoncé le prix à payer. Mais une vie pour une vie. Sois vous tuez ce charment garçon qui me vise de mon arc, sois elle meurt et son ami en costard rouge le suis avec elle en gage de votre désobéissance. Dans tous les cas, l'un de vous doit mourir si vous ne voulez pas perdre deux d'entre vous.
Non.
Non.
Non !
Je refusais d'y croire. Je refusais d'accepter ce chantage.
Je voulais qu'elle se taise. Que je me réveille et que je me rende compte de la futilité que représentait un simple rêve. Mais elle continua dans son élan d'éloquence:
— Que penses-tu de ce choix, Grey.
Mon coeur sembla rater un battement.
— C'est toi qui a provoqué ce dilemme. Tu leur as dis pour le pacte que tu as passé?
Qu'elle se taise.
Tous c'étaient tourné dans ma direction. Tous abordait ce regard remplis d'étonnement et de questions qui attendaient une explication sensée pour être satisfaites. Tous, peut-être pas finalement. Le regard de Prophétie semblait sombre et redoutait la suite. Il ne cherchait qu'à fuir le présent. Avait-elle déjà vu ce moment ? Connaissait-elle l'issue des événements ? Et celui de Loli, pourquoi n'était que pure détermination. Pourquoi ?
— Tu as fait promettre que ta chère Lucky reste en vie. Tu n'avais qu'a les conduire ici et les trahir pour qu'elle soit sûre de survivre. Tu as étais le vote décisif qui les a enfermé dans cette grotte. Tu as été celui qui à encourager Victoire à vous faire sauter dans les eaux. Tu les as amené ici pour les voir goûter à la mort. Mais tu ne les a pas encore trahit au yeux du maître.
-— Assez ! criais-je. Je n'ai jamais voulu que l'un d'entre nous doive mourir. Je n'ai jamais signé pour cela.
— Mais bien-sûr que si tu as signé. C'est le prix à payer pour la vie de ceux que l'on aime.
La flèche vînt se figer dans la tête de la blonde. Ses paroles s'éteignèrent immédiatement alors que son corps s'effondrait sur le sol dans une fine coulée de sang.
— Elle parlait trop, lâcha Diamond pour seule explication.
Ses mots avaient presque été craché à travers ses dents. La haine l'avait envahie et se dégageait telle des flammes autour de son corps.
— Ce n'est pas une soit disant déesse qui va me dicter ma mort. Encore moins une déesse qui meurent après une seule flèche en pleine tête.
Mais un rire affreux retenti. Un rire tout droit sorti du fond des enfers. La peur déjà bien trop présente à travers nos veines s'intensifia, alors que l'on voyait le corps de cette femme se relever. Elle posa sa main sur la plume de Diamond et l'extirpa de sa tête d'un coup sec, emportant avec elle son œil droit qui avait été percé par la flèche. Un jet de sang sortir de l'ouverture alors que nerf optique restait encore accroché et pendait de son visage.
Cette image d'horreur poussa Lolita à sa limite de l'acceptable et elle vida ses tripes sur le sol en pierre du temple.
— Comme-ci une flèche pouvait m'abattre, gloussa la dénommé Éris.
Son sourire plaqué sur son visage attrofié rendait sa beauté au rang d'horreur. Même la vision du bras déchiqueté de Lucky ou de la jambe transpercée de Luna semblait être un doux paysage en comparaison.
— Assez joué, tonna la voix de la déesse. Vu que vous ne semblez pas ouvert à mes proposition, vous ne me laissez pas le choix. Grey, tue le!
Alors que son doigt pointer le visage de Diamond, je me sentis perdre petit à petit toute force. Mon corps se mit à bouger contre ma volonté. J'ai essayé, tant bien que mal, de résister contre cette force. Mais rien ne pouvait me secourir. Chacun de mes membres se mouvaient et allaient à l'encontre de mes décisions depuis que ce monstre avait prononcé ces mots pleins de violence.
— Fuis, fut les seuls paroles que j'ai réussi à prononcer alors que mon corps dégainait déjà mon épée géante.
Mais il restait là, à quelques mètres de moi. Stoïque face à la situation. Il ne bougeait pas d'une seule façon alors que les autres lui criaient de partir.
Alors ce fut Prophétie qui régit en le saisissant par le bras et en le tirant le plus loin possible du temple. Mais ils n'étaient pas les seuls à pouvoir courir. Mon corps entier s'abandonna à leur poursuite alors qu'ils s'enfuyaient vers les hauteurs, s'entraidant à monter vers le sommet et à éviter chacun de mes coups qui les frôlaient.
— Comme c'est amusant, retentit la voix de la psycopathe borgne. C'est bien plus drôle lorsque l'on force le destin.
Alors des coups de feux retentir. Une rafale. Je voyais la déesse se faire cribler de balle par la petite danseuse.
— Si tu crois que je vais regarder mes amis manquer de s'entre-tuer sans essayer de te massacrer avant, tu te trompes lourdement.
Elle déchaînait toute sa rage alors que je me rapprochais dangereusement du duo qui essayait de me fuire.
Je ne voulais pas leur faire de mal. Je ne voulais pas les tuer. Encore moins de mes propres mains. Mais j'en étais incapable. Je ne me contrôlais plus. J'étais devenu tel un monstre assoiffé de sang qui traquait sans relâche ses proie pour pouvoir m'en délecter par la suite.
Je refusais d'y croire, mais c'était la vérité qui défilait devant mes yeux. Je ne pouvais pas la changer. Je ne pouvais pas lutter contre sa fatalité. Elle était telle quelle et elle perdurerait ainsi.
Mes choix m'avait conduit à ce meurtre. La seul issue à tout cela était que quelqu'un décède. Je devais le faire, même si je devenais un meurtrier. Je n'avais pas le choix, mon corps m'y oblige que je le veuille ou non. Alors autant accepter cette atrocité même si elle n'est pas mon souhait.
Une vie pour une vie.
Si, cette folie était ce que j'avais convoité. Je l'avais toujours su au fond moi que cette règle allait s'appliquer. J'espérais juste que ce ne sois pas moi le bourreau de cette sentence.
Du coin de l'oeil, je voyais Victoire qui s'acharnait sur un corps en lambeau et pourtant toujours aussi amusé de la déesse étendue sur le sol.
— Meurt ! criait-il à cette soit disante Eris décomposée sur le marbre. Mais tu vas bientôt mourir, oui ?
Mais son rire perdura malgré tout. Il flottait dans les airs et nous enveloppait tous de ses règles.
— Meurt !
Mais mon épée rattrapa le duo. Alors que je levais déjà mon arme au dessus de la tête, Prophétie se tourna vers moi. Une larme perlait sur son visage porcelaine. Son regard était résilié. Elle ne laissait paraître aucune peur, aucun doute. Elle me regardait juste faire. Le temps semblait soudain s'être ralenti.
— Une vie pour une vie, conclu-t-elle alors que la lame de mon épée s'abattit sur eux.
Les rires se stoppèrent.
Les dès étaient jetés et le résultat était funeste.
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