Chapitre 43: Mia

  Je dois avouer que le réveille fut plutôt mouvementé. Dès que mes paupières s'ouvrirent, je me suis traînée péniblement jusque dans la chambre de ma sœur, priant tout les dieux de la Terre pour qu'elle soit encore en vie. Mon cœur sembla manquer un battement lorsque je la vie encore allongée sur le lit, les yeux clos.

  Je me suis jetée sur elle. La secouant dans tout les sens.

  Pitié Rose, réveille toi! S'il te plait!

  Les larmes dévalaient mes joues à chaque seconde de plus qui s'écoulait. Lorsque mon frère arriva dans sa chambre en courant, elle n'avait toujours pas ouvert les yeux. Il m'écarta du corps de Rose, et posa ses doigts au niveau de son cou.

-Elle va se réveiller, hein? lui demandais-je d'une voix tremblante. Pourquoi elle n'est toujours pas réveillée? Dis moi!

  Cette dernière phrase sembla toute droit sorti de mon plus profond désespoir. Il me pris doucement dans ses bras, et tenta de me m'apaiser autant qu'il le pu.

-Calme-toi Mia, calme toi. Elle est encore vivante, elle va bien. Si elle était morte, on l'aurait déjà su. Son cœur bat encore, et c'est le plus important.

  Même si le poid qui m'hantait semblait disparaître, les pleurs continuèrent de s'enchaîner, inondant d'autant plus mon visage. J'avais tellement eu peur. Rien que le fait d'imaginer ma vie sans ma sœur me paraissait inconcevable. Il me fallait pourtant une marque de sûreté, une preuve que ma soeur allait revenir de ce monde de rêve, de cet enfer. Et ça, je ne pouvais l'avoir que de deux personnes, ma Rose et Matt.

-Promet moi qu'elle va se réveiller.

-Je te le promet, souffla-t-il au creux de mon oreille. Elle met seulement un peu plus de temps à se réveiller mais tu verras, elle va finir par nous revenir. Tu sais comment vont les autres?

  Je mis un peu de temps à tout me rappeler. Lolita, Nashi ou plutôt Rubis dans cette réalité. Elles sont en vie et c'est déjà fantastique. Je leur doit également la mienne pour m'avoir sauvée de la noyade. Mais aucune trace des autres. A vrai dire, nous avions croisé personne. Ni Lucie, ni ce Grey ou plutôt Tristan, ou bien Sacha.

-J'ai réussi à m'en sortir grâce à Loli et Nashi. Mais je ne sais rien des autres. Tu as croisé quelqu'un toi aussi?

-Oui, Lucky, souffla-t-il peiné. Je lui doit d'ailleurs de plate excuse.

Je lui ai donné un coup dans le dos.

-Tu devrais davantage prendre soin de Lucie, le sermonnai-je. La pauvre, je te rappelle que ce n'est pas la première fois que tu dois t'excuser au près d'elle.

-Cette fois-ci c'est différent.

  Je lui ai redonné un coup, et il laissa échappé un petit "aïe" qui me fit étrangement bien plaisir.

  Qu'elle excuse pitoyable. Je connais mon frère et il sort toujours ces mots lorsqu'il n'a plus d'argument. Et actuellement, c'est le cas.

-En quoi c'est différent. Tu n'as pas essayé de la tuer et lui faisant peur et en la faisant souffrir? Tu as innové cette fois-ci?

  Il sembla prendre quelques instants pour réfléchir à ce qu'il allait me répondre, avant de lâcher en baissant la tête:

-Je l'admet. Il n'y a rien de différent.

  Je ne sais exactement ce qu'il à fait endurer à Lucie, mais je sais que c'est bien loin d'être gentil et attentionné. Toutefois, je ne pose pas d'avantage de question malgré la curiosité qui me ronge. Je sais qu'il ne voudra pas en parler, et je doute que Lucie le veuille également. La nuit à pour tous était longue et pleine de terreurs, et je pense que tout le monde préférerait l'oublier.

  C'est également à ce moment que rose ouvrit enfin les yeux. Elle était enfin sortie de ce cauchemar, et la tension était retombée pour le reste de la journée. Je me suis immédiatement détachée de Matt, pour venir me jeter dans ses bras. Je voulais la serrer contre moi, comme pour m'assurer qu'elle était bien là. Présente au  près de moi, au près de nous. Ma jumelle quitta peu à peu sa mine perdue et déboussolée, pour laisser place à un grand sourire sur son visage. 

Mon frère ne tarda pas longtemps avant de venir nous rejoindre dans notre accolade.

  Je crois que j'ai rarement été aussi heureuse de me réveiller.

...

  Durant  toute la journée, un seul sujet de conversation sortait des lèvres de chacun.

  Certains étaient terrifié. D'autres angoissé. Et enfin, une partie restait étrangement calme.

  Cette partie, c'était nous. Les enfants qui rêvions de ne jamais nous endormir. Les enfants qui savaient exactement la réalité sur ces morts.

  Car, comme disaient les journaux et les infos. La Nuit Éternelle était de retour, et nous, nous savions qu'elle n'était pas près de se finir.

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