Chapitre 42: Victoire

-Quand apprendras-tu à courir vite Lucky! m'exclamais-je en attendant une fois de plus la jeune fille.

La jeune fille peinait à suivre le rythme et semblais sur le point de s'effondrer à tout moment. Ses pas semblaient difficilement s'enchaîner et son visage pâle affichait un air endolori.

-Dois-je te rappelais que je cours en tentant de m'enlever des aiguilles dans le dos et dans les jambes.

-Tu en aurais encore plus si je n'étais pas arrivée à temps, soufflais-je.

-Je suis loin d'être sourde Vic, et je te ferai remarquer qu'on n'est pas tous aussi fantastique que toi.

Elle avait dit c'est sur un ton ironique et qui se voulait volontairement blessant. Je l'avoue, je n'étais pas très tendre avec elle est ce depuis que je l'avais aidé à s'échapper de sa prison plutôt épineuse. Mais ce n'est pas ma faute si cette demoiselle à peur de la moindre aiguille qu'elle croise. A cause de ça, je me retrouvais avec un boulet qui m'encombrait dans ma course. Elle n'était pas la seule à avoir peur. Moi aussi j'étais terrifié. Terrifié de mourir. Terrifié de voir ma famille mourir. Terrifier de la voir mourir.

Ce serait faux de dire que je n'ai pas eu peur pour elle lorsque je l'ai vu se faire transpercer par ces longues aiguilles. Mais il fallait aller de l'avant sinon ont allé tous perdre la vie.

- Tourne-toi, lui ordonnais-je lorsque qu'elle arriva tremblante à mon niveau.

-Quoi?

Je ne pris pas la peine de me répéter, et je l'ai tournée en la prenant les épaules. Elle n'eut même pas la force de se débattre tellement elle était mal avec ces chose qui lui traversé le corps. Je lui ai donc enlever celle sur lesquelles elle s'acharnait pendant sa course, et qu'elle ne parvenait pas à retirer.

-C'est dingue le nombre de ces machin qu'ils t'ont enfoncé dans ton corps. Rien que dans le dos ou dans tes cuisses tu dois en avoir une vingtaine.

-Et encore, j'en ai enlevé un grand nombre, répondit-elle sur un las.

Son visage se tordait de douleur à chaque aiguille que je lui retirais, et elle restait là, silencieuse après avoir dit ces quelques mots. Elle ne voulait pas perdre son temps à se plaindre et je la comprenais.

-Est-ce que tu sais où se trouve les autres? demandais-je d'une voix hésitante.

-Si je savais où ils étaient, je ne serais pas là en ce moment avec toi.

Sa réponse était froide et sèche. Elle m'en voulait et ça se sentait. Ce n'est pas la peine d'être un génie pour le comprendre. Elle cachait son visage en fixant le sol, laissant tomber ses deux longues couettes bleues sur ses épaules.

-J'ai fini, soufflais-je une fois le travail achevé. Il faut trouver un moyen pour retrouver tout le monde et sortir d'ici.

-Félicitation Sherlock. Et ça ont le fait comment?

Je devais avouer que je n'en avais pas la moindre idée. La seule chose qui me venait en tête c'était courir jusqu'à trouver quelqu'un, voir avec un peu de chance tout le monde. J'avais beau être bon pour tout ce qui était stratégie, j'étais horrible pour tout ce qui concerne le sens de l'orientation.

Elle ne me laissa pas vraiment le temps de réfléchir. Elle me saisit la main et me tira en courant. Un énorme fracas résonna, et je ne pus qu'être horrifié par le gigantesque bout de plafond qui s'était effondrait là où nous nous tenions peu de temps au pare avant. Elle m'entraînait toujours dans sa course, prenant seulement peu de temps pour me parler entre chacune de ces respirations:

-A défaut d'une meilleure idée, je vote pour courir jusqu'à ce qu'on trouve une sortie. Ou sinon, tu restes à faire du sur-place et tu finis écraser sous trois tonnes de béton.

-Mais il faut d'abord chercher les autres. Imagine qu'ils sont encore piégés quelques part.

Elle se stoppa deux seconde et me gifla.

-Réfléchit deux secondes avec ta petite tête. Je sais que c'est compliqué pour toi en ce moment, mais fait un minimum d'effort Vic. Les autres sont sûrement tous déjà partis loin d'ici. Tu penses vraiment qu'ils vont jouer à cache-cache dans un lieu qui s'effondre? L'habitacle est gigantesque et nous sommes dans une partie encore plus grande que nous ne connaissons même pas. Tu penses vraiment que l'on va les retrouver par miracle? Pas moi.

J'avais la main posé sur ma joue. Elle avait beau jouer les filles fatigué, elle avait tout de même une certaine force en réserve. Ses mots résonnaient dans ma tête et me chamboulaient. Elle avait raison. En cherchant les autres, on risquait d'y passer, alors qu'ils sont peut-être déjà à l'abri. Pourtant, il restait la possibilité qu'ils soient encore dans l'habitacle. Emprisonnaient quelque part. Entrain de risquer leur vie dangereusement. Et si c'était le cas, je ne pourrais pas me pardonner si mes sœurs meurent et que je n'ai rien fait pour l'empêcher.

-Je ne peux pas abandonner qui que ce soit dans cette enfer Lucky, murmurais-je.

Je ne sais pas par qu'elle moyen elle réussit à entendre mes mots malgré le bruit de ce monde entier qui s'effondrait. Mais ce fut le cas.

-Je regrette Vic. Tu as fait ton choix. Nos chemins se séparent ici. Merci de m'avoir sauvé de ma prison. Sans toi, je serais déjà morte depuis longtemps. J'espère que tu réussiras trouver quelqu'un. Pour ma part, je m'en vais. Je n'ai personne dans ce monde à sauver, toi si. Je pris pour que tu parviennes à les trouver avant qu'il ne soit trop tard. Mais fait tout de même attention. C'est bientôt l'heure de se réveiller et je ne suis même pas sûr de parvenir à m'enfuir avant l'heure.

-Alors j'espère pour toi que tu auras toujours un voisin demain en cours de français, dis-je simplement.

-J'espère aussi.

Sur son visage coulait quelques larmes. L'une après l'autre, elle venait s'écraser doucement sur le sol. Moi aussi je les sentais dévaler mon visage. J'ai beau ne pas être du même avis, ça me fait tout de même de la peine de devoir rester ici.

-A demain, conclu-t-elle en reprenant sa course.

Et moi je suis restais statique. Je suis restais statique même lorsque le sol s'effondra sous ses pieds, lorsqu'elle était suspendu au vide un peu plus au loin. Je ne voyais plus que ses mains accrochaient au plancher. Les murs autour d'elle s'étaient effondrés, dévoilant le paysage fabuleux du monde des rêves.

Mais ce ne fut pas le cas quand elle cria ce nom. Ce simple nom.

-Vic!

Il n'en fallu pas plus pour me sortir de ma stupeur. J'ai couru jusqu'au rebord, me jetant presque sur le sol pour lui saisir ses bras qui tremblaient pour maintenir accroché au rebord. Elle était affolée. Pourtant, sur son visage s'afficha un certain sourire lorsqu'elle releva sa tête quand je l'ai saisi.

- Remonte-moi, je t'en supplie! m'implora-t-elle terrifiée. Vic, je vais lâcher

-Je vais faire ce que je peux. Tu verras, on va y arriver.

J'aurais sûrement pu la remonter si le sol sur lequel je reposais ne commençait pas à se détacher lui aussi. A ce moment, je fus à mon tour terrifié. Lucky perdis prise dès que le sol pencha dangereusement, et je n'ai plus que la seule chose qui la retenait de chuter sur plusieurs centaines de mètres.

-Tu vas tomber Vic si tu me lâches pas, me dit-elle ne sanglotant malgré son sourire toujours braqué sur le visage. Tu vas te laisser mourir si tu ne t'enfuis pas maintenant.

-Alors on tombera, lui répondis-je simplement.

-Arrête de jouer les héros lorsque ça t'arrange. Tu n'es absolument pas crédible.

Je sentais qu'elle était énervée malgré sa voix peinée. Comment pouvait-elle me crier dessus dans ce genre de situation. Si je n'étais pas là, elle serait déjà morte sur le sol, cent mètres plus bas.

-Cesse de jouer les sacrifices, lui répondis-je. Si tu as un minimum confiance en moi, tu ne serais pas suspendu dans le vide en train de me faire des reproches.

-Mais je te fais confiance! s'exclama-t-elle. Lorsque tu n'es pas calibré en mode héro suicidaire et insupportable comme depuis tout à l'heure.

-Dans c'est cas-là, j'espère que ce que tu dis est vrai. J'espère que tu as vraiment confiance en moi.

Il me fallut pas plus de mot avant de me tirer volontairement dans le vide.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top