Chapitre 35: Tristan
Je le savais. Ce que je s'apprêtais à commettre d'ici quelques nuits serait irréparable. Peut-être allait-il être le responsable de la mort d'une personne. Dans ce cas-là, serais-je considéré comme un meurtrier, un assassin? Sûrement. Une chose était sûr, j'aillais être haït. Détesté pour mes actes, pour mes crimes. Mais j'avais pris sa décision. Je voulais la protéger plus que tout au monde.
La savoir vivant était ma seule raison de continuer à me battre dans ce monde sans fin. Il nous fallait tous une raison pour survivre, sinon, nous étions condamnés à mourir dans l'ignorance. Personne ne savait pourquoi vous étiez mort. Vous l'étiez seulement. C'était tout. Une nouvelle Nuit Éternelle allait commencer, seulement celle-là ne s'arrêtera sûrement jamais. C'était difficile de ce l'imaginer.
Peut-être j'allais mourir ce soir. Peut-être mon tour sera seulement demain. J'aurais une journée de plus à vivre avant la fin.
Les gens pensent souvent que lorsqu'une personne sait lorsqu'elle va mourir, elle fait des choses incroyables avant de quitter ce monde une dernière fois. Pourtant, moi je restais là. A attendre l'heure de m'endormir en fixant désespérément le plafond blanc de ma chambre. Je ne laisserai sûrement aucune trace après mon décès.
Si, il y avait une chose qui allait rester. Les écrits de mon histoire. Je les gardais sous clé dans un tiroir, et j'avais décidé de remettre son accès à sa sœur avant de mourir. Je le ferais ce soir. Ainsi, Alya pourra savoir. Savoir pourquoi tant de personnes meurent ainsi dans leurs sommeils. Cela faisait depuis la première Nuit Éternelle que ma sœur cherchait désespérément à connaitre la vérité. Je n'avais jamais osé lui avouer. Non pas que j'avais peur de sa réaction, ou qu'elle me prenne pour un pauvre fou. Non. Il voulait juste qu'elle reste en dehors de toute cette histoire. J'avais fait mon choix. J'avais planifié mon avenir si d'ici quelques jours je serai encore vivant.
J'avais choisi de disparaître, car c'est ce que je voulais. Ce serait ce que Lucie voudrait.
Je la revoyais encore rire avec ma sœur, un rire innocent que j'adorais par-dessus tout. J'en raffolais. J'étais captivait par le moindre de ses détails. Ses courtes boucles blondes. Ses yeux bruns tellement doux et remplis de pures bontés. Chacun de ses gestes m'hypnotisait, et je buvais ses paroles comme si elle sortait de la bouche du saint esprit. Dieu comme je l'aimais cette fille. Je suis capable de tout pour elle, et elle ne le comprend même pas. C'est à peine si j'existe à ces yeux.
Quelqu'un toqua doucement à ma porte. Ma sœur, j'en étais certain. Mes parents ne prenaient pas cette peine de s'annoncer. Ils entraient et c'était tout.
La porte s'ouvris doucement, et Alya apparu à l'entrée de ma chambre. Elle avait un sourire radieux sur le visage, comme à son habitude, pourtant, je ressentais une pointe de tristesse dans ses yeux noisette. Ses boucle rousse avait beau tenté de le cacher, je voyais bien que quelques choses la tracassait. Je me suis relevé et assis au bord du lit et elle s'installa à mes côtés.
-Comment vas-tu Alya? lui demandais innocemment.
Son visage perdit immédiatement son sourire et devient bien grave comparait à son habitude.
-Est-ce que c'est vrai que tu as accepté la proposition des parents? me demanda-t-elle pour toute réponse.
-En effet.
-Mais pourquoi! s'exclama-t-elle. Il y a peu tu disais vouloir être normal. Pouvoir enfin profiter de ta vie. Tu voulais que les parents cessent leur pression. Et là... Et là... Tu te plis à leurs désirent sans même protester la moindre seconde. Comment as-tu pu donner ton accord pour partir à l'autre bout du pays? Tu vas devoir tout quitter. Renoncer à tout. Tu ne te rends même pas compte!
-Renoncer à quoi? soufflais-je. Les parents me force à travailler depuis mon plus jeune âge. Il refuse que je possède la moindre vie sociale, de peur que cela me déconcentre. Tout le monde me hais ou ne me calcule pas car je suis sans pitié à cause des parents. Ils me forcent à devenir une personne que je déteste, que je ne suis pas. Tout ça pour que je sois toujours le meilleurs; Je ne supporte plus leurs caprices, tout comme je ne supporte plus de faire souffrir les gens autour de moi. Je suis devenu quelques d'horrible à cause d'eux. En partant, la seule chose que je perdrais sera leur influence néfaste sur moi. Ils ne pourront plus rien me reprocher, je serai loin. Je serai libre pour une fois dans ma vie. Oui, je le confesse, ça me déchire de devoir partir. De devoir quitter le peu que je connaisse. Mais crois-moi, c'est mieux pour tout le monde.
Des larmes commençaient à se former au niveau de ses yeux. Elle se retenait de pleurer, je le savais; Son visage si pâle prenait une douce teinte rosée, cachant un peu les quelques tâche de rousseur sur ses joues et son nez. J'étais peinée de la voir dans cet état. Je me sentais coupable de la faire endurer ça.
-Et moi, chuchota-t-elle. Et moi qu'est-ce que tu en fais! J'ai besoin de mon frère. J'ai besoin de toi. Tu ne tentes même plus de te battre. Où est passé le frère courageux que je connaissais si bien? Ou est-il aujourd'hui le Tristan d'avant.
-Il n'a jamais existé Alya. Ça n'a toujours était qu'une façade. Ma vie n'a toujours était qu'une façade. J'aurais tellement aimé être celui qui tu décris. Être aussi fort que lui. Mais je ne le suis pas malheureusement. Je ne suis que moi. Désolé de te d'illusionner.
A peine avais-je fini ma phrase qu'elle me sauta dans les bras, me serrant aussi fort qu'elle le pouvait contre elle. Je lui rendis doucement son étreinte. La berçant dans mes bras pour tenter de la calmer. Je ne voulais pas la perdre. Si elle savait ce que je m'apprêtais à faire, elle me détestera probablement. Je ne pouvais que profiter pour l'instant. Profiter du peu de temps qui me restaient à ses côtés.
Tant pis pour la clé. Je préfère plutôt la protéger. Je sais qu'elle sera entre de bonne main. Lucie sera présente pour elle, et je sais qu'elle ne l'abandonnera jamais.
-Tu vas me manquer, lui dis-je doucement au coin de l'oreille.
-Toi aussi. Promet moi de revenir en un seul morceau.
-Je te le promai. Le jour où je reviendrai. Je serais une toute autre personne. Je deviendrai quelqu'un de bien. Tu verras. Je t'en fais la promesse. Je reviendrais à la maison.
J'ai beau vouloir me battre pour Lucie, le jour où elle me détestera, je tournerai la page. Et je sais pourtant que je me battrai pour survivre, car un jour je reviendrais. Je reviendrais pour toi ma précieuse petite sœur.
Demain est un autre jour. Demain je serai vivant.
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