Chapitre 34: Sacha
Ça recommence encore et encore. Je le sais, je le sens. Je vais y retourner. Je vais immerger de nouveau. Comment en être aussi sûr? On ne peut jamais totalement l'être. Mais cette sensation. Ce sentiment instabilité. Il nous fait suer à longueur de journée.
C'était pareil peu de temps ma toute première immersion. La fatigue m'envahissait continuellement, et je tentais désespérément cette vague qui tentait de m'engloutir vers le monde des rêves. Mais cette fois-là, elle était pour me soutenir. Elle était là pour me regarder en face et me dire que tout allait bien. Que c'était juste une vilaine angine qui me fatigué, mais qui allait passer. Pendant deux semaine j'ai dû le surmonter. Ma sœur aussi.
Nos parents nous avait envoyé consulter, de peur que ce ne soit grave. Le médecin n'avait rien trouvé de particulier. Un virus pas bien méchant avait-il dit. Un peu de repos les remettra rapidement en forme.
Comme à chaque fois que nous étions malades, nos parent prenais plaisir à nous dorloter, à se plier à la moindre de nos exigence même si c'était un caprice d'enfant. Mais ils s'en fichaient. Tout ce qui comptait était de nous faire plaisir. De nous redonner le sourire à ce triste visage de malade fatigué. Cette fois-là n'avait pas était une exception. Ils s'étaient relayés jour et nuit pendant les deux semaines entière pour satisfaire nos moindres désirs.
Mais aujourd'hui, j'étais seule dans mon lit, à lutter contre le sommeil. Je me tordais de douleur à combattre ma fatigue. Pourtant, je restais silencieuse. Je ne voulais pas inquiéter ma tante. Elle était déjà exténuée de sa journée. Je ne voulais pas lui infliger ça. Je ne voulais pas qu'elle me voit dans cet état. Je ne voulais pas qu'elle s'inquiète et qu'elle se rende compte qu'elle ne puisse rien faire. Je savais ce que c'était de se sentir impuissante. Je ne voulais pas lui attacher le même fardeau.
-Foutu médicament, soufflais-je en grimacent.
Oui, je le savais. Cette jeune fille ce matin. Elle m'avait prévenu trop tard.
Cette gélule que j'ai prise. Elle a me fait sentir bien pire qu'avant. C'est comme si la fatigue des deux semaine qu'il m'avait fallu avant d'immerger avait été concentrer dans un petit instrument de torture. Elle devait sûrement savoir. Cette infirmière. J'en étais sûr. Elle le savait. C'était à cause d'elle. Je lui en veux tellement.
Pourtant, au fond de moi, je me doutais que j'avais tort. Que je cherchais juste un bouc-émissaire sur lequel rejeter toute la faute. La mort de ma sœur, l'accident de mon père, la peine de mes parents, de ma famille, ma peine à moi qui n'avait jamais cessé de grandir. Les larmes avaient beau avoir arrêté de couler, je me détruisais toujours plus au fil des jours. Les sourire sincères étaient devenue presque qu'inexistant.
J'ai jeté un coup d'œil vers la fenêtre en face de mon lit. Je n'avais ni pris la peine de fermer les rideaux, ni de tirer les volets. J'avais tout laissé telle quel, m'effondrent de fatigue à peine après avoir passé le pas de ma chambre. La lumière de la lune remplissait doucement la pièce d'une lueur bleutée. Des ombres dansaient doucement sur le sol. C'étaient celle des branches qui mouvaient au rythme du vent dehors. Calmement elles semblaient flotter. Parfois, une rare feuille finissait par se détacher de la masse, pour venir s'écraser sur l'herbe du jardin. Alors je fixais son ombre se détacher puis disparaître. Cette feuille était morte, et je me demande bien quelle sera la prochaine.
Moi, sûrement.
Non, je me suis vu. Dans la vision où Lolita perdait la vie. Je me suis vu juste derrière en fond. Je me suis vu avec cette même expression que j'avais prise qu'elle semaine au part avant. Lorsque j'avais vu la lame la trancher. Lorsque je m'étais senti totalement impuissante, relégué au rang de simple spectatrice. Ce rôle dont les personnes raffolent tellement dans les théâtres les cinémas. Mais moi je le déteste. Autant que cette douleur au fond de moi. J'en suis même venue à en être impatiente. Impatiente de la voire crever. De la voir ce battre et tombé comme cette feuille dehors.
Meure Lolita. Meure. Meure maintenant. Ainsi je n'aurais pas à souffrir de te savoir entrain de périr. Meure Lolita, au moins nous serons deux à savoir ce que c'est que de perdre celle que l'on aime. Meure Lolita... Comme ça je n'aurais plus rien à perdre. Plus rien que l'on pourra d'avantage m'enlever.
Ton choix était peut-être lâche. C'était Daimond qui aurait dû y rester. Mais tu te refuses de ressentir ce que tu vas lui infliger. Cette douleur que de se sentir responsable, elle est pareil que celle de savoir et de ne rien faire. Peux-tu imaginé comme c'est dur pour moi. J'en deviens folle. Et lui, pourrait-il garder la raison comme moi je le fais? Non, je ne suis même plus sûr actuellement d'être encore saine d'esprit.
Rien que l'idée d'y retourné me terrifie et me fait perdre toute raison. Je m'accroche désespérément au peu d'énergie qui me reste pour rester éveiller. Ou bien lucide? Non, pour le deuxième, mon cas est déjà perdu. J'ai beau être jeune, j'en suis pas moins idiote. Il faut que je me ressaisisse.
Non, c'est trop tard, je me sens déjà partir. C'est trop tard pour moi, et bien tôt, dans quelques nuits, pour lui.
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