Chapitre 21: Rubis

Je courrais dans tous les sens, espérant trouver les jumelles. Je les avais facilement reconnues dans le monde des rêves, car nous nous connaissions depuis déjà deux ans.

J'étais âgée de deux ans de plus que ces dernières, mais j'avais été désignée pour devoir les aider lorsqu'elles sont rentrées au collège.

Je me mis à les chercher de partout. Si seulement je pouvais être dans le monde des rêves, je les aurais repérés en deux secondes avec mon don de télépathie. Mais à quoi bon, je pouvais toujours essayer, mais mes sentiments n'étaient pas suffisamment importants pour développer mon don actuellement dans le monde réel.

Je finis par les retrouver toutes les deux.

-Vas-y Rose tu peux le faire j'en suis sûre! s'écria Mia.

Cette dernière tenait une pancarte où était inscrit quelque chose en tout petit. Rose qui était à dix mètres d'elle tentait désespérément de le lire.

-Mia, Rose, venez ici immédiatement.

Les deux petites ne se firent pas prier lorsqu'elles me virent.

-Que se passe-t-il Rubis?

Elles osaient faire leur bouille trop mignonne d'innocentes et me demander ce qui n'allait pas? Je vais leur faire comprendre.

-Il se passe que je viens de sortir du bureau du directeur et que je me suis faite incendiée. Il paraît que vous vous amusez à courir dans tous les sens dans le collège, pour vous «entrainer». Mais surtout vous avez fugué de l'école pour savoir si vous pouviez dépasser des voitures en courant. Et je passe les séances de combats avec les couverts de la cantine.

Les deux gamines ont baissé la tête honteuses.

-Vous avez une explication à me donner?

Je savais que le ton autoritaire, que j'utilisais, était exagéré. Seulement, c'était le seul moyen pour qu'elles se rendent compte de la conséquence de leurs actes. Elles prenaient tout à la légère, et je me sentais étrangement responsable d'elles.

-On est désolée Rubis, ça ne se reproduira plus. Seulement...

-Seulement quoi Mia? À faire ce genre de bêtises, ce sont des problèmes que vous allez obtenir. Mais vous risquez également de bousiller votre avenir.

-Si on en a un d'avenir.

Je la voyais sur le point de s'effondrer, et Rose essayait tant bien que mal de la calmer en la prenant dans ses bras. J'étais allée trop loin, et je m'en voulais.

Je n'étais personne pour leur faire une remarque sur leur avenir, alors que j'avais moi-même peur de ne pas en avoir. J'avais demandé à Prophétie des renseignements pour savoir si elle m'avait vue mourir, mais elle avait refusé de m'en parler. Elle avait peur que ça influe sur le futur et qu'elle me pousse à ma propre perte.

- Il ne faut pas penser de cette façon Mia. Tu en auras un d'avenir. On le construira tous en ensemble après avoir surmonté les épreuves. On en est capable, et on le fera.

-Et les autres? Il y aura forcément des morts. Prophétie l'a dit, il y en aura. En plus elle refuse de nous en parler. C'est forcément par ce qu'on est concerné.

-Imagine qu'on te disait que tu allais mourir. Que ferais-tu?

-Je profiterai de mes derniers instants pour faire tout ce dont je rêve.

Je n'eus pas le temps de répondre, car je fus devancée par Rose.

« Donc tu t'amuserais au lieu de t'entraîner. Tu ne pourrais donc pas lutter contre le danger mortel qui te guette, et tu mourras. Mais si on ne te l'avait pas dit, tu te serais entraînée sérieusement. Donc tu aurais sûrement survécu, mais aussi aidé tes amis par la même occasion. Car tu pourrais être capable de nous aider.»

Mia baissa de nouveau sa tête. Rose avait raison, et c'était parfaitement ce que je tentais de lui faire comprendre.

-Mais on essayait de s'entrainer, tu sais. Je voulais savoir si mon don s'était développé dans la vrai vie, comme Prophétie.

-Ne te compare pas à Prophétie. Tu es Mia, et tu es unique telle que tu es. Il faut que tu ais davantage confiance en toi. De plus, il faut aussi que tu te relâches un peu. Tu t'entraines déjà suffisamment en rêve, et n'oublie pas que ce n'est pas dans la réalité que l'on passera les épreuves. C'est donc en rêve que tu dois développer ton don.

Elle hocha la tête. De la peine mélangée à de la tristesse se lisait sur son visage. Je me sentais mal pour elle.

-Je te préfère en rêve, finit-elle par dire.

-Pourquoi ça?

-Parce que j'adore tes cheveux roses comme les fleurs de cerisiers, et surtout parce que tu es nettement moins pénible. Tu te prends moins au sérieuse, et tu souris tellement plus.

J'ai émis un petit rire. Je ferai tout pour protéger ces enfant, même si j'en suis moi-même un.

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