Chapitre 12: Sacha
J'étais sur le chemin du collège lorsque j'aperçus ces garçons terrifiants.
-Viens ici l'anomalie, me dit l'un d'eux.
Je l'ignorais et je continuais mon chemin, sans y prêter davantage attention. Il me poursuivit avec sa bande, et il m'attrapa le bras pour me stopper.
- Lâchez-moi immédiatement, dis-je d'une voix qui se désirait forte.
-Mais c'est qu'elle a décidé de sortir ses crocs la gamine.
Je me suis débattue. Mais il me tenait fermement et en se mettant à rire. Il fut bien vite suivi par les personnes qui l'accompagnaient.
-Passe-moi ton téléphone et ton porte-monnaie, si tu tiens à être capable de repartir.
-Je vous ai demandé de me lâcher, protestai-je d'une voix faussement calme et autoritaire.
Il gloussa de nouveau avec ses trois autres copains juste derrière.
-N'essaye pas de me donner des ordres, l'anomalie. Alors maintenant donne-moi ce que je désire.
J'allais lui rétorquer quelques choses d'autre, lorsqu'il se reçut un ballon de basket en plein dans la tête.
Il me lâcha, et se retourna vers le lanceur, alors que je tombais au sol violemment. C'était un garçon qui devait être plus vieux que moi. Il était accompagné d'une fille sûrement du même âge.
-Qu'est-ce que tu veux? railla l'un de mes agresseurs.
-Elle vous avait dit de la lâcher, et vous ne l'avez pas fait. Maintenant, laissez tranquille cette pauvre gamine. Ça se voit qu'elle est morte de peur.
Le mec qui m'avait attaqué sembla pester une injure.
-De quoi tu te mêles le petit curieux? Retourne dans ton lycée et laisse nous tranquille.
Ce fut la fille qui s'approcha de lui d'un air menaçant. Mais elle le dépassa sans lui prêter plus d'attention, et s'approcha de moi. Elle me tendit sa main pour m'aider à me relever avec un sourire rassurant.
Je l'ai saisi sans hésiter, et je me suis retrouvée debout sur mes deux jambes en moins de deux.
-Ça va? demanda la jeune fille.
-Oui... je crois.
-Qu'est-ce que tu fais? demanda l'un des agresseurs, énervé.
-Si ça va vous pose un problème que j'aide une jeune fille encerclée par des idiots, exprimez-vous plus clairement. Sachez que je n'en aurais tout de même rien à faire.
Il sembla avoir tout à coup monté d'un cran dans sa colère, et il lui envoya un coup de poing. Elle l'esquiva habillement, et elle lui offrit en retour un coup de pied bien placé, qui l'envoya à terre.
Les deux autres garçons voulurent lui venir en aide, mais ils furent arrêtés par le garçon cette fois-ci.
-Bien joué Ethan.
-Toi aussi Anna. Tu t'améliores de jour en jour.
Elle ria d'un petit rire cristallin avant de lui répondre. Les trois agresseurs prirent immédiatement la fuite lorsqu'ils se relevèrent de leurs chutes
-C'est parce que j'ai eu les meilleurs professeurs.
-Les?
-Le meilleur, je veux dire.
Ils se tapèrent dans les mains en signe de victoire, puis ils se retournèrent vers moi.
-Cela t'arrive souvent? me demanda la dénommée Anna.
-Malheureusement oui.
-Pourquoi ça? me questionna à son tour le certain Ethan.
Je leur ai désigné mes yeux. Ils étaient vairons. L'un d'une couleur gris clair, l'autre d'un bleu foncé. Cela me valait tous les jours des regards indiscrets, ou encore l'assignation d'anomalie.
Pas vraiment très agréable pour commencer une journée.
-Sois fière de qui tu es et de quoi tu ressembles, me dit la jeune fille d'une voix douce. Personne ne pourra le faire à ta place.
Je lui souris affectueusement. Elle était plutôt gentille. Le garçon quant à lui restait plutôt calme.
-Ne te laisse pas faire la prochaine fois.
-Promis mademoiselle.
Elle commença à partir, mais elle finit par se retourner.
-Si tu as de nouveaux des problèmes, crie à l'aide. Que ce soit nous ou quelqu'un d'autre, il y aura toujours une personne dans les parages prête à te protéger.
Elle partit en courant comme s'ils étaient en retard. En retard? Le collège!
Je me suis mise à courir à mon tour. Si j'étais encore en retard, j'allais me faire définitivement détruire par mes parents. Ils me croient déjà complètement folle depuis que je leur ai raconté «les problèmes» que je rencontrais ces dernières nuits. Alors pas la peine qu'ils reprennent rendez-vous chez le psy, pour ma ponctualité cette fois ci.
Je suis arrivée à mon plus grand bonheur juste avant que les grilles ne se referment. Je l'ai échappé belle, mais j'étais à présent complètement rouge et pleine de sueur.
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