Chapitre 7 : Les Folies de Hisoka.

Cela faisait quelques minutes que Neptune fixait le vide, en plein dans ses souvenirs, jusqu'à ce que la voix d'Hisoka la sorte de ses réflexions. Il en avait une...

-Quoi ?! Mais où était-elle ?! S'exclama la jeune femme exaspérée.

À ce moment précis elle aurait carrément tout donné pour trouver une clé et arrêter ce test stupide.

-Dans le creux du mur... Répondit le magicien la voix embrumée par l'ennui.

Tant de recherches avaient fait perdre amusement et patience au magicien.
Il tenait avec lassitude la clé en or dans sa main droite et designait avec l'index de sa main gauche le creux poussiéreux d'une façade détruite. Les murs des bâtiments étant à moitiés dévastés comportaient de nombreuses crevasses. Mais quand même ! Difficile à croire qu'un magicien aussi meurtrier puisse avoir un aussi bon karma...

"Nan mais quelle chance celui là ! " Pensait Neptune presque jalouse.

C'est à ce moment là que Hisoka, retrouvant toute sa malice, eu une idée des plus malsaines. Son intrépide rictus habituel se dessina au coin de sa bouche, ses yeux pervertis se plissèrent légèrement, et son aura animée par l'horreur semblait s'affoler autour de son corps. Il affichait un visage maciavélique tandis qu'il faisait son offre :

- Que dirais-tu de me l'échanger ? ♥

- Je n'ai rien que tu puisse vouloir. S'empressa de répondre Neptune, qui ne voulait vraiment pas faire affaire avec lui.

Même si elle voulait vraiment une clé, elle savait que l'idée aussi tentante soit-elle, était mauvaise. Et elle sentait bien cette aura repoussante émanante du clown, s'affolant vivement autour de lui, l'invitant à approcher pour mieux l'empoisonner...

-Pourtant ce serait quelque chose de simple...♠ Enchaîna Hisoka plein d'envie.

Une convoitise soudaine dans son regard.
Une sensualité nouvelle dans son aura.

- Et ce serait quoi ? Finit par questionner froidement la concernée, à peine convaincue, mais des plus curieuses devant ce léger changement.

- Un baiser. ♥ souffla Hisoka, le sourire aux lèvres.

Il était vraiment fier de son coup. Il voulait voir la réaction de son auditrice à tout prix, après tout cela l'amusait tellement de martyriser les émotions des gens.
Rougirait-elle ?
Partirait-elle ?
Dirait-elle...oui ?
Le suspens était pendu au bord des lèvres de la jeune femme et figé dans les yeux du jocker.
Le visage de la femme n'afficha pourtant aucune expression. Aucune qui ne soit déchiffrable en tout cas. Elle était réellement impassible.

Corps de marbre, coeur de marbre.

Puis, elle prit la direction de Hisoka qui ne bougea pas d'un iota, elle s'approcha, s'approcha, elle marchait d'un pas sûr, sans dévier. Le regard fixe, toujours sur la cible. Elle finit par s'arrêter, se pencha vers l'avant et elle dépassa les lèvres du clown pour arriver jusqu'à son oreille.

- Dans tes rêves, espèce de malade. Chuchota-t-elle, la haine faisant danser ses cordes vocales.

Ensuite elle se retira en s'éloignant.

- Dommage.♦ Murmura Hisoka pour lui même.

Il était déçus. Mais était - il déçus que son coup n'ai pas fonctionner ou de ne pas avoir eu son bisou ?

Neptune de son côté se "battait royalement la race" de ce qui venait de se produire. Elle était retournée dans ses décombres avec une extrême flemme. Quel ennui..."mortel...."

...

Trois nuits et trois jours s'écoulèrent ensuite, avec une Neptune toujours bredouille et un Hisoka,... Eh bien un Hisoka porté disparu.

Il était parti.

Neptune ignorait pourquoi, elle ne savait déjà pas pourquoi il était resté au départ alors bon... Elle restait seule, elle était bien seule. Elle n'avait toujours pas de trésor, et il lui restait deux jours seulement, pourtant elle ne ressentait rien, pas de stresse, pas d'angoisse ou apréhension, vraiment rien. Le calme plat.

Ce fut dans l'après midi du sixième jour qu'elle trouva enfin ce qu'elle cherchait. Dans la caisse d'un hôtel, il y avait un double tiroir, extrêmement pratique pour cacher de l'argent, et bien cette fois ci il y avait une simple clé en or.

"Nan mais vraiment, tout ça pour ça...pfff..." Rechigna Neptune : son calme étant épuisé, ses pulsions meurtrières s'intensifiaient.

"Dommage que Hisoka ne soit pas là..."

Toutefois, loin de là, dans la forêt, une ombre se cachait dans les arbres. Allongé sur une branche, l'homme se léchait les lèvres. Il se délectait de sa nouvelle trouvaille. Son excitation s'amplifiait, à chaque fois qu'il la regardait, à chaque qu'elle le regardait, à chaque fois qu'elle parlait, à chaque pas silencieux qu'elle faisait. Chaques minutes, chaques secondes accroissaient toujours plus ses desirs. En y pensant seulement, une aura meurtrière se répandait tout autour de ce dernier. Le moindre animal tremblait devant la jouissance du monstre. Puis ses yeux d'or se figèrent dans une direction. La bas à quelques kilomètres, il y avait des proies...

Les sens de ce meurtrier étaient si aiguisés à présent que rien ni personne ne pouvait lui échapper. Il sauta de sa branche, et partit à pleine vitesse. Le visage déformé pas la folie. Une carte dans chaque mains : un jocker et un as de pique, il défilait tout droit en découpant d'un coup sec tout les arbres dans son passage.
Il fut bien vite arrivé à son but.
Les victimes ne savaient rien, ne sentaient rien, et ne pouvaient rien contre ce qui arrivait. Tout se passa très rapidement. Là où des rires se faisaient entendre, ne demeuraient désormais plus que trois cadavres. Deux hommes et une femme, ils n'avaient pas plus de trente ou quarante ans, ils n'avaient rien fait de mal, ils étaient simplement au mauvais endroit au mauvais moment.

Leurs corps avaient été découpés et le responsable se tenait juste là, son visage retrouvant une expression normal tandis qu'il prenait conscience des faits, il ne fit aucunement dérangé par ses actes. Et les deux cartes qu'il tenait ainsi que le bout de ses doigts étaient tapis de sang. Au sol le liquide rouge vif était propulsé hors des corps des victimes et leurs yeux s'étaient révulsés. L'herbe autrefois verdoyante était maintenant teintée d'un rouge sombre. L'odeur de la mort se répendait alors lentement, portée par le vent, jusqu'aux narines de Hisoka. Il huma cette odeur si majestueuse à son goût, fermant les yeux, prenant tout son plaisir.

Une chance qu'il se soit éloigné de cette femme à temps, il n'aurait pas pu se retenir même si ça avait été elle. Ça aurait été un beau gâchis de la tuer, de la tuer sans la détruire. Elle le mettait dans un état de transe incroyable, alors il avait dû s'en séparer quelque temps, à contre coeur. Mais il comptait bien la revoir dès la fin de l'épreuve. Si elle ne trouvait pas de clé, alors il tuerait tout le monde. Oui, oui. Ça lui semblait le meilleur choix, un excellent compromis, illogique mais génial. Dommage qu'il faille encore attendre une journée...

...

Et, après six jours à languir, la septième journée passa extrêmement lentement du point de vue de Neptune. Elle voulait prendre une douche, manger quelque chose de sucré, dormir sur un matelas moelleux pour se reposer en paix. Seulement, une question lui restait dans la tête :

"Pourquoi une clé ? Peut être que la clé que chaque candidat possède sera à utiliser pour plus tard.." Elle n'en savait rien. Et dans son esprit vidé de toutes pensées stables, cette question était le seul remède contre le gouffre insatiable de l'ennui..

Finalement en fin d'après midi, Neptune entendit un grésillement. En cherchant sa provenance elle remarqua un haut parleur.
"Nan mais sérieux, il y en a vraiment partout !!" Se dit-elle surprise de ne pas l'avoir remarqué plus tôt.

"Bonjour à tout les candidats!
À tout ceux qui ont atteint l'objectif, je vous invite à rejoindre le point de départ où se trouve un bus qui vous emmènera à l'hôtel où vous pourrez vous reposer. L'épreuve suivante vous sera annoncée en temps voulu. Au revoir ! "

Neptune soupira et suivit l'ordre de l'examinateur. Il était temps. Un hôtel, franchement, elle avait l'impression d'en avoir visité des milliers durant sa semaine en "ville", il vaudrait mieux qui celui ci soit de meilleur qualité.
Elle se mit alors à courir à un rythme régulier.
Une heure s'écoula et Neptune se retrouvait apparemment déjà dans la savane. Rien de compromettant en vue, mais soudainement une dixaine d'hommes grands et musclés se dressèrent sur son passage. Elle s'arrêta net, fronçant les sourcils tandis que les hommes l'encerclèrent. En face d'elle se tenait un petit être gros, un air malicieux et fourbe sur la face. Les bras croisés sur son torse. Il prit la parole le premier :

- Salut... Je ne t'ai pas vu lors de la première épreuve... Tu es discrète. Tu es nouvelle n'est ce pas ? Comment je le sais ? Hé bien disons que je suis un vétéran... C'est ma trente quatrième tentative. Je m'appelle Tonpa, ou..Le casseur de nouv...

- Tu parle beaucoup. Coupa sèchement Neptune agacée qu'on l'ait interrompu dans sa course.

Cet homme transpirait la faiblesse de son point de vue.

Tonpa fronça alors les sourcils, vexé d'avoir été interrompu lui aussi. Il reprit alors d'une voix hautaine et énervée :

- Je suis le casseur de nouveaux. Allez les gars ! Occupez vous d'elle! Ordonna-t-il aux hommes.

Mais à ce moment, il eut seulement le temps de cligner des yeux une seul fois...

PAF PAF PAF PAF PAF PAF PAF PAF PAF PAF !

Dix coups. Mélangeant rapidité et force dans un bruit sourd. Lorsqu'il rouvrit les yeux tout ce qu'il pu voir était les cadavres des dix hommes noyaient dans leur sang, les yeux encore ouverts et sous le choque.
Il se mit à transpirer et à trembler de tout ses membres.
Toujours aussi rapidement Neptune arriva devant lui et le souleva par le col avec violence incontrôlée le faisant décoller du sol.

- Écoute moi bien petit vermisseau, la prochaine fois que tu t'approche de moi, je te torture jusqu'à ta mort compris ?!

En voyant le regard si froid, meurtrier et perçant de Neptune, Tonpa ne pu qu'aquiescer en pleurnichant. Ce qu'il sentit ce jour là, ce n'était rien d'autre que la mort...

- Bien. Déclara froidement Neptune.

Puis une pensée lui traversa la tête et elle fixa sa proie plus durement.

- Hisoka... le magicien... tu le connais ou c'est sa première fois ?

Mais l'homme tremblait tellement qu'il n'arrivait plus à parler.

- Répond ! Ordonna alors l'assassin. Patience épuisée.

- N-Non ! Je - je ne le c-connais p-pas je, je te le jure ! Bégaya Tonpa.

Ne voyant pas de mensonge dans son regard, Neptune le balança au loin le faisant s'écraser et rouler sur le sol dans un couinement. Elle reprit ensuite sa route et arriva après quelque temps au rendez vous. Elle aperçu un long bus noir à deux étages avec évidemment le signe des Hunter peint dessus. Une fois devant le transport, le chauffeur lui fit signe d'entrée après avoir présenté sa clé. Et elle s'exécuta. L'assassin vit ainsi une vingtaine de personnes déjà assises.

"Si peu ?!"

Et elle remarqua surtout qu'il n'était pas là... Elle décida de monter à l'étage où elle pensait ne trouver personne, ce qui n'était pas faux, Il n'était pas là non plus... Donc les candidats n'étaient que 20 pour le moment...

Neptune soupira.
Elle alla s'assoir contre la fenêtre au fond, sortit son téléphone et ses écouteurs d'une de ses poches et commença à se relaxer au son de la musique. Ses yeux se fermèrent lentement tandis que sa pensée s'éloignait le plus loin possible. Elle pouvait sentir si quelqu'un lui voulait du mal alors elle ne fit plus attention aux sons ou aux odeurs qui l'entouraient et plongea rapidement dans un doux sommeil, sans prendre conscience des nouveaux arrivants...

Petit dessin de Neptune ♥.

Chapitre 7 !!
Hisoka s'est pris un vent en début de chapitre... 😮
Je ne sais pas pourquoi ça m'a fait trop rire quand j'ai écrit ça 😂.
Bref. J'essaye tout de même de respecter le personnage et sa folie.
Avec le temps je suppose qu'ils vont devenir de plus en plus meurtriers...

Quoi qu'il en soit dit moi toujours ce que vous en pensez et ce que je pourrais améliorer. Merci 😊

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