Chapitre 28 : Jusqu'au Bout de la Nuit. (partie 1)

- C'est quand même bizarre, des loups dans ce quartier. Déclara Korutopie de sa toute petite voix presque innocente.

- Oui, c'est vrai que c'est inhabituel. Acquiesça Machi naturellement, qui avait comme tout ses camarades, remarqué les bêtes sauvages qui guettaient les alentours...

- On pourrait s'amuser à tous les tuer pour s'échauffer un peu. Proposa Feitan plein de cruauté dans sa voix.

- Celui qui en tue le moins fait équipe avec Hisoka ! Railla Phinks moqueur.

La plupart des membres de la troupe gloussèrent légèrement à cette remarque, et même Kuroro esquissa un sourire tandis que Hisoka qui marchait à l'arrière leva les yeux pour la première fois et  envoya un sourire pervers à Phinks.

- Si tu veux tellement faire équipe avec moi, inutile de te trouver des excuses, Phinks~...♥ Répondit-il d'une voix qu'il voulait séduisante.

Les yeux de Phinks s'ecarquillèrent sous le choque, il s'arrêta net de marcher, outré.

Cette fois les huit membres de la brigade rièrent face à cette dernière réplique cinglante. Feitan, lui, en profitait pour se moquer de son acolyte, dans un murmure futile et toujours cruel dont lui seul avait le secret.

- HISOKA espèce de sale batard !! Je vais te-...!!

Le grand blond n'eut pas le temps de finir sa menace que Hisoka enchaîna de plus belle, plein d'idées amusantes traversant son esprit malsain :

- Mais de toute manière, je pense que tu manquerais trop à Feitan, il a tellement besoin de toi...♠

Les rires sarcastiques du petit épéiste se transformèrent ainsi en une fanfare d'insultes et d'aimables menaces de mort.

S'ils avaient le droit de se battre entre eux, Phinks et Feitan auraient certainement déchiqueter le magicien sans une once de pitié. Mais ils ne pouvaient pas.
Leurs soif meurtrières excitaient pourtant le magicien jusqu'au paroxysme et le fait qu'il n'ait pas le droit de se battre non plus le frustrait plus qu'autre chose, alors que n'importe qui aurait été soulagé de cette règle...

C'était d'ailleurs pour des scènes comme celle ci que Machi était parfois un tant soit peu "contente" que Hisoka soit dans la bande. Il arrivait à casser ces brutes avec de simples mots, sa facilité à manipuler les émotions des gens la passionnait autant qu'elle l'effrayait. Et à chaque fois, elle regardait cet homme avec un peu plus de respect et de crainte, malgré elle bien sûr.

Kuroro, qui lui, marchait à l'avant, souriait, mais il ne dit rien, sachant que Hisoka n'avait pas fini de jouer. Il le connaissait quelque peu après tout ce temps et comme il s'y attendait, le clown reprit vite sa mascarade.

- De toute façon, je fait équipe avec Machi, de la bande c'est elle que je préfère. ♥

Il envoya un rapide clin d'oeil à la femme aux cheveux rose qui faillit perdre l'équilibre.

Elle aurait préféré que cela n'arrive jamais mais malgré elle, elle rougit.

Elle fit croire à de la colère, ce qui n'était pas totalement faux, et se mit elle aussi à crier sur le clown, libérant au passage son aura tout aussi meurtrière, qui plaisait énormément au magicien.

- Très bien Hisoka, c'est comme tu veux. Lança finalement Kuroro, acceptant le duo Hisoka/Machi de sa voix naturellement posée qui ne laissait aucune place à la contestation.

- HÉ ?!! Quoi ?!! Cria Machi, presque indignée qu'on ne lui demande pas son avis.

- Trop tard ♥. Chuchota Hisoka à l'oreille de la jeune femme se collant à elle, et passant une main indiscrète sur sa hanche.




La gifle arriva de manière inattendue.




On entendit un énorme "CLAC" qui résonna longuement dans toute la rue sombre, et qui fit écho encore plus longuement dans le cerveau d'Hisoka qui venait de se prendre la main de Machi en pleine figure et la plus grande gifle de sa vie au passage.
La jeune femme s'éloigna alors rapidement, énervée, tandis que le jocker resta cloué au sol, la tête quasiment retournée.

Elle avait frappé fort, sans retenue, et il adorait ça...

Devant lui, les huit membres de la brigade présents se remirent en marche le laissant tout seul, et félicitant Machi.

Puis, le magicien suivit son groupe tranquillement...

...

Ces yeux jaune, perçants, parcouraient le paysage obscur.
Dans une sombre ruelle, dont on ne distinguait pas le bout, il aperçut deux grands loups noir cachés dans l'obscurité, un air féroce sur leurs gueules, leurs canines dépassant dangereusement de leurs babines.
Il leva ensuite discrètement les yeux, et sur les toits des bâtiments, encore quelques animaux sauvages patrouillaient, couraient, sautaient de toits en toits. Certains étaient allongés et observaient simplement du haut des batiments le moindre mouvement.
Ils attendaient...

Hisoka sourit.
Il savait à qui appartenaient ces animaux. Les bêtes n'attendaient que les ordres de leur maître afin de pouvoir pénétrer le bâtiment des enchères non loin, et déchiqueter tout ennemis.

Cette soirée allait être excitante, très excitante.
Déjà en extase devant tant de noirceur dans ces regards, Hisoka se lécha langoureusement les lèvres.

Les petits moments plus ou moins "joyeux" étaient révolus. Une sombre tension s'était maintenant installée dans le coeur de tout les meurtriers présents. En un rien de temps, leur attitude amicale avait été remplacée par leur nature impitoyable...

Les agissements du chef firent alors sortir le magicien de sa rêverie. Kuroro venait de sauter, et rebondissait contre les murs entre souplesse et puissance. Il arriva bientôt tout en haut d'un bâtiment suivit de tout ses compagnons qui reproduisaient des mouvements similaires. 

Du toit sur lequel ils étaient, il y avait une vue imprenable sur le bâtiment des enchères. Devant eux, ils voyaient l'entrée lumineuse qui semblait les appeler.
L'appel du crime.

Kuroro s'assit sur le rebord, les pieds dans le vide, son regard gris indéfinissable et infaillible, fixé sur son but.

- Il est 21h55, les participants devraient arriver et entrer bientôt. Vous savez tous ce que vous avez à faire. Nous attendrons ici jusqu'à 22h20 environ, après... ne laissez rien sur votre passage. Annonça le jeune chef démuni de scrupules. 

...

Le silence régnait dans les ruelles. Sur le toit, sous la pleine lune, les cheveux des membres de la brigade s'envolaient au vent. La tension montait doucement, personne ne parlait et le silence, seul maître des lieux, faisait ressortir leur partie la plus sombre petit à petit. Le souffle du vent dans leurs oreilles leur murmurait de plonger encore une fois dans la perversion du meurtre.
Alors, l'un des groupes de criminels les plus redoutés du monde allait encore frappé. Et l'un des magiciens le plus dérangé allait encore s'amuser, à sa manière...

Cette nuit, si cela avait été un casse ordinaire, le seul qui aurait monopolisé son intention aurait été le chef de la brigade. D'un simple regard, Hisoka aurait pu ressentir toute l'excitation du monde dans son corps, aurait pu se satisfaire des actes de cet homme, de ses ordres, de son calme mythique de ses expressions réfléchies et calculatrices....

Mais ce n'était pas une nuit ordinaire.

Il voyait parfaitement bien la tête de l'araignée devant lui et pourtant, le seul visage qui obsédait son esprit à présent était celui de l'homme prénommé Garuna. Il voyait parfaitement ses traits fins, son sourire charmeur, ses yeux brillant.

Tout.

Et plus encore.

Et pire encore.

Il voyait Neptune, à ses côtés, souriante.

Son poing se serra jusqu'à ce que ses ongles percent sa peau faisant dégouliner son sang. Ses sourcils se froncèrent lentement, lui donnant un air de plus en plus féroce, il serra les dents si fort que toute sa mâchoire se contracta. Doucement, son aura devenait la plus horrible du groupe. La plus effrayante. Et loin devant les autres, la plus corrompue.

Ce sourire.

Il voulait le voir se faner à jamais.

Ces yeux.

Il voulait les voir recouvert par le voile de la mort.

Ce visage.

Il voulait le voir couvert de sang !

Cet homme...

Cet homme.

Cet homme !

Une petite flaque de sang avait fini par se former au sol et les gouttes rouges continuaient de perler unes à unes, s'échappant de la main du magicien. À chaque fois que l'une d'entre elles tombait, elle plongeait dans la petit flaque et engendrait un "plouf" qui résonnait froidement dans l'air.

Feitan qui se tenait aux côtés de Hisoka, se déplaça discrètement loin de lui, mal à l'aise, sans jamais le quitter des yeux : au cas où...
Une prudence soudaine dans ses pas.

Tout autour du clown le temps ne s'écoulait plus, c'était tellement flagrant que toute la brigade le regardait, une lueur d'apréhension voire, de crainte dans les yeux.
Aucun d'eux ne voulait rester là, à ses côtés.

Kuroro qui était de dos fixant toujours le bâtiment, feintant l'indifférence, avait lui aussi un air dérangé, les sourcils froncés, et une fine couche d'aura pour se protéger. Il devait calmé son membre numéro 4, il le savait...

- Hisoka...

Commença-t-il essayant de prendre la voix la plus monotone possible.

- Déjà que de manière générale je m'inquiète pour ta santé mentale, mais si tu te mets à faire des choses encore plus étranges que d'habitude...

Le chef laissa sa phrase en suspend lorsqu'il vit que le clown se "calmait" enfin, relâchant soudainement la pression.

Hisoka revint vite à la réalité, rassemblant son aura dans son fort intérieur.
Son aura et sa haine.

"Attendre..., je dois attendre.... Encore un peu, un tout petit peu..."

Mais même sa pensée était essoufflée.

La voix de Kuroro avait miraculeusement réussi à le détendre, mais il restait au fond de lui cette rage infernal.

Hisoka se rendit alors compte qu'il éprouvait une colère froide, froide et destructrice contre un homme qu'il ne connaissait même pas. Il ignorait pourquoi ou même depuis quand, et pourtant, cette aversion semblait gravée dans ses entrailles, depuis des lustres.

Mais, et si cette colère était en réalité engendrée par un autre sentiment. Un sentiment encore plus destructeur...
Comme la jalousie ?...

Il se méprisa alors lui même d'avoir montré une de ses émotions aux autres, pour la première fois dans sa vie. Mais désormais, sa pensée n'avait pas d'autre trajet que celui qui le menait vers la mort de Garuna. Tout ce qui se passait autour ne représentait plus rien. Pas même les regards insistants de ses camarades qui le transperçaient.

Il l'attendait et la préparait.

pour la lui donner, à lui.

La mort.

...

...

...

Le coeur de Garuna s'accélèra légèrement, et son aura se troubla l'espace d'une demi seconde.
Cette fois, il savait.
Cet homme à l'instinct incroyable, il savait que cette nuit il était en grand danger.
Quelque chose allait arriver...
Peut-être mourrait-il, ce soir...
Ses intuitions étaient si intenses ces derniers temps qu'il n'y avait plus de place pour le doute...

...

Cela faisait déjà un bout de temps que Neptune et lui attendaient.
Lui, était assis nonchalamment au sol, adossé au mur, une jambe pliée, l'autre tendue, et devant, Neptune s'était acoudée à la rambarde. Il la regardait sous son plus bel aspect, ravissante comme à son habitude... Elle semblait pensive, mais Garuna savait qu'elle était bien plus concentrée qu'elle ne le laissait paraître, elle s'apprêtait à tuer.

Tuer sans retenue.
Tuer pour survivre.
Tuer pour tuer.

Elle comme lui, ils allaient pouvoir dévoiler leurs folies.

Et il aurait aimé lui dire à ce moment, il aurait aimé tout lui dire.
Lui avouer ses craintes.
Lui dévoiler ses sentiments.
Lui répéter aussi son amour pour elle, cent fois s'il le pouvait.

Mais les paroles restaient closes dans le fond de sa gorge, parfois au bord de ses lèvres.
Mais les sentiments restaient ternis au fond de son coeur, enchaînées par sa nature meurtrière. Parfois étincelants dans son regard.
Mais son amour restait écrasé par sa peur de briser ce rêve éveillé.

Alors jamais il ne prononça mot à ce moment là...

Ainsi, subitement, Neptune sentit le regard de son coéquipier posé sur elle. Elle se retourna et lui montra un air interrogatif.
Au lieu de lui répondre, le chef de l'Assemblée lui adressa un faible sourire qu'elle lui rendit juste avant de se retourner à nouveau.
Garuna afficha presque une mine déconfite devant la dure réalité de la vie qu'il menait. Mais il devait rester fort et se tenir droit face à cela. Toujours fier. Jusqu'à ce que la dernière seconde ne retentisse...

La dernière...

...

22h00.

...

...

22h00. L'horloge annonce.

22h00. La grande porte au fond s'ouvre.

22h00. La toute première personne entre.

22h00. Le calme avant la tempête.

Pile à l'heure.

Dès que la grande aiguille de l'horloge avait pointé le milieu de l'heure, rompant tous les silences, la porte d'entrée s'était ouverte et un homme en costard était entré, suivi de pleins d'autres sur ses talons. Tous pareils... Tous en belles tenues, élégantes et sans plissures, auxquelles chacun ajoutait sa touche d'originalité pour se distinguer. Une rose blanche par là, une couleur vive ici, une manche retroussée, ou même une cravate hors du commun.
Tout n'étant que superficialité.
Ce qui devenait encore plus remarquable lorsqu'on regardait leurs visages.
Tout ces sourires qui ne résultent que de leurs viles desirs hypocrites, toutes ces bouches ouvertes dont il ne sort que des paroles perfides et empoisonnées, tout ces regards baladeurs, vicieux, reflets d'âmes desséchées. Leurs visages. Tout leurs visages. Pervertis par le seul Dieu qu'ils vénèraient tous, pervertis par ce Dieu qui dirigeait le monde actuel.
Le Dieu appelé "argent".

Dans l'ombre, à l'autre bout, sur l'un des deux balcons, près du rideau rouge, les deux assassins regardaient toutes ces personnes entrer, sans pour autant que celles-ci ne les remarque en retour. Ils observaient chacuns de leurs mouvements, retenaient chacunes de leurs positions, et repéraient chacunes de leurs armes. Apparement tout les hommes présents étaient munis de deux, voire trois armes à feu...

- Ils ne sont pas discrets. Déclara froidement Garuna qui s'était levé et approché de sa compagne.

Neptune fut légèrement perturbée par le ton dans la voix de son amant. Quelque chose avait changé. Et elle en frisonna, mais se tut.

Oui, ils n'étaient pas discrets.

Les deux assassins remarquèrent assez rapidement le schéma automatique qui s'était mis en place : les hommes savaient parfaitement où se placer.

Les employés du chef mafieux étaient arrivés les premiers et s'étaient attribué, en quelque sorte, le côté gauche de l'allée. À leur arrivée dans la salle, ils reconnaissaient leurs compères criminels et allaient s'assoir en conséquence. Alors, tout les sièges du fameux côté gauche se remplirent bien vite par le groupe de la mafia.
Ceux que Garuna et Neptune devait éliminé...

Le chef était d'ailleurs parfaitement reconnaissable. Il se distinguait des autres par son allure supérieur. Sa montre en or, la qualité de son costard, ses bagues... Tout ce qu'il portait était synonyme de richesse et de pouvoir. Il avait alors cet air méprisable sur son visage...

Ensuite le côté droit commença également à se remplir. Il s'agissait d'hommes un peu plus peureux, mais pas moins corrompus. Et leurs démarches étaient moins assurées, mais tout aussi arrogantes. Ils se plaçaient donc à droite, et sans le savoir forcément, du même côtés que leur alliés : les deux assassins. Bien que ceux-ci soient en hauteur.

Quand leur employeur entra, Neptune et Garuna le reconnurent de suite, non pas qu'il dégageait quelque chose de particulier, un charisme ou un respect naturel, non. C'était plutôt parce qu'ils avaient reconnu les trois assassins à ses côtés. Les assassins de l'Assemblée, engagés pour le protéger jusqu'à la mort. Ces derniers repérèrent immédiatement leur chef et ancienne chef. Ils jetèrent alors un rapide coup d'oeil vers eux et firent un signe de tête furtif, avant de continuer normalement d'une démarche professionnelle.

La salle fut alors divisée en deux parties.
À gauche : la mafia.
À droite : Le businessman et ses hommes.

Mais ce n'était pas fini, tout le monde n'était pas encore arrivé...

La première chose qui intrigua Neptune durant cette soirée, fut les deux hommes qui gardaient la porte d'entrée.

Ils étaient étranges.

Où plutôt, ils étaient anormalement puissants.

Les vigiles placés à l'entrée ne faisaient évidement parti d'aucun des deux groupes. Du moins, en toute logique. Ils sont habituellement de simples employés du bâtiment pour la soirée. Alors pourquoi ces deux là étaient aussi forts ?
La jeune femme les dévisagea longuement. Ils étaient énormes, vraiment immenses, leurs tailles étaient inhumaines. L'un d'entre eux avait le visage couvert de cicatrice et ses lobes d'oreilles pendaient bizarrement, presque jusqu'à ses épaules. Il lui fit pensée au personnage inventé : Frankeistein... Le second, encore plus grand était juste formé de muscles, uniquement du muscle. Il avait la peau bronzée et les cheveux hérissés, et puis il dégageait, certainement malgré lui, cette aura meurtrière et bestiale. C'était très léger, mais Neptune parvenait quand même à la sentir.

Malheureusement, elle les dévisagea trop longuement.

D'un coup, deux bras puissants l'entourèrent par les hanches et la tirèrent vers l'arrière, juste au moment où le plus grand des deux vigiles se retourna et regarda vers le balcon d'un oeil suspicieux.

Elle tomba alors dans l'ombre sur ses fesses, mais ne se fit pas mal étant tombée sur la personne qui l'avait tiré. Elle avait laissé échappé un léger cri, mais une main chaleureuse avait été placé devant sa bouche.

- Chuut... Murmura doucement Garuna à son oreilles.

Neptune réalisa alors son erreur.
Elle avait faillit se faire repérer. Et présentement elle était assise sur son amants qui la serrait contre lui. Elle pu sentir son souffle chaud contre sa nuque, juste avant qu'il ne reprenne.

- Oui, ces deux là ne sont pas normaux. Ils cachent quelque chose, c'est sûr...

Apparement, lui aussi les avait remarqué, mais en tant qu'assassin de renom, il savait se faire discret... plus que Neptune sur le coup...
La jeune femme ayant toujours la douce main de Garuna contre sa bouche fit oui de la tête. Et une fois le "danger" écarté, le jeune homme la relâcha...

Puis il reportèrent à nouveau leurs regards vers les deux "vigiles", bien plus discrètement cette fois ci...

...

- Qu'est-ce que tu as ? Demanda Franklin à son camarade qui venait de se retourné brusquement.

- Bah ! Rien, j'ai cru sentir quelque chose d'un peu plus intéressant que ces bandes d'abrutis ! Répondit Uvoguin d'une voix grave en désignant tout les hommes de la salle trop faibles à son goût.

- Mais en faite y'avait rien... Finit-il.

- Ha, ok. Déclara alors l'homme aux cicatrices, plutôt désintéressé.

Ils se trouvaient là tout les deux, devant la grande porte, à attendre que le spectacle commence. Quelques minutes plus tôt ces deux membres de la Brigade fantôme, Uvoguin et Franklin, s'étaient "occupés" des deux véritables vigiles. Ils avaient entre-autre jeté leurs corps dans une ruelle sombre à quelque pas du bâtiment...

Peu de temps après, un carré blanc illumina la poche de costard de Franklin. Il recevait un message. L'homme saisit alors le petit objet entre ses gros doigts et lu.

*De : Chef.*

Vous avez bien remplacé les vigiles ?
Pakunoda et Kurutopie seront bientôt à l'arrière du rideau avec tout les objets, ils se chargent de tout récupérer.
Feitan et Phinks s'occupent de lancer les hostilités comme il se doit.
Hisoka et Machi se sont placés sur le balcon gauche, ils viendront sûrement se prêter au jeu...
Fermez les portes pour bloquer l'issue, et déchaînez vous sur les fuyards.

Ne laissez personne sortir.

~~

Une fois le message passé, les deux colosses trépignaient d'impatience. Franklin répondit d'un simple "oui chef" avant de ranger son téléphone et tout comme son coéquipier, il scruta l'estrade au bout de la pièce, attendant avec ardeur l'arrivée de leurs camarades...

.....

Pendant ce temps, leur dit chef, interprète du grand massacre à venir, s'avançait, d'un pas lent mais assuré, dans toute sa grandeur, le torse élancé sous son sinistre manteau. Il arriva bientôt là où il désirait passer sa soirée, et s'arrêta...
En effet, sur le balcon central, plus haut que les autres, plus important que tous, plus imposant encore, venait d'arriver Kuroro Lucifer... Aussi connu comme étant l'impitoyable chef de la Brigade fantôme. La tête d'une organisation, qui pour cette soirée, voyait les choses en grand.

Ainsi, debout, droit, élancé, juste au bord de ce balcon, les mains sur la rembarde, le regard froid, fixe et impénétrable, d'un gris aussi doux que les nuages d'une tempête, aussi impénétrable qu'un mur bétonné et aussi énigmatique que la vie en elle même, cet homme, marqué d'une croix sur le front, attendait calmement le début du spectacle. Une pointe d'amusement presque indiscernable se dessina cependant au coin de ses lèvres face à cette attente languissante, celle qui précédait une effusion de sang.

Néanmoins, bien vite, avant même que la moindre hostilité ne soit lancée, et malgré son esprit aussi brillant que prévoyant, son intérêt serait reporté ailleurs......

....

D'un autre côté, tandis que le jeune chef surplombait la salle des enchères sur son perchoir, il pu apercevoir un peu plus bas et sur sa gauche, deux de ses subalternes aux cheveux flamboyants arriver.
Machi et Hisoka venaient enfin de se montrer, positionnés sur la balustrade de gauche.

Kuroro maintenu alors son regard indiscret sur le magicien un moment. Il lui paraissait fort étrange en cette heure. Pas qu'il soit tout à fait net de coutume, bien au contraire, mais cette fois, c'était différent... Le chef en était sûr, le jocker couvait quelque chose, et son comportement quelques instants auparavant en était la preuve. Jamais il n'aurait cru voir Hisoka, cet homme si énigmatique, farfelu et complètement auto-intéressé, dépassé par une émotion telle que... La colère ?? Ou était-ce autre chose... d'encore secret... d'encore... pire ? Était-ce même possible ?
Ainsi, le brun, complètement intrigué malgré lui, était bien déterminé à découvrir le pourquoi du comment...
Voilà bien une tâche à la hauteur de son brillant esprit : comprendre Hisoka...

...

Et... Cet homme, d'une prestance peu commune sur le balcon central, fut la deuxième chose étrange que Neptune remarqua.

Les yeux levés sur lui, elle pouvait voir nettement son visage éclairé par les multiples lumières scintillantes de la grande salle. Il était debout, juste devant la balustrade, les bras étendus, et les mains posées sur le rebord. De ses yeux gris profonds, ténébreux et pour le moins intimidants, il scrutait maintenant chaque recoins de la pièce en contre bas.
Aucune émotion n'émanait de son regard, pourtant, il dégageait naturellement, non pas cette aura, mais plutôt ce charisme rare et incontestable,  qui laissait croire pour sûr, qu'il était exactement là où il devait être : au dessus des autres, et qu'il se délectait des l'attente d'un spectacle qui n'avait pas encore commencé.

Neptune, intriguée et anxieuse, le dévisagea, tentant de l'analyser d'une quelconque manière. De toute évidence il n'était pas ordinaire... Ce respect imposé de sa part, et malgré lui, en était la preuve. Sans oublier son allure imposante dans son long manteau sombre, le faisant paraître plus grand et plus important qu'autrui, ce visage pâle et froid qui contrastait avec ses cheveux noir comme la nuit qui retombaient sur son front marqué d'une croix de la même couleur en son milieu.
La jeune femme restait alors concentrée, et tout aussi impassible que celui qu'elle observait...

Jusqu'à ce qu'il ne tourne la tête, et que leurs regards ne se rencontrent.

Et que leur monde ne s'arrête l'espace d'une seconde.

Lui, fut fasciné par sa beauté, sa prestance, son regard bleu céleste, téméraire et infaillible face à lui. Sans oublier cette discrétion mortelle dont elle avait fait preuve cette fois, car même après avoir sentit être observé, cela lui avait pris plusieurs minutes avant d'en dénicher la source, se trouvant pourtant si près. Il comprit alors sans plus de démonstrations,  qu'il avait devant lui, ou plutôt à sa droite, une assassin dont la menace ne devrait être négligée, ou dont les services pourraient être appréciés...
Et dans son esprit, certains liens se faisaient rapidement...

...

Elle, fut déstabilisée par sa domination, ce pouvoir qu'il exerçait, la place qu'il occupait, qui ne faisait qu'accentuer cette idée de supériorité. Et de tout ce qui avait pu l'angoisser jusqu'à présent, cet homme était certainement le pire.
Bien qu'elle n'ait pas encore tout vu...

...

Ainsi, leurs regards restèrent l'un dans l'autre un bon moment, sans qu'aucun d'eux n'osent bouger ne serait-ce que le petit doigt, de peur de briser cet instant, où tout deux, semblaient se comprendre,  et s'accordaient sur le fait que... personne n'était prêt pour ce qui allait suivre...

Puis, la jeune femme rompit leur contact visuel afin d'interpeller celui qui se tenait à ses côtés.

- Garuna... Chuchota-t-elle, une fine anxiété dans la voix, avant de reporter à nouveau ses yeux vers le balcon central.

Le jeune assassin à l'entente de son nom, comprit le message et suivit le regard de sa compagne en hauteur.

Mais lorsqu'ils pointèrent ensemble leurs yeux pour apercevoir cet homme ténébreux, celui ci ne leur prêtait plus attention. Il avait détourné la tête, étant tout à fait indifférent, à la grande surprise de Neptune.

- Il est... Commença-t-elle.

- Dangereux. Conclut alors Garuna, avant d'enchaîner d'une voix sérieuse : Neptune... Cet homme... C'est le chef de la Brigade Fantôme, autrement connu sous le nom de l'Araignée...

- Qu... Quoi ?! Mais, comment le sais-tu ? Et... si c'est vrai, ça signifie que... La Brigade attaquera aussi ce soir ! Déclara la jeune femme.

- L'Assemblée dispose de nombreuses ressources, comme tu le sais bien. Nous avons découvert cet homme peu de temps après ton départ il y a 2 ans, bien que nous n'ayons jamais eu de contrat pour sa tête et peu d'informations sur lui. Et oui... ça signifie que l'Araignée se prête au jeu... Les deux "vigiles" sont d'ailleurs sûrement des membres de ce groupe eux aussi... Et il y en a certainement d'autres dans les parages... La mafia, les Zoldick, l'Araignée,... chanceux que nous sommes si nous voyons le soleil se lever demain. Répondit ainsi le jeune chef de l'Assemblée, d'une voix tout à fait impartiale.

La jeune femme aux cheveux d'ébène le regarda dans les yeux, avec une expression assurée à laquelle on ne s'attendait guère.

- On s'en sortira. Lui assura-t-elle.

Le brun lui offrit alors un doux sourire avant de la prendre dans ses bras et de lui murmurer un simple "oui..." contre son oreille.

...

Kuroro quant à lui, avait à nouveau planté son regard sur le magicien à sa gauche, de plus en plus intrigué. Hisoka savait parfaitement que ces deux assassins qu'il avait vu peu avant seraient présents, cela la tête de l'araignée en était certain. Restait à savoir, quelles étaient les intentions du clown...
Ainsi, il fut contraint d'attendre encore un peu...

...

Alors, les neuf membres de la Brigade présents étaient en position, impatients de l'arrivée de deux de leur alliés sur scène...

...

22h25.

...

Plus que 5 minutes.

...

Le brouhaha de toutes les personnes présentes avait envahis la pièce, révélant leur impatience grandissante.

Petit à petit, tout les pions, reliés les uns aux autres par le destin lui même, semblaient enfin être à leurs places...
Ne manquaient plus que deux d'entre eux, qui arrivèrent alors discrètement...

L'un avait de longs cheveux noir corbeau, décorant un visage pâle, munis de deux orbes profondément sombres et inquiétants en guise d'yeux, il était grand, et légèrement efféminé... et surtout, il était tristement bien connu du milieu, en tant qu'assassin, en tant que fils aîné des Zoldick... Illumi.
Ainsi, celui qui l'accompagnait n'était autre que son plus jeune frère, prénommé Kalluto. De la chevelure de même teinte bien que plus courte et s'arrêtant juste devant ses deux grands yeux d'enfant magenta, le jeune garçon n'en était pas moins dangereux que son grand frère.

La soirée, ne faisait que commencer lorsque les deux fils Zoldick arrivèrent sur ce balcon gauche, et que Illumi perçus le sourire adressé de Hisoka, se tenant tout près, sur cette même balustrade...

...

Ces deux là, ce "duo", cette alliance, ces deux meurtriers en face d'elle fut la troisième chose étrange, mais surtout inquiétante, que la jeune femme au cheveux d'ébène remarqua...

Cela eut finit d'anéantie son assurance, son souffle se coupa, ses yeux s'agrandirent et son coeur, lui, s'accélèra nettement lorsqu'elle le vit de nouveaux.

Lui aussi l'avait aperçut au même moment et l'or rencontra à nouveau l'océan, quand leurs iris se croisèrent.

- Hisoka...

Déclara Neptune, dans un murmure mélangeant la détresse, la surprise et tout autre de bouleversements sentimentaux...

Ce simple chuchotement qui s'échappa de ses lèvres accompagné de son aura subitement troublée, attirèrent aussitôt l'attention de son conjoint.
Garuna, à ses côtés, tourna alors la tête vers elle, interpellé. Puis en voyant cette expression sur le visage de la jeune assassin qui fixait droit devant elle, le jeune chef reporta aussitôt ses yeux clairs vers la véranda opposée. Et ce quil vit lui déplus grandement...

Hisoka qui avait d'ailleurs abordait un de ses sourires narquois, le perdit aussitôt lorsqu'il vit celui qu'on pourrait appeler son rivale, passer une main protectrice sur la hanche de son jouet favori.

Il claqua sa langue contre son palais et détourna le regard de cette scène, afin de pouvoir garder son calme encore quelques minutes et ne pas céder à ses pulsions grandissantes qui le poussaient à se jeter sur cet homme avec toutes sa haine.

Mais quelque chose le dérangeait, l'obsédait, le rendait fou... C'était la raison de cette colère qui se dessinait petit à petit dans son esprit. C'était le fait qu'il commençait doucement à comprendre les raisons de son mal être, c'était qu'une hypothèse qui ne correspondait pas du tout à sa propre personne venait pourtant hanter ses journées.

Enfin, il comprenait pourquoi il faisait tout cela, mais biensur, il ne l'accepterait jamais...

...

En face de lui, Garuna, imprégné d'un calme subjuguant, s'était contenter d'analyser la situation avec une vision d'ensemble.

- Je vois que ton "copain", Hisoka est là aussi... Avait-il commencé amèrement.

Puis il avait vu bien d'autres choses et avait déduit simplement.

- Regarde à ses côtés, cette femme aux cheveux roses... Elle est puissante aussi. Je pense que ton copain et elle font aussi parti de la Brigade...

Neptune se contenta d'optemperer, reconnaissant évidemment Machi, mais étant encore trop en état de choque pour prononcer un mot.

"Alors Hisoka et Machi sont dans la brigade..."

Puis son conjoint enchaîna.

- Et maintenant regarde un peu plus loin...

La jeune meurtrière fit ce qu'il lui dit et longea le balcon d'en face jusqu'à poser ses yeux clairs sur deux de ses ennemis jurés.

- Illumi, et Kalluto Zoldick. La mafia a donc employé deux Zoldick. Déclara froidement Garuna.

...

Ainsi, pendant les cinq dernières minutes qui précédaient le "coup d'envoi", tout le monde avait vu tout le monde.

Kuroro, au plus haut, n'avait jamais été aussi intéressé par une situation pareille, bien que dans un coin de son esprit, il espérait que les deux Zoldick également présent n'en voulait pas à sa tête et que le magicien ne ferait pas d'idiotie qui nuirait à la brigade.

Illumi et Kalluto, eux, étaient restaient impassibles. Ils se fichaient bien de la présence de la brigade, se concentrant uniquement sur Hisoka qui devait évacuer leur employeur comme convenu avec l'aîné, et sur les assassins de l'Assemblée qui protégeaient leur cible, qu'ils aimeraient bien envoyer au cieux.

Enfin Garuna et Neptune, gardaient eux aussi leur calme autant qu'ils le pouvaient, bien que l'un était assez mécontent de revoir un certain clown pour qui il n'avait aucune affinité, et essayait de trouver un moyen de s'en sortir malgré la présence de l'araignée, et que l'autre était plus troublée que jamais face à cette situation où elle ne savait plus où se placer...

...

Les hausse d'émotions, d'angoisse, d'excitation, de concentration et bien d'autres avaient affluées dans tout ces êtres plus dangereux les uns que les autres.

Mais voilà qu'enfin,  des pas résonnèrent dans toute la salle.

Deux hommes, du nom de Phinks et Feitan, avançaient sur scène.

...

22h30.

...

L'heure à sonnée.

...

La seule question ? Qui survivra jusqu'au bout de la nuit ?

...


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Plusieurs choses (pas très intéressantes) :

- J'ai fini ! Plutôt... j'ai fini juste la première partie de ce chapitre HYPER LONG :/  comme vous l'aurez sûrement remarqué. En plus j'aime bien tout décrire ducoup j'arrive pas à écourté, rip. Et la situation est VRAIMENT compliquée,  je sais pas dans quoi je me suis lancée 😅, il y a beaucoup de personnages, beaucoup de point vue à aborder, et beaucoup d'issues possibles, donc... je mets beaucoup de temps à écrire hehehe (non en fait si vous voulez les chapitres plus tôt, SPAMEZ MOI, il faut m'obliger parce que sinon je suis une pure flemmarde ☺😴)
Voilà ! 😝

- Et ducoup si vous ne comprenez pas certaines choses (par exemple la disposition des personnages, où ils sont placés les uns par rapport au autres etc), dites le moi, parce que parfois ça peut être ambigu car même moi j'ai du mal à expliquer comment je vois les choses 😅

- ENSUITE :
Abonnés : 100 ; Votes : +de 1k ; Vues +de 10K !! 😊
Pzodkzlapskekdke MERCI je vous aime (surtout ceux qui sont encore et toujours là malgré mon retard perpétuel XD)

VOILÀ, à plus 👋

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