"Boom boom !

Boom boom !

Boom boom !"

C'était désagréable.
Terrible.
Insupportable.

Neptune se réveillait finalement. Avec une douleur insoutenable au bras gauche et son cerveau en compote, ses pensées des plus brumeuses.
Elle avait l'impression que sa tête allait exploser et que des bombes avaient été placé dans ses oreilles. Un bourdonnement incessant lui perturbait la pensée, tandis que son sang pulsait intensément dans ses veines.
Elle n'entendait presque rien, ne voyait presque rien, et ne sentait encore que le goût métallique et opaque du sang dans sa bouche.

Elle se redressa douloureusement du lit sur lequel elle était, en poussant sur son bras droit, qui s'enfonça d'ailleurs dans le matelas, un bras pour sa part toujours opérationnel...

La jeune femme se retrouva alors assise sur la surface moelleuse. Elle expulsa une profonde expiration et se concentra pour retrouver ses repères corporels.
Elle se maudit intérieurement de sa faiblesse, elle se maudit d'avoir passé trop de temps à affronter des adversaires qui n'en valait pas la peine, de s'être ramollie, d'avoir perdu certaines bases, oublié certaines habitudes, certains réflexes... Elle se maudit pour tout ce qu'elle était devenue.

Clairement elle n'avait plus le même niveau qu'auparavant et n'était pas au mieux de sa forme. Pour preuve, elle n'avait pas utilisé la moindre technique d'assassin pendant son combat, et avait presque honte de se retrouver dans un état pareil, un état aussi pitoyable, aussi déplorable, alors qu'elle se savait bien plus résistante, bien plus puissante de nature.

De plus, l'assassin se souvînt également qu'un certain magicien avait tout analysé de son oeil avisé, dans les moindres détails. Et elle se demanda alors ce qu'il avait bien pu penser d'elle, à quel point il avait pu la désacraliser dans son esprit, de quelle ampleur devait être sa déception...
Mais elle chassa vivement ces pensées de son esprit. Pourquoi se soucierait-elle de ce que le clown pouvait bien penser d'elle ?

Cependant, elle se jura que jamais plus personne ne réussirait à l'atteindre autant. C'était la dernière fois qu'elle saignait. Désormais, elle tuerait toutes les menaces et même les moindres suspects, coupables ou innocents.
Au fond ce qu'elle voulait, c'était... Ne plus souffrir. Simplement.
Malheureusement, elle l'ignorait encore mais elle ne pourrait pas tenir cette promesse.
Une force supérieur, le destin, la fatalité peut être, mais quoi que ce soit, elle se blesserait de nouveau. Bien qu'elle se soit le plus renfermée sur elle même, endurcie corporellement, habituée à la douleur, si elle ne se blessait pas physiquement alors ce serait mentalement, émotionnellement...

La soufrance n'était qu'une vieille connaissance...

...

Un long grincement la fit revenir à la réalité. Neptune ouvrit vivement les yeux, prenant conscience qu'elle n'était apparemment pas seule. Elle força sa vue à s'améliorer, clignant une bonne dixaine de fois des yeux, et se retourna aussi vite que possible, du moins, aussi vite que son corps le lui permit.

Elle reconnu aussitôt cette chambre où elle se trouvait : elle venait de passer une semaine entière dans cet endroit. Elle reconnu également l'homme qui venait de se lever.
Le psychopathe en personne. Inutile était de préciser son nom. Elle comprit biensur qu'il avait dû la ramener ici après qu'elle se soit évanouie.

Neptune soupira d'éxaspération. Cette homme avait de sérieux problèmes. Pourtant, lorsqu'elle le regardait, elle ne savait pas quoi en penser. Elle aurait put l'apprécier comme elle aurait put le détester, mais rien ne lui parvenait de particulier...

Il était si complexe, si indescriptible, si... Différent.
Différent de tout ce qu'elle avait connu jusqu'à ce jour. Comme s'il s'était enterré lui même sous une montagne de cadavres, dans un seul but : rester toujours illisible, cacher derrière un masque de clown, derrière le rôle du magicien farceur ou du jocker mesquin. Parfois psychopathe hystérique, désireux de combat, d'adversité, de danger, de sensation, d'excitation, en quête d'une forme folle... D'intensité...
Parfois magicien, clown, jocker sournois, arrogant et fourbe, animé par la ruse et la tromperie, manipulant coeurs et âmes par des tours de magies hypnotisants, montrant une chose pour en dissimuler une autre, ne menant tout ses spectateurs qu'à ce chemin grandiose et inexorable qu'il leur traçait : la mort.

Tantôt juge, tantôt bourreau, souvent les deux.
Il était son seul maître.
Et jamais personne ne lui enlèverait ce masque sur son visage, pour voir peut être une véritable larme couler sur sa joue, ou une véritable étoile briller dans ses yeux. Jamais on ne pouvait deviner ce qu'il pensait, jamais on ne pouvait prévoir ce qu'il faisait, jamais personne ne saurait qui il était réellement.

Et malgré elle, parfois, Neptune se sentait attirée par cet inconnu sinistre, elle voulait découvrir cette personne qui ne se dévoilait pas, cette unique personne qu'elle ne réussissait pas lire, cette personne qui avait fait abstraction de son passé. Car ce qu'elle savait, c'est que s'il est une chose qu'un masque ne peut cacher, ce sont bien les yeux. Et dans son regard plus brillant que le soleil, aussi doux que le miel, et aussi intense que le feu, elle était persuadée d'y avoir déjà perçut autre chose que le vice, une chose bien plus profonde...

Cependant, le plus clair du temps elle préférait tout de même être loin de lui le plus possible, car au fond il ne lui inspirait toujours que de mauvaises augures, alors elle voulait juste s'éloigner de lui, par peur, une peur dû à ce frisson de terreur qu'il s'amusait à répandre autour de chaque personne qui osait l'approcher.
Sûrement, était-il déjà trop tard pour le déterrer...

Finalement, si. En fait, elle pensait bien des choses de lui, il y avait bien des mots qui pourraient d'écrire Hisoka, mais au final, aucuns ne permettaient de le cerner dans toute sa personne...

- Bonjour Neptune. ♥

La voix mielleuse du magicien fit enfin réagir Neptune qui fixait le vide depuis un moment.

Elle cligna des yeux et regarda Hisoka un moment avant de répondre.

- Bonjour.

La jeune femme avait parlé sans conviction, répondant comme un enfant répond par politesse mais sans y prêter grande intention.

Elle remarqua alors presque aussitôt que Hisoka n'avait d'ailleurs rien relevé de sa réponse, pas la moindre remarque cinglante, pas le moindre sourire taquin.

Surprise par son manque de "caractère insupportable", elle reporta son regard sur lui, pour comprendre qu'il la fixait sérieusement...

Leurs regards se rencontrèrent alors dans le plus sacré des silences...

La situation était des plus étranges.
En voyant Hisoka de cette manière, Neptune n'avait su quoi dire et s'était contentée de le regarder elle aussi...

Et ils restèrent ainsi, se scrutant dans les moindres détails...

L'opposition de leurs yeux les complétait parfaitement. Le bleu froid de Neptune et le doré brillant de Hisoka.

Ils ne disaient rien et se contentaient de se fixer continuellement d'une façon de plus en plus sensuelle et presque romantique... Ils s'enflammaient mutuellement.

Hisoka, qui venait de se réveiller semblait si différent que c'en était déstabilisant.
Il avait une mine étrangement plus abordable, sans maquillage, ses cheveux roux relâchés...
Bien qu'elle ne se l'avouait pas à elle-même, Neptune le trouvait de plus en plus séduisant...

Leur contact visuel s'éternisa alors, devenant frénétique.

Puis, avec un lenteur sans égal, les yeux du magicien descendirent vers les lèvres de Neptune.

Son corps se mit dangereusement en mouvement tandis que Neptune restait de marbre...

La main du magicien vint s'approcher du visage de la jeune femme, et se posa sur sa joue, sans que celle-ci ne réagissent, ressentant cependant un frisson puissant au contact de sa chaude main.

Puis il rapprocha son visage, convoitant ses lèvres du regard...

Il s'approcha avec douceur, encore et toujours. Cela dérogeait de son caractère quotidien...

Face à face, leurs lèvres se frôlaient désormais. Ils étaient presque réunis...

Neptune sentait une nouvelle fois ce souffle chaud contre sa peau et sur le bout de ses lèvres, celles de Hisoka, pas encore pressées, comme si elles hésitaient encore où cherchaient à maintenir un peu plus cette sensation de désir mutuel...

Hisoka, lui, se sentait étrange, il ne comprenait pas ce qu'il faisait, il ne savait plus ce qu'il voulait, et surtout il n'arrivait pas à calmer les battements de son coeur, ce qui le rendait fou !
Mais ce dont il était sûr, c'est que précisément maintenant, il ne voulait pas que ça s'arrête, pas encore.

Après quelques secondes à rester sans bouger, le jeune homme se décida enfin.

Il ferma alors les yeux, s'appretant à satisfaire ses désirs et à combler ce moindre espace entre Neptune et lui...

Emporté par cette intensité, il se lança.
Mais au moment où enfin il allait l'embrasser, Neptune tourna la tête, rompant preque tout contact avec lui...
À son tour elle leva sa main, pour se saisir de celle de Hisoka et la repousser, loin de son visage...

...

Le silence fut alors plus gênant.
Aucun d'eux ne firent le moindre commentaire sur ce qui venait d'arriver...

Hisoka se recula sans rien dire.
Il était décidément troublé. 
Il se forçait à reprendre son attitude habituel.
À ne pas agir de manière démesurée et irréfléchie, bien que c'est ce qu'il pourrait faire de coutume...
Et il réussit alors plus vite que prévu à redevenir "lui-même", en mettant son attitude inhabituel sur le compte du manque de sommeil ou du fait qu'il n'était pas encore tout à fait réveillé... Il élabora même l'hypothèse que Neptune était responsable, qu'elle lui avait quelque chose qu'il n'arrivait pas encore à découvrir...

Neptune, elle, se leva, titubant un peu, prit des vêtements propres qu'elle avait acheté pendant la semaine, réunit avec lassitude toutes ses affaires et se dirigea vers la sortie... Sans un mot.
Hisoka la suivit sans broncher.
La cohabitation touchait à sa fin, sur cette note enivrante, ils le savaient tout deux.

Elle se retourna alors une dernière fois lorsqu'elle atteignit la porte de sortie. Elle souffla un bon coup comme si elle était libérée d'un poids. Puis dans l'espoir que ce soit aussi la dernière fois, elle planta son regard dans celui du jocker.

- Au revoir Hisoka. Déclara Neptune, une mélancolie presque ironique dans la voix.

Mais elle enchaîna :

- Ce fut... Elle chercha ses mots ne sachant pas trop comment qualifier ce qu'elle avait vécu avec lui.

- Intense ?♠ Proposa instinctivement Hisoka le sourire toujours présents.

- Oui... Oui, intense. Souffla Neptune avant de partir sans se retourner.

- Au revoir Neptune. ♠ Chanta Hisoka.

Puis, fini.

Plus rien.

Partie.

Silence.

Néant.

Fin du jeu.

...

Le magicien continuait de fixer l'endroit où se trouvait Neptune quelque seconde plus tôt, puis...

- À ce soir. ♦ Termina-t-il alors que la jeune femme ne pouvait plus l'entendre, débordant d'impatience devant la perspective d'une rencontre entre la Brigade, les Zoldick, et l'Assemblée des Assassins...

La suite de la journée se déroula normalement pour Hisoka, bien qu'il soit totalement excité.

Néanmoins, quelque chose le perturbait. Quelque chose chose qui restait inlassablement dans un coin de sa tête...
La manière si soudaine dont Neptune l'avait repoussé.
Pourquoi ? Comment ? Il ne comprenait pas se rejet et surtout il ne l'acceptait pas.
Mais il ne pouvait s'en plaindre directement car cela revenait à admettre que cela l'atteignait d'une certaine manière, et qu'il n'arrivait pas à s'en défaire...

Ainsi pour se changer les idées, il avait reprit son activité favorite...

Puis, dans l'après midi, après avoir façonné maints et maints châteaux de cartes, il se décida à rejoindre la Brigade à l'endroit prévu, avec environ deux heures de retard, afin de s'attirer les foudres de quelque membres, ce qui arriva d'ailleurs aussitôt qu'il fut arrivé...

La tempête passée et le calme rétabli à l'aide de l'homme le plus serein de la planète : Kuroro, ils élaborèrent leur plan. Bien que les plans de la Brigade reposaient en générale uniquement sur le meurtre pur et simple, sans souci de conséquences...

Les heures qui allaient précéder le début de tout bouleversement s'avéraient être les plus longues que Hisoka ait jamais eut à vivre.
Son seul passe temps, entre autre plutôt excitant : observer les moindres faits et gestes de kuroro, virant à l'obsession...
Attendre, toujours attendre...

....

À la tour Céleste, Neptune avait finalement récupéré l'appartement de Poison au deux cent trente neuvième étage de la tour.
Son arrivée avait été anticipée, tout était propre, bien rangé et impersonnel. Il n'y avait aucune traces du passage de la femme aux fleurs, excepté une douce odeur de rose qui flottait dans l'air... C'était une odeur agréable, aussi légère qu'enivrante. Un soupçon de regret était alors passé dans les yeux clairs et ternis de Neptune, mais la fatigue avait repris le dessus sur les moindres de ses réflexions et elle s'était aussitôt assoupie.

Le poison qui coulait encore dans ses veines l'épuisait énormément. Et c'est bien la fatigue qui avait fait que l'altercation qu'elle avait eu avec Hisoka ne lui traversa pas l'esprit une seule fois. Elle n'avait pas la force d'y penser, sans compter qu'elle avait réussit à s'arrêter, alors tout allait bien...
Sur le moment, tout lui avait parut tellement confus. Elle avait dû réfléchir plus rapidement que la normal, et finalment elle s'était souvenue de ce qu'il lui avait dit... Tout ce qu'il désirait, c'était s'amuser avec elle, et au final, la détruire... Il n'y avait rien de plus. Et son avis sur le fait que Hisoka était déjà une cause perdu n'avait pas aidé.
C'est pourquoi elle s'était détournée de lui. Il n'y avait rien de réel entre eux, alors pourquoi s'y attacher ?

...

Après être arrivée dans l'appartement Neptune s'était donc directement rendormi. La jeune femme devait guérir un maximum avant que la nuit ne tombe...

Il était environ 15h00 à son réveil.

Elle se réveilla ainsi lourdement alors qu'elle venait d'enchaîner plus de seize heures de sommeil, avec un petit intervalle pour passer de la chambre de Hisoka à celle où elle demeurait en cet instant.

La douleur du poison dans son corps était à présent supportable. Elle regarda son bras gauche un instant. Il était encore un peu mauve pâle mais il reprenait une couleur naturel avec le temps. Elle pouvait le bouger agilement mais évitait l'effort démesurés pour le moment. Si tout allait bien, le soir même, son bras serait tout à fait opérationnel, tout comme le reste de son corps.

Par la suite, dans le but de se séparer de cette flemme qui lui collait à la peau, elle prit une douche chaude, se changea et attendit, dans un silence de mort, au milieu d'une chambre qu'elle disait sienne, jusqu'à recevoir un appel téléphonique d'une personne qu'elle connaissait bien...

15h45. Son téléphone sonna.

Un quart d'heure plus tard elle retrouverait Garuna et trois membres de l'Assemblée dans un bar de la ville.

Pendant son chemin dans les rues débordantes de passants, la jeune femme pensa à toute sortes de choses, mais pas des choses profondes, pas nécessairement. Le but était juste de penser, simplement, se laisser voyager le plus loin possible, seul dans son propre espace personnel, là où nul ne pénétrait jamais. Elle croisait des gens sans les voir, son regard perdue lui aussi...

Puis elle arriva à destination, oubliant aussitôt tout ce à quoi elle avait pu songer pendant ce court moment de solitude. Elle s'arrêta devant ce qui semblait être le bar le plus pitoyable de la ville. L'endroit n'était pas particulièrement attraillant ou convivial, mais il n'en était que plus parfait pour la discrétion. La façade était en vieux bois grisé par le temps, et l'enseigne en haut des portes d'entrées était à moitié effacée, peu de personne ne semblaient fréquenter ce commerce...

Après une rapide inspection de l'entrée, Neptune pénétra finalment le bar.

Ce n'était ni très bruyant ni spécialement festif, et la seule chose qui l'accueillit en premier lieu fut un nuage de fumée gris à l'odeur de cigarette. La jeune femme toussa discrètement tout en agitant sa main devant elle afin d'obtenir de l'air plus respirable.

Ensuite, elle pu voir au contoir, ces deux homme d'apparence négligée, abusés par l'alcool, qui riaient entre eux, une bière à la main, une cigarette dans l'autre, assis sur de hauts tabourets.
Le barman dans le même état que ses clients ne sembla pas lui accorder la moindre importance.

L'assassin soupira devant la médiocrité de l'endroit, étroit, peu éclairé, délabré et meurtri par le temps... La description mental qu'elle s'en faisait fut néanmoins interrompu dès qu'elle sentit quelques regards sur sa personne.
Au fond du bar, dans l'endroit le plus sombre, assis autour d'une table, quatre personne la regardait. Ils semblaient l'inviter à les rejoindre. Les reconnaissant aussitôt elle se dirigea vers eux.

Ils avaient tous retiré leurs costumes d'assassins et portaient chacun un costard cravate adapté aux enchères.

Lorsqu'enfin elle aperçut nettement Garuna, une lumière brilla dans les yeux de Neptune. Cet homme était beau, mais vraiment très beau. Aujourd'hui plus encore, il était si élégant dans son costard, si séduisant. Un sourire échappa naturellement à Neptune tandis qu'elle s'approchait d'un pas plus vif.

Les trois membres qui accompagnaient le jeune chef firent un signe de respect envers leur ancienne supérieure, et elle leur rendit à son tour un signe de tête courtois.
Il n'y eut pas plus de discours, ou de festivités pour les retrouvailles, Garuna les envoya de suite accomplir leur mission...
Les trois assassins devaient en effet devenir une garde rapprochée pour le businessman. Ils devaient rester près de lui quoi qu'il arrive.
Ils allaient alors le rejoindre avant le début de la soirée.
Pendant les enchères, Garuna et Neptune seraient un peu plus en retrait afin de repérer facilement les ennemis et agir rapidement. Ils devaient agir de manière plus subtil et rester dans l'ombre...

...

Les deux adultes se retrouvaient alors seuls dans le bar presque vide.
Un silence un peu gênant s'installa.
C'était la première fois qu'une chose pareille se produisait, c'était étrange.
Vraiment étrange selon Neptune.
Pourquoi jamais auparavant une telle sensation ne l'avait atteinte. La jeune femme ne comprenait pas ce qui avait changé.

Peut être était-ce parce que Garuna ne lui avait pas sourit à son arrivée, ce qui était peu anodin car généralement il avait toujours ce regard illuminé lorsqu'il la regardait. Et le fait de ne pas l'avoir vu cette fois ci la rendait... Morose ? Triste ? Ce sourire lui manquait-il tant ?
Peut être que Neptune n'arrivait pas voir quelque chose qui se trouvait juste sous son nez...? Peut être était-ce...?

Stop.

Elle devait arrêter de réfléchir.

La jeune femme remarqua alors, ou plutôt, compris, que Garuna n'allait pas bien. Il essayait de garder un visage neutre mais le trouble dans ses yeux était frappant.

- Garuna ? Appella Neptune inquiéte.

L'homme la regarda et lâcha un sourire franc, qui eut pour effet d'accélérer étrangement les battements du coeur de Neptune et de la détendre enfin.

Puis, il prit une profonde inspiration, s'apprêtant à dire quelque chose...

- Depuis plusieurs jours déjà j'ai de mauvais présentiments, je crois... Neptune, je crois que je vais bientôt mourir...

Il avait lâché ce qui le dérangeait tant avec une simplicité extrême, d'une voix grave mais douce, comme si parler de sa propre mort ne le dérangeait pas. Comme si son sort lui importait peu, comme s'il l'avait attendu toute sa vie et accueillait la mort comme une ancienne amie...

Neptune eut un choque puissant, comme électrocutée par un taseur. Le fait est que les intuitions de Garuna étaient toujours, toujours, toujours correctes...

Il y eut un temps de latence tandis que l'information pénétrait le cerveau de la jeune assassin. Tout ce qu'elle pu éprouver fut une peur terrible. Elle ne voulait pas qu'il meurt, et elle réalisa alors enfin cette chose qui lui échappait :

Elle avait besoin de lui.

L'image du corps sans vie de Garuna la pétrifiait de terreur.

Elle avait besoin de lui.

Elle ne voulait pas qu'il meurt...
Mais pourquoi ?
Et quel était cet effet inconnu qui traversait son être ?
Était-ce... ?

Son corps agit alors de lui même, comme une pulsion irrépressible, un instinct primitif.
Neptune ne réfléchissait plus vraiment à ses actes, au fond, elle avait déjà trouvé.

Elle s'élança alors vers Garuna, l'entoura de ses bras et l'embrassa passionnément...

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J'aime bien les retournements de situations.☺
On commence le chapitre, et Hisoka embrasse presque Neptune, mais finalement, c'est Garuna que Neptune embrasse.😵😍😊
J'en connais un qui ne serait pas content...😡🃏
Et puis le fameux soir des enchères approche de plus en plus ^^ (j'avoue que je sens que je vais galerer à l'écrire vu la situation...😰).

Ensuite, je voudrais vous remercier, déjà pour avoir lu cette histoire jusque là ! Et puis, pour tout les commentaires et tout les votes ! En fait c'est surtout grâce à vous que cette histoire vit ! Et j'en suis super contente.
À l'heure où j'écris ceci, on a dépassé les 7k de vue et les 700 votes ! Pour moi, c'est énorme 😍.
Alors merci ! 😶

(Enfin, je les déjà dit partout mais je vais le dire ici aussi, si ça vous intéresse, j'ai commencé un livre d'OS hxh voilà.😜)

Bonne année !! ⭐_💧