Chapitre X

Tout était blanc. Les murs, les portes, les plafonds, le sol et même le employés. Y compris la chambre 49.

La chambre 49 était la chambre d'une petite fille, placée dans un coma artificiel pour cause de sauvetage d'une vie. Voulez-vous savoir qui était cette petite ? Je pense que vous le savez déjà. Oui. C'était Aya.

Aya. Une petite fille auparavant pleine de joie, à qui la chance manquait. Elle n'avait pas eut de chance dans sa vie mais venait de sauver celle de quelqu'un autre. D'un petit garçon plus précisément.

Joie, tristesse, peur, colère, dégoût. Tous ces sentiments qui l'habitaient quand elle vivait à l'orphelinat. Tristesse. C'était le seul sentiment qui la gardait désormais en son emprise. Joie, tristesse, peur, colère, dégoût. La plupart de ces sentiments qui avaient disparu bien trop tôt de la vie d'une fillette de neuf ans. Puis deux mots : Au secours ! Tout était clair. C'était le conscience d'Aya qui criait ces mots. Cette conscience qui se défendait face à l'horrible chose qui allait se produire.

Une goutte, deux gouttes, trois gouttes. Ce n'était pas celle d'Aya car elle n'était désormais plus consciente.

C'était celles de Benjamin qui accourait, attristé et apeuré vers l'hôpital qui l'avait appelé lorsqu'il avait découvert le numéro de Benjamin sur le petit bout de papier du gilet d'Aya.

Benjamin craignait ce qui allait arriver. Il le craignait et il avait bien trop raison. Il tremblait. Il tremblait de tous ces membres. Il tremblait tellement qu'il peina à appuyer sur la sonnette pour entrer. Il expliqua au guichet sa demande, pour y parvenir.

Le médecin débrancha une petite. La même fillette qui subissait tant de malheurs depuis le début.

D'abord tout était flou. Les yeux d'Aya peinaient à s'ouvrir. Mais ils y parvinrent tant bien que mal. Elle aperçut une silhouette s'avancer vers elle. Un sourire se dessina sur ses fines lèvres. Alors, elle vit les larmes qui coulaient le long du visage de son ami.

Il la prit dans ses bras. Il était si heureux de la revoir enfin.... Mais pas de cette manière là. Aya mit fin à leur étreinte pour lui prendre la main. Elle lui déposa un baiser sur le front et le regarda... Il avait les yeux emplit de larmes.

Puis, la main de la petite se desserra et ses yeux se fermèrent pour ne plus jamais se rouvrir.

Une goutte, deux gouttes, trois gouttes. C'en était fini.

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