Juste un peu trop émotive sur les bords
Moi, émotive ? Oui.
L'impression d'être une éponge à sentiments au milieu d'une foule ? Oui.
Peux se sentir mal pour un rien ? Oh que oui.
Larmes qui montent aux yeux facilement ? Vous n'imaginez même pas à quel point.
Vive l'adolescence. Vive ma façon d'être. Vive moi.
Sérieusement.. pourquoi ? Ma mère m'a juste dit un truc que j'ai mal pris, encore. Parce que je voulais pas qu'elle me brosse avec la sienne, dans laquelle y'avais encore quelques uns de ses cheveux. C'est con, nan ? Vous l'avez dit. Alors quand elle est sortie de la salle de bain, j'ai directement sentie mes yeux se remplirent de larmes. Elle est sortie et moi j'ai collé mon dos sur la cabine de douche, sa brosse dans les mains, une boule dans la gorge, les yeux bouffis. Ai-je pleuré ? Une larme. Je ne l'ai pas retiré. En écrivant ces lignes j'ai toujours la trace de l'eau salée qui a coulé sur le haut de ma joue.
J'ai parlé de vendredi soir dernier, dans la partie précédente. Vous voulez savoir ce qu'il s'est passé ? J'en sais rien, peut-être que vous vous en foutez en fait. Mais je vais quand même le dire.
On était en voiture, direction la maison de campagne de nos amis. J'avais des pansements sur presque tout les doigts, j'avais sauté dans la voiture en sortant de mon cours de badminton, et broyé du noir toute la soirée avant le cours, des écouteurs plantés dans mes oreilles. On m'avait pris de quoi me faire un sandwich, mais sur le moment, quand j'ai sorti le tout pour le faire, j'ai fais une ou deux remarques à ma mère, ce qui m'a encore valu une réflexion et un bel envoyé baladé par cette dernière. Et moi j'étais là, dans la voiture, mes doigts pleins de pansements, lunettes sur les yeux, la peau collante de sueur, et j'ai craqué.
Je crois que je n'ai jamais autant pleuré sans me faire remarqué. On était 4, mon père au volant, ma mère à côté de lui, siège en face de moi, et mon frère à ma gauche, regardant le téléphone de ma mère.
J'ai pleuré, de ses larmes qui vous transpercent, de ces larmes qui vont font sentir mal mais aussi soulagé. Et tout ça dans la voiture, alors que personne ne le remarquait. Je ne le voulais pas d'ailleurs. J'avais.. j'avais besoin que ça sorte.
Je ne m'étais jamais sentie aussi seule après. Seule, comme si en parler à quelqu'un m'aurait fait sentir encore plus con que je ne me sentais déjà.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top