n30 - Ma Petite biscotte


-Tu sais que c'est très impoli d'espionner les gens, Killua ?

Je me retourne précipitamment et peut voir Hisoka, appuyé contre l'encadrement de la porte, un sourire carnassier sur le visage.

Je me met immédiatement sur mes gardes, Gon le sous-estime, ce gars n'a aucune conscience du bien et du mal.

-Ne sois pas si méfiant chéri, rentre, j'aimerais te parler. Propose Hisoka, ricanant en tripotant un paquet de carte.

Mais qu'il aille se faire foutre ce fils de clown.

-Je ne viendrais pas, c'est hors de question. Vous êtes complètement fous, qu'est ce que vous allez faire à Gon ? Je demande, et il s'approche de moi.

Il attrape ses cartes et se met à les mélanger à une vitesse hallucinante, puis en garde deux qu'il glisse entre son index et son majeur. Les deux cartes sont dos à moi, et il range le paquet dans sa poche en observant les deux cartes dans ses mains.

-Je te propose un marché, je vais te donner l'identité d'une des deux cartes dans mes mains, et une deuxième identité mais qui sera un mensonge, sans te dire sur laquelle des deux cartes je mens, tu devras prendre dans tes mains celle que tu penses être la vraie carte, et me laisser celle sur laquelle j'ai menti.

Je serré des dents, Hisoka est complètement impénétrable, je n'arriverais jamais à savoir s'il ment ou pas.

-Qu'est ce que j'y gagne, et surtout, qu'est ce que j'y perd ? Demandais-Je, le regard fixe sur les cartes en face de moi.

Hisoka fait mine de réfléchir quelques seconde, puis se tourne vers moi, le regard déterminé, et plonge ses yeux dans les miens. C'est glaçant, il me regarde comme s'il voulait me tuer, je suis terrifié.

-Si tu réussis, toi et Gon pourrez récupérer les photos sans aucune contrepartie, seulement, si tu perds... Il laisse un moment de suspension et reprend, les yeux remplis d'une malice que j'ai envie d'envoyer valser, Tu devras toi aussi prendre part au gage que j'ai donné à Gon. C'est à dire, m'appartenir pendant une journée entière.

Je suis déboussolé, Gon à vraiment accepté ça, je savais qu'il était stupide, mais pas à ce point là.
Bordel mais qu'est ce qu'il lui a pris à cet imbécile heureux d'accepter un marché aussi malsain, avec Hisoka, en plus de ça ?

Je relève la tête vers mon professeur de sport et hoche difficilement la tête, si je peux aider Gon à se sortir de ce pétrin, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir.

-Bien, alors, cette carte ci est le neuf de trèfle, Il pointe la carte de droite, Et celle ci est également un neuf de trèfle, affirme-t-il en montrant celle de gauche.

Il n'avait pas besoin de préciser qu'il allait mentir, j'aurais compris tout seul.

Malheureusement, c'est une technique très avantageuse pour lui, nommer deux fois la même carte me renforce dans l'idée qu'il ment, et je l'ai compris lorsqu'il a nommé l'identité de la seconde carte, ce qui me tente à dire que la mauvaise est donc celle de gauche, mais qui me dit que ce n'est pas une ruse, et qu'elle est enfaite celle qui est correcte.

Seigneur, cette enflure est vraiment doué, ça me coute de le reconnaître.

Je décide de rester sur mon intuition initiale et attrape dans ma main la carte de gauche, priant les dieux auquel je ne crois pas de m'accorder le pardon pour mes péchés et m'accorder la victoire.

J'ai pas envie d'appartenir une journée entière à Hisoka.

Je regarde la carte dans mes mains, un 3 de carreaux. Les dieux s'en battent les couilles de moi, c'est hallucinant.

-Je suis déçu, je pensais que tu serais plus intelligent, la ruse était pourtant assez évidente. Ricane Hisoka en attrapant la carte entre mes mains et la range dans son paquet. Peut importe, entre, je t'en pris.

Il se décale et me laisse un minuscule passage, seulement assez large pour que je puisse m'y glisser. Ce mec et tellement louche, entrer dans cette maison est sûrement la dernière chose que je vais faire de ma vie.

Écrivez "J'étais pas venu ici pour souffrir, moi" sur mon épitaphe, ça rendra super classe. Et cédez a Miruki mon porte clé Black Clover, ça fait des années qu'il veut me le voler, ce gros porc.

-Gon n'arrivera pas avant 10h30, en attendant, fait comme chez toi. Il me sourit chaleureusement et je ne comprend pas ce qui peut lui passer par la tête.

Je regarde l'heure et soupire, 7h04. Encore au moins trois heures a passer avec cet énergumène aux cheveux roses. Ça va être tellement, tellement long. Aussi long que son ego.
Ou autre chose de lui, mais ça j'ai pas envie de le vérifier.

Je pense vraiment des trucs degueulasses serieux, je vais faire fuir les gens qui lisent.
Heu, attend, hein ?

-Une visite guidée mon Chaton ? Demande Hisoka, me sortant de mes pensées déconcertantes.

-M'appellez pas comme ça, j'ai un prénom, soyez intelligent et utilisez le. Crachais-je en lui lançant un regard meurtrier.

Il haussa les épaules et me souris, s'enfonçant dans un couloir menant sûrement vers une chambre.

En attendant, je décide d'observer un peu la pièce, et contrairement à ce qu'on pourrait penser, la maison d'Hisoka est à peu près comme toute les autres.
Pas de cadavres, pas de taches de sang ni même d'objets pour adultes un peu degueu, juste un grand canapé rouge et une lampe de la même couleur, avec un gros cœur noir dessus.

Je m'allonge sur le fauteuil et, est ce que c'est une bonne idée de m'endormir ici ? Je veux dire, je suis chez Hisoka, quand même.

En m'allongeant, je remarque une porte derrière le canapé, et remarque que celui ci est juste suffisamment décalé pour pouvoir y accéder.
Je me relève d'un bond et vérifie d'un coup d'œil que l'autre psychopathe n'est pas dans les parages.

J'ouvre discrètement la porte et je grince des dents en même temps que la porte, ayant peur que le bruit ait pu alerter Hisoka.

Je vérifie à nouveau et le constat est le même, rien à signaler.

Je pénètre doucement dans la pièce et une grande baie vitrée me fait face, ainsi qu'un fond blanc, un tabouret et un appareil photo sur trépied. C'est la salle que j'ai aperçu tout à l'heure.

Je regarde les arbres et la forêt derrière la baie vitré, et réalise à quel point c'est encore plus glauque de savoir que mon prof de sport habite en plein milieu d'une forêt à l'autre bout de la ville.
Combien de personne il pourrait tuer sans que personne ne le réalise, sérieusement ?
Personne n'entendrait crier, dans un endroit aussi paumé que cette baraque.
Un frisson me parcoure, je ne me rassure pas en pensant à ce genre de choses, je suis sur le terrain ennemi, je dois rester sur mes gardes.

Je m'approche un peu plus du studio improvisé et remarque un petit miroir disposé sur le trépied, de manière à ce que le mannequin assis sur le tabouret puisse se voir dans le miroir. Ça paraît narcissique, mais je suppose que c'est une des définitions de la photographie, dans un certain sens.

Mince alors, Hisoka a l'air de vraiment s'y intéresser, vu les gadgets que j'aperçois sur les quelques tables de la pièce. Un tas d'objectifs, de polaroides et de vitres sont éparpillés partout, et tout ça prend soudainement une dimension très sérieuse.
Meme un pedophile peut avoir des passions, je suppose.

Seigneur, qu'est ce que je fais ici ?

*

Après bien 4heures d'attentes ou je n'ai pas vu une seule fois Hisoka, quelqu'un toque et mon professeur de sport apparaît de nul part, et ouvre en grand la porte, souriant à Gon. Enfin, je suppose que c'est lui, ses cheveux ridiculement en batailles dépassent de l'encadrement de la porte.

Il lui dit quelque chose auquel je ne prête pas vraiment attention, et le fait entrer.

Lorsque mon meilleur ami rentre dans la maison, il s'arrête subitement en me voyant, semblant décontenancé.

-Ne me demande pas, je ne sais pas non plus comment je suis arrivé là. Affirmais-je alors qu'il se gratte l'arrière de la nuque, complètement perdu.

Il ricane avec gêne et vient s'assoir à côté de moi, tripotant ses doigts.
Il est nerveux, alors je pose ma main sur les siennes pour le rassurer, et il me sourit tendrement. Je regarde l'heure sur l'horloge, 11h07.
Plus que 12h53 minutes aux mains d'Hisoka, ça vas bien se passer, j'espère.

-Bon, les enfants, suivez moi. Ordonne notre professeur, se dirigeant vers la pièce de photographie.

Gon semble surpris et regarde avec étonnement toute la pieces, tandis que je reste neutre, ayant déjà vu la pièce.

Hisoka se tourne vers nous et nous présente le tabouret devant le fond blanc, confirmant mes doutes. J'espère que ce ne sera pas trop tordu.

Gon s'assoit sur le tabouret et j'attend à côté, regardant Hisoka s'agenouiller derrière l'appareil photo. Il règle quelques trucs et se penche sur le côté pour regarder Gon. Il roule des yeux et se lève.

-Killua, qu'est ce que tu attends ? Assis toi, tu dois aussi être sur la photo. Annonce-t-il et je fronce les sourcils en même temps que mon meilleur ami.

-Pourquoi vous nous voulez tout les deux ensembles ? Demande Gon.

-Et il n'y a qu'un seul tabouret, je ne vois pas vraiment où je pourrais m'assoir à part au sol.

Un silence suis et la seule chose qu'on peut entendre est le chuchotement des vêtements d'Hisoka qui se lève et s'approche de nous, un nouveau sourire carnassier sur le visage. Qu'il arrête de sourire, je vais lui en coller une.

-Voyez vous mes chéris, Je grince au surnom et il reprend, Votre petit spectacle de la dernière fois m'a beaucoup ... plu. J'en aimerais un petit peu plus, vous comprenez ?

Sa phrase sonne bien plus mal que ce qu'elle n'est réellement. Tout chez lui sonne comme de la pedophilie, comme quelque chose de malsain, à se demander si ce n'est pas dans son patrimoine génétique d'être glauque.

-Ça ne nous dit pas ou Killua est supposé s'assoir. Affirme Gon en posant ses poings serrés sur ses genoux, et c'est en les voyant que je comprend les intentions d'Hisoka.

Celui ci se replace derrière l'appareil et me jette un regard entendu, sachant que j'ai compris. Je roule des yeux et m'approche de Gon qui semble ne pas comprendre. J'attrape ses deux mains et les poses sur mes épaules, avant de m'assoir sur ses genoux, une jambe de chaque côté de ses hanches. Notre professeur se lèche les lèvres et je sent Gon serrer les poings sur mes épaules.

C'est si désagréable de m'avoir proche de cette manière ? Est ce que je sens mauvais ?

-Chaton, s'il te plaît, passe une main derrière la nuque de Gon, et collez vos fronts, comme ça, parfait.

J'effectue les ordres d'Hisoka, à moitié renfrogné et à moitié satisfait, et un flash s'évapore dans toute la pièce et je vois mon meilleur ami de retenir de cligner des yeux.
Je me met à sourire tellement c'est adorable et un nouveau déclic retentit dans la salle.

-Garde ce sourire mon chaton, c'est magique. S'extasie Hisoka, prenant des rafales de photos en nous demandant de changer de positions à plusieurs reprises.

C'est finalement pas si désagréable que ça, la plupart des photos ont étés des poses rapprochés et assez équivoques et même si je déteste Hisoka, je dois avouer que ses idées sont... plaisantes. Gon ne se plains pas non plus, je ne suis pas certain de ce que ça signifie.
Le seul effet dérangeant sont les surnoms qu'il nous attribue, ainsi que la manière qu'il a de regarder Gon, comme s'il allait le dévorer. Ça me met en rage, certes Gon n'est pas ma propriété, mais il est hors de question qu'il soit celle de ce clown 'ri-pou.

Encore quelques minutes passent et les flashs et déclic résonnent en rafale partout dans la pièce. Je suis assis sur le tabouret, le regard tourné vers la gauche, et Gon à la tête au dessus de mon épaule, me regardant lui aussi. Nos lèvres sont très proches et nos regards plongées l'un dans l'autre. Sa main caresse ma joue et mon index remonte légèrement son menton. J'entends Hisoka faire un ajustement pour un plan rapproché et un enieme déclic résonne.

-C'est bon, on fait une pause, j'ai largement ce dont j'ai besoin, merci les amours.

Gon souffle d'agacement et je ris un peu, il est tellement craquant. Comme une biscotte.
Ouai, Gon est ma petite biscotte, c'est bizarre.

Nous regagnons le canapé du salon et notre professeur de sport disparais à nouveau, nous laissant seuls sur ce grand canapé couleur sang.

-Il m'a fatigué avec ses surnoms, non mais sérieusement, "mon chaton" et gneugneugneu, qu'il aille se faire foutre. Jure Gon avec une pointe de jalousie très mal dissimulée.

Je me met à sourire grandement et mes bras se faufilent autour de sa taille, et le tirent entre mes jambes. J'appuie mon menton sur le haut de son crâne et il semble s'apaiser immédiatement.

-Tu es jaloux ? Demandais-Je, connaissant pertinemment la réponse.

Il me répond pas et se contente de bouder, j'embrasse son cou et l'entend marmonner quelque chose ressemblant à "putain de clown pedophile."

—.🥀🦋♥️.—

Ho mon dieu, bon heu, la suite est la donc ? Dites moi ce que vous en pensez, si vous préfériez l'ancien style d'écriture, si vous voulez qu'il y ait plus d'humour, ou même si vous voulez toujours que je continue cette histoire, après tout je ne sais pas :)
Bref, un chapitre arrivera sûrement , en vrai je sais pas donc je vais rien promettre, à plus tard :)

-Cendre-Rouge~

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