ChapitreXX : Insomnie

Hello mes bae 😭

( démarrez la vidéo , baissez le volume et détendez vous mes stars. Bonne lecture à vous )

Acte 2 🤎: lutte intérieur et les non-dits


Il est des vérités que l'on garde cachées, non par lâcheté, mais par peur du mal qu'elles infligeraient. Et dans ce silence, la culpabilité ronge, car le pire des fardeaux est celui que l'on porte seul, pour avoir trahi ceux que l'on aime.
Maurice Maeterlinck











Ryan.






— T'es sûr d'avoir reçu le registre ? me demande mon frère.

— Ouais, Zanéle ,  me l'a remis hier, lui rappelé-je avec un soupir.

— Sérieux, il me le faut sinon papa va encore faire la gueule. Déjà que tu refuses de t'y rendre toi-même...

— Lyan ! Calme-toi, je vais retrouver ce foutu registre et te l'envoyer, d'accord ?

Il hausse les épaules et sort du bureau sans un mot de plus. Je refuse de me tenir devant notre père tant que je n'ai pas une idée claire de ce que je veux... ou du moins de ce que nous voulons. Affronter son regard condescendant ? Impossible.

    Heureusement que je ne suis pas fils unique. Mon jumeau peut encore me sauver la mise, mais pour qu'il le fasse, je dois mettre la main sur ce registre. Sinon, je n'aurai pas d'autre choix que de me pointer là-bas en personne.

Je commence à tourner en rond dans mon bureau, cherchant désespérément à me souvenir de ce que j'ai fait il y a deux jours. Où ai-je bien pu poser ce registre ? Rien ne me revient. Avec un soupir agacé, j'attrape mes clés. Peut-être l'ai-je laissé à la maison ?

    Je rentre de plus tôt ces derniers jours pour être auprès d'Adeola, ou du moins pour m'assurer que ma fouineuse de mère ne revienne pas à l'improviste. Ses affaires ne sont toujours là mais aucune trace d'elle ses dernières jours

Son numéro sonne dans le vide lorsque j'essaie de l'appeler. Et j'en remercie presque le ciel car je n'est ni la force ni le morale pour la supporter. 

     Arrivé devant la maison, je ne prends même pas la peine d'ouvrir la grille principale. Je passe par la petite porte de service et entre discrètement. La voiture d'Adeola est déjà là, elle doit être rentrée plus tôt aujourd'hui.

Je monte rapidement les escaliers et entre dans mon bureau, déterminé à retrouver ce satané registre. J'ouvre tiroirs et armoires sans succès. Rien. La frustration monte. Je tire l'un des rideaux pour laisser entrer plus de lumière, quand mes yeux se posent sur Adeola dans le jardin. Elle ne m'a pas remarqué.

Elle a les mains dans ses cheveux, démêlant avec soin ses nattes tout en marchant doucement sur l'allée pavée. Elle porte l'une de ses robes  amples, un tissu fluide et coloré qui flotte autour d'elle à chaque pas.

     Toujours dans ses boubous... Elle doit vraiment les adorer, elle en a de toutes les couleurs et de toutes les coupes. Je me surprends à penser à quel point elle est différente lorsqu'elle sort ou va travailler, enfilant alors des tailleurs impeccables ou de jolies robes élégantes pour les soirées. Elle sait parfaitement ce qui la met en valeur.

Je la vois  s'installer sur l'une des chaises longues près de la piscine. Elle profite du soleil, paisible. Je devrais me concentrer sur ma recherche, me dis-je, mais quelque chose en moi me refuse de bouger. Mon regard reste accroché à elle. Puis, en un geste fluide, elle retire sa robe.

Je me fige.

Mon souffle se coupe. Mon corps entier se tend comme une corde raide, et je sens ma gorge se serrer. Elle est là, ne portant plus qu'une petite culotte qui ne couvre presque rien... Je détourne rapidement les yeux, tirant d'un coup sec les rideaux pour me forcer à ne plus regarder.

Ce n'est pas éthique , me dis-je, tout en tentant de calmer mon cœur affolé.

Mais l'image reste gravée dans mon esprit. Ses courbes, la façon dont sa peau brille sous le soleil, cette aisance naturelle dans ses mouvements... Je lutte pour retrouver mes esprits, pour me souvenir de pourquoi je suis ici.

Le registre. Voilà pourquoi.

Je quitte mon bureau d'un pas rapide et monte dans ma chambre. Là, posé négligemment sur la moquette du salon intérieur , le registre me nargue.

De retour dans ma voiture, je mets la climatisation au maximum, espérant calmer la chaleur qui s'est installée en moi. Mais ce n'est pas la chaleur extérieure qui me dérange. Non, c'est ce que je viens de voir. Ce que je ressens. Je tente de me concentrer sur la route, mais chaque détail me revient en mémoire. La lumière du soleil caressant sa peau, ses cheveux ondulant doucement dans la brise...

Mon corps réagit encore à cette vision, comme un adolescent en pleine puberté.

Une fois garé à ma place du parking , je reste là, immobile, dans l'obscurité de l'habitacle, tentant de reprendre le contrôle. Elle ne se doute de rien.

Putain j'ai passé l'âge de bander pour juste ses petits chose .

Je soupire, honteux. Comment vais-je pouvoir rentrer chez moi désormais ?

Je coupe le moteur et ajuste le dossier de mon siège. Peut-être qu'un moment m'aidera à retrouver mes esprits. Parce que là, je n'arrive plus à penser à autre chose qu'à elle.





         Je remonte dans mon bureau quelques minutes plus tard, me plongeant dans le travail, bien décidé à ne penser à rien d'autre que mes dossiers. J'essaye de chasser toutes les pensées parasites. Le silence règne, seulement troublé par le cliquetis des touches du clavier et le bourdonnement distant de l'air climatisé.

Lorsque je lève les yeux, il fait déjà nuit noire. L'horloge indique 19 h 34. Je bascule légèrement mon fauteuil en arrière, profitant de la vue splendide depuis la grande baie vitrée de mon bureau. Ce panorama nocturne de la ville, éclairée par les lumières des immeubles et les reflets des rues, a toujours eu un effet apaisant sur moi. J'ai toujours adoré l'emplacement de ce bureau.

Je devrais me préparer à rentrer, me dis-je en m'étirant, lorsque j'entends la porte du bureau s'ouvrir derrière moi. Certainement Lyan, qui vient enfin chercher ce foutu registre.

— Le registre est sur la table, lui dis-je sans même me retourner.

Je m'attends à une de ses remarques sarcastiques d'une seconde à l'autre.

— Trésor... résonne une voix féminine dans la pièce.

Je tourne la tête rapidement. Alice. Qu'est-ce qu'elle fait là ?

— Comment tu vas ? demande-t-elle en s'approchant.

Son pas est lent, calculé. Mon regard s'attarde malgré moi sur la manière dont sa robe flotte autour de ses hanches.

— Qu'est-ce que tu fais ici ? lui demandai-je, méfiant, alors qu'elle s'arrête enfin à ma hauteur.

— Je voulais juste être la première à te souhaiter un joyeux anniversaire...

— Maintenant que c'est fait, tu peux y aller, dis-je en me tournant complètement vers elle, mes mots tranchants.

     Elle se mord légèrement la lèvre inférieure, ses doigts glissant nerveusement sur la ceinture de sa robe. Avant que je n'aie le temps de me demander quoi que ce soit , elle détache la ceinture d'un geste fluide, et sa robe tombe au sol. En face de moi se tient une femme en lingerie fine, son corps mis en valeur par la lumière tamisée du bureau.

Seigneur!!!... J'avais demandé un signe, pas le monde entier.

— Ne me dis pas que tu as porté ça toute la journée ? demandé-je, essayant de reprendre le contrôle de la situation.

— Pourquoi je ferais ça ? Je me suis changée pour toi, trésor, murmure-t-elle d'une voix suave, mais ses mots sonnent creux dans mes oreilles.

Elle laisse tomber sa robe au sol et avance vers moi, chacun de ses pas mesurés, les talons résonnant doucement sur le sol. Mon corps réagit malgré moi, et mon esprit lutte pour reprendre le contrôle. Elle s'approche encore, ses lèvres se posant sur les miennes. Je ne l'arrête pas, la tension déjà présente dans mon corps eu raison de moi .

     Alice grimpe sur moi, à califourchon, se frottant doucement contre mon entrejambe. Mon corps se tend, mes sensations refoulées de la journée refont surface, brûlantes, insidieuses. Elle gémit légèrement en se pressant davantage contre moi, ma main glissant instinctivement dans ses cheveux.

  Ses cheveux ne sont pas crépus...

la ferme.

Ma main glisse sur ses fesses.

Elles sont trop petites

La Ferme.

Je serre davantage sa taille, mes doigts effleurant la peau de ses hanches.

Elle ne porte pas de perles...

LA FERME !!!

Je hurle intérieurement. Ce que je fais, ce que je ressens, tout me dégoûte soudainement. D'un geste brusque, je la repousse soudainement, sans délicatesse, la faisant descendre de mes genoux .

Alice reste figée, surprise par mon geste, ses yeux s'emplissant d'incompréhension. Cette mascarade... me dégoûte. Peu importe ce que mérite Alice, aucune femme ne mérite qu'on pense à une autre en étant avec elle

Je me lève d'un bond, mon cœur battant à tout rompre.

— Rhabille-toi, lui dis-je froidement en prenant mes clés sur la table.

— Mais... trésor... pourquoi tu me fais ça ? murmure-t-elle, sa voix hésitante, brisée.

Elle reste un instant figée, le choc de mes paroles se lisant sur son visage. Son trésor n'a aucune résonance dans mon esprit.

— Alice, s'il te plaît, je n'ai aucune envie de parler. Rhabille-toi et pars.

Je me tourne vers la porte, mais avant que je ne puisse me décale du bureau , mon frère ouvre brusquement. Lyan, toujours au mauvais moment... Son regard balaye la scène, il n'est pas nécessaire d'être une lumière pour comprend immédiatement ce qui se passe. Ses pupilles s'écarquillent un instant avant de se refermer soigneusement, en toute discrétion.

Je ne le remercierai jamais assez pour sa capacité à rester silencieux quand il le faut.

Je me retourne vers Alice, qui, réalisant que tout est terminé, commence enfin à remettre sa robe. Elle sort sans un mot, et je la laisse partir sans un regard de plus..

Après quelques minutes, je sors à mon tour, la tête pleine de pensées contradictoires. En entrant dans l'ascenseur, mon frère me rejoint, se faufilant juste avant que les portes ne se referment. Je bloque la machine.

— Le registre est sur mon bureau. À demain..

Je vois la déception dans ses yeux. Il sait que quelque chose ne va pas, mais je ne suis pas en état d'entendre ses commentaires ce soir. Trop de jugements pèsent déjà en moi.

Il quitte l'ascenseur en silence. Je relâche un souffle lourd et appuie sur le bouton pour redémarrer la descente.

Désolé, frangin, soufflai-je en remettant l'ascenseur en marche.







   J'arrive chez moi sans vraiment savoir combien de temps j'ai passé sur la route. Habituellement, je mets une vingtaine de minutes, mais ce soir, le temps semble avoir glissé entre mes doigts. Tout est flou.

— Bonsoir Ryan, me salue Adeola avec un sourire lumineux quand je traverse le salon.

Elle porte une robe longue en pagne hollandais dont les
motifs colorés communément appelle : fleurs de mariage se mêlent harmonieusement à la lumière douce de la pièce.

Son sourire est sincère, un éclat de bonheur dans sa simplicité. Je ne sais pas comment répondre à ce sourire.

— Bonsoir darling, dis-je d'une voix presque absente. Ta journée s'est bien passée ?

— Oui, répond-elle, un peu gênée. Tu peux patienter un peu ? Le dîner n'est pas encore prêt...

Je pose ma main sur sa tête, mes doigts effleurant ses cheveux épais, crépus, leur texture dense et familière. Ce geste, simple, aurait dû être apaisant, mais il ne fait que souligner ma propre agitation intérieure.

— Prends ton temps, je vais prendre une douche, lui dis-je en montant les escaliers.

Je monte les marches jusqu'à ma chambre, j'allume la lumière. Comme toujours, tout est soigneusement rangé, chaque chose à sa place. Le lit est parfaitement fait, je ne l'avais pas remarqué ce après-midi .

Ce matin, j'avais quitté la maison à la hâte, laissant le lit en désordre. Elle l'a refait, sans que je n'aie à le lui demander. Elle range tout, toujours, avec une attention silencieuse et dévouée. Je me débarrasse de mes vêtements avec une certaine hâte, comme si leur poids m'étouffait, puis entre dans la cabine de douche.

L'eau tiède glisse le long de mon corps, apaisant mes muscles tendus. Je passe ma main sur les carreaux décoratifs, leur texture imitant le bois, et fixe un point imaginaire, perdu dans mes pensées.

Je suis vraiment devenu une merde.

Cette pensée s'infiltre comme une lame, coupant toute autre réflexion. Je finis par fermer le robinet, m'essuie et m'habille rapidement, des vêtements simples, une armure fragile contre les tourments de l'esprit.

En arrivant dans la cuisine, je la vois déjà en train de mettre la table. Son sourire, toujours là, éclaire la pièce. Elle semble heureuse, apaisée, sans que je sache pourquoi. Cette pensée me pèse, m'enfonce un peu plus dans ma propre culpabilité.

Elle me fait signe de m'asseoir, me sert sans attendre, comme elle le fait chaque soir. Toujours d'abord moi, avant elle. Ce geste si simple, cette attention constante, me touche plus que je ne veux bien l'admettre. Mais ce soir, je ne peux m'empêcher de sentir le poids de mon secret grandir à chaque seconde.

Son sourire ne faiblit pas.

Qu'est-ce qui te fait sourire, Adeola ?

Serais-tu encore capable de sourire si tu savais ce que j'ai fait aujourd'hui ?

Si tu le découvrais, comment réagirais-tu ? Est-ce que tu me ferais des reproches, ou est-ce que tu m'envelopperais de ton silence accablant ?

Ou tu partiras ? Probablement

Pourquoi accepter que ton mari t'a trompée et qu'il t'a toujours trompée ?

Toi et elle... Je vous ai trahies.

— Ça ne te plaît pas ? me demande-t-elle, brisant mes pensées. Si tu n'aimes pas, j'ai aussi fait du gratin...

Je réalise que je n'ai même pas touché à mon assiette. Je la regarde, essayant de reprendre contenance.

— Non, non, c'est délicieux, dis-je en prenant une bouchée. J'étais juste... perdu dans mes pensées.

Elle hoche la tête, acceptant ma réponse sans insister. Elle finit son repas rapidement et se lève. Son sourire ne faiblit pas. Je la regarde s'éloigner, légère, tandis que je reste assis, seul à l'îlot, le poids de ma culpabilité sur les épaules.

Elle cuisine vraiment bien. Je ne la mérite pas.

Je termine mon assiette, fais la vaisselle, puis éteins les lumières de la cuisine et verrouille les portes avant de monter à l'étage.

Quand j'entre dans la chambre, elle est là, debout devant la commode. Elle porte un pyjama simple, et une serviette enroulée autour de sa tête. Elle essuie ses cheveux avec des gestes méticuleux. Une fois ses cheveux secs, elle range la serviette, met son bonnet de nuit et se glisse sous les draps. Elle éteint la lampe de chevet, s'enroulant dans le silence paisible de la nuit.

— Bonne nuit Ryan, murmure-t-elle.

Mon prénom n'a jamais résonné aussi lourd de sens.

— Bonne nuit Adeola , dis-je à voix basse, sans éteindre ma propre lampe. Demain... je veux bien goûter ton gratin.

Elle se retourne légèrement vers moi, un sourire en coin, et hoche la tête avant de poser sa tête sur l'oreiller. Tout semble si naturel chez elle. Paisible.

Je reste assis là, dans la pénombre , seul avec mes pensées, mes regrets, mes remords. Après un long moment, je finis par éteindre ma lampe de chevet et m'allonge à mon tour, espérant trouver le sommeil.

Mais cette nuit, je sais que Morphée ne viendra pas.












NDA : je veux avoir tous vos impressions ? Tous vos ressentis ? Vos inquiétudes ? Au sujet de ce chapitre ......

Peu être que Ryan va se décider a m'être fin à ce mariage ?
On ne sais jamais, même pour moi ce mec : il est insondable .

Et par pitié 😒😭😭n'insultez pas Alice. Prenez la comme une sœur. Je sais que c'est une pick me mais pardon prenez la commande une sœur

😭on connaît tous quelqu'une qui agit comme ça sans raison .

🕊️😢🥺bon week-end mes stars 🌟

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