Chapitre XXXVII : À Fleurs de peau

( Démarrez la vidéo et détendez vous, bonne lecture 📖)

Acte 3 : Vers l'inattendu.....



L'amour commence souvent là où l'on ne s'y attendait pas, dans un regard furtif ou un sourire timide, et en un instant, il devient tout.— Khalil Gibran




Adéola .



J'inspire profondément, puis expire.

Encore une fois, j'inspire, puis expire.

Mes doigts agrippent le bord froid du plan de cuisine, ancrant mon corps vacillant à une réalité que j'ai du mal à maîtriser. Petit à petit, je reprends le contrôle, du moins en apparence.

Je me redresse, mes jambes encore tremblantes, et me concentre sur ma tâche : terminer cette cuisson. En un éclair , vingt minutes tout au plus — tout est fait. Ne me demandez pas comment j'ai réussi. J'ai simplement jeté dans la casserole tout ce qui traînait sur le plan de travail, comme une automate en quête de calme.

Une fois dans ma chambre, je verrouille la porte derrière moi et m'effondre au sol, dos contre le bois froid.Une main tremblante glisse dans mon cou, là où ses lèvres ont touché, et on laisser leur marque , quelques minutes à peine auparavant.

C'est encore sensible. Brûlant, même. Il y a une douceur, une intensité enivrante qui s'accroche à moi comme une seconde peau.

Mon cœur refuse de ralentir. Il s'emballe, comme si je manquais d'oxygène, et pourtant... C'est agréable. Si plaisant que mes frissons ne cessent de courir sur ma peau, se propageant jusqu'à mon bas-ventre. Je serre mes cuisses contre moi, cherchant désespérément à étouffer cette douce torture qui me consume.

J'aurais pu l'arrêter. À n'importe quel moment, j'aurais pu le faire.

Mais non. C'est précisément à ce moment-là que mon esprit a choisi de dérailler, que mon corps a décidé de céder à cette fièvre inextinguible. Mes joues brûlent de honte. Je passe une main sur mon front, et un rire amer s'échappe de mes lèvres.

Je deviens folle, Oui, sûrement.

Je dois me reprendre. Une douche. Oui, une douche ça fera l'affaire.

Debout, dépitée par ma propre faiblesse, je titube jusqu'à la salle de bain avec un mélange de dégoût et de honte envers moi-même, dépité qu'une pensée aussi ridicule m'ait traversé l'esprit. Trois fois.

Trois fois, j'ai imaginé ses lèvres sur les miennes en l'espace de quelques secondes.
D'un geste brusque, je déboutonne mon pantalon, qui glisse sans résistance le long de mes jambes, et je retire mon haut d'un coup sec. Les sous-vêtements suivent à la hâte avant que je ne me précipite dans la salle de bain. Je tourne le robinet, laissant l'eau glaciale m'enveloppe, comme une punition bien méritée.

La fraîcheur mordante me fait frissonner, mais elle a l'effet escompté. Mon esprit s'apaise lentement, mes pensées se clarifient. Je respire profondément, mes mains glissant dans mes tresses lourdes, gorgées d'eau.

— Je n'aurais pas dû les faire si longues, murmuré-je en soupirant. Je les mouille presque tous les jours.

Mais malgré la fraîcheur, son image persiste.Il va falloir que je fasse attention. Attention à lui. À son aura qui semble capturer chaque espace où il est . À sa présence , à cette manière qu'il a de dominer une pièce sans même lever la voix. Et surtout, à cette honnêteté brutale qu'il manie avec une précision déconcertante.

Je pousse un soupir, mes doigts quittent mes tresses gorgées d'eau.Je finis par attraper mon éponge et terminer cette douche avant que mes pensées ne me consument à nouveau.

Une fois sortie de la douche, je m'écroule en étoile sur mon lit, les bras écartés, le regard fixé sur le plafond lisse. Les mots s'entassent dans ma tête, pressants, suppliants. J'ai envie de parler à quelqu'un, de me confier.

Mais à qui ? Ife, peut-être.

Elle rirait, ferait la fête avec mon embarras, puis se moquerait sans retenue.

Un soupir las m'échappe alors que je me tourne sur le côté. Mon ventre proteste, mais je n'ai aucune envie de sortir. Trop honteuse à l'idée de croiser son regard. Le jour va bientôt se lever, et moi, je ferme les yeux en espérant que le sommeil m'emportera.
Une minute, puis deux. Rien.

Le sommeil me fuit. Agacée, frustrée, je donne un coup de pied rageur à la couverture les repoussant violemment .

— Pourquoi est-ce toujours moi qui dois m'en vouloir ? grogné-je dans le silence de ma chambre. On était deux, non ?

C'est arrivé. C'est tout.

Rassemblant ce qui me reste de courage, je me lève et me dirige vers la porte. Mes doigts tremblent légèrement sur la poignée. S'il est encore là, s'il croise mon regard, comment dois-je agir ? Faire semblant de ne rien savoir ? Ignorer ce qu'on partage maintenant ?
Je ne sais plus.

Prenant une profonde inspiration, j'ouvre lentement la porte, veillant à ne faire aucun bruit. Les lumières du couloir sont éteintes. La maison semble plongée dans le silence, sauf pour le bruit lointain du frigo. D'un pas feutré, je descends les escaliers et pousse la porte de la cuisine.

J'allume les néons du plafond, leur lumière blanche éclipsant les ténèbres environnantes. Je me lave les mains, me sers une assiette et attrape une canette de soda. Pour la première fois depuis des heures, je savoure pleinement mon repas, seule, dans ce calme apaisant

Seule, je savoure pleinement mon repas. Mais même dans ce moment de solitude, mon esprit refuse de me laisser tranquille.









Assise devant mon poste de travail, je savoure mon petit-déjeuner. Comme d'habitude, fidèle à ma lâcheté, j'ai quitté la maison dès sept heures ce matin.

Ne me demandez pas pourquoi. Je ne suis pas encore prête, ni psychologiquement ni émotionnellement, à voir Ryan. Une seule rencontre pourrait me faire vriller à tout moment.

Un croque-monsieur suspendu entre mes doigts, je fais défiler les images sur Pinterest, cherchant une quelconque inspiration pour noyer mes pensées. Les couleurs vibrantes des tissus africains attirent mon regard, mais pas assez pour effacer la tension qui gronde au fond de moi .

Une notification illumine soudain l'écran de mon téléphone. Lala vient de m'envoyer plusieurs messages. Je pose mon sandwich, prends mon téléphone, et déverrouille l'écran.

Une vidéo, suivie d'un message vocal et d'un emoji malicieux.

Je clique sur le message vocal en attendant que la vidéo se télécharge.

— Hello, girl ! J'ai fini de monter la vidéo, et laisse-moi te dire... le résultat est juste de OUF !

Un sourire distrait se dessine sur mes lèvres. Je lui envoie un "merci" rapide et retourne à Pinterest, croquant dans mon sandwich comme pour chasser une sensation étrange qui me colle à la peau.

Une seconde notification me ramène sur mon téléphone. Je m'attends à une réponse de Lala, mais à la place, je tombe sur un simple message :

« Passe une excellente journée.»

Ce n'est qu'une simple phrase, non ? Trois mots banals, presque mécaniques. Rien d'anodin. Et pourtant...

Je verrouille l'écran aussitôt, refusant de m'attarder sur cette attention anodine. Oui, qu'on me souhaite une excellente journée, ce n'est rien d'extraordinaire... ce n'est qu'un message, rien de plus.

Plus tard dans la soirée , recluse dans ma chambre après un dîner solitaire, j'entends le grincement de la grille d'entrée. Je sursaute légèrement, surprise par le bruit. Minou, qui faisait tranquillement sa toilette à côté de moi, me regarde, ses grands yeux ronds brillants d'incompréhension, sa patte encore en l'air.

— Quoi ? Me regarde pas comme ça, j'ai rien fait, murmurai-je.

Il m'observe un instant de plus, jugeant probablement mon saut ridicule, avant de reprendre son nettoyage minutieux.

Un livre à la main, je tente de retrouver ma concentration, toujours allongée sur le lit. Mais un coup contre ma porte me fait sursauter à nouveau. Mon cœur rate un battement.
Je reste figée, retenant ma respiration comme si cela pouvait me rendre invisible. Une nouvelle frappe résonne, plus ferme cette fois.

Minou, curieux, descend du lit, contourne mes jambes, puis va s'enrouler sur la chaise de mon bureau comme si la situation ne le concernait absolument pas.

Si rien ne le concerne et je suis vraiment ridicule actuellement.

Je prends une inspiration, rassemblant ce qu'il me reste de courage.

— J'arrive, dis-je finalement, d'une voix aussi posée que possible.

Je me lève, déverrouille la porte, et l'ouvre lentement.Ce soir, il ne porte pas de costume. Il se tient là, droit et imposant, vêtu d'un ensemble en tissu caramel. Le col de sa tunique est orné d'une broderie fine, délicate, qui s'arrête juste au-dessus de sa poitrine. Le contraste entre la sobriété du tissu et les détails subtils de la broderie capte mon regard.

C'est simple, mais d'une élégance..... vraiment beau... trop beau.

— Bonsoir, Tshada, dit-il, sa voix douce mais fermement posée.

Pas de "darling" ce soir. Le changement de ton est minime, mais je le ressens comme une lame invisible qui effleure ma peau.

Je lève les yeux vers lui, tentant de conserver une expression neutre. Mais quand son sourire charmeur éclaire son visage, je sens mon cerveau partir en vrille, incapable d'organiser mes pensées correctement.

— Bo... bonsoir, articulé-je, ma voix à peine audible.

Je retire mes doigts de la poignée, consciente que je pourrais, dans un geste nerveux, lui claquer la porte au nez.

— Tu ne me laisses pas entrer ? demande-t-il calmement, sans aucun reproche.

Je déglutis, muette. Puis, dans un mouvement maladroit, je m'écarte pour lui laisser le passage. Ce n'est pas la première fois qu'il entre dans ma chambre, mais ce soir, quelque chose semble différent. Plus intime. Comme si je lui ouvrais l'accès à une part de moi que je ne voulais pas partager.

Ryan s'avance, traversant la pièce avec une nonchalance calculée, et s'assoit sur le bord de mon lit. Exactement là où j'étais allongée quelques secondes plus tôt.

Son regard accroche le mien presque immédiatement, et je sens une chaleur étrange me submerger. Une onde douce, mais insistante, glisse le long de mon échine, déclenchant en moi une envie folle de sentir à nouveau sur ma peau.

Je baisse les yeux honteuse et tire nerveusement sur le bas de mon t-shirt, comme si ce geste pouvait miraculeusement allonger le tissu pour couvrir mes jambes nues. Une sensation d'exposition totale m'envahit, et le sol sous mes pieds semble vaciller.

Par pitié, ressaisis-toi, Adeola.

C'est pas le moment de jouer les admiratrices .

Ryan me fait signe d'approcher. Ses doigts tendus, immobiles, n'imposent rien, mais l'invitation est claire. J'hésite. Mon cœur en bataille contre ma raison, pourtant, mes jambes avancent presque d'elles-mêmes. Lentement, je quitte la sécurité de la porte et place ma main dans la sienne. Sa paume est chaude et enveloppante, une sensation presque trop agréable. Je m'assois à côté de lui sur le lit, mes genoux effleurant les siens .

Mon cœur bat à un rythme assourdissant. Une tempête.

— De quoi as-tu peur ? demande-t-il, sa voix grave résonnant comme un écho qui s'attarde dans l'air.

Sa question fend mes pensées en deux. De la peur ? Non... tout sauf ça

— Je... Je n'ai pas peur, murmuré-je avec un mélange de gêne et de conviction.
Son regard scrute le mien, calme et perçant.

— Alors, pourquoi tu m'évite ?

Sa question me percute comme un coup de poing. Je me mets à jouer avec mes doigts, les frottant nerveusement les uns contre les autres, à la recherche d'une réponse qui n'existe pas vraiment.

Pourquoi est-ce que je l'évite ?

Peut-être que j'ai peur que tout dérape, que tout s'effondre.

Ou peut-être que je n'arrive même pas à affronter ce que je ressens.

Et que j'ai peur de tous gâcher, encore une fois.

— Je... Je ne sais pas, finis-je par avouer, presque inaudible.

Un silence s'installe, lourd, pesant. Chaque seconde qui passe me semble une éternité. Une boule d'angoisse se forme dans mon ventre. Mon regard se lève involontairement vers la porte encore entrouverte. Mon esprit anticipe déjà ce qui va suivre.

Il va se lever.

C'est sûr, il va partir.

Il va traverser cette porte, et nous redeviendrons des étrangers, deux âmes froides et distantes qui se croisent à peine. L'idée me serre la poitrine, mais je sais que ce serait mieux ainsi.

Mais, à ma grande surprise, un mouvement brusque me tire de mes pensées. Je sens une pression sur mon épaule, douce mais ferme, qui me déséquilibre et m'attire vers lui.Ryan m'attire contre lui, dans un geste à la fois fluide et ferme. Je perds légèrement l'équilibre, posant instinctivement ma main sur sa cuisse pour me stabiliser. Mon cœur s'emballe. Réalisant la position , je retire ma main en un éclair, le souffle court.

— Ça va te sembler bizarre, commence-t-il doucement, mais je déteste déjeuner seul... ou dîner seul.

Ses mots me laissent interdite. Lentement, je lève les yeux vers lui, cherchant une explication. Il sourit faiblement, un sourire qui semble honnête, presque désarmant. Il se penche et pose un baiser léger sur mon front, comme une plume effleurant ma peau. Sa main, toujours sur mon épaule, trace de petits cercles réconfortants.

— Je m'en suis rendu compte ce matin, continue-t-il avec une sincérité déconcertante. Alors... tu veux bien descendre ?

Je hoche la tête sans réfléchir, comme une marionnette.

Un réflexe ou un acte de lâcheté

C'est ça, être dos au mur. On se laisse porter par le vent. Il relâche son bras et, dans un geste inattendu, se laisse tomber sur mon lit, s'étalant avec un naturel désarmant.

— Alors, qu'est-ce qu'on a au dîner aujourd'hui ? demande-t-il, un sourire malicieux aux lèvres.

— Des pâtes, dis-je en retenant un soupir.

C'est la seule choix qui m'est venu l'esprit de faire rapidement et de disparaitre.

— Avec des crevettes ?

— Non.

Il pousse un léger soupir de déception.

— Tu en voulais ?

— Oui, pourquoi pas... Tu aimes bien les crevettes

Ses mots me figent un instant. Comment il sait ?

— Vu le nombre de fois que j'en ai vu dans tes plats, je serais aveugle pour ne pas l'avoir remarqué, répond -t-il, l'air amusé, comme s'il lissais en moi .

— Et toi, tu n'aimes pas ?

— J'aime autant que j'apprécie ta cuisine, répond-il avec un sourire en coin.

Mon visage chauffe, et je détourne les yeux pour éviter de sourire bêtement. Pourtant, ce sourire est là, discret, mais sincère.

— Et qu'est-ce qu'on a là ? souffle-t-il en saisissant un livre sur la table de chevet.

Je me tourne vers lui, un peu inquiète, alors qu'il feuillette les pages avec une curiosité nonchalante. Le marque-page en silicone glisse sur son torse, atterrissant au creux de son coude.

— Too Late ? C'est encore quoi ça ? demande-t-il en fronçant légèrement les sourcils.

— Ne lis pas le résumé, dis-je précipitamment. Ça gâche tout.

Il lève un sourcil, intrigué par mon avertissement.

— Lire le résumé, c'est comme survoler un fleuve et prétendre qu'on sait à quelle profondeur il est, ajoutai-je en croisant les bras.

Ryan rit doucement, tournant les premières pages avec une curiosité simulée.

— Romance, drogue, New Adult, sexe et viol, lit-il à haute voix d'un ton moqueur. Prometteur.

Je tente de récupérer le livre, mais il esquive avec agilité, roulant sur le ventre pour me taquiner davantage. Il me jette un coup d'œil amusé avant de reprendre sa lecture, ses doigts effleurant distraitement les pages.

— Wow... Ne me dis pas que tu aimes ce genre de trucs ?

— Qu'est-ce que ?

Avant que je n'aie le temps de dire quoi que ce soit, il se lève brusquement, le livre en main. Il me scrute, son regard oscillant entre une fausse panique et une fascination déconcertante. Puis, comme pour se donner de l'aplomb, il s'éclaircit la gorge, le livre ouvert devant lui, et commence à lire d'un ton délibérément provocant :

– ...J'ai attendu jusqu'au milieu de la nuit. Là, je me suis mis à l'embrasser, à la toucher, à lui lécher le clitoris, à l'exciter dans son sommeil, si bien que, quand elle a fini par se réveiller, elle ne demandait que ça–

— STOP ! m'écriai-je, horrifiée, en levant une main pour l'interrompre.

Lire une scène pareille dans ma solitude était déjà une chose. Mais l'entendre de sa bouche, dans sa voix grave et légèrement rauque... c'était tout autre chose. Une véritable torture.

Je sens la chaleur monter en moi, incontrôlable, et serre instinctivement mes cuisses, comme pour contenir l'incendie qui s'y déclare. Mon visage doit être cramoisi. Je détourne les yeux, mais pas assez vite pour ne pas remarquer le sourire qui étire ses lèvres, insolent et parfaitement calculé.

— Et c'est exactement ce qui s'est produit... reprend-il, prêt à continuer comme si de rien n'était.

D'un bond, je me précipite vers lui, décidée à lui arracher le livre des mains. Mais il anticipe mon geste, le levant bien au-dessus de sa tête. Déjà qu'il me dépasse d'une tête, ses bras tendus en hauteur rendent ma tâche impossible. Je m'étire désespérément, mes doigts frôlant à peine le bord de la couverture, tandis qu'un rire moqueur résonne dans la pièce.

— Pas de honte, ma darling, plaisante-t-il, son sourire éclatant. Je crois que je vais adorer faire de la lecture avec toi.

— Rends-le-moi, Ryan ! dis-je, les bras croisés, le ton aussi glacial que ma dignité me le permet.

Il plisse légèrement les yeux, un éclat amusé dans son regard sombre. Il fixe le livre un instant, comme s'il l'évaluait avec sérieux, avant de reporter son attention sur moi.

— J'adore tes petits secrets, murmure-t-il d'un ton presque intime, se penchant légèrement vers moi. J'aimerais tous les connaître.

Mon souffle se coupe. Son visage est si proche que je pourrais sentir la chaleur émanant de sa peau. Mes yeux glissent, presque malgré moi, sur ses lèvres, à quelques centimètres des miennes. La chaleur qui descend le long de mes jambes me fait déglutir péniblement. Et, l'espace d'une seconde, j'ai envie de lui répondre d'une manière qui choquerait autant lui que moi.

Le silence s'étire. Nos regards se croisent, ses pupilles scrutant les miennes, et je réalise que son regard à lui ne vacille pas, il me fixe . Mon cœur s'emballe.

Pour rompre la tension, je recule d'un pas. Un rictus, à peine visibles sous sa barbe, se creusent alors qu'un sourire triomphal se dessine sur son visage.

Il émet un léger "Hm", presque imperceptible, mais suffisant pour me faire frissonner jusqu'à la moelle. Je détourne instantanément le regard

Ça m'a donné chaud , même le timbre de sa voix provoque des vagues de frissons chez moi.

Ça fait peur.

Qu'est qu'il y'a de..... je sais même pas , chez un simple "Hm"

Mon trouble est palpable, et lui le sait. Il m'observe toujours, attendant une réponse au sujet du livre. Pour briser le silence étouffant, je me lance maladroitement :

— C'est une recommandation. Je l'ai vue sur TikTok. Après avoir aimé devious lies . Et... voilà.

Mon débit est rapide, brouillon. Je n'ose même plus croiser son regard. J'essaie de dissiper jma gêne avec un rire nerveux :

— D'habitude, je suis plus triller . Ou développement personnel, tu vois... des trucs ....pas comme ça , tu vois

Ryan arque un sourcil, et un éclat rieur traverse son regard.

— A qui tu ment vieille fille, ? lance-t-il, moqueur. Passer des heures à démasquer le meurtrier dans un polar soporifique... quelle passion ?

Légèrement offensé, je riposte :

— C'est pas comme si tes films afro regorgeaient de profondeur non plus !

— Touché, rétorque-t-il avec un sourire amusé. Mais au moins, ils ont le mérite d'être courts. Et parfois, on a droit à des scènes de sexe. Cela dit... je ne suis clairement pas à la hauteur de celles que tu lis.

Il secoue le livre devant moi, comme pour me narguer. Je croise les bras, le défiant du regard, même si la chaleur de mes joues doit n'est plus supportable.

— C'est beaucoup plus... détaillé, ajoute-t-il, sa voix baissant légèrement, presque suave. Je sens que je vais me remettre à la lecture.

Il cale le livre sous son bras, son sourire toujours aussi taquin.

— T'es un obsédé. C'est vraiment inquiétant, lâché-je, à moitié amusée, à moitié irritée.

Il plisse les yeux, un mélange d'incrédulité et de malice dans son expression. Puis, avec cette assurance insolente qui le caractérise, il fait un pas en avant. Se retrouvant juste devant moi à quelques millimètres.

Je me raidis, ses yeux sombres plongeant dans les miens. Sa proximité me trouble au point que mon souffle devient erratique. Pris de panique, je tends une main et couvre sa bouche avant qu'il ne fasse quoi que ce soit.

— NON ! m'écrirai-je, choquée par ma propre réaction.

Un rire étouffé s'échappe de lui, vibrante contre ma paume. Il attrape doucement mon poignet et écarte ma main, sans me quitter des yeux.

— De nous deux, tu n'es pas plus... obsédée, murmure-t-il.

Rougissante, je détourne les yeux. Mais il saisit ma main et la place doucement contre mon cou, son geste à la fois troublant et calculé.

— Viens. On descend.

— Non, j'ai déjà dîné, rétorqué-je, essayant de récupérer un semblant de contrôle.

— J'ai acheté des glaces. Une pour toi, ça calme la fièvre, il paraît.

Je le fusille du regard, mais il éclate de rire, un son chaud et profond qui fait vaciller mes défenses.

— Allez, ma petite obscène, viens prendre un dessert. On pourrait même lire ensemble après...

Son rire franc résonne à travers la pièce, attisant autant ma rage que ma honte.. Sans un mot, je lui tourne le dos, geste silencieux de refus.

— Prends ton temps, d'accord, mais moi, je garde ce livre, c'est une pépite.

Je l'entends s'éloigner, et un sourire imperceptible se dessine malgré moi sur mes lèvres.

Qu'elle idiote je suis






NDA : bonsoir mes stars  , je sais pas comment vous aller mais moi je vais bien super bien ☺️ ☺️ ☺️ 👍 .

Un chapitre Normal pour une fois , je me félicite. Et désolé mais je suis un peu à l'ouest ses dernières temps si vous remarquez des erreurs ou quoi que ce soit notifié le moi .
A force se lire et relire , les erreurs se perde sous mes yeux.
Et j'ai aussi une amis qui me propose de crée un group Facebook....dite mois ce que vous en pensez ?

Merci à vous les filles comme les gars

Et j'espère avoir fait votre bonne humeur alors by

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