Chapitre XLIII : Oki mi
(Démarrez la vidéo, détendez vous et bonne lecture)
Acte 3 : Vers l'inattendu.......
Je t'aime trop pour oser te le dire, et ce silence qui me brûle est le seul cri que je peux encore t'offrir.
Edmond Rostand
Adeola
Je referme doucement la porte de ma chambre derrière moi, essayant de retenir un sourire qui menaçait d'éclater sur mon visage.
Nom de Dieu !
Ou plutôt Jésus-Christ !
Mon cœur tambourine dans ma poitrine, plus fort qu'il ne devrait. Je vais devoir me calmer un peu. Flirter est une chose, mais assumer... c'est là que résidait tout le problème. Comment dépasser cette crainte qui me paralyse dès qu'il s'agis de lui ? Peut-être que ce serait différent avec Ryan. Peut-être...
Je serre les poings, étouffant un cri d'exaspération intérieure. Hoorr !
D'une main tremblante, je déboutonne ma chemise, puis fais glisser ma jupe avant de me précipiter dans la salle de bain. L'humidité fraîche de la pièce m'enveloppe aussitôt. Quelle idée de ne porter que des sous-vêtements sous ma tenue aujourd'hui ? Pendant une seconde, j'avais vraiment cru qu'il allait glisser ce fichu bout de tissu et...
Adeola, la ferme !
Je me gifle mentalement, secoue la tête et allume la douche. L'eau chaude coule sur ma peau, effaçant mes pensées chaotiques.
Prends cette foutue douche et habille-toi !
Mais les mots résonnent en boucle dans mon esprit. Pas la peine de s'extasier si je m'étais dégonflée comme une gamine plus tôt.
Une fois sortie de la douche, je me sèche rapidement et enfile un jean et un t-shirt que je prends bien soin de sélectionner. Simple. Il avait dit simple.Je sors mes chaussures plates du placard quand un coup retentit contre la porte. Je sursaute, jetant un regard rapide à la serrure pour vérifier que la porte est bien verrouillée, vérifie mes affaires, un coup discret pour voir si tout est parfait ; simple plutôt
— J'arrive ! je crie en attrapant mes chaussures à la hâte.
Je me précipitai pour déverrouiller la porte et l'ouvris sur Ryan, frais et visiblement douché lui aussi. Une goutte d'eau glissa lentement sur son front avant de disparaître dans son col. Je déglutis, m'efforçant de ne pas fixer plus longtemps.
Il tendit mon sac et mes chaussures.
— Tu es prête ? demanda-t-il calmement.
J'hochai la tête, incapable de parler tout de suite. Je posai mes affaires sur le placard et le suivis dans le couloir en direction des escaliers.
Ryan gare la voiture dans une allée sombre et coupe le moteur. Je jette un coup d'œil perplexe autour de nous. Ce n'était pas un restaurant. Juste une ruelle obscure bordée d'immeubles imposants.
Ryan sort de la voiture avec sa nonchalance habituelle, et je fais de même, bien que méfiante.
— Euh... Ryan ? On va où ? murmurai-je en posant un pied à terre.
Un sourire narquois étire ses lèvres.
— Je compte te vendre, plaisanta-t-il. Peut-être que j'en tirerai un bon prix.
Je levai les yeux au ciel.
— Si tu veux tirer un bon prix, il faudrait déjà me nourrir.
Son rire grave résonne doucement, et je descends à contrecœur. Il bloque la voiture avant de venir vers moi, prenant ma main avec une aisance déconcertante. Mon regard glisse sur nos doigts entrelacés. La chaleur de sa paume contraste avec la fraîcheur de l'air.
Le bruit de nos pas résonnait sur l'asphalte, bientôt masqué par un fond sonore. Nous traversâmes une rue animée, et je lui lançai un regard incertain.
— Où est-ce qu'on va ? exactement ? demandai-je à nouveau, intriguée alors que nous traversons la rue
— Juste là, répondit-il en désignant une ruelle entre deux grands immeubles.
En avançant, le brouhaha devint plus distinct : des éclats de rires, des discussions mêlées à une musique entraînante. La ruelle débouche sur une cour illuminée par des guirlandes de lumières suspendues. Des bancs occupés par des groupes d'amis partageant plusieurs plats chauds.et plusieurs food trucks garés aux alentours, chacun proposant des plats qui exhalaient des saveurs épicées et sucrées.
L'odeur du poulet grillé et des épices m'enveloppe, réveillant mon appétit. Trois enfants passent en courant près de nous, leur cerf-volant chatoyant sous la lumière tamisée. Je n'avais jamais vu un endroit aussi vivant. Un sourire naît sur mes lèvres . Je sors spontanément mon téléphone et commence à prendre des photos. L'endroit est parfait, presque irréel.
— Ma petite Emily à Paris en pleine action, se moque Ryan, un sourire amusé sur les lèvres.
Je ris, sans détourner mon attention de ma prise.
— Si tu es sage, je prendrai une photo de toi, répliquai -je en haussant les sourcils.
Son regard s'illumine une fraction de seconde, et je mords ma lèvre pour cacher mon sourire.
— Tu ne seras pas en train de me draguer par hasard ? lance-t-il, faussement intrigué.
— Bien sûr que non, rectifie-je, un sourire taquin au bord des lèvres. Ne prends pas la grosse tête.
— Ne te gêne pas, ma chère épouse. Drague-moi autant que tu veux, murmure-t-il avec un air charmeur.
Je roule des yeux, me dégageant doucement de son emprise. La chaleur de sa main sur la mienne disparut, mais je me forçai à avancer seule .je me tourne légèrement pour vérifier : Il sourit, satisfait, alors je marche vers un food truck, laissant « monsieur grosse tête » derrière moi.
Je m'approche d'un food truck qui sert de la friture. Une jeune femme souriante, vêtue d'un tablier, m'invite à consulter le menu. Mon regard parcourt la liste des plats : poulet mayo, gésier grillé, mouton épicé...Tout avait l'air tellement bon que la salive me montre à la boucle
— Tu as décidé ? demanda Ryan en s'approchant de moi.
Je secoue la tête, indécise.
— J'arrive pas à choisir... tout me fait envie.
Un sourire amusé étire ses lèvres.
— Dis-moi ce que tu veux goûter.
Je fais une moue hésitante et pointe plusieurs plats. Il hoche la tête avant de passer commande à la serveuse dans une langue que je ne comprends pas. Fascinée, je l'observe échanger avec elle, son assurance et son aisance déconcertantes.
Lorsqu'il revint vers moi, son bras passa naturellement autour de mes épaules.
— Qu'est-ce que tu as commandé ? demandai-je en le regardant, intriguée.
Un sourire mystérieux éclaire son visage.
— Tu verras.
Je lui lance un regard curieux tandis qu'il m'entraîne vers un banc en bois à l'écart de la foule. Les conversations animées et la musique de fond semblent se fondre dans une douce cacophonie. Une fois assise, il prend place à mes côtés. Un jeune homme s'approche discrètement avec une carafe d'eau et deux verres. Son sourire poli s'élargit lorsqu'il salue Ryan avec une politesse marquée , puis il incline légèrement la tête vers moi, ce qui m'intrigue.
— Tu le connais ? lui demandé-je en me servant un verre d'eau, le clapotis clair du liquide brisant le silence.
Il hoche la tête, son expression tranquille masquant une pointe de fierté.
— Ce quartier appartient à ma famille.
Je le fixe, abasourdie.
— Tu n'as pas vu la joaillerie en passant ? ajoute-t-il
Je secoue la tête, confuse. Pendant tout le trajet, mon esprit était ailleurs, rejouant en boucle notre moment d'intimité précédent. Mon cœur battait encore la chamade, tiraillée entre l'envie de me maudire pour mon audace et celle de l'embrasser une deuxième fois, malgré le risque certain que ma culotte tomberait même ci tout les saints met à prier pour moi .
— T'étais trop occupée à rêvasser, ventre sur pattes ! — se moque-t-il.
Je m'apprête à rétorquer lorsqu'une serveuse arrive avec deux plats fumants, suivie du jeune homme de tout à l'heure. L'arôme irrésistible de la viande me fait instantanément saliver. Mes yeux s'agrandissent en voyant le contenu du plat qu'elle pose devant moi.
Sans attendre , je tends la main pour en attraper un morceau, mais Ryan me tape doucement sur les doigts, son regard sérieux pointant vers les gants en plastique posés sur le côté.
— Utilise ça, dit-il simplement, l'amusement flottant toujours dans sa voix.
Je m'empresse de les enfiler, mes joues chauffant légèrement sous son regard taquin. L'instant d'après, je me jette sur mon assiette, ignorant toute formalité. La faim l'emporte sur la bienséance, et je ne m'en cache pas.
Plus je mange, plus je ressens une pression familière autour de mon ventre. Mon baya commence à serrer, me rappelant cruellement que ce bijoux n'a aucune pitié pour les excès. Ce soir pourtant, je ne compte pas m'arrêter.
Jetant un coup d'œil autour de moi pour m'assurer que personne ne regarde dans notre direction, je fais signe à Ryan, légèrement embarrassée.
— Mets ta main sous mon t-shirt, dis-je, en murmurant presque.
Il me fixe, visiblement perplexe, ses sourcils se haussant dans une expression pleine de sous-entendus. Je réalise alors combien ma demande peut sembler ambiguë . J'aurais dû choisir mes mots avec plus de soin... Je soupire et attrape sa main pour la guider vers l'agrafe du bijoux.
Dès que la pression cède, je pousse un soupir de soulagement.
Ryan récupère le bijoux entre ses doigts et la contemple comme s'il tenait un joyau. Gênée, je tends la main pour la récupérer, mais il referme son poing.
— Pourquoi tu l'as enlevée ? demande-t-il d'un ton taquin.
— Ça me serrait le ventre. Maintenant rends-la-moi, dis-je, presque suppliante.
Mais il secoue la tête , se redresse lentement avant de le glisse dans la poche avant de son jean, un sourire malicieux aux lèvres.
— Tu me l'as donnée, je la garde.
Je le regarde, abasourdie, avant d'éclater de rire.
— Ça ne te servira à rien, , le préviens-je, amusée par sa ténacité.
— Au contraire, répond-il, un sourire joueur au coin des lèvres. Je pourrai te les remettre ...quand j'en aurai envie
Je lève les yeux au ciel, son sourire narquois se dessine sur son visage.
— Et quelle différence ça ferait si tu me la remets ? Je la réattacherai dans une heure tout au plus .
— Madame, dit-il avec un sérieux feint, je ne compte pas te la rendre.
Un sourire se dessine malgré moi.
— Très bien, garde-la en souvenir. Je te l'offre, dis-je en haussant les épaules.
Il passe un bras autour de mes épaules et se penche pour murmurer à mon oreille :
— Ne t'inquiète pas, ton mari te la rendra en temps voulu.
Je sens mes joues rougir, mais je me penche impulsivement pour déposer un baiser léger sur sa joue. Sa réaction ne se fait pas attendre : il semble surpris.
— Quoi ? demandé-je innocemment.
Il esquisse un sourire espiègle.
— Je vais demander l'addition. On rentre. Je sens que tu as des promesses à me faire ce soir.
Je secoue la tête, embarrassée.
— Ce n'est pas ce que tu crois !
Il éclate de rire, son amusement attirant quelques regards indiscrets. Moi, je baisse la tête, terriblement gênée.
— Me dis pas que t'es encore gênée ? plaisante-t-il
Je secoue timidement la tête, incapable de soutenir son regard.
— C'est juste que...
— Tu n'es pas prête, — dit-il doucement.
Je hoche la tête, soulagée qu'il comprenne sans insister. Il resserre son étreinte, sa main caressant doucement ma tête. Ce geste apaisant m'encourage à piquer un dernier morceau dans le plat.
— Les artisans sont d'accord pour travailler sur le projet, entre deux bouchées.
Je relève la tête, surprise. Ca s'est fait un peu trop vite.
— C'est super ! Félicitations !
— C'est toi qu'il faut féliciter. Ton idée les a convaincus. Avec leur accord, on peut commencer tout de suite, mais je vais devoir partir pour Le Cap demain avec eux.
Je sens une pointe d'hésitation dans sa voix.
— Combien de temps vas-tu rester ? demandé-je calmement.
— Deux jours. Je reviendrai pour le premier mai, promis.
Je hoche la tête avec un sourire compréhensif.
— Ce n'est pas grave, je serai toujours à la maison à ton retour, dis-je avec un sourire rassurant.
Il soupire doucement et laisse sa tête se poser contre la mienne. Je récupère les derniers morceaux de viande qu'il m'a laissés, savourant leur saveur intense.
— Je ferai vite, promis, murmure-t-il.
J'acquiesce, ma bouche trop pleine pour répondre.
Ma canette à la main, je descends de la voiture avant que la grille ne se referme complètement. Je pousse doucement la porte du salon et entre à l'intérieur. Aussitôt, Minou accourt vers moi, ses petits pas résonnant sur le carrelage.
Je m'abaisse pour le prendre dans mes bras. À mon retour, je ne l'avais pas vu, sans doute parce que j'étais plus intéressée par une autre paire de bras que les siens. En parlant de lui, j'entends déjà le clic familier de la porte qui se verrouille derrière moi. Pas de doute, Ryan est là.
Je reporte mon attention sur Minou, qui me lèche les doigts, attiré par l'odeur des épices. Je me dirige vers la cuisine pour remplir son bol, mais je constate qu'il n'est pas vide.
— J'ai rempli sa gamelle avant que tu ne rentres, m'informe Ryan d'un ton neutre,
debout près du comptoir.
Je repose Minou au sol et il trottine jusqu'à sa gamelle, satisfait. Après avoir éteint la lumière de la cuisine, je commence à monter les marches, une envie irrépressible de m'étendre et de laisser mon corps digérer cette soirée bien remplie.
— Où est-ce que tu vas ? demande-t-il lorsqu'il m'aperçoit atteignant l'étage.
Je le regarde, un brin perplexe. Il est pourtant clair que je vais dans ma chambre.
— Je vais me coucher dans ma chambre , dis-je doucement.
Il grimpe les marches en quelques pas, jusqu'à arriver à ma hauteur. Son sourire est presque imperceptible, mais son ton ne laisse aucune place au doute.
— Qui t'a raconté cette absurdité ? Madame, il n'y a qu'une seule chambre pour toi dans cette maison.
Il passe un bras autour de mes épaules et m'entraîne jusqu'au deuxième étage. Là, il ouvre la porte de la salle de bain et me la désigne avec un geste théâtral.
— S'il te plaît, mets un pyjama sexy celui avec un col en V , ajoute-t-il avec un sourire espiègle avant de me pousser doucement à l'intérieur.
La porte se referme derrière moi avant que je ne puisse protester. Je reste figée un instant, contemplant mon reflet dans le miroir. Mon visage trahit une légère rougeur, et mes pensées virevoltent dans un désordre total. Ryan sait jouer de ma nervosité, et cela semble l'amuser.
Une nouvelle brosse à dents posée sur le comptoir attire mon attention. Je finis par l'attraper l'humidifie . Il est clair que l'excuse de la brosse oubliée ne fonctionnerait pas ce soir. Après m'être brossé les dents, j'enlève mes vêtements et me glisse sous la douche. À défaut de mes produits habituels, j'utilise les siens.
Sous la douche, l'eau chaude apaise mes muscles tendus, mais mes pensées ne cessent de s'égarer. À défaut de mes produits habituels, j'utilise les siens, ajoutant un degré de proximité que je ne sais comment gérer.
Une fois prête, j'enfile le fameux pyjama. Le satin glisse sur ma peau, révélant autant qu'il dissimule. Je quitte la salle de bain, espérant secrètement qu'il se soit assoupi entre-temps. Mais à peine ai-je mis un pied dans la chambre que son regard se fixe sur moi. Son téléphone entre ses mains entre-temps, repose désormais à ses côtés, oublié.
Ses yeux brillent d'une intensité presque déstabilisante.Mon embarras atteint un sommet.
— Ça te va mieux que n'importe quoi, murmure-t-il, sa voix un mélange de sincérité et de séduction, avant de disparaître à son tour dans la salle de bain.
Profitant de son absence, je récupère ma crème de nuit et commence ma routine devant la coiffeuse ,tentant de me distraire.Mais chaque geste, chaque reflet dans le miroir semble me rappeler qu'il reviendra bien
Une fois mes cheveux attachés, je rabats la couverture et arrange les oreillers avant de m'allonger, faisant dos à l'endroit où il dormira.J'essaie de calmer mes pensées, murmurant une prière intérieure pour éviter de céder à mes pensées indécentes.
Seigneur, ayez pitié de votre humble servante. Je sais que je mérite l'enfer, mais si je promets de me confesser et de rattraper ma dîme en retard depuis cinq ans, peut-être que...
— Tu pries ? interrompt la voix de Ryan.
Je ne réponds pas, mais je sens le matelas s'affaisser sous son poids. Il se rapproche, et je tente de me concentrer sur des sujets plus graves : la guerre, la famine...sans osé tourner la tête
Mais mes pensées s'interrompent brutalement lorsque ses lèvres effleurent mon épaule dénudée , faisant voler en éclats ma tentative de recueillement.
— Amen, souffle-t-il entre deux baisers.
— Ryan... J'ai pas fini de prier, protesté-je faiblement.
Il continue ses caresses, ses lèvres traçant une ligne brûlante sur ma peau. D'une voix pleine de malice, il chuchote :
— Le grand Patron comprendra. Je suis en train d'accomplir un de ses commandements.
Il me retourne doucement pour me faire face, son regard chargé d'une chaleur difficile à ignorer.
— Et lequel ? demandé-je, essoufflée.
Il relève la tête, un sourire espiègle au coin des lèvres.
— "Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés."
Ses bras entourent ma taille et ses doigts effleurent ma peau, déclenchant des frissons incontrôlables.
— Ce n'est pas dans les dix commandements, rétorqué-je dans un souffle.
— Peut-être pas, admet-il avec un air faussement innocent. Mais je suis sûr qu'il est écrit quelque part que les maris doivent prendre soin de leurs épouses.
Ses lèvres capturent les miennes, et tout s'efface. Le silence se fait dans ma tête, les mots s'échappent de ma portée, comme s'ils n'avaient jamais existé. Il n'y a plus que ce contact, brûlant, affamé, qui me lie à lui. Ses mains, fermes et sûres, glissent sur mes courbes à travers le satin de ma nuisette, chaque mouvement envoyant des frissons jusque dans mes reins. Je me perds dans ses baisers, dans ce désir qu'il sait éveiller avec une précision presque effrayante.
Je ne sais pas comment cela arrive, mais en un instant, mes jambes entourent ses hanches, et je suis à califourchon sur lui. Mon souffle se mêle au sien, chaud et saccadé, et je sens sa force sous moi, son torse se soulevant contre mes paumes tremblantes. Ses doigts se posent sur mes hanches, les serrant juste assez pour me faire sentir à quel point il lutte pour se contenir.
Sa langue, douce mais exigeante, danse avec la mienne, tandis que ses mains glissent lentement sur mes cuisses, puis remontent, traçant un chemin brûlant jusqu'à ma taille. Sa langue descend lentement le long de ma mâchoire, laissant derrière elle une trace de chaleur. Ses mains, grandes et possessives, s'ancrent à mes hanches, me maintenant fermement contre lui, tandis que ses doigts exercent une pression qui enflamme mes sens.
Mon cœur s'emballe lorsqu'il presse mes fesses avec une assurance déconcertante, me faisant ressentir sa masculinité s'affermir sous moi. Une vague de chaleur intense monte en moi, m'arrachant un gémissement que je ne reconnais même pas comme le mien. Sa fermeté contre moi est impossible à ignorer, bien plus prononcée que sur le canapé : Quel homme...
Il s'immobilise une fraction de seconde, ses lèvres à peine séparées des miennes, avant de déposer un baiser lent et appuyé juste au-dessus de mon sein là où l'une de mes bretelles s'est échappée, exposant davantage ma peau à son exploration. Sa bouche trouve cet endroit précis, là où ma bretelle est tombée, exposant ma peau à son souffle chaud. Un murmure rauque s'élève à mon oreille, profond et chargé de retenue :
— Tshada, souffle-t-il, sa voix rauque et essoufflée frôlant mon oreille. Je ne pourrai pas te faire l'amour ce soir, même si je le voulais.
Son ton vibre contre mon cou, une confession où se mêlent le désir et une lutte intérieure palpable. Je sens la tension dans son corps, dans la façon dont ses mains, pourtant douces, s'agrippent légèrement à ma peau, comme s'il tentait de ne pas aller plus loin. Je ferme les yeux, envahie par des sensations contradictoires : une frustration sourde et une étrange satisfaction à l'idée qu'il se retienne, qu'il me préserve d'une manière que je ne comprends pas totalement.
— Pourquoi ? Questionne je la voix basse
Il sourit doucement, posant un baiser sur ma mâchoire,sa voix grave et sincère :
— Parce que je ne pourrai pas te laisser seule deux jours après ça. Alors, sois patiente, s'il te plaît
Il pose un baiser délicat sur ma peau, presque comme une supplication, alors que c'est moi qui devrais le supplier de patienter. La chaleur de ses lèvres contraste avec la fraîcheur de la chambre. Je hoche doucement la tête, incapable de répondre autrement, et il glisse sa main dans mon dos pour m'attirer contre lui, me serrant dans une étreinte à la fois apaisante et troublante. Son autre main repose sur ma hanche, tandis que je ressens toujours la la pression de son désir contre moi
Ses lèvres effleurent mes cheveux, y déposant de légers baisers comme pour calmer le feu en lui ; ou peut-être en moi aussi. Son souffle, plus lent, se mêle au silence de la pièce, et je me force à détendre mes épaules. Quand nos corps semblent enfin apaisés, il relâche légèrement son étreinte, me laissant glisser à ses côtés sous la couverture. La fraîcheur des draps contraste agréablement avec la chaleur encore vibrante de nos peaux. La chambre est silencieuse, à l'exception du bruissement des draps lorsque nous nous ajustons. La lumière tamisée de la veilleuse projette des ombres douces sur les murs, enveloppant la pièce d'une intimité sereine.
— Tu as aimé le dîner ? demande-t-il, sa voix basse et grave brisant doucement le silence.
Je sens sa main caresser lentement mon épaule, descendant le long de mon bras avec une tendresse qui me surprend encore , déclenchant des frissons agréables
— Oui, j'ai apprécié, répondis-je doucement, mon regard perdu dans le sien.
— On mangera des plats comme ça plus souvent, promet-il, une note sincère dans sa voix.
— D'accord. Mais... est-ce que les camions sont toujours là ? Chaque soir ? J'aimerais bien y aller avec les filles.
L'idée d'y retourner me plaît, surtout avec Ama et Kindia. Peut-être pourrait-on en faire une sortie entre filles.... toutes ensemble avec Solaya aussi.
Il hoche légèrement la tête, et je sens le matelas bouger sous son poids alors qu'il se redresse un peu.
— Non, d'habitude, ils circulent en ville, mais quand ils ont des restes, ils s'installent au même endroit le soir.
— C'est dommage, dis-je avec une pointe de déception.
— Attends, je t'envoie le lien pour les suivre.
Il se redresse, allumant sa veilleuse. Je fais de même, mais la mienne est plus éloignée, et je soupire en faisant un effort supplémentaire pour me lever. Une fois allongée à nouveau, je m'installe entre ses bras, mon oreille contre son torse. Je peux entendre les battements réguliers de son cœur, un bruit apaisant. Il déverrouille son téléphone, et je remarque par curiosité que toutes ses conversations sont à jour. Pas un seul message non lu.
Il ouvre une discussion, récupère un lien et me l'envoie. Mon téléphone vibre légèrement entre mes mains, attirant mon attention sur un détail qui me fait froncer les sourcils. Mon nom est enregistré sous un terme étrange.
— Ça veut dire quoi, "umfazi oyintanda" ? demandé-je, en montrant l'écran.
— Ça veut dire "épouse adorée", répond-il sans hésitation.
— En...xhosa ?
— Oui.
Je souris malgré moi, mes doigts tapotant légèrement l'écran. Je clique sur le lien, qui me mène à une page Instagram. Je m'abonne immédiatement avant de revenir à notre conversation.
Il hoche la tête, et je sens une douce chaleur envahir mon visage, même si je garde mes pensées pour moi. Je clique sur le lien qu'il m'a envoyé, découvrant un compte Instagram dédié à ces fameux camions. Sans attendre, je m'abonne.
— Pourquoi tu m'as enregistrée sous ce nom ? J'ai l'impression d'être juste une "connaissance" ? lance t'il en plissant les yeux, désignant mon nom dans son répertoire.
Je lui jette un regard sceptique, avant de revenir sur la liste de mes contacts. Contrairement à moi, son numéro est enregistré sous son prénom. Est-ce que ça l'embête ?
— Parce que Tu l'as enregistré toi-même, tu te souviens ?
Il fronce les sourcils, cherchant dans ses souvenirs, puis soupire en riant doucement.
— Ah... zut. Change-le.
— Par quoi ? demande-t-il en se penchant légèrement vers moi.
Il ne répond pas tout de suite, mais je sens un baiser furtif se poser sur mon cou, juste en dessous de l'oreille.
— Par celui que je suis pour toi, murmure-t-il avec une pointe d'insistance.
— Je ne vois pas de quoi tu parles, feignis-je d'ignorer sa demande.
Il me regarde un instant, exaspéré par mon jeu, avant de prendre mon téléphone. Ses doigts volent sur l'écran.
— Comment dit-on "mon mari" dans ta langue ?
— En yoruba ?
— Oui,précise-t-il, le regard sérieux.
— "Oko mi" , lui dis-je, un peu gênée.
Il le répète doucement, comme pour tester le mot sur sa langue, puis l'écrit sur mon téléphone. Je prends le temps de corriger son orthographe avant de lui montrer. Il enregistre enfin le contact avec satisfaction.
— Maintenant, c'est officiel. Tout le monde saura qu'on est mariés, dit-il, un sourire discret aux lèvres.
Je ne peux m'empêcher de rire. L'idée est presque absurde, mais terriblement attachante. Je me lève pour aller reposer mon téléphone sur le chargeur à l'autre bout du lit avant de revenir.
— Pourquoi avoir un lit aussi grand ? demandé-je en me blottissant à nouveau contre lui.
— Parce que je suis un grand homme, et que je suis destiné à faire de grandes choses, répond-il avec une assurance implacable.
Je lève les yeux au ciel, amusée par son sérieux. Mais son ton me fait bâiller. Lui aussi semble soudain pris par la fatigue. Je ferme les paupières, bercée par le confort de ses bras et le poids agréable de la couverture.
La dernière chose que j'entends, c'est le son apaisant de sa respiration, profonde et régulière, qui me guide doucement vers le sommeil.
NDA : j'espère que le chapitre vous à plus en bonne et du forme. Et désolé pour l'attente.
Si vous êtes célibataire à l'heure la c'est de votre faute parce actuellement Ryan est le seul homme capable que je connaisse.
Une abonné m'a pose une question au quel je souhaiterais répondre ; elle demander si Ryan et Adeola étaient déjà amoureux ?
Malgré que c'est le cas dans ma tête, je vais lui répondre :
Ryan et Adeola sont clairement en train de développer des sentiments, mais ils ne sont pas encore dans une relation amoureuse pleinement consciente.
•Ryan semble être dans une phase d'exploration de ses sentiments, un mélange de curiosité et de désir, mais il n'a pas encore franchi le seuil de l'amour véritable, bien qu'il montre des signes d'attachement progressif.
•Adeola, quant à elle, semble être dans une phase d'ouverture émotionnelle, mais son timidité et ses doutes l'empêchent de plonger pleinement dans l'amour. Son hésitation et sa réserve montrent qu'elle n'est pas encore prête à se laisser emporter par des émotions profondes.
Il semble que ce soit une relation en construction plutôt qu'une relation déjà fondée sur l'amour. Leurs sentiments sont là, mais ils se manifestent encore à travers des gestes subtils, des attentions et une attirance croissante, plutôt que par une déclaration ouverte d'amour
By 😴 les stars n'oublié pas les étoile
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