chapitre XLII : L ' éveil des sens

( démarrez la vidéo et détendez vous. Bonne lecture )

Acte 3 : Vers l'inattendu.....


Toucher celle qu'on aime, c'est effleurer l'infini ; c'est franchir, en un frisson, la frontière entre le rêve et la réalité.
Jean Racine







Adeola.




Fatigués et déjà épuisés en ce début de semaine, notre trio se retrouve à enchaîner des heures supplémentaires. La directrice a exigé que nos articles soient bouclés plus tôt, pour que le nouveau numéro soit publié avant le 1er mai, dans trois jours seulement.

Et comme notre équipe est "fantastique", nous voilà à travailler tard pour rattraper le retard accumulé, n'ayant même pas réussi à achever la moitié de notre travail.

— Aah... , TBG s'étire dans un bruit exagéré, brisant le silence de la pièce.  Je me demande comment je ferais si j'avais une copine avec un emploi du temps pareil ?

Kindia et moi le réduisons aussitôt au silence d'un chœur de « chut », avant de nous effondrer de rire devant son air désespéré.

— Oh, mon pauvre Tambang, ricane Kindia. Les tréfonds du célibat te pèsent, hein ? C'est rien...

— Dieu a sûrement un plan pour toi, ajouté-je en raillant, un sourire en coin.

— Ne vous moquez pas, souffle-t-il, visiblement vexé en appuyant contre le dossier de sa chaise, ses yeux fixant le plafond comme pour y chercher des réponses. Sérieusement, j'ai envie d'être en couple.

Kindia lève un sourcil, amusée.

— Inscris-toi sur un site de rencontres, va. Ce serait plus simple.

Il soupire profondément et bascule sur sa chaise, ses bras retombant mollement sur les accoudoirs. Pendant ce temps, je m'efforce de terminer les dernières modifications sur mon article, le cliquetis rapide des touches s'accordant au rythme des aiguilles d'une horloge proche.

— J'ai pas envie d'un truc qui dure sept minutes tout au plus, explique-t-il enfin, sa voix traînante. Je veux quelque chose qui pourrait durer... plus longtemps.

Kindia explose de rire, la taquinerie brillant dans ses yeux.

— Avant de chercher ça, demande-toi déjà pourquoi tu en es réduit à des "sept minutes", mon pauvre TBG.

Son ton moqueur tranche avec son sourire complice, comme si elle n'était pas la dernière à se plaindre de sa propre situation sentimentale. D'ailleurs, elle a récemment commencé quelque chose avec un journaliste... trois semaines et ça semble tenir la route, pour une fois. Croisons les doigts.

Je m'apprête à intervenir dans leur conversation quand mon téléphone vibre doucement sur la table. Une alerte familière monte en moi ; je sais déjà qui c'est. Ryan.
Je saisis l'appareil, un léger sourire se glissant sur mes lèvres alors que je lis son message .

De Ryan :

Prends ton temps. Je crois que je vais rentrer tard aussi. Le premier qui arrive commande le dîner.

Je pince mes lèvres, un frisson léger remontant le long de ma nuque. J'ai presque l'impression d'entendre sa voix grave, posée, comme s'il était juste là, à côté de moi. Pressée, je lui réponds rapidement .

De Adeola :

D'accord. Si tu rentres avant moi, commande un truc épicé et bien chaud, stp.

Il répond presque instantanément avec un simple Okay.

Je reste quelques secondes à fixer l'écran, un soupçon d'espoir grandissant qu'il écrive autre chose, quelque chose de plus... Mais le silence s'installe à nouveau. Je soupire, pose le téléphone sur la table et relève les yeux, me rendant compte que mes deux amis m'observent fixement.

— Qu'est-ce qu'il y a ? demandé-je, un peu prise au dépourvu par leurs regards insistants.

J'ai visiblement raté quelque chose.

— Tu vois, lâche Kindia, un sourire narquois aux lèvres. Ade, elle est déjà loin de nos problèmes. Même prière que toi, sœur.

— Même prière, répète TBG en secouant la tête.

Un rire cristallin m'échappe malgré moi, leur exclamation brisant enfin la tension légère de la journée.

Enfin rentrée, je suis accueillie par Ryan, qui m'ouvre les bras dès que j'entre dans le salon. La chaleur de la pièce contraste avec l'air frais de l'extérieur. Je pose mes affaires sur le meuble d'entrée, et sans trop réfléchir, j'accepte son geste. Après tout, on a déjà partagé bien pire qu'un simple câlin, et son étreinte est étrangement réconfortante.

Blottie contre lui, je ferme les yeux un instant, laissant son parfum  m'envelopper. C'est un mélange doux-amer, presque apaisant, qui semble s'attarder dans l'air autour de nous. Je m'imprègne de cette proximité avant de tenter de me défaire de son étreinte, mais il resserre ses bras autour de moi, comme s'il refusait de me lâcher.

Alors, je me laisse aller un peu plus contre lui. Malgré moi, une pensée fugace traverse mon esprit : il n'a plus cherché à m'embrasser ou à initier quoi que ce soit depuis cette fameuse nuit. Ai-je été si terrible ? La caresse lente et régulière de sa main sur mon dos fait disparaître cette inquiétude presque aussitôt qu'elle est apparue.

— Dire que tu travailles autant pour m'offrir des caleçons,  murmure-t-il d'un ton amusé. J'ai vraiment la meilleure des épouses.

Je lève la tête, déjà certaine qu'il sourit. Et, comme prévu, son expression espiègle est là pour me provoquer. Je ne peux m'empêcher de sourire à mon tour, même si l'envie irrépressible de le contredire monte en moi.

— Ne va pas trop vite en besogne,  répliqué-je en arquant un sourcil. Je ne te les offrirai pas, ces caleçons.

— Tu vas faire de moi un homme malheureux !  s'exclame-t-il avec un faux air désespéré.

Je hoche la tête avec une satisfaction exagérée, jouant le jeu.

— Je savais que tu faisais dans le sadisme...

Je lui pince légèrement le haut de sa peau à travers la chemise pour le ramener à l'ordre. Il grimace en émettant un petit "Aïe", qui le rend étrangement adorable.

— Arrête de dire n'importe quoi !

Il se penche un peu vers moi, son sourire intact, prêt à sortir une de ces phrases dont il raffole et qui me désarçonnent toujours. Et moi... Moi, j'ai soudain envie de l'embrasser. Là, tout de suite. 

Adé, tu es folle.

Peut-être. Oui, probablement.

Je baisse les yeux un instant, tentant de réprimer cette impulsion. Mais je sais qu'il ne me repoussera pas. C'est Ryan. Après tout... 

Une boule d'excitation naît dans mon ventre et grossit rapidement, brouillant mes pensées. Une chaleur sourde grandit dans mon ventre, m'enveloppant, et avant qu'il ne dise quoi que ce soit, je me hisse sur la pointe des pieds et pose mes lèvres sur les siennes. Juste comme la dernière fois. Ses lèvres, douces et chaudes, s'entrouvrent légèrement sous mon baiser, et son souffle se mêle au mien lorsque je m'éloigne timidement. 

Mais il ne me laisse pas fuir. Une main ferme se pose sur ma nuque, et sa voix grave me paralyse. 

— Je t'ai appris à embrasser la dernière fois... Alors recommence, ordonne-t-il d'une voix grave, presque hypnotique.

Je déglutis difficilement. Ce ton autoritaire, ce regard perçant... Il me pousse encore une fois hors de ma zone de confort, comme toujours. Ma main tremblante se glisse autour de sa nuque, l'autre effleure sa joue légèrement barbu. Lentement, je le rapproche de moi. Il se penche, m'offrant un accès total, une invitation silencieuse. 

Nos nez se frôlent, nos regards se croisent une dernière fois avant que je n'ose, à nouveau, poser mes lèvres sur les siennes. Cette fois, je m'applique. J'embrasse avec lenteur, savourant chaque instant, chaque sensation. Sa bouche, légèrement humide, répond avec une intensité qui fait vaciller mes certitudes. Une chaleur douce se propage dans mon ventre, irradie mes membres, et je me perds dans ce moment, oubliant tout le reste.

J'ai l'impression que je pourrais faire ça toute la nuit, sans jamais m'arrêter.
Ses mains puissantes glissent avec autorité sur ma taille. Il me soulève brusquement, arrachant un léger gémissement de surprise à mes lèvres. Mes jambes se veux frêle par la surprises mais sa main se pose sur ma cuisse qui s'enroulent instinctivement autour de sa taille, et la spontanéité du mouvement me prend de court. Pourtant, je me sens encore plus électrisée dans cette nouvelle position.

À cette hauteur, nos regards sont à la même altitude, et cela rend l'instant encore plus intime. Mon corps s'échauffe davantage, mes battements de cœur tambourinent dans ma poitrine, comme s'ils voulaient en sortir.

Lorsque je replonge sur ses lèvres, il répond avec une ferveur égale, sa langue trouvant la mienne dans une danse envoûtante. Je me débarrasse de mes talons d'un geste impatient, me pressant un peu plus contre lui. Ses mains retrouvent mes hanches, me rapprochant encore.

Cette sensation est grisante, presque addictive. Je ne peux m'empêcher de savourer cet instant, ce moment d'égarement qui m'échappe.

Je sens un mouvement, puis mon dos rencontre une surface douce et moelleuse. Le canapé. Je m'agrippe à lui, à la fois surprise et envahie par une excitation nouvelle. 

— Tu t'améliores,  murmure-t-il, son sourire fier et légèrement provocateur, tandis que ses yeux brillent d'une intensité qui fait battre mon cœur à tout rompre. 

Je crois que, je pourrais passer des heures à recommencer. 

      Je détourne doucement la tête face à cette pensée, un mélange de honte et de confusion dans le regard. Pourtant, Ryan ne semble pas prêt à me laisser m'échapper. Son souffle chaud effleure ma peau, tandis que ses lèvres parsèment mon cou de baisers légers, presque hésitants, mais terriblement envoûtants.

Je tente instinctivement de refermer mes cuisses, mais son corps, ancré au-dessus du mien, bloque tout mouvement. Une onde de frissons traverse mon corps, et une douce panique s'empare de mon esprit. Puis, je prends conscience de notre position. Ma jupe est remontée presque entièrement sous mes fesses, laissant mes cuisses nues exposées à la caresse de ses doigts, qui effleurent ma peau avec une lenteur exquise.

Au lieu de paniquer, je frissonne davantage. Le poids de son torse contre le mien diffuse une chaleur rassurante, presque apaisante. Je peux sentir les battements de son cœur, ou peut-être est-ce le mien qui s'emballe à ce point. Mes yeux cherchent les siens, et son regard, profond et envoûtant, m'absorbe tout entière. Il y a quelque chose dans ses prunelles sombres qui me fait me sentir protégée, malgré la position troublante dans laquelle nous nous trouvons.

— Comment tu te sens avec moi ? demande-t-il, sa voix grave vibrant contre ma peau.

Comment je me sens ? La réponse me brûle les lèvres, évidente, criante. Mon corps semble avoir un langage propre dès qu'il est près du sien.

Au lieu de paniquer, je frissonne.

Au lieu d'avoir peur, j'ai envie.

Au lieu de fuir, je reste.

Sa question réclame plus qu'un murmure ou un haussement d'épaules. Il veut entendre ce que je ressens, vraiment. Mais ma gorge se serre sous l'intensité de son regard.

— Je... je... murmuré-je d'une voix rauque, presque étranglée.

J'éclaircis légèrement ma voix et, sans y réfléchir, mes doigts glissent inconsciemment jusqu'à son oreille. Je la frôle, effleurant sa peau d'une caresse hésitante. À ma grande surprise, je remarque un infime tressaillement dans ses paupières, suivi d'un souffle involontaire échappe de ses lèvres. Un sourire espiègle étire mes lèvres.

— Ne me dis pas que tu es sensible là...

Je réitère doucement le geste, et cette fois, un sourire fugace traverse son visage. Ses yeux   s'assombrissent davantage, un mélange de désir et d'agacement amusé ,prennent une teinte fiévreuse, et je crois qu'il rougit légèrement. C'est presque adorable.

— Arrête ça, murmure-t-il, amusé, en mordillant légèrement l'arête de mon nez pour me faire taire.

Un rire cristallin m'échappe malgré moi, mais il finit par capturer ma main et y dépose un baiser brûlant avant de reposer son regard sur moi.

— Alors, réponds-moi, insiste-t-il d'un ton plus doux. Comment tu te sens ?

— Je me sens bien, Ryan, lâché-je enfin, ma voix emplie de sincérité.

— Juste bien ? souffle-t-il, ses lèvres à un souffle des miennes.

J'acquiesce, mes paupières se fermant sous l'anticipation. Mon corps tout entier se tend, prêt à lui céder, à l'accueillir pleinement, mais il ne bouge pas. Rien. Une frustration sourde m'envahit, gonflant dans ma poitrine jusqu'à ce que mes yeux s'ouvrent brusquement. Il joue encore à ce jeu.

— Bon sang, embrasse-moi, lancé-je, presque suppliante.

Sans attendre, je plaque mes lèvres sur les siennes. L'excitation éclate en moi, une vague brûlante qui me fait glisser encore plus sous lui. Mon corps se tend alors que mes seins, durcis par l'extase, effleurent le tissu de mon soutien-gorge, ajoutant une couche supplémentaire à cette torture douce.

Ses mains, chaudes et fermes, glissent sous mes fesses et me soulèvent sans effort. Un gémissement de surprise m'échappe, suspendant notre baiser l'espace d'un instant. Avant que je ne puisse protester, il m'attrape fermement par les cuisses et les enroule autour de sa taille. La proximité est grisante, et mon souffle se fait plus court.

Mon bassin presse instinctivement contre le sien, et une onde d'extase éclate en moi lorsque nos sexes, séparés par le tissu, se frôlent dans une danse instinctive. Je sens sa chaleur contre moi, une force magnétique à laquelle je ne peux résister.

Sa langue rejoint la mienne, nos souffles se mêlant dans une valse ardente. Je glisse mes doigts sur son torse, ma main frôlant les contours de son collier métallique avant de redescendre sur sa chemise, où l'envie irrépressible de découvrir sa peau me submerge.

— Lâche-toi, murmure-t-il, ses lèvres effleurant les miennes entre deux baisers. Fais ce qui te plaît.

Ses mots résonnent comme un appel à se lâcher, mais je reste figée. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, et l'air semble se raréfier autour de moi. Le désir de le toucher devient presque insupportable, mais une hésitation tenace m'ancre sur place.

Sa main quitte doucement ma cuisse pour venir se poser sur mon cou. Une chaleur brûlante s'installe à cet endroit, comme si sa paume marquait ma peau de son empreinte. Ryan fait glisser ses lèvres le long de ma mâchoire, traçant un chemin jusqu'à mon cou, où il dépose des baisers ponctués de coups de langue, m'arrachant toute forme de résistance.

Sa barbe râpe légèrement ma peau, provoquant un frisson qui court le long de ma colonne vertébrale.

Je mords ma lèvre pour contenir un gémissement, mais il finit par m'échapper, plus rauque et profond que je ne l'aurais voulu. Mes doigts, presque animés d'une volonté propre, glissent jusqu'à sa ceinture. Mon souffle se fait erratique, et il s'arrête brusquement. Nos torses se détachent l'un de l'autre, et son regard suit le trajet de ma main. L'intensité de ses yeux vacille entre surprise et un désir à peine contenu.

Je sens la peur monter en moi, mais elle se mêle à une envie désespérée de franchir cette limite. Ma main agrippe le tissu de sa chemise, tirant sur le bas pour la dégager de son pantalon. Il ne bouge pas, se tenant sur ses bras pour me laisser l'espace nécessaire, mais son regard reste ancré au mien, brûlant.

Je repousse davantage la chemise, révélant une peau ferme, chaude, et légèrement marquée par des tatouages. Je m'attarde sur ses abdominaux, mes doigts traçant timidement leurs contours. Un frisson le traverse, et un gémissement, à peine étouffé, s'échappe de ses lèvres.

Je commence à déboutonner sa chemise, bouton après bouton, dévoilant peu à peu son torse sculpté. Mon souffle s'accélère à chaque nouveau relief que je découvre.

– Putain... souffle-t-il, sa voix rauque, presque brisée. Je rêve ou quoi ?

Son visage trahit un mélange de fascination et de contrôle qu'il tente maladroitement de maintenir. Ses muscles frémissent sous mes doigts, et une chaleur électrisante envahit mes paumes.

Je caresse timidement l'un de ses tétons, laissant ma main glisser sur les creux et les bosses de ses abdominaux, comme pour m'imprégner de lui. Son souffle chaud caresse mes lèvres, et sa main revient se poser sur mon cou.

– Continue, murmure-t-il d'une voix rauque. Continue de me toucher... Ton mari aime ça.
Je hoche la tête, incapable de refuser, et mes doigts reprennent leur exploration. Je parcours chaque détail de son torse avec une lenteur presque calculée, mémorisant chaque sensation.

– Adeola... souffle-t-il. Tu me permets de te toucher ?

Sa question sonne comme une supplication, un murmure chargé de retenue.

– Oui, dis-je dans un souffle à peine audible.

Sa main glisse sous ma cuisse, soulevant ma jambe pour la caler contre son flanc. Son autre main s'aventure sous ma jupe, s'attardant sur le tissu délicat de ma culotte et sa main s'égare doucement sous mes fesses. Mon souffle se brise lorsqu'il presse doucement sa paume contre moi, amplifiant les pulsations qui agitent mon ventre. Ses lèvres retrouvent les miennes avec une urgence presque douloureuse, et je tremble sous lui, emportée dans un tourbillon de sensations.

Mais tout va trop vite. L'air frais contre mes cuisses exposées me ramène brusquement à la réalité. Ma jupe remontée sur mon ventre, et une panique sourde monte en moi. Une boule d'anxiété monte dans ma poitrine, et je ferme les yeux, tentant d'ignorer les signaux contradictoires que m'envoie mon corps.

Toute en me demandant : Comment arrêter tout ça sans briser cet instant ?

– Qu'est-ce qu'il y a ? murmure-t-il à mon oreille, sa voix douce et rassurante.
Je secoue la tête, incapable de répondre. Il s'arrête. La pression de son corps sur le mien diminue, et je rouvre les yeux lentement, cherchant son regard.Mon regard se pose sur lui, et son expression oscille entre inquiétude et compréhension.

– C'est ton corps, Adeola. Tu as le droit de dire oui ou non, insiste-t-il.

– Mais... toi...

Mes mots se meurt et je reste dans incapacité de lui expliquer. Mon regard dérive vers le bas de son corps, là où son désir est évident. Il suit mon regard et esquisse un léger sourire avant de revenir m'embrasser dans le cou.

– Si tu t'en veux de m'avoir fait bander, je m'en veux aussi de t'avoir fait mouiller, murmure-t-il avec un sourire amusé.

Je tente de protester, mais il glisse une main au-dessus de mon sous-vêtement, effleurant doucement mon sexe à travers le tissu. Mon corps se tend instantanément.

– C'est juste biologique, chuchote-t-il avec une pointe de malice. Alors ne t'inquiète pas. On le fera quand tu seras prête, et ce ne sera pas sur un canapé.

Avant que je ne puisse répondre, il prend mon visage entre ses mains et couvre mes joues de baisers légers. Un rire m'échappe malgré moi.

– Ryan, arrête ! protesté-je en posant une main sur sa bouche.

Il dégage ma main avec un sourire joueur.

– Je pourrais t'embrasser jusqu'à demain, madame ma femme.

Je lève les yeux au ciel, amusée.

– J'ai encore du maquillage...

Il s'arrête une seconde, examinant mon visage avec tendresse.

– Je crois qu'on a déjà enlevé la plupart, répond-il avec un sourire.

Il feint de me mordre le nez, et je pince son oreille en guise de représailles. Il grimace, posant une main sur son oreille.

– J'ai l'impression qu'elle va se détacher ! plaisante-t-il. Quelle femme sadique j'ai épousée...

Je glisse doucement mon pouce sur ses lèvres, brillant légèrement à cause de mes baisers.

– La prochaine fois, elle se détachera vraiment si tu continues à m'accuser de sadisme, dis-je sur un ton joueur.

– J'ai hâte de voir ça, répond-il avec un sourire prometteur

Il déplace doucement une de mes jambes de l'autre côté, ses mains chaudes glissant sur ma peau nue. Ce simple geste me fait frissonner, et avant que je ne puisse protester, il me bascule sur le côté, m'enveloppant dans son regard intense. Il se fait une place sur le canapé, qui semble maintenant encore plus exigu, mais il y parvient avec une aisance déconcertante. Je sens le contact de mes jambes reposant contre lui, nos corps presque entremêlés malgré l'étroitesse de l'espace.

Nos regards se croisent, et tout semble s'arrêter. Le monde extérieur disparaît, il n'y a plus que cette proximité, ces yeux sombres qui me scrutent comme s'il cherchait à percer tous mes secrets. Je sens son souffle, chaud et lent, caresser ma peau, et un étrange mélange de sérénité et de tension s'installe entre nous. Ses doigts remontent lentement, frôlant mes perles qui tombent sur mon bassin, les effleurant avec une fascination presque enfantine.

Mon regard dérive malgré moi vers son torse, découvrant pour la première fois les détails de ce tatouage énigmatique qui orne son sein droit. Une sorte d'emblème élégant, parfaitement adapté à sa silhouette sculptée. Il semble chargé d'histoires, et pendant un bref instant, je m'interroge sur sa signification.

Mais il ramène mon attention à lui lorsqu'il murmure :

— Elles sont magnifiques, souffle-t-il, la voix basse et rauque. Ne les enlève jamais.

Je reste muette, incapable de répondre. Son ton n'a rien d'un simple compliment. Il y a dans ses mots une sorte de possession, comme s'il voyait ces perles comme une partie de moi, indissociable. J'acquiesce timidement, et il sourit, un sourire sincère, rare, qui adoucit les angles de son visage .

Puis son sourire se fige, ses yeux s'écarquillent légèrement, comme si une pensée venait de l'interrompre brutalement. Il soupire, et ses traits se détendent, mais il affiche un air presque coupable.

— Darling, dit-il soudain, j'ai oublié de commander le dîner.

Je fronce légèrement les sourcils, entre exaspération et amusement. Ce moment d'intimité est coupé par son oubli, mais je n'ai pas le cœur de m'en plaindre. Je tente de me lever, prête à m'occuper de ça, mais sa main m'attrape fermement par le poignet, me ramenant aussitôt contre lui.

— Je connais un endroit où on peut aller dîner, murmure-t-il, son ton doux mais autoritaire. Va te changer, et habille-toi le plus simplement possible. Inutile cette fois d'en faire trop .

Il me relâche, mais je reste un instant immobile, encore troublée par la chaleur de son étreinte et par la force tranquille de ses mots. Je me lève finalement, mes jambes un peu vacillantes, et rajuste ma jupe d'un geste machinal. Mon cœur s'accélère alors que je sens son regard peser sur moi, brûlant et intense. Je monte lentement les escaliers, consciente de ses yeux qui suivent chacun de mes mouvements, comme un feu invisible qui consume l'air entre nous.

Alors que j'atteins l'étage, un bruit discret m'indique qu'il s'est levé à son tour. Je ne peux m'empêcher de jeter un coup d'œil en arrière, le trouvant planté là, son regard toujours fixé sur moi, un sourire imperceptible au coin de ses lèvres









NDA : je suis à l'heure , On n'as fait les 3 k de lecteurs. Mercis beaucoup à vous

En écrivant ce chapitre, j'ai eu l'impression de précipiter un peu les choses mais j'ai pris en compte le fait qu'il vivait dans la même maison et qu'il n'y a personne d'autre autour d'eux . Faire trainer un peu les choses me semblent un peu ennuyant alors j'espère que vous comprendrez ou vous pouvez toutes folle donner votre avis
    Même un slow burn à ses limites

Mais rien de mieux que moi bruniverte pour écrire un scène de baiser qui dure plus de 2000 mots . Seigneur ais pitié de mon âmes

Enfin bref lâcher vous en commentaire avec vos impressions et vos ressentis ?

Pour ceux qui demande des nouvelles d'Alice , ma go était fatigué d'être la méchante de l'histoire et comme wattpad ne donne pas de tune , elle a préféré s'offrir des vacances sur la côte ivoire à Assinie .

Coucou 👋 à mes girls de côté d'ivoire

Bye et n'oublie pas de like .
Merci aussi pour les réplications sur mon compte TikTok . A la semaine prochaine

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