Chapitre VIII : The ending

(Démarrez la vidéo, baissez votre volume et détendez vous)

Acte1🟤:  Mariage et poids du devoir


«Il y a dans chaque relation secrète une sorte de pacte tacite : celui de ne pas déchirer le voile du mystère qui entoure l'amour et la passion.»
Gustave Flaubert












Ryan


Je m'étire sur la chaise longue, les premiers rayons du jour commencent à percer l'obscurité.

Le ciel se teinte d'un bleu pâle, signe que la nuit tire à sa fin ,emportant avec elle le peu de sérénité que j'avais pu trouver
Une légère brise soulève les rideaux de la terrasse, et je décide qu'il est temps de rentrer à l'intérieur, profiter de la salle de bain avant qu'elle ne se réveille.

Près de la porte, je la remarque toujours assise, recroquevillée sur elle-même, la tête enfouie entre ses jambes.

Un frisson me parcourt. A-t-elle vraiment passé la nuit ainsi ?

Je pousse un soupir, un mélange de fatigue et de résignation, et referme doucement la porte derrière moi. Le bruit la fait sursauter, ses yeux s'ouvrent brusquement. Elle ne dormait pas.

Ses traits sont tirés, marqués par la fatigue et, je suppose, l'inconfort.

— Je t'avais dit de dormir, dis-je d'une voix plus douce que je ne l'aurais voulu. Je ne compte pas partager le lit avec toi, alors n'aie crainte.

Elle hoche la tête, ses gestes lents, presque mécaniques.

Il est cinq heures du matin. La lumière blafarde de la lampe de chevet jette des ombres étranges sur les murs.

Elle se laisse tomber sur le lit, dans la même posture fermée. Je l'observe un instant, incapable de savoir si je devrais insister ou la laisser à ses pensées.

Finalement, je m'efforce de ne pas m'en préoccuper, attrapant quelques affaires dans ma valise pour aller sous la douche.

L'eau chaude glisse sur ma peau, effaçant la tension de la nuit, mais pas celle qui s'accroche à mon esprit.

Cette situation, cette... relation forcée, elle me pèse plus que je ne veux bien l'admettre.

Après avoir terminé, je commande un petit-déjeuner et me plonge dans mes emails qui semble interminable.La monotonie de la tâche m'ennuie rapidement, alors je prends mon ordinateur et décide de regarder la saison suivante de BMF (Black Mafia Family).

Il reste deux jours à tuer dans cette chambre.

Seulement trois jours se sont écoulés depuis notre nuit de noces, une nuit qui, pour moi, marque la fin d'une illusion et le début d'une réalité plus complexe.

Après les dernières cérémonies , nous avons rendu visite à ses parents pour les remercier et récupérer ses affaires.
Son père m'a confié ses papiers d'identité, la mettant sous ma responsabilité. Je n'ai pas caché mon envie de partir rapidement.

Mon besoin de retrouver mon espace, mon chez-moi, devient urgent.
Le mal du pays commence à me ronger. Il est temps de rentrer chez moi

De retour dans la villa que mes parents ont louée, elle est accueillie avec leur cérémonial habituel. Ma sœur, fidèle à elle-même, n'a rien laissé au hasard pour me rendre cette journée encore plus éprouvante, même si la plupart de la famille est déjà rentrée, on devrait jouer encore les mariés devant le resté de l'assistance.

Mon frère et moi devrions également partir. L'absence se fait trop longue , travail à distance n'était pas mon fort.

Je commence à boucler mes affaires, prêt à quitter cet endroit qui n'a jamais vraiment été chez moi

— Ma mère veut que tu fasses le voyage avec elle, vous devriez venir d'ici la semaine prochaine. J'ai mis tes papiers dans ce tiroir, lui dis-je en boutonnant mes manchettes.

Elle reste silencieuse, ce qui n' est pas étrange pour quelqu'un d'aussi peu bavard qu'elle.

Peut-être que cette situation pèse aussi sur elle, bien qu'elle le cache derrière son masque de docilité. Je m'apprête à partir, mais un doute me retient.

— Si quelqu'un te demande des détails sur la nuit de noces, ce dont je suis sûr qu'il y a des curieuses parmi elles, ne répond pas ou reste vague. As-tu besoin de quelque chose ? demandai-je, m'efforçant de garder un ton neutre.

Elle secoue la tête, ses yeux fuyant les miens. Un silence tendu s'installe, et je me sens étrangement coupable.
Pourquoi ? Je ne le sais pas.
Peut-être parce que, malgré tout, elle est liée à moi, et que je n'ai aucune idée de ce qu'elle traverse en ce moment.

Sérieux !! Je me préoccupe de ça maintenant.

— On se retrouve la semaine prochaine, conclus-je, presque brusquement, en attrapant ma valise.

Dans le salon, mon frère est prêt à partir. Je lui fais un signe de tête, et il se lève.

— Grand frère, tu ne dis pas au revoir à ta femme ? demande Lala, son sourire malicieux et sa caméra braquée sur moi

. La petite curieuse... Elle n'oublie jamais rien.

— Tu ne vois pas qu'on vient de sortir de ma chambre ? rétorquai-je, un sourire en coin.

Lala fait un "oh" théâtral en prétendant s'évanouir, ce qui provoque des rires dans la pièce. Je jette un coup d'œil vers elle, toujours à l'écart. Je me demande brièvement si elle va bien, avant de secouer cette pensée de ma tête. Il est temps de partir.

Le jet décolle vers Johannesburg après une attente interminable. Mon frère essaie de faire la conversation, mais je n'ai ni l'envie ni l'énergie.

— T'as pas la tête d'un futur marié, toi, affirme-t-il.

— Si tu veux faire la conversation, trouve un autre sujet.

Il ricane, mais ne se décourage pas.

— Hooo, je ne voulais même pas vraiment parler. C'était juste pour te rappeler que, pour être crédible, l'alliance se porte au doigt, pas dans la main

Je baisse les yeux et réalise que je l'avais retirée sans même m'en rendre compte. Une habitude qui, je suppose, va devoir changer.


Enfin, nous arrivons. L'air de la ville natale me semble étrangement doux, comme un réconfort que je n'attendais pas. Je n'aurais jamais cru que mon pays me manquerait autant
En réalité, c'est ma vie qui m'a le plus manqué

Je récupère mes bagages et ma voiture, souhaitant une bonne nuit à mon jumeau avant de prendre la route.

Il est 23h17, et je me sens enfin, après tout ce temps, libre..

À l'arrêt à un feu rouge, je sors mon téléphone, fais défiler les contacts et envoie un "Tu es libre ?" à un numéro non enregistré.

La réponse est presque instantanée : "Je suis là."

Je fais demi-tour et me gare dans le parking en face de son immeuble.

    À peine ai-je appuyé sur la sonnette de son appartement que la porte s'ouvre aussitôt.

  Elle est là, en pyjama, un préservatif coincé entre ses lèvres, les yeux brillants de désir.

Ses bras tendus vers moi trahissent son impatience. Sans perdre une seconde, je referme la porte derrière moi, et la soulève dans un geste assuré.

Elle s'enroule autour de moi, ses jambes serrées à ma taille, ses bras enlaçant mon cou avec une urgence presque désespérée. Ses lèvres trouvent ma mâchoire, laissant une traînée de baisers qui me font frissonner.

Je la dépose sur le lit, sentant la chaleur de son corps contre le mien. Ses doigts agiles s'empressent de retirer ma chemise et mon débardeur, dévoilant ma peau à son regard affamé.

  Je réponds à son désir en glissant mes mains sous le bas de son pyjama, que je fais glisser le long de ses jambes nues.

Elle ne porte rien en dessous, et cette découverte attise mon envie. Ses yeux s'accrochent aux miens, brillants de cette lueur de plaisir anticipé.

Elle me tend le préservatif avec un sourire provocateur, écartant lentement ses jambes pour m'inviter davantage. Elle retire ensuite son haut, dévoilant sa poitrine qui se soulève au rythme de sa respiration saccadée.

Je me déshabille , mes mouvements précipités par l'intensité du moment.

Je prends un instant pour savourer la vue de son corps, si vulnérable et offert devant moi, avant de me glisser entre ses cuisses.

Ses mains agrippent mes épaules tandis que je la pénètre, et son corps se cambre sous l'effet de la sensation.

Chaque mouvement que je fais est accueilli par un gémissement, doux d'abord, puis de plus en plus fort, alors que le plaisir monte en elle.

Ses ongles s'enfoncent dans ma peau, traçant des lignes brûlantes qui attisent encore mon désir.

Nos respirations se mêlent, rapides et irrégulières, créant une symphonie intime de plaisir partagé.

Je me perds dans les mouvements rythmiques de nos corps, dans l'intensité de ses regards et la douceur de ses lèvres qui retrouvent les miennes à chaque occasion.

Le monde extérieur semble s'effacer, laissant place à un espace où seuls comptent nos corps entremêlés, nos sensations, nos soupirs.

Le point culminant arrive, inévitable, nos corps se tendent et explosent dans une vague de plaisir intense. Ses gémissements se transforment en cris étouffés, tandis que je grogne sous l'effet de l'orgasme, mes mains agrippant ses hanches avec force.

Nous restons un moment ainsi, nos corps tremblant encore sous les secousses de l'extase, avant que je ne me retire doucement, ses jambes se relâchant autour de moi.

       Debout dans sa salle de bain, je me débarrasse du préservatif usé avant de retourner dans la chambre.

Elle est allongée sur le ventre, un sourire éclatant illuminant son visage, ses yeux noirs brillants de curiosité et d'une lueur jalouse.

   — La dernière fois que je t'ai vu, tu étais le célibataire endurci. Et maintenant, te voilà marié de l'année. Qui es-tu, Ryan ? demande-t-elle, sa voix trahissant une curiosité mêlée d'envie.

    Je redresse la tête, un sourire détaché aux lèvres alors que je remets mon boxer.

  — Je suis juste le gars qui vient de te sauter, lui réponds-je d'une voix calme, cherchant à masquer le fait que ses questions m'intéressent plus qu'elles ne devraient.

Moi même je peine à savoir, le quelle être.

Elle le prend avec un sourire amusé, mais ses yeux trahissent une émotion plus complexe.

Elle se met à genoux sur le lit, les bras ouverts comme pour me réclamer encore plus.

 
   — Je connais déjà ce gars-là, et il adore mon cul, dit-elle, le ton léger mais les yeux trahissant un mélange de jalousie et de défi. Mais je veux savoir lequel de ceux que j'ai vus dans les vidéos tout le week-end et celui d'il y a un mois est devant moi ?

     Ses bras m'attirent vers elle avec une insistance que je ne peux ignorer.

Je rentre dans son jeu, effleurant l'un de ses tétons d'une main, sentant le frémissement sous mes doigts. Je m'accroupis pour déposer un baiser dans son cou, ses gémissements se mêlant à la tension palpable entre nous.

Sa peau est douce sous mes lèvres, et je peux voir la lueur de désir dans ses yeux.

    — Tu n'as qu'à te contenter de celui qui saute ton cul de temps en temps, murmuré-je avant de lui mordre l'oreille.

   Ma voix chargée d'une désinvolture qui contraste avec l'intensité de son regard.

Elle rit, mais le son est teinté d'une frustration contenue. Ses mains plongent dans mon sous-vêtement avec une détermination que je ne peux ignorer, et je retire sa main doucement, tentant de conserver mon détachement face à son insistance.

— C'est bon, Alice, dis-je calmement, en essayant de cacher l'effet que ses gestes ont sur moi.

   Elle fait une petite moue boudeuse, ses yeux brillants de déception et de désir insatisfait. Je saisis mon pantalon sur la tête de lit, cherchant à calmer les émotions qui bouillonnent en moi.

— Tu ne veux même pas que je te taille une pipe pour la route ? insiste-t-elle, sa voix vibrante d'une mélancolie chargée de désir non comblé.

Je boutonne mon pantalon, mes gestes lents et mes pensées préoccupées. Je saisis mon débardeur, essayant de réprimer les sentiments conflictuels que cette offre éveille en moi.

— J'ai des choses à faire, une prochaine fois, la rassuré-je.

Son visage s'illumine soudainement, un sourire radieux éclaire ses traits alors qu'elle me tend ma chemise. Son expression révèle une joie intense, mais ses yeux restent empreints d'une mélancolie subtile.

— Tu vas retrouver ta femme, celle que tu viens de dévierger ? demande-t-elle en m'aidant à boutonner ma chemise .

    Son ton teinté de curiosité et de malice, mais aussi d'une touche de tristesse.

— Si tu es gênée de coucher avec un homme légalement marié, dis-le-moi ? , demandai-je, ma voix teintée d'une sincérité hésitante.

Elle réagit immédiatement, son visage exprimant un mélange de soulagement et de détermination.

— Non, non, répond-elle instantanément, la peur s'effaçant pour laisser place à une détermination calme. Juste que...

— Alors il n'y a plus rien à dire, coupé-je, mettant fin à une discussion qui n'avait pas lieu d'être.

Ma voix résolue malgré la tension sous-jacente.

Je rajuste ma chemise et m'apprête à sortir de sa chambre.

Elle pose un dernier baiser sur mon cou, ses lèvres chaudes contre ma peau me rappelant la connexion intense que nous avons partagée.

— Rentre bien, me dit-elle avec un sourire tendre, ses yeux reflétant un mélange de satisfaction, de tristesse et de désir encore non comblé.

Je quitte son appartement avec une certaine réticence, ma voiture me semblant plus froide que d'habitude alors que je reprends le volant.














Adeola.

  

   Après son départ, j'ai prétexté avoir des affaires à ranger pour quitter l'ambiance générale. Leur bonne humeur commençait à me rendre anxieuse. Je craignais de dire quelque chose de déplacé.

Le soir venu, ils avaient commandé de la nourriture. Je n'avais pas vraiment d'appétit, alors je me suis contentée de goûter les nems avec la sauce crème avant de me retirer pour la nuit.

Le lit, comme celui de l'hôtel, est beaucoup trop grand pour moi. Je n'arrive pas à y trouver le sommeil.

Dans la suite de l'hôtel, même s'il ne m'adressais la parole que lorsque c'était nécessaire, je n'ai pas pu dormir. Au moindre petit bruit, mes yeux s'ouvrent et je panique.

Après ma douche, je ferme la porte à clé et m'allonge sur le lit, toujours aussi immense. Incapable de dormir, je me lève et me dirige vers le long canapé présent dans la chambre. Il m'est plus confortable.

Je m'y allonge, mets mes écouteurs à volume bas et écoute de la musique. Après trois jours consécutifs d'insomnie, je finis par trouver le sommeil.

Je me réveille assez tôt. Après une douche rapide et m'être habillée, je reste bloquée dans la chambre, indécise sur le fait de sortir ou de rester.

Mon cœur bat à tout rompre lorsque l'on frappe à la porte. Je m'avance lentement et ouvre, découvrant sa mère, une nouvelle belle-mère.

— Bon... bonjour, madame, balbutié-je, ne sachant pas quoi dire.

Elle fait un "oh" surpris.

— Pourquoi tu m'appelles madame ? me dit-elle sur un ton amical. Tu es aussi une madame à présent. Appelle-moi René, comme tout le monde.

— D'accord... Re... René.

— Je peux entrer ? me demande-t-elle avec un sourire chaleureux.

Je me pousse légèrement pour la laisser entrer, murmurant un "désolé" à peine audible de l'avoir laissée sur le pas de la porte.

Elle me sourit et s'assoit sur le lit. D'un geste de la main, elle m'invite à venir m'asseoir à ses côtés. J'obéis timidement.

— Comment tu vas ? me demande-t-elle contre toute attente.

Un peu stressée et confuse, aurais-je pu dire, mais je réponds simplement :

— Je me sens bien.

Elle laisse échapper un soupir de soulagement, et une petite crainte d'avoir fait quelque chose de mal m'envahit. Mes palpitations cardiaques augmentent.

— Je suis soulagée, souffle-t-elle en posant une main sur sa poitrine. J'ai cru que tu te sentais mal hier.

— Non, non...

— N'hésite pas à me dire si tu ressens un quelconque malaise.

— Oui...

— Tu es occupée ? On est en train de préparer le petit-déjeuner. Tu veux venir ? m'invite-t-elle.

J'hoche la tête trop rapidement, essayant d'arrêter ce tic nerveux, mais c'est encore pire quand je suis stressée ou anxieuse.

— Oui, finis-je par dire.

Elle sourit et m'invite à la suivre.

Des bruits de voix et de pleurs nous accueillent depuis le couloir menant à la cuisine. L'un des petits pleure à genoux dans un coin de la cuisine.

— Qu'est-ce qu'il a encore fait ? soupire René, visiblement agacée.

— Devine, il a renversé la bouteille d'eau de javel sur les vêtements que j'avais trempés, raconte une femme ravissante aux cheveux bouclés, qui semble être la mère du garçonnet. Elle doit être Solaya, si je me rappelle bien.

— Hooo, déjà des pleurs dès le matin. Bonjour l'ambiance familiale, boude une autre femme, à peu près de mon âge, avec un chignon plaqué. C'est Lala, qui vient de me dépasser.

Sa grand-mère se rapproche du garçon pour lui caresser la tête, lui murmurant des mots réconfortants sans pour autant lever sa punition. Sa mère se sert un café.

— Bonjour chère belle-sœur, dit Lala en se tournant vers moi. Salut. Ne reste pas dans le coin et surtout, ne te préoccupe pas des pleurs. Ils ont un emploi du temps pour pleurer ici. Tu pourras dormir quand même, à 20 h il met fin au programme.

— Lala, mes enfants n'ont pas un programme pour pleurer, annonce Solaya avant de se tourner vers moi. Comment te sens-tu ?

— Bien... J'ai bien dormi, merci, réponds-je en me rapprochant d'elle, essayant de cacher ma nervosité.

— Allez viens, dit Lala en me tirant vers l'îlot où est assise Solaya.

Elle me sert du café, du lait, du sucre et quelques croissants tout en me posant des questions. René, Lala et Solaya se relaient pour me poser des questions sur où j'ai trouvé mes vêtements de cérémonie, les meilleures boutiques de Lagos, la culture et autres. Je suis tellement submergée que je finis par leur demander une pause pour pouvoir respirer.

Elles éclatent de rire, et j'en fais de même, un peu plus à l'aise. Nous sommes maintenant seules avec les trois enfants présents dans la villa. Le soir, nous sortons pour faire du tourisme nocturne, comme l'a souligné Lala après que Solaya a confié les enfants endormis à une baby-sitter.

Le lendemain, c'est au tour des boutiques. Si j'ai le malheur d'observer trop longtemps un vêtement, René l'ajoute directement sur la liste. Nous rentrons l'après-midi, les bras chargés de dizaines de sacs.

— Adeola, m'appelle Lala. Je me suis abonnée à toi sur Instagram. Fais de même.

— Comment as-tu trouvé mon compte ? lui demande-je, stupéfaite.

Elle rit.

— Tu es devenue l'une des célébrités du moment. Je me demande pourquoi tu n'as pas encore eu de certification sur ton compte.

Je sursaute en réalisant que la cérémonie du mariage est devenue virale. Je l'ai vus un nombre incalculable de fois sur TikTok le lendemain pour occuper mon esprit.

Je me connecte à Instagram et suis surprise par le nombre de notifications qui se déversent sur mon téléphone. J'avais désactivé les notifications, et maintenant mon téléphone vibre sans cesse. Je passe de quelques milliers d'abonnés à des millions en un temps record, avec seulement 17 publications qui sont pour la plupart de la nourriture ou des photos de moi et Ife.

— Tu devrais changer de nom, me propose Lala. Tu devrais te renommer Queen Adeola ou Diamond Adeola... c'est trop mignon.

Elle est plus enthousiaste que moi face à cette ascension fulgurante.

— Ne l'écoute pas, me conseille Solaya. Fais comme bon te semble. Lala vit pour les réseaux sociaux.

— Tu vas quand même t'abonner à moi, n'est-ce pas ? me presse Lala.

Je regarde la dernière notification et trouve une Lala Diamond. Je m'abonne et fais un tour rapide sur son compte. Elle est certifiée.

— Je vais tellement te taguer tous les jours, jubile-t-elle avec un air espiègle.

La semaine passe en un éclair, et il est temps pour moi de partir. Je fais une dernière visite à Ife, lui promettant de revenir à Lagos autant de fois que possible. Nous finissons par pleurer toutes les deux cette fois-ci.

Ensuite, je me rends au cimetière pour visiter la tombe de ma mère, lui promettant de prendre soin de moi et de revenir souvent pour son anniversaire.

Mon père est venu me voir pour m'offrir le portail de ma mère, en disant qu'elle méritait d'être plus avec moi que lui. Je le remercie, et il met fin à notre entrevue après plusieurs minutes de silence.

Me voilà maintenant à stresser à mort dans l'avion pour mon premier voyage.

Oui, c'est la première fois que je prends l'avion. Dimitry, l'aîné des trois petits diables, me tient la main pour me réconforter. Sa sœur Ewia me fait un bisou sur la joue pendant que Lala me filme.

J'avais promis de revenir souvent à Lagos, mais si l'avion est aussi effrayant, maman, Ife, je crains de ne pas pouvoir réaliser mes promesses.





L'histoire commence maintenant

Bonne nuit 🤎

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top