Chapitre 9

PDV Owen

J'entrai dans son appartement et déjà, une odeur familière me venait au nez.

Son odeur.

– Tiens, tu peux déposer ta veste ici, intervenait Emma en me montrant du doigt un porte-manteau.

Je déposais donc ma veste avant de m'installer sur son canapé.

– Fais comme chez toi, voyons, reprit-elle, en me rejoignant ensuite.

– Ne t'en fait pas. Je sais me débrouille, répondis-je, en lui adressant un clin d'œil.

Ma petite brune leva les yeux au ciel, avant de me demander poliment si je voulais rester manger ici.

– Est-ce une invitation ? demandais-je, le sourire aux lèvres.

– Chinois ou mexicain ? répondit-elle, prenant son téléphone en main.

Je prends donc cela comme une invitation. Si je passe plus de temps avec elle, après tout, ça ne me dérange pas.

– Chinois. C'est le meilleur, répliquais-je.

Elle hocha la tête et appela ensuite le restaurant qui livrait les plats à domicile.

– Tu n'as pas d'animaux chez toi ? demandais-je, observant un peu plus les lieux.

– Non, mais j'aimerais avoir un petit chat, répondit-elle, les yeux brillants.

– Je vois.

– Et toi ? Tu as des animaux ?

– Étant souvent en déplacement, c'est un peu dur.

– Ah merde, c'est vrai. Ma question était bête, excuse-moi.

Tellement mignonne.

– Mais je t'avoue que j'ai un faible pour les chats,
continuais-je, en souriant.

– C'est vrai ?! C'est trop cool ! Ça te dit, un jour nous allons visiter une animalerie ? s'exclama-t-elle aussitôt, visiblement excitée et heureuse de mon aveu.

– Si tu veux. Ça pourrait être cool, répondis-je dans un sourire.

Elle hocha vivement la tête de haut en bas, un grand sourire illuminant son visage. Eh bien, mademoiselle est visiblement super heureuse lorsque l'on parle de chats.

– Tu me le promets ? Ensemble nous irons voir les petits chats, tu me le promets ? reprit soudainement Emma, les yeux pétillants.

Promettre...
Je ne sais pas...

Repartant bientôt, cela va être plutôt compliqué. Je ne veux pas lui faire de faux espoirs..

– Écoute Emma... Cela va être un peu dur étant donné que je repars bientôt. Je ne veux pas promettre quelque chose que je ne pourrai réaliser... répondis-je, en la regardant droit dans les yeux.

De la tristesse passa soudainement dans ses yeux et mon cœur se noua immédiatement.

– Ah oui...C'est vrai, j'avais oublié...Désolée... dit-elle tout bas, se passant une main dans ses cheveux.

Je ne veux absolument pas la blesser... Je ne veux pas. Je ne peux pas.

– Tu repars quand ? me demanda Emma, d'une toute petite voix.

– Dans semaines, répondis-je.

– Ah oui...déjà... continua ma petite brune, encore de la tristesse apparaissant dans son regard.

Je n'aime pas la voir comme ça. Moi aussi je me suis habitué à elle. Moi aussi je l'apprécie de plus en plus...

Ça ne m'était jamais arrivé de me rapprocher autant avec une femme et en plus, de m'entendre si bien avec.

Je me rapprochais d'Emma, avant de la prendre dans mes bras. Je la serrais contre moi, voulant bien lui montrer à quel point je tenais à elle.

– Je peux au moins te promette une chose, Emma. Nous resterons en contact et je ferais tout mon possible pour te répondre, quand je serai là-bas, avouais-je.

Elle resserra sa prise sur mon t-shirt, avant d'enfouir sa tête dans mon cou.

J'essayais un minimum de calmer les battements de mon cœur, devenu irréguliers, en vain.

– Je l'espère vraiment, murmura Emma, inspirant un bon coup.

Je ne veux pas que notre relation s'arrête quand je partirai. Je me suis déjà trop attaché à elle.

Je garderai contact avec elle, c'est sûr. Je ne veux pas l'oublier sous prétexte que je repars à l'armée.

Une sonnerie résonna soudainement dans l'appartement, nous faisons donc séparer. Emma se leva immédiatement et partit donc ouvrir, vu que cela devait être certainement le livreur. Elle revenait ensuite, le colis dans ses petits bras.

– À table ! s'exclama-t-elle, venant visiblement de retrouver le sourire.

Je me levais aussitôt et la rejoignis dans la cuisine afin de déguster nos plats asiatiques. J'étais heureux de la voir sourire. Je ne voulais pas qu'elle pleure ou qu'elle me montre, encore une fois sa tristesse. Plus tard, nous étions en train de manger tranquillement en discutant de tout et de rien, quand Emma se leva pour prendre la sauce et...

Trébucha et la renversa sur moi.

– Merde ! Désolé Owen ! s'exclama-t-elle aussitôt, constatant les dégâts.

Mon t-shirt était désormais bien tâché et ça avait également coulé sur mon jean.

– Euh attends ! Je vais te chercher... ah bah non en fait...Nous ne faisons pas la même taille...

– Ah mais si ! Ne bouge pas, je reviens ! reprit-elle, avant de se précipiter tout droit et d'ouvrir la porte.

Et elle partit comme ça, de l'appartement.

Je décidais tout de même d'enlever mon t-shirt et de le passer sous l'eau. Emma revenait déjà quelques minutes plus tard, un jogging noir et un t-shirt gris dans la main. Elle s'arrêta net, avant de détailler intensément mon torse. Ses joues devenaient légèrement rosies. Eh bien, je lui fais donc de l'effet... Se rendant compte que je la regardais, Emma secoua vivement la tête, avant de prendre la parole :

– J-j'ai...demandé à une de mes voisines... Elle a toujours des affaires d'hommes chez elle...

– C'est à son copain ? demandais-je aussitôt, un sourcil levé.

– Oh ça, bien-sûr que non ! Disons que cela appartient à une de ses nombreuses conquêtes qu'elle vire le matin. Ils oublient des fois leurs fringues, ça arrive, me répondit-elle immédiatement, essayant de ne pas fixer mon torse.

Voyant ma mine légèrement confuse et dégoûtée, elle reprit vite la parole :

– Ne t'en fait pas ! Ils sont lavés ! Ils n'y a rien dessus !

Elle commença à les secouer, étendre de chaque côtés, me prouvant et montrant bien la vérité.

Ok, je ferai avec.

– Je pense que tu peux aller prendre une douche. La sauce doit coller sur toi et... ce n'est pas trop agréable.

Je lui fis un énorme sourire, suivit d'un petit clin d'œil.

– Bien-sûr, cela va de soit que tu te laves seul. Sans moi, répliqua-t-elle, en me balançant les fringues à la figure.

– Je n'y avais même pas pensé, mentis-je, encore souriant.

– Ils disent tous ça, souffla Emma, levant les yeux au ciel.

Je laissais échapper un rire, amusé par ses paroles. Elle me montra ensuite la salle de bain et quelques minutes plus tard, j'étais déjà dedans, me débarrassant de cette fameuse sauce.

Douche terminée, je me séchais vite fait, avant d'enfiler ces habits. Je sortis ensuite de la salle de bain et me dirigeais dans le salon où Emma était en train de se regarder un film.

Je pris place à côté d'elle, avant qu'elle ne commence à s'exclamer d'un coup, me faisant légèrement sursauter au passage :

– Tes cheveux sont tous mouillés, Owen !

Elle se leva immédiatement et revenait quelques minutes après, une serviette dans les mains.

– C'est comme ça qu'on attrape froid, souffla-t-elle, avant de commencer à me sécher les cheveux.

– C'est plutôt une technique de rapprochement, non ? Tu peux me l'avouer, Emma, dis-je, un sourire en coin.

Elle me fouetta aussitôt le bras avec la serviette et recommençais ensuite, non sans avoir laissé traîner un soupir, à me sécher les cheveux.

– Et voilà ! s'exclama-t-elle, toute contente.

– Merci, je n'attraperai pas froid au moins, répondis-je, en tapotant doucement sa tête.

Elle me fit un magnifique sourire, faisant accélérer les battements de mon cœur, avant d'aller étendre la serviette. Emma revenant après, elle me proposa de rester un peu plus longtemps afin de regarder le film avec elle.

Je n'allais pas refuser, c'était clair. Si je pouvais passer plus de temps avec elle, je le ferai sans aucun doute...

**

La fin du film était proche et désormais, je n'entendais plus ma petite brune me parler. Normal, elle s'était endormie.

Sa tête sur mon épaule, je n'avais pas eu la force de l'enlever. Ou plutôt, l'envie de le faire. Pourquoi le faire quand je vois sa petite bouille toute mignonne posée sur mon épaule ?

Je n'avais pas du tout eu l'envie de la réveiller et donc, je l'avais laissé faire.

Le film fini, j'éteignis la télé, avant de prendre délicatement Emma dans mes bras.

Légère comme une plume, cette fille...

Je trouvais rapidement sa chambre et rentrais dedans, puis je la déposais tout doucement sur son lit. Elle m'attrapa d'un coup le t-shirt, très fermement.

– Hum... Emma... chuchotais-je, tentant en vain d'enlever sa main.

J'ai encore essayé plus tard, mais mademoiselle ne voulait absolument pas se retirer. Voyant son portable sur la table de nuit, je l'attrapais (tant bien que mal) et décidais donc de prendre une photo.

Car oui, je savais comment tout cela allait se terminer.

Je vais prendre une photo, plus précisément une preuve, que mademoiselle ne voulait pas me lâcher. Et au moins, le lendemain, quand elle me verra dans son lit, elle ne m'enguelera pas.

Et oui, en effet, j'avais décidé de rester avec elle. Après tout, je pouvais un peu en profiter... Et surtout, je ne savais pas où se trouvait ses clés. Donc pour fermer la porte de son appartement, laissez tomber.

Vaut mieux rester avec elle.
La protection avant tout...

Je me glissais donc sous la couette et soudainement, Emma se rapprocha de moi, toujours serrant mon t-shirt. Je ne sais pas ce qu'il lui prend avec mon t-shirt, mais il faudra que je le lui demande demain...

Elle s'approcha encore plus de moi et son souffle chaud venait désormais s'écraser dans mon cou.

Merde. Ça me fait frissonner.

Je n'osais même pas la prendre dans mes bras, ne voulant pas la réveiller ou encore, qu'elle me trouve beaucoup trop entreprenant si elle se réveillait. Déjà que je me suis "invité" dans son lit...

Je laissais échapper un soupir et fermais ensuite les yeux. Une main placée derrière le coussin et l'autre frôlant presque celle d'Emma, je commençais enfin à m'endormir.

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