Chapitre 7


Ellipse une semaine.

PDV Emma

Ça va faire exactement une semaine aujourd'hui qu'Owen se rend tous les jours au café. Il adore y passer après son jogging matinal.

Les deux cruches, Sarah et Clara, adorent elles aussi venir lui faire du rentre dedans. Dommage pour elles, il ne cesse à chaque fois de les rembarrer. Elles persistent quand même et c'est à cause de cela qu'il ne reste guère longtemps.

À part le vendredi, où ces deux cruches partent plus tôt, Owen me fait l'extrême plaisir de rester plus longtemps avec moi. Il ne cesse de me lancer des vannes, auxquelles bien-sûr, je réplique toujours.

Enfin bref ! Tout va pour le mieux !

Je commence vraiment à l'apprécier de plus en plus et c'est bien la première fois, depuis longtemps, qu'un garçon arrive à autant attirer ma curiosité.

Aujourd'hui, exceptionnellement, je ne travaille pas. Crystal a absolument voulu me donner un jour de repos. Super gérante, n'est-ce pas ?

Je ne sais pas si Owen passera, mais s'il le fait, j'espère qu'il ne sera pas trop déçu de ne pas m'y voir. Je lui aurais bien envoyé message, mais disons que mon adorable portable chéri a fait une petite chute dans les escaliers.

Verdict : il est décédé.

J'ai donc décidé de flâner un peu dans mon lit ce matin, pour ensuite partir en racheter un nouveau dans l'après-midi. Après avoir pris ma douche, enfilé de nouveaux vêtements, manger vite fait ce midi, me voilà enfin prête.

Cela faisait déjà une heure que je me baladais de boutique en boutique. J'avais déjà acheté une robe noire ainsi qu'un jean. Je décidais ensuite d'aller m'acheter quelque chose à manger ; je prenais donc les escaliers, avant de me diriger vers un café qui se trouvait au deuxième étage du centre commercial. La chance est avec moi, puisque celui qui tient ce café est un grand ami à Crystal. Il me connaît donc et cela veut dire : gratuuuiiit.

Le sourire aux lèvres, j'accélérai un peu le pas, mon cerveau se passant déjà les images de succulents gâteaux... J'avais à peine accélérer, que maladroite comme je suis, je trébuchais légèrement et me prenais de plein fouet un... torse ?

Merde.

– Euh... excusez-moi... dis-je tout bas, avant de me reculer.

Mais à peine avais-je levé les yeux pour croiser ceux du pauvre individu, que mon cœur tambourina plus fort dans ma poitrine.

Lui. Ici.

Owen ?

– Je crois que nous sommes vraiment fait pour se revoir. C'est le destin, dit-il tout souriant, comme à son habitude.

– Owen ? Tu fais quoi ici ? demandais-je aussitôt, très étonnée.

– Je croyais que ça se voyait pourtant. Un centre commercial est fait pour acheter ou se promener, tu ne crois pas ?

– C'est vrai que vu comme ça, ma question était très idiote...

– Tu ne me présentes pas, Owen ? intervenait soudainement une douce voix féminine, rompant ce moment.

J'arrêtais malheureusement de regarder ces magnifiques saphirs bleus, avant de me détourner vers cette fameuse voix. Une femme, qui devait avoir à peu près trente ans, se trouvait à côté d'Owen. Métisse, grande, de splendides yeux verts et des formes là où il fallait...

Oula... Cette femme est une bombe.

– Enchantée ! Je m'appelle Belle ! Et toi tu dois sûrement être cette fameuse fille dont Owen ne cesse de me parler ! s'exclama-t-elle, un sourire laissant apparaître ses dents blanches.

Nous allons juste faire un arrêt pour bien assimiler ce qu'elle vient tout juste de dire.

" La fille dont Owen ne cesse de parler."

– Belle tais-toi, s'il te plaît, souffla Owen, en lui donnant une petite tape sur l'épaule.

– Quoi ? J'ai rien dit de mal ! C'est fou, tu es vraiment mignonne, exactement comme je l'avais imaginé ! répliqua-t-elle, en me détaillant de haut en bas.

– Oh... Merci beaucoup... répondis-je, toujours gênée qu'on me fasse des compliments, je l'avoue.

– Maman ! s'écria soudainement une voix aiguë.

En moins de deux une petite fille métisse courut vers nous, avant de s'élancer sur Owen. Il l'a porté délicatement dans ses bras et la femme tendit ses bras afin que la petite ne vienne dans les siens.

– May ! Arrête de courir comme ça, intervenait une autre autre voix, mais cette fois-ci plus grave et surtout, masculine.

Tiens. C'était le gars de la dernière fois, celui qui avait accompagné Owen le jour où l'on s'était rencontrés.

– Mais qui voilà ! La fameuse petite brune dont Owen ne cesse, de parler, parler, parler ! répliqua-t-il soudainement, son regard venant de croiser le mien.

Mes joues commencèrent à se teindre en rouge, comprenant vraiment le fait qu'Owen parlait vraiment de moi à tout le monde...

Si je vais plus loin dans mes pensées, ça veut dire, qu'il pense souvent à moi et qu'il m'aime bien...

– Arrêtez vous deux, vous allez lui faire peur. Bon je vous laisse, je crois que j'ai trouvé quelque chose de meilleur à faire, annonça Owen, avant de m'attraper par le bras.

– Tu nous la présenteras plus tard ! reprit aussitôt la jeune femme.

Je me retournais pour quand même leur adresser un mince sourire et en faisant un léger signe de la main. Ils me le rendirent immédiatement, tout en souriant.

Ils ont l'air vraiment chouettes et drôles ces deux-là...

– Tu peux me lâcher Owen, tu sais, dis-je, me rendant compte qu'il me tenait encore fermement contre lui.

– Pour que mademoiselle ne se prenne encore quelqu'un en pleine tête ? Non c'est bon, vaut mieux te tenir. Tu es si... maladroite.

– Je n'ai pas fait exprès, je te signale.

– Je sais. Et c'est bien ça, qui me fait peur.

Je lui donnais une légère tape sur le torse, qui le fit encore plus rire.

Ce gars...

Nous continuons donc de marcher, toujours collés l'un contre l'autre. Owen s'arrêta quelques minutes plus tard dans un café et je le suivis donc. Enfin, j'étais un peu obligée vu que monsieur me tenait encore par la taille.

Bon. Faut s'avouer la vérité. Cette proximité ne me dérangeait guère, bien au contraire...

Ça faisait longtemps que je n'avais pas été dans les bras d'un homme. Je peux le dire. Ça fait du bien.
Finalement, le destin avait peut-être vraiment voulu que nous nous croisions aujourd'hui.

Si tu passes par là, un grand merci à toi !

Quelques minutes plus tard, nous nous détachions l'un de l'autre, une étrange sensation m'envahissant. Nous rentrions dans un café qui cette fois m'était inconnu. Même si je ne pouvais pas obtenir mes gâteaux gratuitement, j'avais quand même réussi à gagner quelque chose d'autre. Owen, qui se trouvait désormais en face de moi, un joli sourire aux lèvres.

– Je suis venu au café ce matin, déclara-t-il. On m'a dit que tu ne travaillais pas exceptionnellement. J'ai été plutôt déçu de ne pas te voir. Car cette fois-ci les deux créatures ne m'avaient pas lâché d'une semelle.

– Oui, Crystal m'a donné un jour de repos. Désolée j'aurai bien voulu te prévenir pour t'éviter ce genre de problèmes avec les sangsues, mais disons qu'un petit accident avec mon téléphone m'a empêché de te contacter.

– Laisse-moi deviner... Mademoiselle aurait-elle fait tomber son téléphone. Mauvaise chute qu'il l'a complètement rendu inutilisable, c'est ça ?

– Bingo. Il n'a pas vraiment apprécié la chute dans les escaliers. C'est pour ça que je suis venue ici. Il m'en faut un nouveau, continuais-je, en le regardant.

– Ça t'arrive souvent de casser tes portables ? reprit Owen, curieux.

– Hum... Disons que survivre une année avec moi, c'est déjà un cas exceptionnel. Je les fait toujours tomber, glisser... quelque part. Ils n'aiment pas ça, je te le garantis.

Pour la seconde fois, Owen laissa échapper un rire. Monsieur se moquait visiblement de moi.

En même temps ce n'est pas trop de ma faute s'ils voulaient à chaque fois se faire la malle de mes poches.

Un serveur interrompit notre superbe conversation et prit donc nos commandes. Un thé au coquelicot plus un cookie pour moi, tandis que monsieur Owen commandait un café (toujours) plus un fondant au chocolat.

Nos commandes arrivèrent quelques minutes plus tard et le serveur nous déposa une petite carte, où était inscrit : -10% de remise pour les couples.

Ah.

Owen prit la carte et commençait à la lire, avant de me lancer un regard. Bien-sûr avec son éternel sourire en coin.

– Plutôt pas mal le concept. Je pense que je vais te garder encore avec moi, ainsi, je bénéficierai de quelques réductions ! s'exclama-t-il aussitôt.

– Trouve toi quelqu'un d'autre. Je laisse ma place, soufflais-je, en commençant à remuer mon thé.

– Mais j'aime bien ta présence moi, répliqua-t-il, avec une moue enfantine.

– Je te réplique la même chose. Mais si je dois juste rester avec toi pour que tu bénéficies de quelques réductions, non merci ! rétorquais-je, en levant les yeux au ciel.

– Bon d'accord. On fera cinquante cinquante, d'accord ? Et si tu veux, tu auras le droit à quelque bonus de ma part.

Ok. Je ne vais rien dire. Je crois avoir bien pigé le concept auxquels monsieur voulait faire allusion.

Je levais encore une fois les yeux au ciel, ce qui lui fit naître un sourire aux lèvres. Cette fois-ci, un sourire plutôt séducteur.

Owen...

Plus tard nous discutions ensuite de tout et de rien, et je ne pus m'empêcher de demander qui était ces personnes de tout à l'heure.

– Alex est mon meilleur ami et aussi mon caporal chef. Sa femme se nomme Belle et elle a vraiment du courage de le supporter. Puis, de cette magnifique union est née May. Une adorable petite fille de cinq ans.

– Ils sont l'airs très sympathique, répliquais-je aussitôt, en venant déjà de finir mon cookie.

– Ils le sont, ça, c'est sûr, reprit Owen, en posant sa tassé de café.

Je lui fis un sourire et mon regard se déporta aussitôt, vers quelque chose de très intéressant...

Son fondant au chocolat.

– Si tu me regardes de la même façon que tu regardes mon gâteau, j'en serais vraiment flatté, annonça soudainement Owen.

– Il a vraiment l'air super bon...

Il m'a fallut un certain moment, avant de m'apercevoir qu'Owen me tendait sa cuillère, un morceau de son gâteau dedans.

– Ça me peine beaucoup de voir que tu t'intéresses plus à ce bout de chocolat qu'à moi. Tiens, qu'on en finisse, ricana-t-il, en me tendant encore plus près sa cuillère.

– C'est vrai ? Je peux ? demandais-je un peu trop excitée.

– Mon Dieu... cette fille...

Je ne me fis pas plus prier et le prenais aussitôt en bouche.

– Fascinante. Tu es vraiment fascinante, entendis-je dans un murmure.

Owen reposa ensuite sa cuillère et il prit directement sa serviette afin de m'essuyer le coin de la bouche.

– Ah mince... dis-je tout bas, mes joues s'empourprant.

– Tu es mignonne. Je préfère largement une femme comme toi qui se fiche de tout et se laisse aller par ses propres envies. C'est amusant.

Pour simple réponse je lui souriais. Nous sommes ensuite restés un bon moment à discuter, avant de partir du café. Il fallait peut-être que je parte m'acheter mon nouveau téléphone, non ?
Owen décidait de m'accompagner, et j'essayais au maximum de cacher mon sourire niait qui était apparut entre-temps.

Mais... dans la boutique, l'accident arriva finalement.

C'était sûr
Terriblement sûr.

Essayer un téléphone d'exposition et le faire malencontreusement glisser entre mes mains...

Je ne vous cache pas qu'Owen a littéralement explosé de rire pile au moment où le téléphone était au sol, des bout de l'écran éparpillés de partout.

Et merde.

Bon, si ça l'a fait rire, tant mieux... Il faut juste que je fasse deux choses maintenant : me payer un nouveau téléphone et en plus, payer pour celui-ci...

Magnifique journée.




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( Merci beaucoup pour les plus de 300 vus ! Ça me fait grave plaisir ! 💜

Bonne lecture, suite cet aprèm.) 😁🖐🏻

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