Chapitre 53

Ha
Lui avouer cash ?
Lui donner quelques indications ?

Je ne savais quoi faire... Je ne voulais pas l'effrayer, mais je devais bien lui dire... Je ne pouvais garder ce secret éternellement... Mini koala était déjà bien trop présent.

Je fermais les yeux et inspirais un bon coup, avant de relever mon t-shirt. Owen écarquilla complètement les yeux, avant que son regard ne se pose sur ma petite bosse. Même si elle n'était pas aussi grosse qu'elle devrait l'être à ce stade de grossesse, elle était déjà bien visible.

Mon caporal posa soudainement ses mains sur mon ventre, me faisant ressentir un long frisson.

– Mon Dieu... Le Nutella est vraiment mauvais... souffla-t-il, en commençant à masser mon ventre et par la même occasion, bébé koala.

– C'est pas le Nutella... chuchotais-je désespérée, qu'il ne comprenne pas.

– Le beurre de cacahuète... la vache... continua-t-il, toujours subjugué par mon ventre.

Il n'est pas aussi intelligent que j'avais pensé...

– Owen...

Il leva immédiatement la tête vers moi, son regard croisant donc le mien. Il posa une main sur ma joue, l'autre restant sur mon ventre, afin d'y faire d'agréables cercles.

– Je t'aimerai toujours ma brune. Même si tu as pris quelques kilos, pour moi tu es la plus belle, dit-il, en déposant ensuite un baiser sur mon front.

Avec les hormones et le bonheur d'entendre cela, j'avais les larmes aux yeux. J'allais bientôt chialer, quand Mini koala se manifesta d'un petit coup.

Ah oui.
Owen doit sûrement se poser des questions, là...

Et en effet, je ne m'étais pas trompée puisque son visage se décomposa, avant qu'il ne regard mon ventre, moi, mon ventre, moi et encore, mon ventre.

– C'était quoi ça ?! s'exclama-t-il, en reposant directement l'autre main sur ma peau.

On dirait que le bébé voulait lui aussi se manifester et faire comprendre à Owen qu'il était bien présent.

– Le Nutella ça bouge, tu sais, dis-je, en haussant les épaules.

Owen fronça les sourcils, son regard ne se détachant pas du mien. Un nouveau coup arriva mais cette fois-ci, beaucoup plus fort.

– Emma, ça va ?! cria limite mon caporal, en me voyant grimacer.

– Oui, ne t'en fait pas. C'est juste le bébé qui fait des ses siennes, répondais-je, en grimaçant une nouvelle fois.

Je crois qu'il m'a fallu un long moment, avec ce silence pesant et le visage pâle d'Owen, pour comprendre ce que j'avais sorti.

Oups.

Owen avait complètement cessé de bouger et était désormais stoïque, jouant maintenant au jeu de la statue. Le temps que ça monte au cerveau... Mon caporal avait ensuite brusquement enlevé ses mains de mon ventre, la douce chaleur me quittant donc. Il passa directement ses mains sur son visage, son teint revenant petit à petit.

J'inspirais un grand coup, essayant de limiter les battements de mon cœur affolés depuis ce que je venais d'avouer. Je pris ensuite les mains d'Owen, afin de les reposer sur mon ventre. La chance devait être avec moi, puisque Mini koala ne cessait de donner des coups.

C'était pas trop agréable, mais au moins il m'aidait bien.

Owen fixa longuement mon ventre, ses doigts recommençant leurs caresses de tout à l'heure. Et je crois que je n'étais pas la seule à aimer, puisque le bébé se calma instantanément. Vu qu'ils nous ne faisaient désormais plus de signes, Owen releva la tête pour enfin me regarder dans les yeux. Oh non...

Il avait les larmes aux yeux...

Comment voulez-vous que je ne pleure pas, devant ce spectacle ? Mon caporal avec les larmes aux yeux, prêt à pleurer... J'ai été la première à lâcher mes larmes, avant qu'Owen ne me prenne dans ses bras. Je pleurais bruyamment, toute la pression redescendant d'un seul coup, pendant qu'il me serrait fort et me caressait le dos.

– Je... je ne m'attendais pas à ça... articula-t-il, en posant quelques minutes plus tard et des larmes, son front contre le mien.

– Moi non plus Owen. J'ai fait un déni de grossesse. Ça va faire cinq mois et demi que j'ai ce petit être dans mon ventre, complétais-je, en posant une main sur celui-ci.

– Merde... je... je sais pas quoi dire... souffla-t-il, en cherchant encore ses mots.

– Déjà essaye de ne pas dire de gros mots devant notre fils, ça serait un bon point, répliquais-je en souriant, malgré les dernières larmes encore présentes.

Il se recula soudainement, ses mains venant encadrer mes épaules.

– C'est un garçon ?! cria-t-il, complètement choqué.

J'hochais de la tête, heureuse de lui avoir avoué.

– Oh mon Dieu... reprit-t-il, avant qu'une larme ne dégringole le long de sa joue.

– Tu pleures...

Il se jeta dans mes bras, en commençant vraiment à pleurer. Je croyais déjà avoir assez pleuré, mais finalement non... Je crois que je n'aurais pu espérer mieux que de voir mon caporal pleurer devant moi...

– Merci Emma, merci... murmura-t-il, en plaçant sa tête dans mon cou.

Après avoir bien pleuré, Owen recula légèrement et prit mon visage entre ses mains. Il inspira longuement, avant de prendre la parole :

– Je sais que ce n'était pas prévu, mais je compte bien rester avec toi. Ce petit gars est la concrétisation de notre amour ; jamais je ne t'abandonnerai toi et notre fils, je te le promets. Je t'aime tellement, si tu savais. Et là, tu viens de me faire le plus beau cadeau de toute ma vie.

Et merde.
Mes larmes recommençaient à repartir.

– Pleure pas, ma brune. Tu vas assoiffer notre bébé, souffla Owen, en m'embrassant le front, les joues, puis les lèvres.

– C'est Mini koala, avouais-je.

– Pardon ? répéta-t-il, en dégageant une mèche collante de mon visage.

– Je l'ai nommé Mini koala. Il s'appelle comme ça...

— Je valide. Nous devrons quand même lui trouver un prénom car je ne pense pas qu'ils accepteront ce prénom à la clinique, répliqua Owen, en m'embrassant encore une fois.

Après avoir parsemé ma peau de mille et un baiser, il se pencha vers mon ventre et l'embrassa délicatement.

– J'espère que tu seras aussi beau que ta mère et obtiendra la force de ton père, petit koala, dit-il, en déposant un nouveau baiser sur ma peau, me laissant au passage des frissons.

Plus tard nous nous relevions enfin et Owen me répéta encore cette phrase que j'adorais le plus entendre.

– Je t'aime tellement.

– Moi aussi. Mais maintenant j'ai faim et le bébé aussi. On pourrait aller manger ? demandais-je, ce qui le fit rire.

– Tout ce que tu voudras ma brune. Je t'aurais bien porté dans mes bras, mais je viens juste d'enlever mon plâtre ce matin. Ce serait fâcheux de me refaire un truc, reprit-t-il, en posant une main sur ma tête.

— Tu as encore des séquelles ? me risquais-je de demander, en observant ses bras.

– Juste une légère cicatrice sur le torse, mais sinon non. Ne t'inquiète pas Emma. Il y a plus important et c'est toi et le bébé, d'accord ? rétorqua-t-il, en passant un bras autour de ma taille.

– C'est vrai que je dois nourrir la pâte à pain, j'avais oublié.

– Tu vas me la ressortir pendant longtemps, n'est-ce pas ? souffla Owen, en posant une main sur son front.

– Jusqu'à qu'il est au moins dix-huit ans, oui. Croire que son enfant est de la pâte à pain, c'est amusant, avouais-je, avant de me diriger vers la porte.

– Mais tu lui diras quand même de bonnes choses sur moi, hein ! Genre le meilleur papa, le plus fort et j'en passe ! s'exclama aussitôt mon caporal, en m'attrapant le bras.

– Tu lui diras toi-même. Tu seras bientôt papa et j'ai hâte de voir les conneries que tu raconteras à notre bébé koala, continuais-je, en posant une main sur son torse.

– Je lui dirais alors que je suis le plus chanceux de t'avoir rencontré, et que chaque jour je suis le plus heureux des hommes de t'avoir toi à mes côtés, répliqua-t-il très sérieusement.

– Mini koala prendra exemple sur toi, alors. Tu seras le meilleur des pères, murmurais-je, en posant une main sur sa joue.

– Et toi la meilleure des mères, compléta-t-il contre mes lèvres, avant de les sceller tendrement.

Nous nous sourions mutuellement, avant que mon caporal ne m'attrape par la main et que nous ne descendions pour manger. Nous étions rentrés dans la cafétéria et directement, Owen cria dans toute la salle :

– LES GARS JE VAIS ÊTRE PAPA D'UN PETIT GARÇON !

Tout le monde se mit à hurler comme pas possible, tout en applaudissant fortement. Chacun félicita Owen et moi, en donnant une bonne tape sur son épaule. Je vis au loin Wendy et Lucile qui levaient en l'air leurs pouces. Je leur faisais un grand sourire, avant qu'Owen ne m'attrape par le bras et ne me fit m'asseoir sur un banc.

– Je vais te faire à manger, tu ne bouges pas ! J'arrive dans quelques minutes ! s'exclama-t-il tout heureux, un énorme sourire aux lèvres.

Les derniers personnes à partir me félicitaient encore, en me disant de bien prendre soin du bébé. Wendy et Lucile étaient venues me voir rapidement pour me féliciter, puis m'avaient laissé en disant que c'était mieux que l'on passe un moment à deux avec Owen.

Mon caporal revenait quelques minutes plus tard, des plats pleins les bras. Il me déposa tout et commença à me couper la viande, comme on le faisait aux plus petits. J'aurais voulu dire quelque chose, mais le voire si heureux et déterminé à couper ce morceau de viande, me disait de ne rien répliquer.

– Il faudra juste que tu fasses une chose, Owen, déclarais-je, en m'appuyant sur ma main.

– Oui ma brune ? Tout ce que tu veux, répliqua-t-il en me donnant son plus beau sourire.

– Il faut appeler mon père et le tien afin de les tenir au courant. Je suis sûre qu'ils seront très heureux, surtout le mien, continuais-je, en lui envoyant un clin d'œil.

Owen déglutit légèrement, quand il comprit ce qu'il devrait faire. Il prit ensuite une profonde inspiration, avant de prendre mes mains et de les lier aux siennes.

– Je suis prêts à affronter tous les obstacles, même recevoir les coups de bâtons de ton père pour avoir osé toucher sa fille. Je le ferai, rien que pour toi et Mini koala, dit-il très sérieusement.

Je laissais échapper un rire, avant de reprendre la parole :

– Les coups de bâtons seront remplacés par des barres en fers, ne t'en fait pas. Merci de faire ça pour moi, beaucoup de personnes auraient reculé face à mon père.

– Je ferai tout pour ma brune et mon petit koala. Je t'aime Emma. Enfin, je vous aimes, continua-t-il, en embrassant nos mains liées.

– Je t'aime aussi, répliquais-je, les yeux brillants d'amour pour cet homme.

Et bientôt, la famille s'agrandira...  Notre petit koala promet d'être bien choyé ici, entouré de toutes ces personnes...

Parce que après tout, même si notre relation ne date pas d'une dizaine années, notre Mini koala est bien la preuve de notre amour.




**





( Désolée du retard ! 🙌🏻 Je préférais le sortir maintenant, qu'avant et qu'il ne soit pas complet. Ceci est donc la fin de Just You ; et oui déjà ! Mais je pense que demain, sortira l'épilogue, ne vous en faites pas ! Merci d'avoir lu mon livre jusque ici et de l'avoir commenté, voté ! 😊 Tous vos commentaires m'ont fait extrêmement plaisir et ça, je ne vous remercierez jamais assez ! Je ferais encore une page remerciement, comme j'ai l'habitude de le faire ! 🤗

Encore désolée et un gros merci, à vous. Bonne lecture. ) ❤️😘

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top