Chapitre 43

Owen leva soudainement sa main, puis la plaça à côté de la mienne. Les deux tourtereaux s'approchaient encore plus, détaillant attentivement nos tatouages. Un énorme sourire se dessina sur le visage de Belle, dévoilant encore ses dents parfaitement alignées et blanches.

– C'est ce que je crois que tu crois ? reprit-elle, en s'adressant à son conjoint.

Alex remua la tête de haut en bas, puis leva la main en l'air, son pouce également.

– C'est un grand pas, dites-moi ! C'est super cool ! s''exclama-t-il, tout content pour nous.

– Oh mon Dieu ! C'est tellement romantique !

Owen rigola, en passant soudainement un bras derrière les épaules.

– Elle m'a forcé. Vous connaissez Emma, on ne peut rien lui...

Mon caporal n'a pas eu le temps de finir sa phrase, que je lui pinçais encore le bras.

– C'est toi qui l'a proposé, oh ! rétorquais-je, un petit sourire en coin.

Belle les admira longuement, avant de poser la question fatidique :

– Mais ça vous a fait mal ?

Owen n'a même pas pu dissimuler son fou rire, qui me faisait automatiquement lever les yeux au ciel.

– Tu veux que je te raconte ? continua-t-il, avant de repartir dans un fou rire.

Belle me regardait complètement perdue, tandis qu'Alex état déjà reparti chercher sa fille.

– Ah ça non Owen ! On en parle plus ! m'exclamais-je, en retirant son bras de mes épaules.

Il me regarda droit dans les yeux, avant de repartir pour la troisième fois dans un fou rire incontrôlé.

Putain.
Il m'énerve.

Monsieur arrêta enfin son petit manège, pendant que moi je croisais les bras contre ma poitrine. Cette histoire va me suivre longtemps, comme la poêle, c'est clair.

Enfin.
Peut-être un peu moins...

J'espère.

Belle souriait encore, complètement subjuguée par notre manège à Owen et moi. Elle nous laissa ensuite pour partir chercher son homme, qui devait être en train de se jouer avec May...

Je me retournais donc vers mon cher Oweninou et lui lançais un regard noir.

– Si cette histoire se sait un jour, tu peux dire adieu à nos petites douches passées ensembles, dis-je très sérieusement, en le fixant.

Mon cher caporal cessa toutes activités avec son fameux sourire, avant qu'il ne me regarde droit dans les yeux, plutôt dépité.

Je l'ai trouvé.
Point faible, mon gars.

– Sérieux ? souffla-t-il, les sourcils froncés.

– À ton avis.

Je commençais à prendre une gorgée de mon verre, quand Owen m'attrapa par le bras et que ses lèvres ne viennent s'écraser durement contre les miennes.

Il a l'air d'avoir compris les enjeux.
C'est bien.

Je passais une main derrière sa nuque et il se colla encore plus contre moi.

– Ça va pas ?! C'est l'anniversaire de ma fille, pas la reproduction des koalas ! cria soudainement Alex, me faisant sursauter au passage.

Je me mordais la langue et poussais un petit cri aigüe très charmant.

Belle revenait enfin, sa petite princesse dans les bras. Elle ne posa pas plus de questions sur nos tatouages et tant mieux. Nous commencions donc à manger dans la bonne entente et la bonne humeur.

Mon caporal n'avait pas osé remettre sur le tapis le fameux sujet du tatouage, ne voulant pas trop risquer de perdre certains de nos chers moments...

**

Après avoir ouvert la montagne de cadeau, tous destinée à la petite May, son fameux cadeau allait enfin arriver. Belle lui faisait fermer les yeux, tandis qu'Owen partait le chercher.

Il redescendait ensuite et dès qu'Alex posa son regard sur la boule de poil, il faillit s'étouffer. Belle libérait immédiatement sa fille, ne voulant pas que son mari pique une crise de suite.

Et ça a plutôt bien marché, car May fonça directement sur son chaton, toute excitée, et son père fondait déjà comme un glaçon. Belle prenait vite son portable en main, voulant à maximum immortaliser ce moment.

La petite criait de partout, toujours son chaton dans les bras. Bah ça va, finalement. Tout le monde est content et l'a accepté ! En même temps, il est tellement mignon. Il a le poil assez long, de couleur chocolat, comme mes cheveux.

Owen prit place sur le canapé, m'emportant avec lui, sur ses genoux.

Alex était toujours en admiration devant sa fille, heureux de la voir ainsi. May se rapprocha immédiatement de nous, en nous remerciant avec un grand sourire et en disant que c'était « le plus beau cadeau qu'elle avait jamais eu ».

À part la tête de son père, complètement dépité, c'était adorable ! Mais je décidais quand même de l'aider, car il avait fait beaucoup de chose pour elle, aujourd'hui.

J'indiquais à May de s'approcher plus de moi, avant de lui chuchoter tout bas

– C'est ton père qui a eu cette idée. Va le remercier et embrasse-le.

Un énorme sourire se dessina sur le visage de la fillette, avant qu'elle ne pose le chaton et se jette dans les bras de son paternel.

– Merci papa chéri ! Je t'aime beaucoup ! s'exclama-t-elle, tandis qu'il était à la limite de pleurer.

Ah ce Alex...
Trop mignon...

Owen rigolait contre mon cou, avant d'y déposer un baiser qui me faisait immédiatement frissonner.

– Bien joué, chuchota-t-il, en tapant sur ma main.

– On est trop forts, répliquais-je, en lui rendant sa frappe.

Nous avions ensuite continués d'admirer cette scène adorable : May avec sa boule de poil, nommée au passage Chocolat pour sa couleur. Nous avions ensuite décidé de manger le fameux gâteaux d'anniversaire, mais...

J'avais trébuché sur une Barbie et avait littéralement renversé le plateau où se trouvait la pièce montée. Alex avait pleuré dans son coin, Owen était parti dans un fou rire, suivi de Belle et May.

Heureusement que Belle avait prévu un autre gâteau, au cas où. J'avais cru qu'Alex allait me tuer, mais finalement c'était vite passé.

Et c'est ainsi que la petite May pu souffler ses nouvelles bougies, sans accident de ma part !

Plutôt chouette, n'est-ce pas.

**

– Je suis crevée, avouais-je, en remontant le drap sur moi.

Nous avions décidé de rester dormir cher Owen, la gamelle de croquette de Kaporal étant assez remplie pour moi. J'espère juste qu'il ne deviendra pas obèse...

Quoique...
Ça le rendrait plus mignon...

Owen enleva son t-shirt, prit un short, avant de se jeter dans le lit. Il passa sous le drap et ses bras venaient directement à ma rencontre. Il m'encercla
et je ne pus réprimer un sourire. Owen posa ses lèvres sur mon front, avant que ses jambes ne s'entremêlent aux miennes.

– Je dois te poser une question. Une demande même, plutôt importante, annonça soudainement mon caporal, un peu nerveux.

– La demande en mariage on en rediscutera plus tard. Je suis crevée là, soufflais-je.

Bon j'avoue, je me foutais un peu de lui...

– Euh ouai ok. Mais là, c'est une autre question toute aussi importante, reprit-il, visiblement sérieux.

J'hochai de la tête, à moitié en train de colmater, quand il me posa une question qui fit bondir mon cœur :

– Je sais que ça fait pas très longtemps, mais... Ça te dirais d'habiter avec moi... ?








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