– Comme regarder des documentaires sur les koalas. Très intéressant d'ailleurs ! me repris-je en vitesse, en lui lançant un petit sourire mignon.

Mon père commença à faire les gros yeux, puis lança un regard mauvais à Owen.

– Hum... dit-il simplement, avant de se retourner et de partir enfin.

– On l'a échappé belle, soupira Owen, en s'étalant sur le lit.

– Désolée. C'était pas prévu, complétais-je, en faisant la même action que lui.

Owen me prit aussitôt dans ses bras, en enfouissant sa tête dans mon cou et en y déposant des léger baisers qui me faisaient frissonner.

– Je pense que l'on peut dormir maintenant. Tu es trop fatiguée, Emma, chuchota-t-il, en m'embrassant le front.

Tu m'étonnes... C'est pas tous les jours que ton père débarque à je ne sais pas quelle heure pour venir frapper ton copain avec une poêle...

– Oui, tu as raison. Ta tête va bien, j'espère ? osais-je demander.

– À force je suis habitué. T'en fait pas, répondit-il directement, en fermant les paupières.

Je souriais face à sa remarque et entrelaçais nos jambes pour plus de rapprochement. Owen me serra fort contre lui, toujours sa tête dans mon cou.

– Bonne nuit ma brune.

– Bonne nuit caporal crétin...

**

– Vous êtes sérieux ? demandais-je, en les fixant.

Mon père hocha de la tête avec beaucoup d'énergie, tandis qu'Owen haussait les épaules. Il lui fait encore passer des tests, c'est pas possible...

– Depuis quand tu es là ? À préparer le petit-déjeuner ? demandais-je, en prenant place sur l'un des tabourets.

– Depuis six heures du mat. T'en fait pas, je suis habitué, me répondit Owen, en servant les pancakes qu'il avait préparés.

Mon père observa un peu, avant de lever un pouce en l'air.

– C'est bon. Étape acceptée. Bon mari qui peut cuisiner pour sa femme, dit-il, un léger sourire en coin pour Owen.

– Papa... soufflais-je, en lui donnant un petit coup de pied.

– C'est bon Emma. J'ai déjà vu pire, répliqua mon caporal, en me lançant un petit clin d'œil.

Je levais les yeux au ciel, trouvant quand même que c'était un peu exagéré. Mais bon, c'est mon père et je ne le changerai pas...

Le petit-déjeuner s'est passé calmement, aucun accident n'est survenu. Je crois même que mon père commence à bien pardonner Owen, puisqu'il lui parlait du camps, de certains militaires, et tout.

On progresse !

Mon père décida plus tard de rentrer chez lui, me donnant quand même au passage quelques remontrances à propos de mon mensonge sur ma prétendue grossesse. Il donna ensuite une tape amicale sur l'épaule d'Owen, comme il l'avait fait avant.

Et le meilleur était, qui lui avait encore présenté ses excuses à propos du coup de poêle. Super, n'est-ce pas !

À peine avait-il fermé la porte, que mon caporal se jeta sur mes lèvres.

– Trop dur de résister, murmura-t-il, en m'embrassant de nouveau.

Je souriais, contente de pouvoir enfin l'embrasser comme je voulais. Avec mon père qui rodait, c'était dur. Très dur.

– Je vais prendre une douche, annonçais-je, en déposant un petit baiser sur sa joue.

– Je t'accompagne, répliqua Owen, son sourire en coin habituel.

– C'est pas assez grand pour deux, continuais-je, en haussant les épaules.

– Ne t'en fait pas. Je suis sûr que ça ira, reprit mon caporal, en me lançant un clin d'œil qui en disait long sur ses intentions.

**

Deux semaines plus tard.

– Non mais non ! Ça va faire mal ! m'exclamais-je, en fronçant les sourcils.

– Mais n'importe quoi Emma ! Allez viens, ça se passera bien ! rétorqua Owen, en m'attrapant par le bras.

– Pourquoi tu veux faire ça en plus ! Je vais pleurer je te dis ! continuais-je, en reculant.

– Depuis longtemps je veux faire ça, allez viens ! En plus je te le paye, sois contente ! Et je sais que tu veux en faire un, mais c'est jusque que tu a trop peur, reprit-il, en m'emmenant de force à l'intérieur.

Je grognais, mais me laissais tout de même faire. Bon ok. J'ai vraiment envie de le faire, mais j'ai aussi très peur que ça me fasse mal.

Je hais les aiguilles !

Car oui, ce brillant Owen avait décidé je ne sais quand, que nous allions faire un tatouage ensembles. Bon ce n'est pas une mauvaise idée puisque j'aime bien les tatouages. Mais. Je hais les aiguilles et j'ai peur que ça me fasse mal.

Pourtant.

J'ai quand même donné mon accord à Owen, mais quand je suis arrivée devant le tatoueur...

Je commençais déjà à regretter.

J'étais tellement dans mes pensées, que je n'avais même pas vu que mon caporal était en train de parler :

– Tenez, voici le modèle que nous aimerions faire. Un peu plus petit pour elle, et légèrement plus gros pour moi.

Le tatoueur hocha la tête, puis nous demanda poliment de le suivre. Et devinez quoi ? Qui c'est qui commençait ?

Bah moi, évidemment !

J'étais assise sur une chaise, mon cœur tambourinant comme un malade dans ma poitrine.

– Calme toi ma brune. Je suis là. Ça pique un peu, mais ça ne fait pas mal, chuchota-t-il, un sourire tendre aux lèvres.

Stresser pour ça, pour un simple tatouage, je n'imagine même pas si un jour j'accouche d'un enfant !

Le tatoueur commençait à préparer tout le matériel et cinq minutes plus tard, il commençait enfin. Je serrais à fond la main d'Owen, commençant à avoir légèrement mal.

– Calme toi Emma. Ton tatouage est minuscule. C'est dans ta tête la douleur, dit-il, en essayant de cacher son sourire amusé.

« C'est dans ta tête la douleur. »

Phrase au moins répétée un million de fois par mon père quand j'étais enfant. Il se la font passer à l'armée, ou ?

Oui.
Je pense que oui.

Mais la douleur n'est pas dans ma tête là. Elle est dans ma main !

Peut-être que nos tatouages ne seront pas les plus gros, les plus impressionnants, mais tout de même !

Même si le dessin m'emballait grave, je n'avais pas trop confiance... Car oui, nous aurons un peu près le même tatouage avec Owen. Donc oui. C'est mignon, mais ça fait maaaaal.

**

Un demi-heure plus tard, le tatoueur venait de m'avouer que c'était bientôt fini. J'allais enfin souffler, mais j'ai eu le malheur de tourner la tête et d'apercevoir du sang...

Enfin un peu de sang.
Mais tout de même quoi !
Mon sang !

Ma tête commençait à tourner et puis, je m'envolais dans un merveilleux pays se nommant l'évanouissement.

Tout ça.
Pour un micro tatouage.
Juste un micro tatouage.

**

( J'ai préféré coupé en deux parties, car sinon, ça me paraissais un peu long 😊. Désolé de ne pas avoir posté hier. J'étais motivée, mais à peine couchée sur mon lit, que la fatigue m'avait envahie. 😂 Du coup désolée haha et encore un gros merci, au 1M atteint sur Little Bad Boy ! 🤗

Au fait, vous aurez une photo de leurs tatouages, à Owen et Emma. D'ailleurs, qui sont tout petits, mais mignons. 😂

Bonne lecture.) ❤️