Chapitre 40
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Ah... La scène s'était donc passée comme ça quand je l'avais frappé...
Tel père telle fille.
Owen était toujours à terre, du sang commençant à coule...
Oh PUTAIN !
Je me précipitais vers lui, avant de lui relever la tête en vitesse.
– Mais t'as fait quoi papa ! m'écriais-je, en observant immédiatement sa blessure.
Bon. Il avait quand même eu du bol... La poêle avait touché le côté gauche et non celui de droite, où je l'avais accidentellement frappé avec une casserole.
– Merde ! Désolé ! Je croyais que ça passerait ! répliqua-t-il, en commençant à s'agenouiller vers moi.
– Faut l'emmener à l'hôpital !
– Ah non ! Je vais devoir payer et en plus, je vais finir en prison ! rétorqua mon paternel, avant d'assigner une petite gifle sur la joue d'Owen.
– Regarde ! Il reprend des couleurs !
S'il vous plaît.
Dieu.
Aidez-moi.
– N'importe quoi ! T'es malade ! Bon aide-moi à le transporter, il va pas rester là ! repris-je, encore énervée.
– Hôpital... ?
– Bordel mais on s'en fiche ! Amène le sur le canapé, je le soignerai ! criais-je, en lui lançant un regard noir.
Mon père parut tout d'abord surpris que j'hausse le ton avec lui, avant qu'une certaine fierté n'apparaisse dans ses yeux.
– Ok ok ! On y va !
Je pris donc Owen par les pieds et mon père par les bras pour ensuite l'amener sur le canapé. Je pense qu'il y a eu plus de peur que de mal, puisqu'il avait arrêté de saigner. Je partis chercher ma trousse de secours spécial bobo, puis revenais directement vers eux...
Mon père était devant Owen, le visage plutôt pale.
– Désolé Emma...je pensais pas frapper si fort... chuchota-t-il, tandis que je prenais place à côté de mon caporal.
– On dit tous ça. Ne t'en fait pas, il est habitué maintenant. Juste. Ne débarque par chez moi comme ça, au beau milieu de la nuit, pour venir m'enguirlander. Je sais que j'ai fait une connerie, mais merci de me passer un savon plus tard.
– Enceinte quoi ! J'y ai cru au début ! Heureusement que j'avais vite compris que ma fille me faisait une blague ! répliqua-t-il, en me fixant durement.
– Plus tard les remontrances, papa. Laisse-moi le soigner d'abord, soupirais-je, en nettoyant d'abord le sang qui commencent à sécher.
Je lançais quelques brefs regards à mon paternel et je vis qu'il avait enclenché le mode petit chiot trop mignon abandonné.
– Roh c'est bon. Désolée d'avoir levé le ton, rouspétais-je. Maintenant excuse-toi aussi.
– Désolé d'avoir frappé cet espèce d'idi...
Il ne put continuer sa phrase que je le foudroyais du regard.
– D'avoir frappé ce merveilleux enfant, qui en plus de ça, a prêté sont jolie t-shirt à ma fille d'amour, continua mon père, un sourire forcé aux lèvres.
– C'est juste un pyjama, papa. En plus, tu me prêtais bien les tiens quand j'étais gamine, soupirais-je, en enroulant un nouveau bandage autour de sa tête.
Mon père laissa échapper un soupir, les yeux braqués sur Owen. Eh bien, j'espère qu'ils arriveront à se parler...
Environ une vingtaine de minutes plus tard, un silence génial dans le salon, Owen commençait petit à petit à se réveiller. Mon cœur s'affola légèrement et je m'approchais aussitôt de lui, une main posée contre sa joue tiède.
À peine avait-il ouvert ses paupières, qu'il murmura :
– Un ange ?
– Tu vas bientôt voir le diable... intervenait directement mon père.
C'est pas vrai...
Je laissais traîner un peu ma main sur la joue de mon caporal, avant de me lever et d'attraper mon père par le bras.
– Tu t'excuses maintenant ! m'exclamais-je, pendant qu'Owen commençait à se relever doucement.
Mon paternel ne disait toujours rien, ce qui lui valut une petite tape sur la tête. D'habitude je ne suis pas comme ça, mais là, il commence à devenir soûlant. Et Dieu sait, que j'adore mon père.
– Désolé, grogna-t-il finalement, en regardant mon pauvre Owen.
– La prochaine fois on me frappera avec quoi ? Une théière ? reprit soudainement mon caporal, en se frottant la tête.
– On évitera, murmurais-je, en levant les yeux au ciel.
– J'ai essayé de faire mon maximum pour bien te soigner. Normalement ça devrait aller. Prend encore tes médicaments et aussi, n'enlève pas encore ton bandage. Si tu as encore mal, je t'emmènerai voir un médecin, repris-je très sérieuse.
– D'accord. Merci de m'avoir soigné, continua-t-il, un petit sourire en coin.
Un petit blanc s'en suivait ensuite, jusqu'à que mon père ne prenne la parole :
– Owen. Je voudrai te parler. Tu as encore assez de neurones, ou pas ? "
Mon caporal crétin lâcha un petit rire, amusé par la réplique de mon père. Rigole pas, voyons... Tu vas moins rire qu'en tu seras qu'avec mon père en tête à tête.
– Je vais dans ma chambre. Personne ne se frappe. Personne ne s'insulte. Discutez comme deux grands garçons, merci, renchéris-je, en embrassant la joue de mon père.
Je déposais après un bisou sur la joue d'Owen. Je pris ensuite la trousse de secours spécial bobo et partis donc dans ma chambre.
Normalement, ça devrait bien se passer.
Enfin.
J'espère.
**
Environ une heure plus tard, Owen revenait dans la chambre. Un sourire ornait son visage ; il prit place à côté de moi, avant de m'embrasser.
– Tout est réglé maintenant. Ton père accepte notre relation, me souffla-t-il, en déposant un nouveau baiser sur mes lèvres.
– J'ai dû me mettre à genoux, par contre, reprit-t-il, en levant les yeux au ciel.
– Hein ? À genoux ?!
– Oui. Il voulait vraiment voir à quel point je tenais à toi. Il a eu dû mal à me pardonner, mais maintenant c'est bon.
– Il a vraiment exagéré, ronchonnais-je, en me tapant le front.
– Au moins tout ceci est réglé. Et ne t'en fait pas, je ne me remettrai plus jamais à genoux devant quelqu'un.
– Et ma demande en mariage ? Tu compte me la faire à cloche-pied ? demandais-je, amusée.
– Faudrait déjà que je vois si j'ai envie de t'épouser ou non, ricana-t-il, avant de m'embrasser à nouveau.
– Ne t'en fait pas. On ne se lasse jamais de moi. Et puis, je suis un petit pot de colle très attachant.
– Je n'en doute pas, rétorqua mon caporal, en soufflant contre mes cheveux.
Soudain la porte s'ouvrit d'un coup, me faisant sursauter et pousser un cri de peur.
– Emma ! Je dors où ? demanda soudainement mon père, en passant son regard d'Owen à moi.
– Tu dors ici ? repris-je, les sourcils froncés.
– C'est déjà tard dans la nuit et je ne veux pas rouler. Tu peux bien laisser ton vieux père dormir ici, non ? À ce que je vois, il n'y en a un qui a le droit... me répondit-il, en faisant allusion au caporal crétin.
– La prochaine fois ne vient pas si tard dans la nuit. Prend les couvertures dans le placard, tu sais où elles sont.
Il hocha la tête et commença à s'en aller, mais il s'arrêta d'un coup, puis se retourna brusquement.
– Vous dormez ensembles ? demanda-t-il.
Papa...
– Oui et même que nous faisons d'autres choses très passionnan...
Boulette.
Bouuuulette.
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