Chapter 4

Point de vue d'Everly :

- " Je... je comprendrais si tu m'en veux après ce que je vais te dire, mais... ", je m'apprête à me confier lorsque Max me coupe brusquement.

- " Abrège princesse j'ai pas que ça à faire ." 

- " Cet enfant n'est pas de toi, Wilson. "

Il ne réponds pas mais je reste tout de même sur mes gardes. Après de longues minutes à observer son regard désespéré dans le vide, il ouvre enfin la bouche

- " Va te faire voir Eve, putain tu n'as pas honte et c'est qui le père alors ? Cet enfoiré de Gab', comme tu l'appelles, il a détruit ta vie et tu lui offres une fierté pareille ?! Je pensais pas qu'il t'avais touché de là à te faire un gosse, mais quel aveugle j'ai été bordel ! Comment j'ai pu croire que c'était moi le père punaise, ça fait belle lurette qu'on a pas couché ensemble, quel idiot j'ai été en croyant ça... J'espère que t'as pris du plaisir au moins.. non mais je rêve Evy où t'avais la tête ! Le mec te mets en cloque et il part à l'autre bout de la planète avec sa fortune et il ne saura jamais qu'il t'as fait un gosse et c'est toujours moi qui ramasse les pots cassés quoi ... Merci Gabriel mais tu aurais pu te contenir, sale enculé . "

- " Max....je sais que tu es pas content, mais s'il te plaît ne me frappe pas, ne t'énerve pas, c'est rien.. je, je vais m'occuper du bébé toute seule. "

- " Te frapper ? " me répond il les sourcils froncés.

Je me rends compte de l'énorme boulette que j'ai faite quand je me lève pour m'enfuir le plus loin possible, en priant pour qu'il n'ai pas compris. Je cours, mais mon ventre me fait mal, évidemment, toujours le meilleur moment choisi. Sauf que c'est bien la première fois que ça m'arrive, alors je commence à me poser quelques questions tout en ralentissant mon pas, puis je sens deux mains me venant en aide, comme par magie, me maintenant du mieux qu'elles peuvent. Puis je m'écroule contre un corps et tout devient noir .

Je ne retiens qu'une chose de cette discussion,

Max pensait être le père de mon enfant



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Point de vue de Maxime :


Elle est réveillée !! Elle a ouvert les yeux je l'ai vu !Il faut prévenir un docteur . J'enfonce la porte de sa chambre d'hôpital pour me retrouver dans un couloir sinistre gris et puant les médocs à plein nez.


- " Monsieur Wilson, calmez vous, enfin ! Que se passe-t-il ? "me demande les docteur qui suit Everly.

- " Je...Oui, c'est ça ... Elle s 'est réveillée, elle a ouvert les yeux . " dis je soudainement à bout de souffle.

- " Très bien, je vais voir ça de suite " me dépasse t-il d'un pas pressant alors que j'ai les mains sur mes genoux et mes jambes tremblent.

Je me repose quelques minutes, me rendant compte que je ne devrais peut être pas m'impliquer autant dans cette aventure alors que le père de cet enfant n'est même pas moi et se situe à l'autre bout du monde, sûrement en train de se la couler douce, alors que son ex est littéralement en train de souffrir par sa faute... Mais après tout, je me dis que sur ce coup, je me devait d'accompagner Everly ici. Mes pensées m'envahissent tout d'un coup et j'essaie de reprendre le dessus mais rien y fait; je dois sortir respirer. Je préviens rapidement le père d'Ev' et enfonce les portes battantes du bâtiment sinistre et commence à courir. J'avale les kilomètres sans m'en rendre compte et je ne m'arrête qu'une bonne heure plus tard, ne sachant même plus où je me trouve. J'enfonce ma main dans ma poche de jean en cherchant désespérément mon portable qui reste introuvable. Je lâche un juron avant de sentir une larme solitaire couler le long de ma joue. Je m'empresse de frotter mon visage de mes mains pour la faire disparaître, mais rien n'y fait, elle est ensuite suivie de plusieurs dizaines alors que je me remémore les événements nouveaux, ma décuve de la soirée d'il y a quelques jours, les antécédents de la bagarre dans laquelle je me suis fourré je ne sais comment, la découverte de la maternité de mon ex copine, et le fait que ce ne soit qu'un enfoiré le père de ce bébé...oui, en effet ça fait beaucoup.

Je me rends compte que mes larmes ont arrêtées de couler et qu'autour de moi, tout est calme alors je relève la tête et observe les environs, je ne reconnaît rien, pourtant je connais New York comme ma poche et serait capable de retrouver n'importe quel lieu, même les yeux fermés. Puis je réalise enfin... je me situe dans un immense parc avec de très nombreux arbres dispersés un peu partout, des jeunes qui doivent être à peine plus âgés que moi, discutent et rigolent à différents endroits, des familles se baladent, ainsi que des personnes promenant leur chien ou les nourrisses gardant les enfants en bas âge . Tout est clair comme de l'eau, pourtant je refuse d'y croire, pourquoi mon cerveau m'aurait-il amener naturellement et consciemment ici, à Central Park. Cela ressasse beaucoup trop de souvenirs pour moi, c'est là où mon père m'emmenait souvent en balade, après l'école ou sur sa pause du midi lorsque je rentrais manger à la maison, et qu'il trouvait le temps et surtout, était là. Mon père est un important homme d'affaire dans une grande société des États-Unis et il doit très souvent se rendre à des événements, des expositions, des séminaires, des réunions ou des congrès, et c'est donc pour cette raison qu'il passe plus des trois quarts de l'année autre part que chez lui, a sillonner le monde pour son métier. Mais je ne vais pas m'en plaindre, c'est en partie grâce à lui si j'ai une telle richesse aujourd'hui, en tant qu'adulte, responsable ou non. Il vit comme ça depuis mes 10 ans, il souhaitait nous voir un minimum grandir moi, mes frères et ma sœur .



 Épuisé et n'en pouvant plus, je ressort donc du parc, le cœur lourd, et encore une fois mes jambes me conduisent seules, et cette fois c'est au siège qu'elles m'amènent.

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