*Louis*

Lundi après-midi, je suis dans le bus pour rentrer de l'Université quand j'entends deux jeunes filles discuter près de moi. Au début, je ne prête pas attention à leur conversation animée et puis soudain l'une d'elle prononce LE prénom...

"Je te dis que mon frère bosse à l'aéroport et qu'il l'a vu ce midi.

- Et moi, je te dis que c'est impossible. Harry est à Los Angeles depuis une semaine. Il serait pas rentré si vite.

- Pour la sortie de la chanson. Il a peut-être des interviews, t'en sais rien.

- Ton frère a pris des photos ?

- Non... il pouvait pas, il était en train de bosser. Mais il est sûr que c'était lui..."

J'abandonne la conversation. Harry serait à Londres. Pour moi aussi c'est impossible à croire. Mais les fans sont tellement à l'affût de ses moindres faits et gestes que je me pose la question.

De toute façon, peu importe. Il m'a pris pour un imbécile. Je m'en fous de ce qu'il fait ou pas.

Je rentre à la maison. Liam n'est pas là et ne devrait pas rentrer ce soir. Il est resté évasif, mais je crois qu'il a une nouvelle copine.

Je me prépare un thé et quelque chose à grignoter avant de m'installe sur le canapé pour regarder la télévision.

Demain, après les cours, je passerai à la librairie faire signer ma convention de stage et m'entendre avec Émy sur les dates et mes horaires. J'ai hâte.

Je suis nu dans la salle de bains pour prendre ma douche quand j'entends mon portable au rez-de-chaussée. J'ai la flemme de redescendre. J'espère que ce n'est pas urgent. Ça attendra que j'ai fini. J'en ai pas pour dix ans non plus alors c'est bon.

Je me sèche et passe un survêtement. Je récupère quelques livres et mon ordinateur dans ma chambre pour revoir mes cours.

Je pose le tout sur le comptoir de la cuisine. La sonnerie de mon portable me rappelle qu'il avait déjà sonné tout à l'heure.

Je le récupère sur le canapé et là, mon cœur s'emballe... J'ai peur d'ouvrir les messages parce qu'ils sont de Harry... Une semaine que j'ai quitté Los Angeles et plus de neuf jours sans nouvelle de sa part.

Message de Harry à Louis – 18h27 : Bonjour Louis. Je sais que je n'ai pas donné de nouvelle depuis plusieurs jours. Est-ce qu'on peut se voir ?

Message de Harry à Louis – 18h43 : Louis, STP. Réponds moi... même si c'est pour me dire d'aller me faire voir.

Je ne sais pas quoi faire. Après tout, lui a ignoré mes messages, je ne vois pas pourquoi je n'agirais pas comme lui.

Mais mes doigts ne semblent pas obéir à ma raison et je me surprends à répondre.

Message de Louis à Harry – 18h46 : Je te rappelle que j'ai quitté Los Angeles depuis 1 semaine. C'est trop tard.

La réponse ne se fait pas attendre.

Message de Harry à Louis - 18h47 : Je suis à Londres. Je suis rentré pour te voir.

La fille du bus avait raison. C'est la première idée qui me vient... Harry est bien à Londres. Il est rentré pour me voir... me voir. Moi.

Je pense que mon cœur va se décrocher. En tout cas, je ne pense pas survivre à cet échange de SMS.

Message de Louis à Harry – 18h48 : Il ne fallait pas te donner cette peine. Je n'ai pas très envie de te voir.

Message de Harry à Louis – 18h48 : STP Louis. Je comprends que tu sois fâché, mais laisse moi t'expliquer. Je peux t'appeler au moins.

Message de Louis à Harry – 18h49 : Non.

Message de Harry à Louis – 18h49 : Non ? Non je peux pas t'appeler ? Non on peut pas se voir ? Louis STP. J'ai fait plus de 8 000 Km pour m'expliquer. STP

Message de Louis à Harry – 18h53 : Arrête tu as pris l'avion... T'es pas venu à la nage non plus !!!! Je vois pas trop ce qu'on a se dire. On a passé un bon moment. On vit pas dans le même monde de toute façon.

Message de Harry à Louis – 18h55 : Tu as raison. Je suis pas venu à la nage. Ça m'a pas coûté de faire ces Km mais je les ai quand même parcourus... pour toi...

Message de Harry à Louis – 18h55 : Parce que j'ai agi comme un con...:-(

Message de Louis à Harry – 18h56 : Je te le confirme.

Message de Harry à Louis – 18h57 : Alors, on peut se voir ?

Message de Louis à Harry – 18h58 : OK. Où ?

Message de Harry à Louis – 18h58 : Chez moi. Je peux pas trop sortir... tu sais:-(

Message de Louis à Harry – 18h58 : OK. Envoie moi ton adresse et j'arrive.

Message de Harry à Louis – 18h59 : Merci. Je t'envoie une voiture....

Message de Louis à Harry - 19h00 : Tu as mon adresse ???

Message de Harry à Louis – 19h01 : Oui. Une voiture sera chez toi dans 20 min. C'est bon ?

Message de Louis à Harry – 19h03 : OK

Je ne suis pas sûr d'avoir pris la bonne décision en acceptant d'aller chez lui. Mais au moins, les choses seront claires et définitivement terminées. Ça n'a pas vraiment commencé d'ailleurs.

Je remonte dans ma chambre me changer et mettre un jean et un t-shirt.

À peine vingt minutes plus tard, un klaxon se fait entendre. Je prends mon téléphone, mon portefeuille et ma veste, et ferme la maison.

Une berline noire, vitres teintées, est stationnée. Le chauffeur en sort et ouvre la portière arrière.

"Monsieur Tomlinson ?

- Euh... Oui... Enfin Louis. Euh bonjour.

- Bonsoir Monsieur, je vous en prie."

Je monte dans la voiture. Un quart d'heure plus tard, nous pénétrons dans le quartier d'Hampstead. La voiture se gare devant un grand immeuble ancien, en briques rouges. Je regarde par la fenêtre, légèrement impressionné, je l'avoue.

Le chauffeur m'ouvre la portière.

"Monsieur Styles vous attend.

- Merci."

Je descends. Je monte les quelques marches du perron et pousse la porte. Il est là dans le hall. Plus beau encore que dans mon souvenir, dans son jean et son pull lilas trop grand pour lui. Une nuée de papillons voltige dans mon ventre.

"Bonsoir Louis, me dit-il de sa voix rauque.

- Salut Harry."

*Harry*

J'ai eu du mal à convaincre Louis d'accepter de me voir mais il est là devant moi. Chez moi. J'avais oublié l'intensité de son regard bleu azur sur moi et il me déstabilise. J'invite Louis à me suivre et nous montons à mon appartement. J'aurais préféré nous rencontrer dans un endroit neutre mais les lieux publics pour moi c'est compliqué et la conversation que j'espère avoir avec Louis est trop personnelle et intime pour risquer d'être dérangés par des fans. J'ai bien pensé à le rejoindre chez lui mais je ne voulais pas m'imposer.

Alors, nous sommes chez moi. Louis est dans l'entrée, comme s'il n'osait pas avancer dans le salon.

"Entre. Mets toi à l'aise. Tu as dîné ?

- Je suis pas venu pour ça. Tu as des choses à me dire, je suis venu les écouter mais je ne compte pas m'éterniser.

- OK. Entre quand même, tu ne vas pas rester dans l'entrée."

Je le vois hésiter comme s'il craignait que je lui tende un piège ou je ne sais quoi. Bien sûr, si ça n'avait tenu qu'à moi, dès l'instant où il a franchi la porte du hall, j'aurais pu lui sauter au cou et lui demander pardon en couvrant son visage de baisers. Mais je dois plus que ça à Louis, je lui dois de vraies explications et excuses. Et vu comme il est réticent et distant, je vais devoir être convainquant.

"Je te prépare un thé ou tu veux autre chose ?

- Rien, je te remercie.

- Louis... Je... Écoute, je sais que j'ai déconné mais ne soit pas comme ça !

- Et comment veux-tu que je sois ? On a passé de très bons moments tous les deux. À chaque fois, c'est toi qui est venu vers moi, dans l'avion, au restaurant et chez toi. Alors excuse-moi d'avoir l'impression que tu te joues de moi. Excuse-moi de ne pas être aussi enjoué de te revoir mais tu vois, j'ai attendu un signe de ta part. Tu savais quand je rentrais à Londres. Et tu m'as ignoré. Purement et simplement comme l'égoïste que tu es."

C'était à moi de parler. À moi de présenter des excuses à Louis pour mon comportement. J'avais décidé de ne pas lui laisser le temps ou l'occasion de parler parce que je me doutais que ce serait difficile de me faire pardonner. Et là, je me prenais en pleine face les sentiments de Louis, ce qu'il ressentait à cause de moi, de mon silence.

Je n'ai toujours pas ouvert la bouche, bloqué comme un con, la bouilloire à la main. Louis reprend.

"Je ne vois pas pourquoi tu t'es donné la peine de me recontacter aujourd'hui. On est rien l'un pour l'autre. La preuve, tu me demandes de venir parce que tu as des choses à me dire et tu es là, devant moi à te taire. Ce n'était pas une bonne idée. Je vais rentrer.

- Non. Non Louis, attends ! S'il te plaît. Je vais t'expliquer.

- Je t'écoute. Je suis impatient de connaître les raisons qui font que tu agis comme un connard avec moi."

Je ne pensais pas qu'il serait tellement en colère. J'ai agi comme un con c'est vrai mais je ne pensais pas que Louis serait autant blessé. Je repose la bouilloire. Finalement, je ne prépare pas de thé. Je vais rejoindre Louis dans l'entrée et l'incite à me suivre jusqu'au salon. Nous nous asseyons face à face, lui sur le canapé et moi dans le fauteuil, la table basse entre nous. Je prends une grande inspiration et je me lance.

"La seule chose que je vais te demander, c'est ne pas m'interrompre, s'il te plaît ?

- Je t'écoute. "

Louis s'enfonce dans le canapé, les bras croisés. La posture de défense dans toute sa splendeur...

"Il est des rencontres qu'on ne prévoit pas. Des rencontres qui semblent inévitables quand on y repense, et quand on se remémore la scène, on a l'impression de la vivre au ralenti, se souvenir d'un détail, d'un sourire ou d'un regard. Il est des rencontres qui prouvent que deux personnes sont faites pour se croiser. Tu es de ces rencontres Louis. Tu m'as percuté dans tous les sens du terme. D'abord dans les toilettes. Je n'ai pas pu me défaire de tes yeux et de ses petites rides aux coins quand tu souris. Quand je suis monté dans l'avion ce jour-là, j'ai pris mon carnet où je note toutes mes idées pour mes chansons et un air m'est venu instantanément puis des paroles. J'ai pas fait le rapprochement tout de suite. Je t'ai croisé à nouveau dans l'avion et notre conversation était tellement fluide que j'avais l'impression de te connaître depuis toujours. Que tu me connaissais depuis toujours alors que tu n'avais aucune idée de qui je suis. Et tu ne peux pas imaginer à quel point c'est agréable de ne pas avoir à jouer un rôle, celui que tout le monde idéalise. Je n'essaie pas de cacher ma vraie personnalité devant les médias mais ils parviennent toujours un peu à la déformer. Et toi, toi, tu étais là assis à côté de moi à me parler de ta vie simplement. Et puis il a fallu nous séparer et j'étais content d'avoir voyagé dans ces conditions. Mais si toi tu avais pris le chemin opposé au mien, ton souvenir ne m'a pas quitté. Et quand je suis venu au restaurant et que je t'ai vu entrer dans la salle, mon cœur s'est emballé. J'ai eu l'impression d'avoir quinze ans. Si j'avais pu, je ne t'aurais pas quitté après le Joshua Park ou quand tu m'as proposé de t'accompagner à la fête d'anniversaire de ton grand-père. Ça faisait que quelques jours qu'on se connaissait et tu prenais trop de place dans mes pensées. Mais je savais. Je sais. Alors tu ne peux pas dire que nous sommes rien l'un pour l'autre. Mais j'ai eu peur. Peur de ce que tu me faisais ressentir. Peur parce que, comme tu l'as dit, on ne vit pas dans le même monde. Peur parce que je ne sais pas si tu ressens la même chose. Je suis perdu Louis. Tu es rentré dans ma vie alors que je ne m'y attendais pas, alors que je n'ai pas le temps d'avoir une vie sentimentale, mais je sais.

- Qu'est-ce que tu sais ?

- Je sais que je ne veux pas être loin de toi."

Je regarde Louis. Il s'est avancé sur le canapé, les coudes sur les genoux, sa tête entre les mains. Je ne vois pas son visage, ni son regard. Je n'ai aucune idée de ce qu'il peut penser. Je reprends.

"Je te devais des explications. Je viens de te les donner. J'ai pris peur, Louis, des sentiments qui me tiraillent le ventre quand tu es près de moi et de la vitesse à laquelle tu as bouleversé ma vie, mes envies, mes besoins. Maintenant, je te dois des excuses. Parce que oui, j'ai agi comme le pire connard qui puisse exister sur cette Terre. Je m'en veux terriblement de t'avoir ignoré et tu n'imagines pas à quel point ça m'a coûté."

Louis se lève soudainement et me tourne le dos.

"Je suis pas une girouette Harry. Tu ne peux pas agir comme ça. Venir. Partir. Revenir. Qu'est-ce qui me dit que tu ne vas pas recommencer ?"

Louis me regarde maintenant droit dans les yeux.

"Je ne peux pas te répondre. Je ne peux pas mais...

- Tu sais. Tu répètes que tu sais. Je ne sais pas, moi, ce que tu sais. La seule chose que je sais c'est que TU as bouleversé ma vie avec ton regard, ton sourire et ta voix. TU hantes mes pensées à chaque instant depuis qu'on s'est rencontré. TU me donnes le sentiment d'être important. TU m'écoutes avec intérêt et quand TU me regardes, je me sens fort. Alors tu sais peut-être des choses, mais ce que je sais c'est qu'aujourd'hui je ne me vois pas sans toi. Mais si être avec toi, ça veut dire craindre le jour où tu vas te rendre compte que je suis sans intérêt comparé à tous ceux que tu rencontres dans ton monde, je ne pense pas être capable d'être avec toi. Alors, tes excuses je les accepte et tes explications je les crois parce que si les rôles avaient été inversés, je t'aurais donné les mêmes. Mais on va en rester là.

- Non."

Louis se retourne et se dirige vers la porte.

"Merci Harry de m'avoir offert ces instants. Je n'oublierai pas. Bonne continuation à toi. Je te souhaite que le meilleur car tu es une belle personne.

- Non."

Mais il ne m'écoute pas et se dirige vers la porte. Je me lève brusquement et en quelques enjambés, rejoins Louis. Je me place dos à la porte d'entrée de mon appartement, face à lui.

"Non Louis. Je suis pas d'accord. Je ne veux pas que tu partes. Je ne veux pas que tu crois que tu pourrais être sans intérêt. Je ne veux pas. Je suis rentré à Londres parce qu'être à Los Angeles sans toi, c'était ça qui était sans intérêt. Je suis rentré à Londres pour te retrouver parce que JE SAIS que je ne veux pas être loin de toi. Je veux être avec toi, qu'on profite des instants que nous offre la vie. Qu'on soit ensemble."

Je plonge mon regard dans les yeux de Louis. Il semble déconcerté. Je pose ma main sur son bras pour qu'il me regarde, qu'il voit toute la sincérité que j'ai mis dans mon discours. J'approche mon visage du sien et lui glisse à l'oreille « Le meilleur reste à venir »

*Louis*

J'ai écouté Harry. J'ai entendu Harry. Comme l'écho de mon propre cœur, de mes propres pensées. Il me fait comme une promesse dans le creux de l'oreille et mon cœur n'a jamais palpité si vite. Il est là, à quelques centimètres de moi. Et je suis prêt à céder. Prêt à m'emparer de ses lèvres pour les embrasser tellement leur contact m'a manqué. Mais c'est trop facile, non ? C'est son job d'écrire des jolies choses sur les sentiments. Je ne veux pas tomber dans le panneau. Je ne veux surtout pas retomber dans le panneau. Harry n'est pas le premier à me promettre monts et merveilles. Je donne ma confiance trop facilement, je me laisse convaincre trop facilement. Je ne veux pas souffrir encore. Alors je m'écarte légèrement.

"J'ai besoin de réfléchir, je crois, je murmure.

- Je comprends.

- Je vais y aller. Bonne soirée Harry."

Je le regarde lui demandant silencieusement de se décaler de la porte pour me laisser sortir de l'appartement.

"Louis..."

Harry plonge son regard dans le mien et sans hésitation prend mon visage entre ses mains et dépose ses lèvres sur ma bouche, en un baiser doux et délicat. Je suis tenté d'ouvrir mes lèvres et de lui rendre son baiser, mais je me retiens.

Il finit par me lâcher et s'écarte de la porte. Je sors de l'appartement et commence à descendre l'escalier. Au milieu des marches, je suis obligé de m'arrêter et m'asseoir. Mes jambes me lâchent, la pression retombe et tout le discours de Harry résonne en moi. Mon cœur me crie de remonter les quelques marches qui me séparent de Harry mais ma raison me rappelle comment il a agi. Moi aussi, j'ai peur des sentiments qu'il me fait ressentir mais jamais je n'aurai agi comme il l'a fait. C'était égoïste de sa part. J'inspire profondément et me remets debout. Je sors de l'immeuble et me dirige vers le métro le plus proche pour rentrer chez moi.

Il est 22h10 quand j'ouvre la porte de la maison. Comme je m'y attendais, Liam n'est pas là. Je décide de m'adresser à la seule personne qui « connaît » Harry, ma sœur. Je calcule le décalage horaire. Il est 14h10. Félicité doit être en cours. Je lui envoie un SMS.

Message de Louis à Félicité – 22h13 : Salut ! J'aurai besoin de te parler d'un truc. Tu peux m'appeler quand tu es dispo ?

Message de Félicité à Louis – 14h15 : Coucou frérot. Qu'est-ce qu'il se passe ? Je peux pas t'appeler tout de suite, j'suis en TP de bio.

Message de Louis à Félicité – 22h16 : Bah me réponds pas alors !!!!

Message de Félicité à Louis – 14h18 : Tu m'envoies rarement des messages. J'imagine que c'est urgent ou important. Surtout vu l'heure pour toi. Raconte !

Message de Louis à Félicité – 22h25 : C'est Harry. Il est rentré de L.A. pour moi. Il m'a fait une déclaration. Mais j'avais pas de nouvelle depuis dimanche, l'anniversaire de Grand-père. J'sais pas s'il est sincère.

Message de Félicité à Louis – 14h32 : Oh Oh Oh !!!!!! Tu déconnes ! Harry est une personne très honnête. Il s'engage dans bcp de projets qui lui tiennent à cœur. Sa musique c'est sa vie, mais s'il est rentré pour toi, tu peux le croire.

Message de Félicité à Louis – 14h34 : Je le connais qu'à travers les interviews mais je pense que c'est qqun de foncièrement honnête et sincère dans ces actes.

Message de Louis à Félicité – 22h37 : Merci. Retourne à ton cours ! Biz

A quoi je m'attendais en me confiant à Félicité. Ça ne m'aide absolument pas. Parce que ce que me dit ma sœur, c'est exactement ce que je pense de Harry, de l'impression qu'il m'a donnée pendant ces heures passées ensemble.

Je monte dans ma chambre et me déshabille. Je me réfugie sous ma couette.

*******

J'ai dû m'endormir rapidement hier soir, et quand mon réveil sonne, je suis déjà réveillé, le cerveau en train de fonctionner à mille à l'heure, me demandant si j'ai bien fait de quitter Harry hier soir, si je dois croire à tout ce qu'il m'a dit. J'aimerais me replonger dans le sommeil pour ne plus penser mais j'ai cours dans un peu plus d'une heure et rendez-vous avec Émy à la librairie à 13h30.

Je me lève et prends une douche rapidement. Je me prépare et descends en manquant de m'étaler dans l'escalier. Je suis pas franchement à l'heure alors je passe le petit-déjeuner. Je prendrai un café sur le chemin.

Je fais acte de présence pendant mes trois heures de cours, ce matin. Je n'arrive pas à me concentrer. Harry est dans ma tête, plus encore qu'avant hier soir. Je joue avec mon téléphone et plusieurs fois j'ouvre l'application SMS pour lui envoyer un message mais j'abandonne. Je ne sais pas quoi lui dire, surtout comment lui dire.

À 13h, je sors de l'Université après avoir pris un sandwich à la cafétéria et rejoins Wellington Street et « The world of words », la librairie d'Émy.

Je sais que je vais me sentir bien ici car dès que j'ouvre la porte, que la clochette retentit et que l'odeur enivrante du café me saisit, je me sens apaisé.

"Louis ! Bonjour, me salue Émy, comment vas-tu ?

- Bien et vous ?

- Ça va. Merci. Viens, j'ai tout préparé. Je n'ai pas beaucoup de temps car j'attends la livraison de la semaine. Assieds-toi."

Je prends place devant le bureau d'Émy qui tente de me faire une place entre les dossiers sur son bureau.

"Bien, voilà la convention que j'ai remplie. Ton stage aura lieu du 28 juin au 18 août. Tu travailleras du mardi au samedi. Je t'ai indiqué les horaires de la boutique ici.

-C'est parfait. Je suis tellement content de travailler ici.

- Je suis sûre que l'on va former une bonne équipe. Je sens ces choses-là", me dit-elle en souriant.

Son regard est bienveillant et je me sens en confiance. Moi aussi, je suis sûr que ça va bien se passer.

Vingt minutes plus tard, nous nous séparons. Je n'ai pas cours cet après-midi et rien de prévu. Alors, je prends mon temps pour rentrer et flâne un peu dans les rues de Londres.

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  💚 💙