Chapitre 23

*Harry*

L'euphorie des fêtes de fin d'année est derrière nous. Louis a repris le chemin de la fac et moi, celui de la salle de sports. Mitch ne me ménage pas et à ce rythme, je vais commencer la tournée sur les genoux.

Je suis partagé entre l'impatience de commencer la tournée et la torture de devoir quitter Louis. Il est indépendant et aime ce qu'il étudie et son travail à la librairie. Mais si ça ne tenait qu'à moi, je lui aurais proposé de me suivre pendant ces cinq mois. Mais je sais qu'il n'en est pas question. Il tient à obtenir son diplôme et je ne veux pas lui faire perdre du temps. Je sais aussi que ses parents n'accepteraient pas qu'il abandonne son année, sachant qu'il est boursier et que c'est la dernière. Louis n'est pas un profiteur et il n'accepterait pas de ne pas pouvoir subvenir à ses propres besoins. Je l'ai bien vu lorsque nous avons échangé nos cadeaux de Noël. Bien sûr que le Travel Pass est un cadeau hors normes, mais je voulais que ce soit facile pour nous de nous retrouver quand l'un manque à l'autre. Ça l'a mis mal à l'aise et il m'en a parlé pendant des jours après Noël.

Je flâne sur le canapé, assis à côté de Gemma. Nous sommes venus tous les deux passer la journée avec notre mère, passer du temps ensemble avant mon départ. Et plutôt que sortir ou discuter, nous sommes affalés dans le canapé à regarder une émission de télé-shopping, Dusty et Olivia, les chats de la maison, installés avec nous, quémandant des caresses. Ma mère dépose sur la table basse un plateau contenant tasses de thé chaud et biscuits au pain d'épices. Elle nous rejoint sur le canapé et se pelotonne contre moi, sous le plaid.

« Comme Louis sera à l'appartement, je serais pas obligée de passer régulièrement chez toi pendant ton absence, me dit Gemma.

- Louis restera sûrement pas tout seul à l'appart, je lui réponds.

- Bah c'est un peu chez lui maintenant, quand même, vous vivez ensemble, non ?

- Non... Enfin, en ce moment oui, mais c'est pas officiel. On n'en a pas vraiment parlé.

- Mais il a les clefs, il y passe toutes ses nuits et ses week-end... Ça semble pourtant clair. Enfin pour moi, je pensais que c'était évident qu'il avait emménagé chez toi.

- Pour moi aussi, renchérit ma mère, même si je trouvais ça prématuré, puisque tu pars bientôt et qu'on ne sait pas si votre relation tiendra. »


Ma mère se relève pour pouvoir me regarder. Je ressens comme un pic dans mon ventre parce que je ne me suis pas posé cette question. Pour moi, c'est évident que ma relation avec Louis va surmonter la séparation. Je regarde ma mère avant d'enchaîner.

« On a déjà été séparé. Au mois de février, je vais rentrer au moins deux fois. Et puis, après il pourra me rejoindre quand il veut.

- Vous avez été séparé pendant trois semaines... La tournée dure cinq mois au cours desquels tu es éreinté par le rythme et les décalages horaires.

- Et où tu es exécrable, ajoute Gemma en riant.

- Merci ! Pourquoi me dire ça maintenant ? Je suis déchiré à l'idée de partir et de le laisser et toi, tu me dis ça.

- Mon cœur, ce n'est pas pour te blesser. J'aime beaucoup Louis et je sais qu'il te rend heureux. Mais Gemma va trop vite en insistant sur le fait que vous vivez ensemble.

- Hey mais j'ai rien dit, je pensais juste qu'ils vivaient ensemble, puisqu'ils vivent ensemble.

- Il ne faut pas que tu te précipites avec Louis avant ton départ en tournée. Tu lui as fait un magnifique cadeau, mais laisse-le prendre ses décisions, faire ses choix.

- Tu penses que je n'aurais pas dû lui offrir le Travel Pass ?

- Tu l'as dit toi-même, c'est un cadeau égoïste.

- Pourquoi faut-il toujours que j'ai des conversations de ce genre quand c'est vraiment pas le moment ! »


Je me lève du canapé et passe mes mains dans mes cheveux, les ramenant en arrière. Je souffle. Chaque personne se permet de juger notre relation à Louis et moi. Il y a eu Nick, maintenant ma mère. Je sais que Liam avait fait un sermon à Louis il y a quelques mois. Nous, on se laisse porter par notre histoire, par nos sentiments. J'aimerais bien qu'on nous laisse gérer notre histoire comme on l'entend.

« De toute façon, pour l'appartement, Louis préférera rentrer chez lui. Il est plus près de l'université et de la librairie. Si tu ne veux pas y aller Gem, c'est pas bien grave.

- Harry, ne te fâche pas ! Je veux que tu te concentres sur ton travail parce que c'est important. Beaucoup de personnes comptent sur toi. Tu ne dois pas te laisser distraire. C'est tout.

- Tu crois que si Louis vient plusieurs fois sur la tournée, ça va me distraire ? Mais non, au contraire, ça va me booster, me donner envie de donner encore plus car je saurai qu'il est là à me regarder et m'écouter. Vous ne savez rien des sentiments qui nous lient, Louis et moi. Vous ne voyez que ce que nous montrons et nos situations à chacun. Louis est devenu un pilier, une source d'inspiration. Rapidement je l'admets, mais pourquoi prendre plus de temps quand on a des certitudes ?

- Le retour du Harry mélodramatique ! me taquine Gemma pour détendre l'atmosphère légèrement alourdie depuis quelques minutes.

- Oh ça va !!! » je réponds en me rasseyant dans le canapé.


Je viens embrasser la tempe de ma mère en la rassurant et lui demandant de me faire confiance. Nous changeons de sujet de conversation et une heure plus tard, je reprends la route pour rentrer en centre-ville.

Quand je rentre à l'appartement, toutes les lumières du salon sont allumées et j'en déduis que Louis est rentré. Sauf que je ne le vois pas. Je me déchausse et pends mon manteau dans le placard de l'entrée. Je me sers un verre d'eau au robinet de la cuisine et attends quelques minutes que Louis descende. Parce que vraisemblablement il est à l'étage, sa veste est sur le canapé. Je pointe mes mails et confirme deux rendez-vous pour la journée de demain. Finalement, ça fait dix minutes que je suis rentré et aucun amoureux à l'horizon.

« Louis ! » je l'appelle.

Pas de réponse. Ok, ce n'est pas normal. Je monte quatre à quatre les marches de l'escalier et me dirige instinctivement dans la salle de bain. Il a peut-être glissé en sortant de la douche et j'ai peur de le retrouver le crâne fracassé. Mais personne dans la pièce, pas même une goutte d'eau.

« Louis ! » je retente.

Toujours pas de réponse. Quand je m'apprête à appeler une troisième fois en ouvrant la porte de la chambre, mon cœur bat plus fort et se serre instantanément. Louis est assis au sol, le dos calé contre le lit, le regard vers la fenêtre. Il a ses écouteurs dans les oreilles ce qui explique pourquoi il ne m'a pas entendu rentrer, ni l'appeler. Je m'agenouille devant lui, le faisant sursauter. Il a les larmes aux yeux.

« Hey, mon ange... qu'est-ce qui se passe ? »

Il lève son regard vers moi et passe sa main sur son visage puis enlève ses écouteurs.

« Rien, ça va !

- J'ai un peu de mal à te croire ! Raconte-moi. Tu as appris une mauvaise nouvelle ?

- Non. Non non pas du tout. Un peu de vague à l'âme. De fatigue peut-être. J'ai révisé toute la journée et j'appréhende les examens.

- Tu as encore du temps, c'est dans trois semaines. Je suis sûr que ça se passera bien.

-J'espère.

- Ne doute pas de toi. J'ai confiance en toi !

- Merci.

- Il y a autre chose ?

- Je vais pas t'embêter avec mes histoires.

- Tu plaisantes là ? Tu es là pour moi, je suis là pour toi. »


Je m'assieds face à lui, en tailleur, et prends ses mains dans les miennes.

« Pourquoi tu as choisi de t'isoler dans la chambre comme ça ?

- Le temps passe vite Harry. Tu pars dans à peine deux semaines...

- Oh...

- Je vais me retrouver tout seul ici. Encore...

- Liam est là. Tu as tes amis, la librairie.

- C'est pas la même chose. »


Il soupire, passe ses mains sur son visage et dans ses cheveux. Il a vraiment l'air contrarié. Il plonge son regard dans le mien avant de reprendre.

« Quand mes parents sont partis à Los Angeles, leur absence ne m'a pas marqué parce que j'étais en colère. J'étais en colère parce que j'avais l'impression qu'ils m'abandonnaient. Qu'ils ne se souciaient pas de moi. Ils pouvaient attendre deux ans, le temps que je termine mes études et les choses auraient peut-être été différentes pour prendre ma décision de les suivre ou non. La colère ça permet de tenir. Et la colère a commencé à s'amenuiser quand je t'ai rencontré. Ça a été différent, parce que tu étais là. Les sentiments, les émotions m'ont éclaté en pleine face. Et du coup, être séparé d'eux c'était supportable parce que tu étais là, tout le temps. Je n'étais plus seul. Mais...

- Mais ?

- Mais, tu t'en vas aussi...

- Mais je ne t'abandonne pas.

- Je sais. Mais aujourd'hui, j'ai pris conscience de ton absence, de celle de mes parents, mes sœurs. Dans un mois, il va falloir jongler avec tous les décalages horaires. Et je ne suis pas certain d'y arriver. Les examens en plus...

- Louis... »


Je m'avance vers lui et le prends dans mes bras. Je suis totalement démuni. Et d'un seul coup, je comprends la mise en garde de ma mère. Voir Louis dévasté à l'idée de mon départ me tord le ventre et je serais capable de tout planter. Même si je sais qu'il ne me laisserait pas faire et que je le regretterais, l'idée me traverse quand même l'esprit. Je l'aide à se relever car, concrètement le sol n'est pas ce qu'il y a de plus confortable, et l'incite à se mettre sur le lit. On se câline et au fil du temps, je sens le corps de Louis se relâcher. Son visage est niché dans mon cou et je caresse lentement son dos. Nous ne parlons pas. Nous profitons de la chaleur de l'un et l'autre.

« Je sais que tu as des cours, tes révisions, mais... si on profitait du Travel Pass tous les deux, avant que je parte. Si on allait passer quelques jours à Los Angeles voir ta famille ?

- Je peux pas...

- Mais si... tu demanderas les cours à un étudiant de ta classe, qu'il te les envoie par mail. Tu pourras potasser de là-bas. On profitera de ta famille et du soleil avant que je ne parte.

- Je sais pas... La librairie, Émy...

- Louis, regarde-moi ! je relève son visage pour accrocher son regard. De toi à moi, de quoi tu as envie ? Si tu veux partir, on peut partir.

- Je veux pas abuser de ta générosité, Harry. Tu fais déjà tellement pour moi.

- Mais parce que ça me fait plaisir. Et je n'ai pas envie de te laisser dans cet état. Alors, si partir quelques jours peut t'apaiser, on part. On ne se pose pas de question. OK ?

- Je vais peut-être demander à Émy avant ? J'ai vraiment l'impression d'être le pire employé.

- Arrête de dire des conneries. J'appelle Sarah pour qu'elle nous trouve un vol.

- Merci. Du fond du cœur, merci. D'être toi.

- Je serais toujours là, pour toi. Ce ne sont pas les kilomètres qui m'éloigneront de toi. »


J'approche mon visage du sien et m'empare de ses lèvres. Je me délecte du goût de Louis. Il approfondit notre baiser, s'accrochant à mes épaules, sa jambe gauche s'agrippant aux miennes.

**********

Mon métier a des inconvénients : des journées de travail interminables au point de détester mes propres compositions, un agenda surbooké pendant des semaines qui ne me laisse pas le temps de me poser tranquille chez moi, être épié par les paparazzis et les fans. Mais mon métier a des avantages et ils prennent le pas sur tout le reste. Je vis ma passion. Ma passion me permet de vivre. Et aujourd'hui, grâce à ça, Louis et moi atterrissons à l'autre bout du monde pour rendre visite à sa famille.

En moins de vingt-quatre heures, Sarah a pu me réserver deux billets aller-retour pour Los Angeles. Louis a contacté Émy qui une fois de plus a été très compréhensive. Elle sait que d'ici peu, elle aura toute l'attention et le temps de Louis, alors elle lui a accordé ces quelques jours de congés supplémentaires pour lui permettre de partir.

Sarah a commandé une voiture qui nous amène jusqu'à la villa car je n'ai pas voulu déranger Dan à quelques jours d'un départ pour de nombreux mois. Lui aussi a besoin de profiter de sa famille. Mon voyage n'étant pas prévu, aucun paparazzi ne semble attendre devant le hall des arrivées. J'attrape la main de Louis et nous nous dirigeons vers l'homme qui tient une pancarte « TOMLINSON ». Nous nous saluons brièvement et prenons la direction du parking en sous-sol. Une fois installés en voiture, je vois mais surtout je sens Louis se détendre. Il pose sa main sur ma cuisse et tourne son visage vers moi, fatigué mais un sourire aux lèvres. Sa peur de l'avion est toujours difficile à gérer, et il n'a quasiment pas fermé l'œil de tout le vol.

Il y a beaucoup de circulation en plein après-midi dans les rues de Los Angeles, et nous mettons près d'une heure à rejoindre le quartier résidentiel où se situe ma maison. La voiture nous dépose devant le portail et j'en active l'ouverture à l'aide de la télécommande que j'avais dans ma poche. Je remercie le chauffeur et lui demande d'être discret sur notre visite à Los Angeles, au moins jusqu'à ce qu'il nous dépose à l'aéroport pour notre retour.

Louis attrape nos sacs, le chauffeur démarre et quitte la rue et nous remontons l'allée gravillonnée.

« Je suis toujours époustouflé quand j'arrive ici, me dit Louis.

- Vraiment !?! Pourtant, c'est loin d'être la plus imposante villa du quartier.

- Ça n'est pas tant la maison, mais le terrain qui l'entoure. On est seul au monde lorsque le portail se ferme. Les arbres, les murs qui l'entourent donnent une impression.... je sais pas... d'isolement. Un peu comme lorsque tu es dans un parc en plein milieu de Londres mais que tu n'entends plus les bruits de la rue. C'est pareil ici. A deux pas, il y a les grands axes et les résidences et pourtant, j'ai l'impression qu'il n'y a que toi et moi. »


Je m'arrête et me tourne vers Louis. Je dégage son front d'une mèche de cheveux et passe ma main sur sa joue. Je viens cueillir ses lèvres en un baiser tendre.

« Il n'y a que toi et moi.... et le reste du monde »

Nous entrons dans la villa et déposons nos affaires. Je propose à Louis d'aller prendre une douche avant d'annoncer notre visite à sa famille. Il hésite entre aller à la maison, au restaurant ou les inviter à dîner ici. J'actionne l'ouverture automatique des volets des baies vitrées et monte à l'étage. J'entre dans la salle de bains et commence à faire couler l'eau de la douche. Je suis en train de me déshabiller lorsque Louis me rejoint. Je suis face au miroir devant la double vasque, j'enlève ma chemise. Louis passe derrière moi, caresse mon épaule et passe ses deux mains sous mon vêtement pour m'en débarrasser. Il dépose des baisers sur mes épaules, dans mon cou, son corps collé au mien. Il caresse mon dos, retrace la ligne de ma colonne vertébrale. Je frissonne. Ses deux bras viennent m'enlacer. Il caresse ma poitrine tandis que ses lèvres m'embrassent, m'enflamment. Je bascule la tête en arrière et tourne mon visage vers le sien pour capturer sa bouche. Nos langues se rencontrent, s'effleurent. La main gauche de Louis s'attarde sur la bosse naissante dans mon jean. Il déboutonne mon pantalon et passe ses doigts sous l'élastique de mon caleçon. Je ne retiens pas le gémissement de plaisir qui passe mes lèvres. Son autre main parcourt mon torse, ses lèvres toujours à l'assaut de mon dos. Jamais un homme ne m'a fait ressentir ce que Louis me fait ressentir. Louis est doux, tendre dans le moindre de ses gestes. Il murmure à mon oreille ce qu'il a envie de faire et le son de sa voix me fait perdre la tête. Je me retourne pour lui faire face. Je m'empare de son visage et l'embrasse avec avidité. J'ai besoin de lui faire comprendre l'effet qu'il me fait. Dans un geste un peu brusque, je lui enlève son pull. Nos lèvres se détachent mais se retrouvent dès que le vêtement rejoint le sol. Mes bras encerclent son corps et je le presse avec force contre moi. Mon visage se niche dans son cou et je dépose des baisers. J'aspire sa peau, laissant la marque de mon passage. Les mains de Louis me caressent, descendent le long de mon corps, passent sous mon pantalon pour venir presser mes fesses. Je sens un doigt passer contre mon intimité. Mon corps brûle de désir pour cet homme collé à moi dont je ne me lasse pas des lèvres. Louis s'avance légèrement jusqu'à ce que je me retrouve contre le lavabo. Il s'agenouille devant moi, faisant glisser mon pantalon et mon boxer sur mes jambes. Mon sexe est tendu de désir et la main de Louis qui glisse sous mes testicules avant d'empoigner mon membre attise le feu en moi. Je me retiens d'une main au meuble derrière moi car mes jambes sont légères et ne semblent plus vouloir me porter. Mon autre main glisse dans les cheveux de Louis alors que sa langue s'enroule autour de moi. Il me prend en bouche, me lèche dans une lenteur ensorcelante.

« Oh Lou... Lou... tu me tues »

Son regard se lève sur moi et vient croiser le mien. Ses yeux sont brillants de plaisir, de désir. Il accélère ses mouvements autour de moi, sa main sur mon ventre, chaude. Je me contracte sous l'orgasme qui me gagne et mon plaisir s'écoule dans la gorge de Louis. Il passe sa langue sur mon gland, envoyant une nouvelle décharge de plaisir dans tout mon être.

« Viens par-là ! »

J'attrape sa main pour l'aider à se relever et nous échangeons un baiser. Louis a le goût de ma semence. C'est excitant.

« Je n'en ai pas fini avec toi »

Il m'embrasse tandis que ses doigts préparent mon entrée. Il va m'achever. Je sens son érection frotter mon bas ventre. Dans un geste, il me tourne et nous retrouvons notre position initiale. Sauf que je ne suis que sensations, mon corps électrisé par chaque baiser, chaque coup de langue que Louis m'offre. Ses deux mains s'agrippent à mes hanches et Louis entre en moi dans un mouvement vif. Nous gémissons à l'unisson. Louis s'approprie mon corps, mon être tout entier. Il commence ses mouvements de va-et-vient et me transporte au septième ciel. Ses mains sont partout sur moi, sa bouche parsème mon dos de milliers de baisers. Ses lèvres sont douces alors que ses mouvements sont frénétiques. Louis colle son front contre mon dos et dans un dernier mouvement de bassin, il me remplit de son amour.

Louis se retire et je me tourne vers lui. Je le prends dans mes bras et l'embrasse.

« Merci, me dit-il, essoufflé du plaisir qui l'a submergé quelques minutes plus tôt.

- Pourquoi ?

- Pour tout ce que tu m'offres, pour être la personne que tu es, pour m'accepter tel que je suis.

- C'est à moi de te dire merci pour tout ça, Lou. Je t'aime tellement, tu sais. »


Mes mains sur ses épaules, je dépose mes lèvres sur les siennes et ramène ses cheveux en arrière. L'eau de la douche coule toujours et la vapeur envahit la pièce.

« Et si on prenait cette douche finalement.

- Oui, désolé, je me suis un peu laissé emporter » me répond Louis en un sourire.

Nos doigts se lient et j'ouvre la porte de la douche.



*Louis*

Harry et moi nous sommes assoupis sur le grand transat sur la terrasse après notre douche.... crapuleuse. Les rayons du soleil effleurent ma peau et je reconnais que c'est l'un des avantages de la côte Est des États-Unis : le beau temps toute l'année. Harry passe ses doigts sur mon ventre, formant de petits cercles. La tension du vol, mon état mélancolique se sont envolés. Je suis heureux que Harry ait eu l'idée de venir passer quelques jours ici. Même si le retour à la réalité sera sûrement encore plus difficile à affronter.

Harry consulte l'heure sur son téléphone. Il est temps que l'on prévienne ma famille de notre passage en ville si je veux pouvoir profiter d'eux au maximum.

Harry et moi allons nous habiller et nous prenons sa voiture direction la maison de mes parents. Nous nous arrêtons en chemin faire quelques courses pour le dîner du soir. Harry est rapidement reconnu par des jeunes filles et il se prête au jeu des photos en demandant toujours de la discrétion sur son séjour à Los Angeles.

En route vers la maison, j'appelle ma mère en FaceTime. Nous discutons depuis plusieurs minutes lorsqu'elle s'aperçoit que je suis en voiture. Je déplace le téléphone afin qu'elle puisse voir Harry conduire.

Nous discutons encore un peu quand je lui indique devoir mettre un terme à la conversation car nous avons atteint notre destination.

« A bientôt mon Louis. On sonne à la porte de toute façon. »

La communication se coupe et la porte d'entrée s'ouvre. Le visage de ma mère blêmit d'abord avant qu'elle ne me saute au cou.

« Mais Louis, qu'est-ce que tu fais là ?

- Louis était un peu mélancolique ces derniers jours, alors on a décidé de faire un p'tit aller-retour ! lui répond Harry à ma place.

- Je suis ravie de vous voir ici les garçons. Mark ! Les filles ! Venez voir qui est là !!!! Entrez... »


Nous suivons ma mère dans la maison et mes sœurs arrivent en trombe dans le salon lorsqu'elles reconnaissent nos voix. Phoebe et Daisy se jettent littéralement sur moi tandis que Félicité reste un peu en retrait. Je la soupçonne d'être toujours impressionnée de côtoyer Harry, ou jalouse qu'il soit mon petit-ami et pas le sien. Harry serre la main de mon père et enlace ma mère. Je l'entends le remercier de lui avoir amené son garçon. Je lève les yeux au ciel avant de me détacher de mes deux petites sœurs.

C'est dans un pépiement infernal que nous nous dirigeons tous vers la cuisine. Mes sœurs parlent en même temps tentant de me raconter leurs dernières histoires d'école. Ma mère est intarissable de questions sur la durée de notre séjour, si nous dînons avec eux ce soir, si nous ne sommes pas trop fatigués. Je regarde ma famille évoluer dans la pièce, le sourire aux lèvres et le cœur léger. Je tourne mon regard vers mon homme en train de déballer les quelques provisions que nous avons apportées. Il est à l'aise avec mes parents, bien plus que moi avec sa mère et même Gemma que je vois pourtant parfois sans Harry. C'est sûrement dû au fait qu'il soit allé déjeuner au restaurant de nombreuses fois avant que mes parents sachent pour notre relation.

Je suis spectateur d'une bien jolie scène familiale, adossé au chambranle de la porte, les bras croisés sur ma poitrine. Ma mère s'avance vers moi et décroise mes bras pour se blottir contre moi.

« Je suis tellement heureuse de te voir mon ange.

- Moi aussi Maman, vous me manquiez beaucoup ces derniers temps.

- Tu nous as énormément manqué pendant les fêtes. On en a parlé avec ton père et on va essayer de venir te rendre visite plus souvent. On peut fermer le restaurant de temps en temps ou confier la gestion au second de ton père.

- Je vais revenir bientôt. Quand Harry aura ses concerts de ce côté de la côte, je vais m'arranger pour venir.

- N'abandonne pas tes cours, c'est le principal. Ton diplôme en poche, tout sera plus simple.

- Oui. Ne t'inquiètes pas. »


Je passe quelques instants avec mes sœurs. Je monte dans leur chambre et elles me montrent tous leurs nouveaux achats. J'avoue que j'en ai un peu rien à faire mais les voir si enjouées gonfle mon cœur pour les semaines à venir.

Tant bien que mal je me libère des deux plus petites et retrouve Félicité assise sur son lit.

« Ça va ? je lui demande.

- Oui. Et toi ?

- Ça va.

- Ça se passe bien la vie de millionnaire ?

- Je suis loin d'être millionnaire ! je lui réponds dans l'incompréhension.

- C'est tout comme non ! Tu voyages comme tu veux, en première. C'est cool la vie pour toi.

- Fizz... je ne profite pas d'Harry si c'est ce que tu sembles vouloir dire.

- Excuse-moi... Jalousie mal placée ! Je suis contente de vous voir. Mais tu aurais pu me mettre dans la confidence... que je me prépare avant votre arrivée ! me dit-elle en montrant sa tenue - pantalon de jogging gris et t-shirt rose détendu, cheveux remontés en chignon désordonné.

- Tu plaisantes ! Je ne vais pas risquer de faire basculer Harry de ton côté ! je lui réponds en riant.

- Oh ça je crois qu'il n'y a définitivement aucun risque. Il faut voir comme il te regarde. »


Je rougis en entendant ces paroles et baisse le regard sur mes pieds.

Nous restons assis sur le lit de Félicité et je lui raconte la soirée du jour de l'an où nous nous sommes rendus, mes craintes par rapport à la tournée de Harry et le fait de me sentir seul, une nouvelle fois, comme abandonné.

Félicité me raconte les cours, ses nouvelles copines depuis le début de l'année scolaire, sa nouvelle passion pour la course à pied sur la promenade.

Ma mère nous appelle depuis le bas de l'escalier afin que nous descendions pour le dîner. Je retrouve Harry, toujours en grande conversation avec mon père, un verre de vin à la main.

« Louis, tu prends un verre ? me demande mon père. Chardonnay ?

- Avec plaisir ! Harry, si Mitch savait que tu es en train de boire de l'alcool !!!

- Oh ça va, c'est juste un verre... à deux semaines ou presque du premier concert ! J'aurai évacué d'ici là !

- Il te mène la vie dure ce Mitch, demande mon père à Harry.

- Il veut que je sois au top de ma forme pour les concerts. Mais vous savez quand la tournée aura commencé, il y aura des soirs où on aura tous besoin de décompresser, et on finira au bar de l'hôtel ! » répond Harry, en riant et levant son verre vers nous.


Mon père tourne son regard vers moi, comme pour me dire « Tu vois, c'est pour ça que j'ai voulu te prévenir, te dire de faire attention à toi dans cette relation ». Je balaye d'un geste sa mise en garde silencieuse et viens trinquer avec mon homme et ma famille. Je porte le verre à mes lèvres et savoure la sensation de l'alcool qui coule dans ma gorge.

Nous dînons et passons une excellente soirée tous ensemble. Nous organisons les trois jours qui s'offrent à nous pour passer le plus de temps en famille. Harry nous révèle qu'il a obtenu des places pour le concert des Coldplay et ça met en joie les adultes et les enfants. Je regarde Félicité et elle m'adresse un sourire radieux quoiqu'un peu gêné au vu de notre précédente conversation.

**********

Bien sûr que ce court séjour a été bénéfique pour moi, pour Harry qui a pris le temps de se détendre. Bien sûr, je savais qu'au moment de notre départ, mon cœur ne serait pas si léger que je l'aurais souhaité. Mais je ne regrette absolument pas d'être venu.

Nous avons profité de chaque moment ensemble. Harry est parfois resté seul à la maison et m'a laissé passer du temps juste avec ma famille, comme en ce moment, où je suis installé avec ma mère, à la terrasse du restaurant, un thé chaud et une part de gâteau au chocolat devant moi.

« Votre avion décolle à quelle heure ?

- 7h30 demain matin.

- Vous voulez qu'on vous dépose à l'aéroport ?

- Non, c'est gentil mais Harry a fait réserver une voiture. Tout est prévu.

- Comme toujours avec lui, hein ?

- Oui. Il laisse peu de place à l'imprévu mais il prend une décision en deux minutes et organise tout en.... disons, 15 minutes.

- Tout va bien entre vous ?

- Oui, c'est vraiment parfait. Je suis tellement bien avec Harry, très heureux.

- Et Matt ? Des nouvelles ? »


Je soupire avant de répondre. Je bois une gorgée de thé et prends une bouchée de gâteau, un peu pour retarder cette conversation. Je me doutais que ma mère ne me laisserait pas partir sans avoir évoqué LE sujet Matt.

« Il est venu me voir à la librairie entre Noël et le Jour de l'An. Il a découvert pour Harry et moi à cause des photos qui ont été publiées dans la presse.

- Tu en as parlé à Harry ?

- Non... toujours pas. Je ne veux pas lui en parler, Maman. Déjà parce qu'il va partir pour plusieurs mois et parce que j'ai été clair avec Matt. Il n'y a pas de raison de ressasser le passé. Cette relation m'a pourri la vie, m'a anéanti. Harry a redonné un sens à ma vie. J'ai pas envie de l'assombrir avec notre passé. Finalement, je ne sais rien du passé amoureux de Harry et c'est très bien comme ça.

- Tu sais ce que j'en pense mon cœur. Fais comme tu veux mais à mon avis, ce n'est pas la bonne décision. Matt est vicieux et il est capable de n'importe quoi dès qu'il n'a pas ce qu'il veut. Il va vouloir te récupérer maintenant qu'il sait que tu n'es plus là à l'attendre gentiment, à espérer qu'enfin il t'accorde l'attention que tu mérites.

- Maman...

- Non, Louis, écoute-moi. Je suis loin de toi maintenant. Je ne peux pas débarquer quand ça ne va pas pour te consoler ou te rassurer. Pour te conseiller et t'aider à te relever. Harry va bientôt partir lui aussi. Et je ne doute pas de tes amis, mais dans certaines situations, ce n'est pas suffisant. Louis, je veux que tu comprennes qu'il y a des décisions difficiles à prendre, des conversations difficiles à avoir. Je n'ai pas confiance en Matt. C'est un p'tit con profiteur. Maintenant qu'il connaît ta relation avec Harry, il va tenter d'en profiter.

- C'est déjà ce qu'il fait ! Quand il est venu à la librairie, il voulait que je lui présente Harry pour pouvoir avoir des contacts, pour ses photos.

- Tu vois. Je ne peux pas te forcer à en parler à Harry, mais je crois qu'il devrait connaître l'existence de Matt, le fait qu'il t'ait recontacté et que vous vous soyez vus.

- Ce n'est pas le moment.

- Il n'y a jamais de bon moment quand tu dois évoquer quelque chose de douloureux, de délicat. Penses-y, c'est tout.

- D'accord. ».


En fin de journée, Harry a convié toute ma famille à la villa et nous avons passé la soirée sur la terrasse, autour de la piscine chauffée pour l'occasion.

Quand le moment de nous dire au revoir est arrivé, mon cœur s'est serré. J'ai d'abord enlacé mes sœurs, puis mon père et enfin ma mère, juste devant le portail, à l'abri des regards.

« Pense bien à ce qu'on a discuté Louis, me dit ma mère en passant sa main sur son visage. Tu n'es plus un petit garçon et je ne peux plus venir te consoler quand ça va pas. Je te soutiendrai toujours dans tes choix, tes décisions, dès l'instant où ça me paraît juste. Ne mets pas ta relation avec Harry en danger pour des bêtises ou pour quelqu'un qui ne mérite pas ton attention. Je t'aime mon Louis. J'ai été heureuse de te voir, de vous voir tous les deux.

- Merci Maman. Je vais y songer.

- D'accord mon ange. Rentrez bien à Londres et donne-moi des nouvelles un peu plus souvent hein ! »


Elle m'embrasse la joue et nous nous serrons fort dans les bras l'un de l'autre avant de nous détacher et qu'elle monte en voiture.

Le portail se referme et les bras d'Harry autour de moi, nous rentrons dormir quelques heures.

**********

Le jour fatidique est arrivé. Harry décolle pour Dublin dans moins de trois heures. Nous sommes tous les deux à l'appartement, faisant chacun notre sac, lui pour partir en tournée, moi pour regagner mon appartement que j'ai quitté depuis près de trois mois maintenant, sans vraiment m'en rendre compte.

Mon cœur me semble lourd en rangeant mes vêtements au fond de mon bagage. Harry part deux semaines pour commencer. Il tourne dans les grandes villes d'Irlande, d'Ecosse et le Nord de l'Angleterre. J'irai le voir sur sa série de concert à Londres, avant qu'il ne s'envole pour l'Asie et plusieurs longues semaines d'absence.

J'essaie de faire bonne figure devant lui car je sais qu'il a le cœur gros aussi de partir. Anne et Gemma sont venues à l'appartement lui dire au revoir et lui souhaiter bonne chance. Harry est prêt. Ses fans l'attendent avec impatience et je sais qu'il est euphorique à l'idée de commencer cette tournée. L'album a très bien été accueilli et il s'est bien préparé pour donner le meilleur de lui-même et un très bon show au public.

Je me réjouis pour lui, vraiment. Ce serait égoïste de ma part de dire le contraire. J'ai vu Harry beaucoup travailler, se priver sur les dernières semaines de préparation pour être au meilleur de sa forme. Moi-même j'ai hâte de découvrir son spectacle, de le voir sur scène.

J'entends la fermeture Éclair de son sac de voyage se fermer. Je relève le regard vers lui. Il passe sa main dans ses cheveux, dans ce geste presque automatique pour dégager son visage.

« Bon, je pense n'avoir rien oublié.

- Au pire, Gemma te fera un colis. Mais je ne vois pas de quoi tu pourrais avoir besoin qui soit resté ici.

- C'est vrai. Mais j'aime bien avoir mes effets personnels avec moi.

- L'essentiel c'est ton téléphone, ton passeport, ta guitare et ton carnet. C'est tout ce dont tu as besoin.

- C'est vrai. Mais il me manquera quand même quelque chose.

- Quoi ?

- Quelque chose de toi... »


Je laisse mon sac sur le lit et en fait le tour pour le rejoindre. Je passe mes deux bras autour de son cou et embrasse ses lèvres.

« Tu m'as tout entier, au fond de ton cœur. Peu importe l'heure, le moment du jour ou de la nuit, je penserai à toi et tu pourras me contacter quand tu veux. Tu te rendras à peine compte de mon absence car tu seras occupé par le travail. Et quand tu ne seras pas sur scène, tu dormiras ou seras entouré de ton équipe et tes amis.

- Je sais, mais j'ai hâte de pouvoir partager certains moments de la tournée, les concerts avec toi.

- Dans deux semaines, mon cœur, on se retrouvera. Je vais pouvoir te découvrir sur scène et succomber encore un peu plus. »


Nous échangeons un autre baiser et restons enlacés quelques instants jusqu'à ce que je mette un terme à notre câlin. Je dois finir mon sac et le taxi doit venir nous chercher d'ici trois quarts d'heure.

J'ai insisté pour accompagner Harry à l'aéroport même s'il ne le voulait pas vraiment, disant que les séparations dans les aéroports sont trop douloureuses. Je lui ai répondu que c'était hyper romantique dans un rire que j'ai voulu franc et j'ai ajouté qu'il n'avait pas le choix.

Nous descendons nos sacs et pendant que je fais le tour de l'appartement pour vérifier que je n'ai rien oublié, Harry me demande :

« Tu es sûr que tu ne veux pas rester ici ?

- Sans toi, j'ai l'impression d'être un intrus. Et puis, Liam me manque quand même. On va se faire des soirées consoles et foot entre deux pizzas.

- C'est comme tu veux mais vraiment ça ne me gêne pas.

- Je sais.

- Tu gardes la clef quand même, hein ?

- Oui... »


Nous sommes chacun assis d'un côté du comptoir, un peu perdus à l'idée de devoir bientôt nous quitter. Finalement, l'interphone nous interrompt dans nos rêveries et le moment de partir est arrivé.

Le cœur lourd je quitte l'appartement. Ça me rappelle cette fois où Harry a dû partir du jour au lendemain à Los Angeles et que nous avions dû attendre trois semaines avant de nous revoir. La porte claque et Harry ferme à clefs. Il passe la bandoulière de son sac de voyage sur son épaule et s'empare des deux autres au sol. Je le suis dans l'escalier, mon sac à l'épaule. Je souffle, je ne peux m'en empêcher. Une boule se forme dans mon estomac et je me sens oppressé. Plus le temps passe et plus je m'habitue à la présence de Harry. Je secoue la tête car je ne dois pas lui montrer la peine qui me gagne.

Le chauffeur de taxi nous salue et prend nos bagages. Harry lui indique l'aéroport et lui demande d'attendre que je regagne la voiture pour ensuite me ramener chez moi.

La circulation est fluide. Le chauffeur agréable. Harry lie nos doigts sur ma cuisse et porte nos mains à ses lèvres. Je pose ma tête sur son épaule.

« J'ai quelque chose pour toi.

- Vraiment ?

- Oui. J'aurai pu te le donner tout à l'heure, mais quitte à faire une séparation romantique, autant jouer le jeu jusqu'au bout », je réponds pour me détendre et me donner une contenance.


Je tends à Harry un sachet d'une bijouterie du centre commercial de Los Angeles où je me suis rendu avec mes sœurs pendant notre court séjour. Harry l'ouvre et en sort un papier de soie dans lequel se trouve un bracelet en cuir noir double tour avec des clous en forme d'étoile et une boucle de ceinture pour l'ajuster. J'ai tout de suite pensé à Harry en le voyant, à son côté rock'n roll.

« Tu vois, finalement tu auras quelque chose de moi, tout le temps avec toi.

- Tu me surprends toujours Lou. Merci beaucoup, je l'aime énormément.

- Je l'ai depuis Los Angeles, j'avais hâte de te l'offrir.

- Merci. »


Harry s'empresse de le passer à son poignet et embrasse mes lèvres. Je croise le regard du chauffeur de taxi dans le rétroviseur qui m'adresse un sourire bienveillant.

La voiture s'arrête devant l'aéroport. Comme un bon vieux cliché, la pluie s'est mise à tomber sur Londres. Nous descendons. Harry récupère ses sacs et le chauffeur m'indique m'attendre à l'entrée du parking B. Nous traversons le hall des départs et consultons l'écran sur lequel le vol pour Dublin est affiché. Nous nous dirigeons vers l'enregistrement des bagages. J'aperçois au loin Niall et Sarah, enlacés, leurs valises à leurs pieds. Nous nous saluons rapidement. Les trois amis partent se faire enregistrer sur le vol et j'attends, seul au milieu de la foule qui grouille autour de moi et me donne le tournis.

https://youtu.be/x7Du9fy0TuA

Moins de dix minutes s'écoulent lorsque tous me rejoignent. Harry passe son bras autour de ma taille et glisse sa main dans la poche arrière de mon jean. Nous prenons un café avant de rejoindre la zone de contrôle et d'embarquement. La zone où je ne peux plus avancer.

« Voilà, on y est.

- Oui. Ça va ? il me demande.

- Oui. Ça va aller.

- On se revoit vite. Ça va passer vite de toute façon.

- Oui j'en suis sûr.

- OK. Bon...

- Ouais...

- A tout à l'heure mon Lou.

- A tout à l'heure mon cœur. »


Les bras de Harry se referment sur moi. Il presse son corps contre le mien. Je me délecte de son parfum, de la forme de son torse. J'imprime dans mon esprit toutes ces petites choses qui font que j'aime Harry du plus profond de mon cœur.

Il se décale légèrement de moi et regarde autour de lui. Il presse sa bouche sur la mienne et j'entrouvre mes lèvres pour permettre à sa langue de venir caresser la mienne une dernière fois avant de nombreux jours.

« N'oublie pas que je t'aime.

- N'oublie pas que je t'aime aussi. »


Ses lèvres m'embrassent une nouvelle fois, mais son corps se détache du mien. Ses mains glissent de ma taille et agrippent les miennes.

« Fais bon voyage.

- Merci. »

Harry s'avance, ma main toujours dans la sienne et ne la lâche que lorsque nos deux bras sont tendus. Il poursuit son chemin et, avant de disparaître, me fait un dernier signe de main et me décoche son sourire fossette, qui m'achève sur place.

Je reste quelques instants planté au milieu du chemin. Et puis je remonte le hall jusqu'au parking. Je repère le chauffeur de taxi qui me sourit et m'ouvre la portière. En m'installant sur la banquette arrière, je retrouve le pull lilas de Harry et une petite enveloppe :

« Pour les soirées fraîches. Je t'aime ».


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#Justthewayfic

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