Chapitre 22
*Harry*
Le mois de décembre est passé à une vitesse folle. Depuis notre retour de France, j'ai enchaîné les séances d'entraînement et les déplacements dans les capitales européennes pour promouvoir l'album et la tournée. Je suis épuisé et pourtant excité à l'idée de bientôt reprendre la route et partir à la rencontre de mon public. Je ne le répéterai jamais assez mais c'est vraiment ce que je préfère dans mon métier, après la composition. Mais composer, je peux le faire à n'importe quel moment, alors que partager mes chansons et ma musique avec le public doit toujours être programmé. J'espère que les spectateurs seront heureux de ce que nous avons préparé ces dernières semaines. Tout est maintenant prêt et la tournée affiche guichet fermé... ou presque.
Mon label est satisfait, Nick moins contrarié. Tout va pour le mieux. Je suis serein et en congé pour quelques jours avec mon amoureux.
Louis n'a plus cours jusqu'à début janvier mais travaille à la librairie. Nous n'avons pas toutes nos journées ensemble comme je l'aurais aimé mais je profite de lui au maximum.
Nous n'évoquons toujours pas le sujet de la tournée. Et pourtant j'ai besoin de savoir comment il appréhende notre séparation. Toute la première partie se fait en Europe, donc je vais rentrer régulièrement le premier mois. Mais ensuite, j'enchaîne avec l'Asie, l'Australie, l'Afrique du Sud. C'est la deuxième partie. Et là, je ne rentre pas pendant deux mois. Ensuite, je rejoins les Amériques et j'espère que Louis me retrouvera là-bas pour ma série de concerts sur la côte ouest. Ça lui permettra de passer du temps avec sa famille et moi de le retrouver après chaque concert.
La tournée dure cinq mois. Louis et moi sommes ensemble depuis moins de six mois. J'ai l'impression que ça fait une éternité. Pas dans le sens négatif, non. Mais plutôt comme si Louis et moi avions toujours passé notre vie ensemble parce que tout est simple. On s'accorde tellement bien, que le quitter me fait l'effet de perdre une partie de mon être.
Nous sommes le 24 décembre. La neige a recouvert les routes cette nuit. J'aperçois les toits blancs depuis le lit où je me trouve encore. Louis dort à mes côtés. Hier soir, on a décidé de flâner toute la journée avant de partir réveillonner chez ma mère. Je dépose un baiser sur son épaule et sort doucement du lit pour aller préparer un petit-déjeuner.
Je m'active dans la cuisine et prépare des pancakes alors que l'odeur du café chaud commence à emplir toute la pièce. Je presse des oranges et dispose les verres sur un plateau. Je récupère le sucre en poudre, la confiture et la pâte à tartiner, dépose l'assiette de crêpes. Je verse le café dans deux grandes tasses et retourne dans la chambre.
Louis n'a pas bougé d'un pouce. C'est une marmotte même s'il aime dire que je suis pire que lui. En attendant, c'est moi qui suis levé et lui emmitouflé sous la couette. Je pose le plateau sur le guéridon et m'approche du lit. Je tire légèrement sur la couette. Louis râle. J'approche mon visage du sien et dépose pleins de petits baisers sur sa joue jusqu'à son oreille.
« Le petit-déjeuner est servi » je murmure.
Pour seule réponse, j'obtiens un mouvement de tête et un espèce de baragouinage incompréhensible. Louis se renfonce dans l'oreiller et remonte la couette. Je ne compte pas le laisser dormir alors que moi, je suis maintenant très réveillé. Je tire d'un coup sec sur la couette et le découvre totalement. Il râle de plus belle, et moi j'admire son corps, son t-shirt légèrement remonté sur son abdomen et son boxer moulant à la perfection ses fesses. Je m'allonge sur lui et enfouis mon nez dans ses cheveux. Je respire son odeur et m'imprègne de sa chaleur.
« Harry, me dit-il de sa voix éraillée par le sommeil.
- Oui Lou...
- Pourquoi tu me laisses pas dormir ?
- Parce qu'il est 10h et que j'ai faim. Que je t'ai préparé un bon p'tit déj que je ne veux pas déguster tout seul. Parce que si tu dors trop longtemps, c'est du temps que je ne passe pas avec toi. »
Est-ce que c'est cette dernière phrase ou la mention du petit-déjeuner mais Louis relève la tête brusquement et plonge son regard dans le mien. Il est tout chiffonné de sommeil et pourtant il est beau. Et alors que je pense qu'il va me répondre, il se redresse complètement et passe ses mains autour de mon visage et dépose ses lèvres sur les miennes. C'est un baiser tout doux. Il passe ses bras autour de mes épaules et me serre contre lui.
« Hey, bonjour Lou !
- Bonjour mon cœur... !
- Ça va ?
- Oui..., il me répond en me donnant un autre baiser. Alors tu as préparé le petit-déjeuner ?
- Oui ! Crêpes et café frais ! » je réponds en me défaisant de son étreinte.
Je me lève et ramène le plateau sur le lit. Je me glisse sous la couette aux côtés de Louis, pendant qu'il soulève le plateau. Nous nous calons contre les oreillers et commençons à manger. Je lui prépare une crêpe au chocolat parce que je sais que c'est celles qu'il préfère. J'ai envie de le choyer aujourd'hui encore plus que les autres jours. Quand nous avons terminé et que le plateau est vide, Louis le pose au sol et se blottit sous la couette, tout contre moi. J'attrape la télécommande et lui propose de regarder un film. Veille de Noël rime avec film à l'eau de rose. Alors je mets en route l'un de nos films préférés « Love Actually ».
Nous passons toute la matinée comme ça, l'un contre l'autre à se câliner, s'embrasser, somnoler. Vers 14h, le ventre de Louis commence à émettre des sons significatifs et moi aussi je commence à avoir un peu faim. Je lui propose de nous extirper de la couette que nous chérissons tant aujourd'hui et d'aller manger dans la cuisine.
Je m'assieds au comptoir de la cuisine pendant que Louis nous prépare des petits sandwichs. Lui comme moi savons pertinemment que le repas de ce soir sera copieux alors nous mangeons juste pour nous caler.
Louis et moi échangeons nos meilleurs souvenirs de Noël. Louis me raconte à quel point Noël était magique quand il était enfant parce qu'il croyait dur comme fer à l'existence du Père Noël. Sa mère a été obligée de lui révéler la vérité et Noël n'a plus jamais eu la même saveur bien qu'il ait continué à entretenir le mensonge pour ses sœurs. Je crois que c'est pour cette raison qu'il n'aime pas les fêtes de fin d'année en plus de l'éloignement de sa famille.
« Quand j'aurai des enfants, je m'interroge vraiment sur le sujet. Est-ce que je leur ferai croire au Père Noël ou pas ? C'est quand même horrible comme mensonge ! »
Il tourne son visage vers moi et je ne peux pas retenir mon sourire. D'abord, parce que je me moque un peu de lui, je l'avoue. Il est vraiment mignon avec son air offensé. Mais surtout, parce qu'il me révèle qu'il veut des enfants et ça, pour moi, c'est juste merveilleux.
« Ah ! Tu te moques de moi ! il me dit en me poussant légèrement.
- Mais non, je me moque pas ! je lui réponds... en riant.
- Si ! Je te confie la plus grande trahison dont j'ai été victime et toi tu te moques !
- Parce que tu es trop mignon mon Lou... Tu y mets tellement de conviction !
- Mais oui ! Noël c'est plus pareil !
- Mais quand tu auras des enfants, voir leurs yeux émerveillés le matin de Noël ça sera ton plus beau cadeau !
- Tu feras quoi, toi, avec tes enfants ?
- Je pense que j'aimerais leur faire croire en la magie de Noël. Parce que notre monde est triste la plupart du temps et que la période de Noël est toujours légère et gaie.
- Ouais...
- Et si ça pouvait remettre les étoiles dans les yeux de leur papa... alors je n'hésiterai pas ! »
Mon cœur se serre parce que je regarde Louis droit dans les yeux, en espérant qu'il comprenne que le papa de mes enfants, j'aimerais que ce soit lui. Et je pense qu'il comprend très bien, parce que son regard se voile imperceptiblement et qu'il fond sur moi pour m'embrasser.
« Je crois que c'est le plus beau cadeau que tu lui ferais » Il me chuchote à l'oreille.
Louis se détache de moi et retourne dans la cuisine ranger ce qu'il a sorti pour préparer notre déjeuner. Cet instant devenait un peu trop solennel même pour moi.
***********
Nous sommes en route pour la maison de ma mère, le coffre chargé de cadeaux et la bûche de Noël calée sur la banquette arrière.
Il a neigé dans la journée mais en petite quantité. Les routes sont dégagées et nous mettons moins d'une heure pour arriver.
Quand ma mère nous ouvre la porte, son visage s'illumine et elle nous serre tour à tour dans ses bras. Elle nous invite à entrer et nous débarrasse de nos paquets. Je récupère le manteau de Louis et le laisse suivre ma mère dans le salon.
Toute la maison est décorée. L'or, le vert et le rouge sont les couleurs prédominantes dans la décoration. Un feu crépite dans la cheminée. Le sapin est illuminé et déjà entouré de nombreux paquets. La table est dressée et prête à nous recevoir.
« Maman c'est magnifique !
- Oui Anne, c'est vraiment très beau et ça sent très bon également !
- Merci les garçons. Je ne suis pas tout à fait prête mais le temps que David et Gemma arrivent, ce sera bon !
- Si tu veux, dis-nous ce qu'il y a à faire et va te préparer. On termine pour toi. »
Ma mère accepte bien volontiers. Elle a cuisiné tout l'après-midi et désire prendre une bonne douche chaude avant de commencer la soirée. Elle me donne ses instructions et nous laisse, Louis et moi aux commandes de sa cuisine. Elle monte en nous jetant un regard, l'air de dire « Les garçons, je vous préviens, ne sabotez pas mon réveillon ! »
J'aime cuisiner alors ça me ravit de pouvoir aider ma mère. Louis par contre semble un peu perdu dans cette cuisine, un peu mal à l'aise. Je retire ma veste et remonte les manches de ma chemise. Je m'approche de Louis et lui tends un couteau et la planche à découper. Il m'interroge du regard et je lui tends un pain.
« Pour une veille de Noël, tu n'arrêtes pas de te moquer de moi ! Monsieur Styles, je ne suis pas certain que vous receviez des présents ce soir !
- Est-ce une menace ? je lui demande en passant un doigt sur sa joue.
- Ça pourrait l'être, en effet !
- J'ai même pas peur... tu ne résisteras pas. Parce que même si tu n'aimes pas Noël, tu aimes trop rendre les gens heureux, alors mes cadeaux, je les aurais »
Je lui réponds avec un sourire taquin et lui vole un baiser. Rapidement, il pose le couteau et enlace ma taille. Il embrasse mes lèvres et passe sa langue sur ma lèvre inférieure. Je resserre mon étreinte autour de lui et entrouvre mes lèvres. Nous échangeons un baiser tendre qui s'intensifie quand je passe mes mains dans le dos de Louis et colle mon corps encore plus au sien. Nous sommes dans notre bulle, comme souvent, et oublions que nous sommes au milieu de la cuisine de ma mère... jusqu'à ce que Gemma fasse son entrée.
Louis et moi nous détachons à regret et regardons ma sœur se débattre avec ses sacs.
« Harry, tu pourrais m'aider ! J'ai les mains gelées par le froid !
- Ça fait deux minutes que tu es sortie de ta voiture. Tu n'exagères pas un peu ? Franchement ?
- Non... ! »
Elle me répond de son air faussement innocent. Louis arrive derrière moi et aide ma sœur. Ces deux-là ont bien sympathisé et se sont vus deux ou trois fois depuis que je les ai présentés.
« Maman est en train de se préparer, je dis à ma sœur.
- Je vais aller la rejoindre. Vous avez fini... dans la cuisine ?
- Euh... Oui ! Enfin, on s'y met !
- C'est bien ce qui me semblait. David arrive de toute façon, il cherchait une place. »
Gemma monte à l'étage rejoindre notre mère. Je me tourne vers Louis, ses joues rosies et son regard un peu fuyant d'avoir été surpris par Gemma. David entre quelques minutes plus tard et vient directement nous rejoindre dans la cuisine. Finalement, il discute avec Louis pendant que je termine la présentation des petits-fours.
Nous sommes assis autour de la table. David termine de nous servir une coupe de champagne à chacun puis ma mère prend la parole.
« Je voulais vous remercier d'être venus tous les quatre passer ce réveillon avec moi. Mes enfants sont la plus belle chose qui me soit arrivée dans la vie. Je suis fière de vous et de ce que vous êtes devenus. J'ai le sentiment d'avoir accompli ma tâche comme il faut. David, merci de prendre soin de ma fille et de la rendre heureuse. Je voulais aussi souhaiter la bienvenue à Louis, autour de notre table et auprès de mon Harry. Je suis heureuse de voir mes deux enfants heureux et épanouis.
A nous, à l'amour. A Noël. »
Nous levons nos verres et trinquons. Le repas du réveillon commence dans une ambiance chaleureuse. Avant de passer à l'entrée, Louis va s'isoler quelques minutes et appelle sa famille. Je sais qu'il est heureux d'être avec moi dans ma famille. Mais être loin de la sienne, c'est difficile. Il me l'a confié tout à l'heure. Il lui manque des petits bouts de lui. Je me fais la promesse de passer Noël avec sa famille l'année prochaine, à Londres ou à Los Angeles.
Ma mère dépose dans chaque assiette une crème brûlée au foie gras quand Louis nous rejoint. Je lis sur son visage sa joie et sa mélancolie mélangées. Il reprend sa place à mes côtés et je ne peux empêcher ma main de se poser sur son genou que je presse.
« Ça va ?
- Oui... Ils te passent le bonjour.
- Merci. On les appellera tous les deux demains. » je lui réponds en déposant un baiser sur sa tempe.
Nous dînons, et le repas de ma mère est vraiment très bon. Peu de temps avant le dessert, nous échangeons nos cadeaux. J'offre à Louis un abonnement pour le cinéma parce que je sais qu'il adore ça et que ça occupera ses soirées lorsque je serai parti, un nouveau baladeur numérique parce que le sien commençait vraiment à être usé d'avoir trop servi. Puis, je lui tends une enveloppe.
« Mais Harry ! Tu m'as déjà trop gâté...
- Et alors ?
- Bah moi je ne t'ai pas fait autant de cadeaux !
- C'est pas un concours. Ouvre. »
Il s'empare de l'enveloppe et la décachette. Son regard revient sur moi quand il découvre de quoi il s'agit.
« Si tu t'ennuies, si je te manque un peu plus, tu peux venir me rejoindre quand tu veux, quelque soit l'endroit du monde où je me trouverai. Peu importe le nombre de fois.
- Harry... c'est beaucoup trop ! Je ne....
- Lou..., je commence en me rapprochant de lui, alors que je sens le regard de ma mère sur nous, je peux le faire. Et ça me fait plaisir. C'est aussi un cadeau très égoïste, parce que j'espère que tu vas t'en servir... et souvent. Même si je connais ta peur de l'avion. »
Je l'embrasse tendrement et plonge mon regard dans ses yeux bleus, scintillants.
« Merci mon cœur. De tout mon cœur. Je t'aime.
- Je t'aime Lou. Joyeux Noël »
Louis s'avance vers le sapin et me tend une boîte rectangulaire noire.
« C'est vraiment pas grand chose comparé à ce que tu viens de m'offrir.
- Lou, arrête voyons ! je lui réponds en lui adressant un sourire. Qu'est-ce que tu m'as offert ?
- Ça été difficile, je te l'avoue. Heureusement que Gemma m'a aidé. Et je suis content de mon choix.
- Tu attises ma curiosité.
- Ouvre alors... mais ne t'attends vraiment pas à quelque chose d'extraordinaire !
- Lou... »
Je pose la boite sur le canapé et soulève le couvercle. Sous le papier de soie, je découvre une chemise à manches longues noire, transparente sur le devant mais ornée de fleurs rouge et jaune. Elle est superbe. Je soulève à nouveau le papier pour y découvrir une autre chemise, en satin crème cette fois et à manches courtes. Elle est ornée de branches à feuillages dans les couleurs bleues, vert d'eau.
« Merci Lou, je les adore.
- Tu pourras les porter pendant tes concerts, et tu penseras à moi.... et puis c'est un peu pour me faire pardonner le vol du pull... »
Je ris à sa remarque et le serre dans mes bras pour le remercier. C'est le cadeau parfait parce que j'adore les vêtements et que depuis quelques mois j'ose l'originalité.
Nous terminons d'ouvrir les paquets avant de déguster la bûche que Louis et moi avons apportée. La soirée se termine autour d'un thé, tous assis sur les canapés à raconter des anecdotes de nos Noëls d'enfance.
La maison de ma mère dispose de quatre chambres et nous restons tous dormir pour ne pas avoir à reprendre la route, dans le froid glacial de cette nuit et après avoir bien profité de la soirée.
Je guide Louis à l'étage dans la chambre où j'ai passé le début de mon adolescence. Depuis que j'ai quitté la maison familiale, ma mère a refait la décoration et Louis évite de découvrir mes murs recouverts des posters de mes idoles de l'époque.
Après un rapide passage dans la salle de bains, nous nous retrouvons dans la chambre. Louis est assis sur l'édredon, adossé à son oreiller. Je m'avance vers lui lorsqu'il commence à me parler et m'assieds au bord du lit.
« Harry, j'ai un autre paquet pour toi. Je voulais pas te l'offrir devant tout le monde. Non pas que ce soit un truc indiscret, mais...
- Moi aussi j'ai autre chose pour toi !
- Encore, mais tu me gâtes beaucoup trop !
- Non, tu me donnes tellement chaque jour Lou. Ta patience, ton tempérament, ton amour font de moi un homme heureux. Je voulais te remercier et te montrer à quel point je tiens à toi, même si les choses matérielles ne pourront jamais décrire ce qu'il y a au plus profond de mon cœur.
- Harry, je...
- Laisse-moi finir...
- Je t'écoute.
- Tu penses que je ne te vois pas, parce que tu le fais souvent quand tu vas te mettre au lit et que je te rejoins plusieurs minutes après, ou quand je m'installe et que je joue de la guitare. Tu as ce réflexe de sortir un carnet et d'écrire. Je ne sais pas ce que tu écris, mais je sais que c'est important pour toi, je le vois sur ton visage. Ça te détend. Ça t'apaise quand tu es triste ou contrarié. Lou, je lis en toi même si tu ne me dis pas tout. C'est ton jardin secret et je le respecte. Je voulais juste en faire un peu partie. » je lui dis en lui tendant le paquet.
Louis le prend entre ses mains mais le pose sur la couette avant de glisser sa main sous l'oreiller.
« Tu sais, quand tu es rentré à Londres la première fois, tu m'as dit qu'il y avait des rencontres inévitables, un peu comme si nos âmes se reconnaissaient. J'ai tellement ressenti ce sentiment lorsque l'on s'est rencontré. C'était perturbant. Vraiment. Et ce soir, ça l'est encore plus. Parce que je me doute de ce qu'il y a dans ce paquet que tu m'offres. Et je ne crois pas me tromper en te disant que dans cette boîte - il me tend le paquet récupéré sous l'oreiller - il y a la même chose. »
Je le regarde, incrédule, et prends la boîte. Je défais le nœud alors que Louis fait la même chose avec le paquet que je lui offre. Et dans un même geste, nous sortons un carnet en cuir marron.... pour écrire nos pensées.
« Lou...
- Ça fait flipper, un peu hein ?
- Il y a des évidences dans la vie. Tu es mon évidence Lou. Je me le suis dis des dizaines de fois, et ce soir je te le dis.
- Merci. C'est un sentiment partagé. »
Nous fondons l'un sur l'autre et les lèvres de Louis viennent happer les miennes dans une douceur exquise. Nos mains partent à la conquête de nos corps et même si nous ne sommes pas seuls dans la maison, l'envie est bien trop forte. Je sens le sexe de Louis durcir contre ma cuisse. J'attrape le bas de mon t-shirt et m'en défait. Le regard de Louis se pose sur mon torse nu, envieux. Je presse mon corps contre celui de Louis, ma main gauche plaquée dans son dos et le pousse pour l'allonger sur le lit. Je remonte son t-shirt pour lui enlever. Mes lèvres déposent de légers baisers dans son cou et descendent le long de son torse, traçant un sillon humide jusqu'à son nombril. Mes mains caressent son corps chaud du désir qui nous entoure. Je passe mes doigts sous l'élastique de son boxer et le fait claquer sur sa peau sensible. Je relève mon regard vers son visage et, d'un air taquin, lui souris. Je lis dans ses yeux son impatience et ses mains attrapent mes épaules pour remonter mon corps sur le sien. Nous échangeons un baiser, brûlant, passionné. Nos langues se cherchent, se caressent. Louis passe sa jambe autour des miennes et dans un mouvement de bassin, nous retourne dans le lit. Il me surplombe de tout son corps et passe sa main sur mon torse qui se soulève au rythme de ma respiration saccadée. Ses caresses enflamment ma peau. Je sens mon cœur battre dans ma poitrine et j'accroche mes mains à son cou. La distance entre nous m'est insupportable. J'ai besoin de sentir son corps sur le mien. J'attrape ses lèvres et lui donne un nouveau baiser tandis que mes mains partent à la conquête de son dos jusqu'à la naissance de ses fesses. J'empoigne son postérieur et passe ma main sur son intimité. Louis étouffe un gémissement en mordillant ma clavicule. Nos érections se frôlent et intensifient mon désir. J'ai envie de sentir Louis sur moi, j'ai envie de sentir sa chaleur. Il parcourt ma poitrine, mon abdomen de mille baisers légers, et lorsque ses lèvres se déposent autour de ma verge tendue, ma famille de papillons s'envole. Ça virevolte autour de moi et exacerbe mes sensations. Les doigts de Louis semblent brûler chaque parcelle de mon corps. Sa bouche est chaude et sa langue s'enroule autour de moi dans un délicieux mouvement. Je glisse ma main dans la sienne et il lie nos doigts avec force.
« Louis.... C'est tellement... »
Je soupire, ne parvenant pas à terminer ma phrase. Mais j'en veux plus. Je l'oblige à se détacher de moi et le repousse sur le lit. Je pars à la découverte de son corps avec mes mains et mes lèvres. Je le dévore. Sa respiration est erratique, comme la mienne quelques minutes plus tôt. Mes doigts caressent son intimité et dans un mouvement rapide, je bascule son bassin pour qu'il se présente à moi. Je caresse son visage et l'embrasse puis décale mon bras pour soutenir mon corps au-dessus du sien. Louis passe sa jambe par-dessus mon épaule et quand je sens qu'il est prêt, je dépose un baiser tendre sur ses lèvres et le pénètre. Nous nous installons dans notre position et je prends plaisir à sentir Louis autour de moi. Je prends pleinement possession de son être et amorce un mouvement de bassin. Louis bascule sa tête en arrière et agrippe sa main à ma hanche ; son autre main servant de bouclier à ses cris de plaisir. J'intensifie mes mouvements, plus rapides, plus forts. Louis passe sa main entre nos corps et s'empare de son sexe. Je dépose ma main sur la sienne et accompagne son geste. Mon bassin et nos mains s'accordent sur le même rythme et dans un râle, j'explose rejoint une minute plus tard par Louis. Sa jambe glisse de mon épaule tandis que mon bras cède sous le plaisir et mon corps s'affaisse sur Louis. Nous restons quelques instants l'un sur l'autre avant que je me retire. Louis attrape mon visage et m'embrasse. Son regard scintille et j'y vois le reflet de mon amour pour lui. Je plonge mon visage dans le creux de son épaule et il me murmure à l'oreille :
« Joyeux Noël mon cœur »
*Louis*
C'est une odeur de café et de cannelle qui me réveille mais aussi l'espace vide à côté de moi dans le lit. Malgré l'absence de ma famille, j'ai passé un très bon réveillon de Noël avec Harry. Je n'en reviens toujours pas des cadeaux qu'il m'a offerts et notamment le travel pass pour le rejoindre sur n'importe quelle destination de sa tournée. C'est un présent qui me touche tellement parce qu'il signifie que Harry a envie que je le rejoigne pendant la tournée mais surtout que je pourrais le retrouver dès que je le souhaiterai sans me préoccuper de l'organisation et du prix d'un billet d'avion. Bien sûr, je ne sais pas quand je l'utiliserai mais je trouve l'attention tellement belle et symbolique. La nuit que nous avons partagée après le dîner a exacerbé les sentiments que nous ressentons déjà. Je pense que le fait que nous allons bientôt devoir nous séparer y est pour beaucoup, car ni Harry ni moi, n'avons hâte que ce moment arrive. Mais plus les jours, les semaines passent et plus je suis sûr des sentiments que j'éprouve à son égard. Harry est devenu mon tout. Ça fait peur, d'autant plus que j'ai le sentiment que je dois le partager avec des millions de personnes. Mais Harry me prouve chaque jour qu'il n'y a que moi qui compte. Dans ses gestes, ses paroles, ses regards. Je n'aurais jamais cru pouvoir aimer à ce point. Aimer au point de me sentir vide lorsqu'il est loin de moi. Liam m'a fait une remarque étrange l'autre jour, me disant qu'il avait l'impression que j'étais comme une boussole cherchant mon Nord, mon Nord étant Harry. J'ai pouffé de rire parce que sa métaphore était pourrie et pourtant aujourd'hui, je comprends ce qu'il voulait dire. Je ne me vois plus vivre sans Harry dans ma vie. Là où il va, je veux être. Et puisqu'il a quitté la chambre et que je suis réveillé, je n'attends pas une minute de plus et après être passé par la douche, je descends rejoindre sa famille et mon homme au rez-de-chaussée.
Gemma et David sont en train de regarder une émission à la télévision et Anne et Harry sont en train de discuter à la table de la cuisine.
« Bonjour ! Joyeux Noël ! » je dis en entrant dans la pièce.
Je fais une bise à la mère de Harry et vient enlacer mon amoureux. Nos lèvres se rejoignent et une chaleur immédiate envahit mon corps. Okay ! Les souvenirs de la nuit dernière sont encore bien présents.
« Louis, je te sers un café ? me demande Anne.
- Oui avec plaisir.
- Sers-toi ce qui te fait envie.
- Merci. »
Je m'assieds à côté de Harry et sa main vient se poser sur ma cuisse. Je tourne mon visage vers lui et lui souris. Il me décoche son sourire fossette... quel plus beau cadeau recevoir un matin de Noël !
Je dévore mon petit-déjeuner pendant que Harry et sa mère discutent. Nous sommes rejoints par David et Gemma et profitons de cette fin de matinée pour passer un très bon moment, tous ensemble. Anne commence déjà à avoir la nostalgie de nous voir quitter sa maison et des quelques semaines qu'il reste avant le départ de Harry.
« Je te promets qu'après cette tournée, nous partirons en vacances en famille, dit Harry à sa mère en la serrant dans ses bras. Au soleil, loin de tout.
- Je te prends au mot, mon ange, tu le sais ?
- Mais j'y compte bien. »
Nous nous disons au revoir et Harry et moi remontons en voiture. Le centre de Londres n'est pas très loin mais le temps est vraiment froid et les routes glissantes, ajoutés à la circulation d'une capitale.
**********
La quiétude des deux jours de Noël est vite interrompue par la réalité. Je quitte Harry pour aller travailler à la librairie et même si je me fais une joie de retrouver les petits monstres pour l'heure du conte, j'avoue que j'aurais été heureux de pouvoir rester à l'appartement, à flâner entre la chambre, le canapé et la cuisine.
Je descends du bus qui me dépose dans Wellington Street et me dirige vers la librairie. Il floconne un peu ce matin et je m'active pour pénétrer plus rapidement dans la boutique. La clochette retentit et Émy m'accueille avec sa joie de vivre habituelle.
« Bonjour Louis ! Alors ce Noël, tu as été gâté ?
- Bonjour Émy, je lui réponds en la serrant dans mes bras. C'était parfait et j'ai été gâté plus que je ne le mérite. Et toi ?
- Premier Noël de ma jolie nièce, c'était très bien aussi. Je me disais ce matin que nous aurions pu fermer pour ces quelques jours entre Noël et Jour de l'an, mais quand je suis arrivé, un client attendait devant la porte... alors...
- Vraiment ? Bah écoute, il y a toujours du monde qui passe ou qui travaille. Ou des personnes qui cherchent le cadeau de dernière minute. Je pense que tu as bien fait d'ouvrir. J'espère que les petits seront au rendez-vous !
- Oui je pense. Ce sont des habitués.
- Et le client, il est où ?
- Dans le fond. Section Bandes dessinées. C'est une bande dessinée à lui tout seul, d'ailleurs... »
Émy me dit ça avec un petit sourire et un mauvais pressentiment me gagne. Je me tourne et me dirige dans le fond de la librairie. J'en profite pour déposer ma veste dans la réserve et quand j'en ressors, mon estomac se tord. Matt se tient, de dos, devant le rayonnage, et consulte un illustré. Je ne sais pas quoi faire. Je ne sais pas ce qu'il fait là. Je pensais qu'il avait compris, puisque depuis notre entrevue, il n'a pas tenté de me contacter. Je cesse de m'interroger lorsqu'il se retourne et croise mon regard. Il me sourit et commence à s'avancer mais je n'ai pas envie qu'Émy nous entende alors je lui fais un geste lui intimant de rester où il est et le rejoins.
« Qu'est-ce que tu fais là ?
- Je cherche un livre. Ce n'est pas ce que tu vends ici ?
- Matt ! Te fous pas de moi ! Qu'est-ce que tu veux ?
- Savoir si tu vas bien, si tu as passé un bon Noël...
- Je ne crois pas que ça t'intéresse.
- Au contraire... »
Il s'approche de moi et je peux sentir son parfum se dégager de son écharpe. Sa main vient se poser sur mon bras et je m'en détache immédiatement.
« Arrête. Tu es sorti de ma vie. J'ai refait ma vie.
- Oh oui, j'ai vu ça ! Tu vis même avec lui. J'ai essayé de te joindre et c'est lui qui a répondu.
- Quoi ? Quand ?
- Il y a plusieurs jours. Et si j'avais encore des doutes sur ton couple, je n'en ai plus depuis que je suis tombé sur ça ! »
Il sort son téléphone de la poche de son manteau posé sur le fauteuil près de lui et me le tend après avoir ouvert la galerie photo. Il y a une photo de Harry et moi à la soirée de lancement de l'album. Je déglutis. Même si je savais que ces photos avaient fait le tour du monde, je n'imaginais pas que Matt puisse tomber dessus. En fait, je n'y avais même pas réfléchi, pensant que nous avions enfin tourné la page.
« Tu ne plaisantais pas quand tu m'as dit que tu avais rencontré quelqu'un. Il est plutôt beau gosse et sexy.
- Et bien voilà, tu ne me croyais pas, maintenant tu as la confirmation. Alors, si tu n'achètes rien, je te demanderais de sortir... de la boutique et de ma vie.
- Écoute Louis, je sais que tu me détestes pour ce que j'ai fait, mais on a été proches toi et moi. Tu sais que j'ai pas mal galéré, et là, ton mec pourrait carrément me mettre en contact avec des gens importants.
- Mais tu te fous de moi. Il est hors de question que je te présente à Harry. Retourne voir celui qui t'entretient à peine et fous moi la paix, une bonne fois pour toute !!! »
Je tourne les talons et pars retrouver Émy au comptoir. J'ai besoin d'un café. Quand elle me voit arriver, son regard inquiet se pose sur moi.
« Tu connais cette personne, Louis ?
- Oui malheureusement. Je lui ai demandé de partir. Je ne pense pas qu'il venait pour acheter quoique ce soit. Désolé, je lui réponds en me préparant un café.
- OK. Si tu as besoin d'en parler... tu n'hésites pas hein ?
- Merci. Mais c'est du passé tout ça. Je préfère oublier. »
Matt passe au même moment devant le comptoir. Il salue Émy et m'adresse un grand sourire.
« A bientôt Louis. Réfléchis à ce que je t'ai dit ! »
La porte se ferme sur lui et le tintement de la clochette me glace. Je reste figé un instant à fixer la porte, quand je sens la main d'Émy sur mon avant-bras.
« Louis ?
- Oui.
- C'est qui ce gars ? Ça fait cinq minutes que tu es absent. Ton café va être froid.
- C'est mon ex. Matt.
- Oh...
- Ouais... »
Émy fait rapidement le lien avec ce que je lui ai déjà raconté de ma vie sentimentale chaotique et de celui qui m'a brisé le cœur.
« La prochaine fois qu'il rentre ici, je l'éjecte ! Promis.
- Merci Émy ! »
Émy essaye de me changer les idées et nous sommes rapidement interrompus par les enfants qui arrivent pour savourer le conte de Noël. Je m'active à préparer leur collation et installer les coussins. La matinée qui semblait si mal engagée se termine bien et quand la journée touche à sa fin, je suis soulagé de pouvoir rentrer et retrouver mon homme.
Avant qu'Émy ne ferme la porte de la librairie, je la vois accrocher une petite pancarte sur la vitrine.
« On ouvre demain et après on se prend des congés. Ça été calme aujourd'hui et je pense que demain ce sera pareil... Alors autant profiter de nos familles.
- C'est super. Merci Émy. »
Nous nous quittons devant la boutique. Je place mes écouteurs sur mes oreilles et m'engouffre dans le métro, la voix de Harry pour m'accompagner.
*********
Les jours de congés passent définitivement trop vite. Harry et moi en avons profité pour sortir, nous promener ou tout simplement aller au cinéma. Nous avons également fait un peu de shopping et il a fallu composer avec les fans qui reconnaissaient Harry. La plupart sont vraiment respectueux et l'aborde avec tellement d'admiration et de gentillesse qu'il lui est difficile de refuser quelques instants avec eux.
Mais lorsque nous sommes dans un parc, main dans la main à profiter de la nature et du calme, emmitouflés dans nos manteaux, nous passons inaperçus et mon homme n'appartient qu'à moi. C'est agréable.
Nous sommes passés à mon appartement et en avons profité pour déjeuner avec Liam et Sophia. Très gentiment, Harry leur a proposé de se joindre à nous pour la soirée du jour de l'an à laquelle nous nous rendons avec Niall et Sarah.
Bien que je ne sois pas très à l'aise dans les grandes soirées, j'ai accepté d'accompagner Harry à la soirée organisée par son ami et animateur James Corden qui a réservé un bateau pour une croisière sur la Tamise. Savoir que Liam, Sophia, Niall et Sarah seront là également me rassure.
Je suis en train de finir de me préparer lorsque j'entends Harry accueillir ses amis. Je porte un jean slim noir avec un t-shirt blanc et une veste de blazer dont je remonte les manches jusqu'à mes coudes. Je descends et vais dire bonjour à Niall et Sarah. Je suis ravi de les voir, ravi de passer cette soirée avec eux.
Harry entre dans la pièce avec une bouteille de champagne dans une main et quatre flûtes dans l'autre. Je sens mes joues rougir quand je le vois vêtu d'un pantalon noir et d'une chemise rouge ouverte jusqu'à son abdomen, laissant apparaître ses hirondelles et son papillon tatoués. C'est jour de fête et il porte des bottines noires pailletées. Il n'y a que lui qui puisse porter ce genre de chose. Je ne me lasse pas de le regarder et lorsqu'il me tend ma flûte de champagne, je ne peux m'empêcher d'accrocher ses hanches et lui donner un baiser.
« Hey, c'est bon, il est pas minuit encore !!! dit Niall.
- Mais fous-nous la paix ! Au moins, moi, j'ai quelqu'un à embrasser tout l'heure, lui répond Harry, le sourcil relevé.
- Qui te dit que je n'aurai pas moi aussi des lèvres à embrasser ? T'en sais rien !
- C'est vrai, tu ne me racontes rien !
- Hey ça va les deux-là, on se croirait dans la cour de récréation, j'interviens tandis que Sarah se tortille sur le canapé.
- Ça va, je le charrie. Il est trop jaloux de toi et moi !
- Je peux le comprendre en même temps, j'ai le petit-ami le plus adorable qui puisse exister !
- Non, mais y en a vraiment pas un pour rattraper l'autre ! C'est pas possible quoi !! Vous êtes deux cornichons ! Mais des cornichons d'amour, j'en conviens. »
Niall se lève du canapé et vient nous enlacer Harry et moi. Nous éclatons de rire et cette ambiance est vraiment agréable.
Liam et Sophia arrivent un peu plus tard et une fois les présentations faites, nous prenons la direction du port. Sarah a réservé une limousine et je vois le regard de Sophia s'illuminer. Je suis heureux de faire partager cette soirée à mes amis, de la partager avec mes amis.
Nous arrivons sur le quai et le chauffeur vient nous ouvrir la porte. Évidemment, il y a quelques photographes et même si ça me met mal à l'aise, je joue le jeu et pose aux côtés de Harry. Si ce genre de photos peut nous permettre d'avoir la paix les autres jours, je peux bien accepter.
Nous nous dirigeons vers la passerelle et laissons Niall et Sarah passer en premier. Un serveur nous accueille avec une coupe de champagne et nous pénétrons dans la salle principale de la péniche. La musique résonne et de nombreux convives sont déjà arrivés, installés autour des tables magnifiquement dressées. La lumière est tamisée et les tables ornées de nappes et vaisselles blanches. Les spots illuminent la pièce dans les tons bleu et argent, rappelant l'hiver. Des boules transparentes et enneigées sont suspendues au plafond. La décoration scintille grâce à l'éclairage. C'est magnifique.
Il y a un Dj dans le fond de la salle et un espace réservé à la danse derrière les tables. Il y a un bar juste sur notre droite, à l'entrée de la salle.
James, que je reconnais grâce à ses émissions de télévision que j'apprécie, vient à notre rencontre et serre immédiatement Harry dans ses bras. Toute l'affection qu'il porte dans son regard sur Harry me rend fier. Je sais qui est Harry au fond de lui et je suis heureux que certaines personnes de son univers le connaissent et le reconnaissent pour la personne qu'il est réellement, et pas celle qu'il représente.
« James, je ne te présente pas Sarah et Niall ?
- Ah Sarah... ma douce Sarah, quel plaisir de te voir ce soir.
- Merci James, c'est très gentil de nous avoir invités. Cette soirée est magnifique.
- Merci. Julia a organisé tout ça ! Moi j'ai envoyé les invitations.
- Je te présente Sophia et Liam, des amis, reprend Harry.
- Enchantée, dit Sophia, intimidée.
- Également. Les amis d'Harry sont toujours les bienvenus.
- Nous sommes surtout des amis de Louis, enchérit Liam en serrant la main de James.
- Louis ? Le fameux Louis dont Harry me rebat les oreilles depuis des mois.
- James...
- C'est la vérité Harry. Alors, je suppose que tu es Louis ? me dit James en me serrant la main.
- Exactement. C'est un vrai plaisir d'être ici ce soir.
- Merci. Je suis ravi de te rencontrer enfin. Harry est intarissable sur toi. Les premières semaines, j'ai cru qu'il s'était inventé un mec tellement votre rencontre et votre histoire semble tout droit sortie d'une fiction.
- Et bien... non, je suis bien réel. C'est plutôt moi qui me demande parfois si je ne rêve pas.
- Je comprends ! répond James dans un léger rire. Profitez bien de votre soirée. On se retrouve tout à l'heure.
- Ça marche », répond Harry, donnant une tape sur l'épaule de son ami.
Nous déambulons dans la pièce. Les serveurs passent entre les invités avec des plateaux garnis de mises en bouche toutes plus délicieuses les une que les autres. Harry est sollicité de toutes parts. Je m'y attendais mais je ne voulais pas lui gâcher le plaisir de partager cette soirée avec ses relations, plus ou moins amicales. Je me dirige vers Liam et Sophia pendant qu'il échange avec un producteur. Sophia et Sarah sont en grande conversation et Liam semble un peu perdu. Niall nous rejoint. Il a chapardé un plateau avec six nouvelles coupes de champagne et des petits-fours. Nous profitons de la soirée. Nous discutons. Sarah et Niall sont connus dans le milieu et nous présentent à chaque personne qui vient les saluer. Ils parlent de la prochaine tournée de Harry qui débute dans un mois maintenant. Mon estomac se tord à cette idée et c'est à ce moment que Harry nous rejoint. Je sens son corps se coller au mien et ses bras enlacer ma taille. Il dépose un baiser sur ma joue et je respire son parfum. Je me fais une note dans ma tête pour l'inciter à remettre son pull lilas qui ne porte plus du tout son odeur.... pour les soirs où je m'ennuierai de lui.
Nous passons à table et dînons dans une ambiance feutrée. Poisson, viande, bons vins. Tout est parfait. Tout est magnifique. Je suis à deux doigts de sortir mon téléphone pour prendre en photo chaque plat qu'on me présente, mais me ravise. Je n'ose pas. J'assiste également à la complicité plus que flagrante entre Niall et Sarah. Je passe ma main sous la table et la pose sur la cuisse de Harry. Il tourne son visage vers moi et je dirige mon regard vers ses amis, un sourire entendu aux lèvres. Il s'approche de mon oreille pour me parler et j'en profite pour embrasser ses lèvres.
L'ambiance est vraiment agréable. Tout le monde se parle. La gêne ressentie au début de la soirée s'est envolée, l'alcool aidant un peu, je l'avoue. Nous dansons sur la piste même si nous sommes de piètres danseurs. Nous nous laissons porter par la ferveur autour de nous. Harry accroche mes hanches et nous balançons nos corps sur le même rythme. Je passe mes bras autour de son cou et passe ma main dans ses cheveux.
« Tu es vraiment très beau ce soir, tu sais ! Bien sûr que tu le sais, je murmure contre ses lèvres.
- Tu es plutôt pas mal toi aussi tu sais. Si j'étais célibataire, j'aurais tenter de te séduire.
- Rien n'est jamais acquis Harry, séduis-moi...
- Mais dis-moi, tu es joueur ce soir, j'aime bien ça ! »
Harry rapproche son bassin du mien, caresse ma joue avec son nez et viens à la rencontre de mes lèvres. Il dépose de petits baisers sur ma mâchoire pendant que mes mains parcourent son dos, descendant jusqu'au creux de ses reins. Une fois encore, nous sommes dans notre bulle, transportés par la musique, par nos sentiments. La réalité nous rattrape lorsque la musique se coupe et que l'assemblée égraine les secondes qui nous séparent de la nouvelle année.
« 10... 9.... 8... 7... 6.... 5.... 4 »
Harry ancre son regard au mien. Ses prunelles vertes me transpercent. Son corps se rapproche encore plus du mien, ses deux mains plaquées dans mon dos.
« 3... 2.... 1.... Bonne Année !!!!!!! »
Nos lèvres se rejoignent, s'entrouvrent laissant nos langues venir se rencontrer, se caresser. Harry me donne un baiser intense, profond. Il me fait perdre la tête dès les premières secondes de cette nouvelle année. Mes mains glissent dans ses cheveux. Je m'accroche à lui, je m'accroche à cet instant merveilleux. Harry se détache doucement de moi et son front contre le mien, il m'offre ses meilleurs vœux.
« Bonne Année, Lou.
- Bonne Année à toi Harry. »
Un léger baiser échangé et nos amis nous rejoignent. Nous nous embrassons, nous enlaçons. Je ne suis pas surpris de découvrir le bras de Niall entourant la taille de Sarah. Ces deux-là ont mis le temps à tenter l'aventure. Je ne m'étais pas trompé sur eux, Harry non plus. Ça me conforte dans les certitudes que je peux avoir. Les regards ne trompent pas. Les gestes non plus. Et la main de Harry qui se glisse dans la mienne m'annonce une belle année.
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#Justthewayfic
💚 💙
Je les aime mes loulous et j'ai vraiment hâte de tout vous poster... 💚
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