Chapitre 4
Le lendemain matin, mon réveil sonne pour annoncer mon week-end de folie.
J'ai préparé ma valise hier soir dès que je suis rentrée. Je devais à tout prix chasser le baiser échangé avec ma meilleure amie.
Je ne comprends toujours pas pourquoi elle a fait ça.
Toute la journée, on s'est comporté comme si rien ne s'était passé, et pourtant j'aurais dû lui en parler non ?
Je sors du lit pour m'habiller. Ça ne sert à rien de repasser en boucle cette histoire, qui n'en est même pas une.
Après avoir enfilé un legging noir avec un sweat beige, je me dirige vers le miroir posé derrière la porte de ma chambre, avant de déclarer haut et fort :
—Affaire classée.
Mince, j'ai pas mis les affaires de Marysa !
Aucune envie qu'elle m'en veuille de ne pas porter les vêtements qu'elle m'a prêté. Elle était tellement contente et fière de moi hier, que je veux pas la décevoir.
J'ouvre ma valise à la quatrième vitesse. Ils vont venir me chercher dans dix minutes, et j'aimerais embrasser mes parents avant de partir. Je mets le fameux pantalon rouge avec les deux bandes noires sur le côté, tout en décidant d'enfiler mon large pull noir pour garder ma personnalité. Je peux très bien faire un effort vestimentaire, mais étape par étape.
Je jette un dernier coup d'œil à ma chambre qui va me manquer, puis sur l'ordinateur portable qui trône sur mon bureau. Un léger pincement au coeur vient me titiller. J'ai lu le premier chapitre d'angel_boy hier soir pour me changer les idées. J'espérais qu'il se connecte pour qu'on puisse un peu discuter. J'étais vraiment prête à plus en savoir sur lui, mais j'ai reçu aucun message de sa part.
Je saisis ma mèche droite pour la fourrer dans ma bouche, avant de claquer la porte pour descendre dans le salon avec ma grosse valise.
À peine le temps de serrer fort dans mes bras mes parents qui se sont réveillés exprès pour me dire au revoir, qu'une voiture klaxonne dans la ruelle.
Ma mère émue, m'embrasse une dernière fois sur les joues et me souhaite un bon week-end de nouvel an. Mon père qui est un peu plus réservé, se contente de me dire « À mardi. Et soit prudente ma fille. »
Je sors avec le cœur serré de les laisser fêter la nouvelle année pour la première fois seuls. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai un mauvais pressentiment depuis ce matin.
Je cours rejoindre la grosse cylindrée de Constantin.
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