Chapitre 32
Oh oh, je crois que je l'ai énervé.
—Si ça ne tenait qu'à moi, poursuit-il la voix furieuse, je...
Quelqu'un surgit tout d'un coup, pousse Constantin pour le plaquer avec une force incroyable contre le mur à côté de moi.
—Lâche-la.
Cette voix grave et puissante me fait frissonner.
Sam.
Constantin a le visage collé contre le mur, son bras est bloqué derrière son dos par la main de Sam.
Constantin me fixe tout rouge.
—Non Sam ! je m'écris. Laisse-le ! C'est de ma faute !
Il tourne la tête vers moi pour me lancer un regard furieux.
—Libère-le s'il te plaît, je poursuis d'une voix plus calme, il n'a rien fait de mal. C'est moi...C'est à cause de moi qu'il s'est emporté...Constantin excuse-moi je voulais pas jouer avec toi...Je suis vraiment désolée.
Les yeux noirs de Sam s'insèrent dans les miens. Il me fixe en fronçant les sourcils. Il semble hésiter.
Je le supplie du regard qu'il le laisse tranquille. C'est moi qui l'ai poussé à bout en le rejetant à chaque fois.
Après d'interminables secondes, Sam contracte sa mâchoire avant de relâcher Constantin. Je soupire de soulagement, alors que Constantin me jette un regard reconnaissant.
Le visage fermé, Sam recule et baisse la tête. Constantin fonce sur moi, plaque mon dos contre son torse, et sans comprendre ce qui arrive, je sens une lame froide glisser sous ma gorge.
—Qui t'a engagé ? crie-t-il à Sam.
—Constantin, qu'est-ce que...
—Ferme-la, me coupe-t-il sèchement en remontant la lame juste en dessous de mon menton.
Sam me fixe d'un air horrifié.
Mes deux bras sont fermement bloqués par le bras droit de Constantin.
Qu'est-ce qui se passe ?
Sam le défie du regard avec les poings tremblants de rage. Il est au bord de l'explosion.
—Qui t'a engagé ? répète Constantin hors de lui. Répond ou je la bute !
Quoi ?
—Constantin, qu'est-ce qui te prend ? je demande d'une voix tremblante.
—Ta gueule, rétorque-t-il en pressant la lame sous ma mâchoire.
Mon corps se fige de peur. La voix furieuse de Constantin, cette lame pointée sur ma peau, me font halluciner. Je déglutis en ravalant les larmes qui me montent aux yeux.
Sam ne répond toujours pas. Il lance un regard inquiet dans ma direction, avant de reporter tout sa haine sur Constantin.
Les murs du couloirs se mettent à résonner, mais plus fort. Ils dégagent une incroyable énergie surpuissante.
C'est Sam qui fait ça ?
—Si tu cries, me chuchote Constantin d'une voix glaciale à l'oreille, je te bute.
Il remonte la manche de mon bras gauche, une lame froide glisse sur la peau de mon avant-bras. Il exerce une telle pression que j'ai l'impression que ma peau s'ouvre en deux.
Alors que je sens le sang s'écouler le long de ma peau, je me mords la lèvre de douleur.
—Warwick ! fulmine Sam d'une voix percée par la colère.
Constantin pose son pouce dans la plaie de mon bras, et le presse dedans.
Je hurle intérieurement de douleur. La pression de son doigt dans ma chaire me donne envie de pleurer, de crier, mais je prends sur moi car j'ai trop peur qu'il recommence.
Puis il remonte la lame sous mon menton, me forçant à relever la tête et ne plus voir Sam.
Les larmes jaillissent de mes yeux. J'essaye vraiment de comprendre ce qui se passe.
Pourquoi Constantin me fait ça ? Comment est-ce possible qu'il ai entaillé mon bras sans aucune hésitation ?
Choquée par cette situation cauchemardesque, je pleure encore plus fort.
—Qu'est-ce que tu sais ? demande Constantin d'une voix grave.
Son corps devient de plus en plus tendu. Il me presse contre lui comme un citron. Si je bouge d'un millimètre, la lame me transpercera la mâchoire.
Son pouce appuie encore plus fort sur ma plaie. Horrifiée, je retiens un cri de douleur en mordant mes lèvres.
—Répond ! hurle Constantin à Sam.
—Qu'est-ce qui se passe ici ? intervient soudain une voix d'homme.
Sam en profite pour se jeter sur Constantin. Il abat un gros coup de poing sur sa mâchoire.
D'un geste brusque, Constantin me libère, et mes yeux brouillés de larmes l'aperçoivent prendre la fuite.
Sam court derrière lui en faisant résonner les murs comme s'ils allaient éclater.
—Ça va, mademoiselle ?
Je tourne la tête vers un homme qui s'approche de moi d'une mine inquiète.
Paniquée, choquée, désorientée, je pivote sur moi-même pour courir derrière Constantin et Sam.
Je recouvre mon bras avec mes mains pour éviter de perdre trop de sang. Je fonce vers les escaliers, les dévale à toute vitesse, avec cette horrible impression que je vais m'évanouir. Je ne me sens pas bien du tout. Penser à la voix haineuse de Constantin et cette lame froide sur ma chaire, me donne envie de vomir.
Deux minutes plus tard, je me retrouve dehors, un air glacial transperçant mon visage. Je cherche affolée Constantin et Sam, en tournant la tête à droite, devant moi, quand je les aperçoit courir vers la gauche, droit sur la forêt.
Mon cœur bat comme un fou.
Qu'est-ce que je fais ?
Je les suis dans la forêt ou je vais alerter les autres ?
Putain c'est quoi ce weekend de merde ?
Les larmes coulant désormais à flot, je me mords les lèvres jusqu'au sang pour ne pas penser à la douleur de mon bras.
Alors que je vois leurs silhouettes disparaître dans la forêt, mon cœur me hurle de prendre une décision.
Je prend une profonde inspiration, avant de crier pleine de haine :
—Putain !
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