Chapitre 31
Une fois dans le couloir qui mène à l'ascenseur, je suis assaillie par les regrets de lui avoir fait de la peine. Je suis supposé être sa petite amie.
Mais je ne peux plus faire semblant.
Il a beau être très gentil et très patient, Constantin ne me plaît pas. Je ne ressens rien pour lui. Que de l'amitié. Je dois rompre, je dois vraiment mettre fin à cette histoire parce que je lui fais du mal.
Pire : je me moque de lui.
Et s'il éprouvait déjà des sentiments pour moi ?
Constantin ne mérite vraiment pas que je joue avec lui. Que je l'utilise pour être un couple comme Marysa et Alex et passer du bon temps tous ensemble. On peut très bien s'amuser sans être en couple non ?
En marchant dans le couloir, je contemple sa silhouette qui avance devant moi, un peu courbée.
Seigneur, je ne peux pas le quitter en plein weekend du nouvel an. Et s'il réagissait mal ?
Je peux pas gâcher le réveillon.
Argh, je ne sais plus quoi faire. Depuis ce matin je me pose trop de questions.
Et j'ai aucune réponse.
Est-ce que je dois faire un effort encore aujourd'hui, et casser avec lui demain quand on rentrera ?
Mon cœur hésite. Il nage en plein dilemme. Je prends une profonde inspiration, puis je le rejoins en courant.
Lorsqu'il tourne la tête pour me lancer un regard interrogateur, ma main saisit la sienne. Je lui adresse un sourire désolé, quand les lumières du plafond se mettent à grésiller tout d'un coup.
Surprise, mon corps se colle à celui de Constantin.
Des longues vibrations à travers les murs se font entendre de part et d'autre.
Oh oh. Ça recommence.
Paniquée, je m'ecarte de Constantin pour regarder autour de moi.
Personne.
Même pas Sam.
Constantin qui s'est dirigé vers l'ascenseur, me fixe comme si j'étais folle.
—T'as vu ? je lance d'une voix tremblante.
—Ouais le chalet est vieux, répond-il les poings serrés.
Mes sourcils se froncent. Je suis certaine que c'est pas ça. Deux fois la même scène, dans les mêmes circonstances ?
Ce n'est pas normal.
Une lueur espiègle s'invite alors dans mon regard.
Tandis que Constantin m'attend toujours devant l'ascenseur, j'accoure vers lui.
Il recule d'un pas avec le visage fermé, la mâchoire serrée.
—Qu'est-ce qui se passe ?
La dureté de sa voix me surprend un peu. Il remonte nerveusement la monture de ses lunettes sur son nez en attendant ma réponse.
Quand je l'atteins, je pose ma main sur sa chemise à carreaux rouge.
Il attrape mon poignet, le bloque derrière mon dos, et me pousse violemment contre le mur.
—Je suis pas ton chien ! siffle-t-il entre ses dents.
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