Chapitre 23

P.D.V Julien :

- Monsieur, les heures de visite sont terminés.

- Vraiment, je ne peux pas rester plus longtemps ?

- Je suis navrée, c'est impossible.

J'essuyai mes larmes comme je pus, me levai et sortis en passant à côté de l'infirmière.

- Merci, bonne soirée.

- Vous voulez qu'un ami vous raccompagne ?

- Non c'est bon.

Je marchai dans la rue rapidement et ouvris la porte de chez Charles.

- Salut Julien !! s'écria Solène.

Je montais dans les escaliers sans répondre.

- Tu ne veux pas que l'on discute ? demanda Elaine, visiblement inquiète.

- Non, je vais me coucher.

- Il est 20h ce n'est pas ton genre de te coucher si tôt ! Tu n'as même pas mangé !!!

- Je suis fatigué d'accord ?

Je m'enfermai dans ma chambre et quel fus mon soulagement en ne voyant pas Samenta...vaut mieux que je m'endorme avant qu'elle n'arrive...

Pourtant je ne trouvai pas le sommeil cette nuit, de même pour Samenta.

P.D.V Samenta :

Il faut que je démêle mes sentiments...

Il faut que je démêle mes sentiments...

Il faut que je démêle mes sentiments...

Comment je peux penser à ça ?! Y a beaucoup plus important...

Qu'est-ce que je suis débile faut que j'arrête mes conneries, Liz a raison...

P.D.V Alessio :

- Bonjour Monsieur, excusez-moi de mon retard, mon réveil n'a pas sonné.

- Tu peux aller t'assoir, Samenta. Nous avions à peine commencé le cours.

Elle marcha et faillit tomber, la classe rit et elle s'assit à côté de moi. Je soupirai et c'est reparti pour une autre discussion...

                                                                       *************

Samenta et moi étions sur le point de sortir de l'établissement pour rentrer lorsque la directrice nous vit et s'approcha de nous à grand pas. Aïe...

- Bonjour Mlle Adamo, nous allons avoir une discussion voulez-vous.

- Heu...je t'attends à l'entrée.

- Non, votre présence est même obligatoire Alessio.

On l'a suivit et elle nous fit entrer dans son bureau. J'y suis allé une fois, en j'en garde un très mauvais souvenir. Heu...est-ce que je dois m'inquiéter du fait qu'elle est fermée la porte à clé ?! On s'assit sur des sièges et Mme Gognac s'assit en face de nous.

- Bien, plusieurs professeurs sont venus me voir car ils s'inquiétaient pour votre état Samenta. Au début, je ne m'en étais pas inquiétée mais...j'ai vu mon frère dernièrement...

Elle regarda intensément Samenta, guettant sûrement une réaction et celle-ci se redressa justement .

- C'est qui ce frère ?!! Jonathan ?! 

- La seule chose que je peux te dire, c'est que tu l'as déjà vu. Mais revenons au sujet principal, je sais que Sébastien est mort et je sais aussi que cela vous a profondément atteinte. A un tel point que je me demande si je ne devrai pas faire la même chose que ce que j'ai fait avec Alessio.

- Non !! m'écriais-je instantanément.

- Pourtant, vous étiez dans le même état que votre amie lors de la mort d'Alice. Je me trompe ?

- Oui mais je m'occupe personnellement de Samenta, elle n'a pas besoin de subir ce que j'ai vécu.

- Pourquoi cela vous gène tant que Samenta voit un psychologue ?

- Je ne veux pas qu'elle souffre autant que moi.

- Et vous pensez que là elle va bien ? Elle a à peine dit une phrase depuis le début de la conversation, et nous savons tous les deux ce que Samenta aurait dit dès que vous aviez commencé à parler si elle allait bien.

- Elle m'aurait dit qu'elle n'avait pas cinq ans et qu'elle pouvait se débrouiller toute seule.

- Est-ce qu'elle l'a fait ?

- Non.

- Et pourquoi ?

- Ce n'est pas parce qu'elle ne voit pas de psychologue mais parce qu'elle se remet lentement d'un traumatisme.

- Je ne pourrai pas vous faire changer d'avis n'est-ce pas ?

- Exactement.

- Bien. Alors je suis désolée, mais si les notes de Samenta ne remontent pas prochainement je serai dans l'obligation de la renvoyer.

- Si vous la renvoyez, je pars.

La directrice me lança un regard noir et sourit de toutes ses dents.

- Très bien !

Elle se leva et ouvrit la porte.

- Alessio, j'aimerai parler un instant avec Samenta. Seule à seule.

- Non.

Samenta me prit la main.

- S'il-te-plaît Alessio sort juste 5 minutes...

Je fermais les yeux et réfléchissais un instant avant de soupirer.

- Ok...

P.D.V Elaine :

- Je m'inquiète Charles...

- Pourquoi ?

- Julien m'a dit qu'il allait se prendre un appartement, qu'il voulait prendre de la distance...

- Sérieusement ?!!

- Julien passe ses journées à l'hôpital quand il travaille pas...

- Tu veux que je te dise une raison de continuer à se battre ?

- Oui !

- On est ensemble et je te promet que plus rien ne pourra nous séparer.

P.D.V Samenta :

Bon...ça y est...c'est le jour J...Je me levai doucement et me glissai dans la chambre d'Alessio.

- Alessio...réveille-toi...

- Mmh...Samenta...qu'est-ce que tu fais ? On est Samedi, laisse-moi dormir...

- Je vais aller tuer Jonathan.

Il se redressa et me regarda dans les yeux. Je pouffai de rire en voyant ses cheveux.

- T'es encore plus belle quand tu ris...

- T'es...non ! Il faut absolument que tu restes les cheveux comme ça !! C'est hilarant !

Il s'ébouriffa les cheveux et soupira.

- Bref...je pensais pas que tu allais me prévenir que tu partirais.

- Et pourtant...

Il me sourit et s'étira.

- T'as quelque chose à me dire ?

- Tu lis dans mes pensées c'est ça ?

- Peut-être...vas-y, je t'écoute !

C'est simple de dire "Je t'aime" non ? Je souris et me levai.

- Rien oublie !! A plus tard Alessio !!

- Attend, je te propose un marché !

- Je t'écoute.

- Si tu reviens vivante, tu auras ce que tu veux.

- Et si je reviens pas ?

- Je sais que tu vas revenir !!

J'allais partir mais me retournais, perplexe.

- Comment tu sais ce que je veux ?

- Je le sais, c'est tout.

                                                                        *************

La provocation...juste de la provocation...simple et direct...

Je me plantai au milieu d'un couloir et me mis à crier :

- JONATHAN !!!! SI TU NE VIENS PAS, JE TUERAI TA FILLE !!! JE LA TORTURERAI COMME TU AS TORTURE SEBASTIEN PUIS JE LA TUERAI !!!!

Merci Mme Gognac pour ces informations...plutôt surprenant qu'il est une fille....Je repris ma respiration et allai me remettre à crier quand je sentis quelque chose de froid et dur se glisser contre ma gorge.

- Tu oses menacer ma fille ? C'est nouveau. C'est qui qui disait "c'est lâche de tuer des enfants" ? Vouloir tuer un bébé de 6 mois, c'est pas mieux.

- Alors c'est vrai ? Tu as vraiment une enfant ?

- Qui te l'as dit ?!

Il appuya sur ma gorge et je sentis un filet chaud couler. Je suis dans la merde...

- Julien a eu une vision.

Il me propulsa contre le mur et ma vue se voila aussitôt. Ma tête...

- Donc, il est de nouveau en vie ?

Je crachai de rage quand il planta son couteau dans mon bras.

- Je vais enfin pouvoir te tuer sans être gêné...je ne pensais pas que Sébastien me causerait autant de fils à retordre...

Il glissa sa main autour de mon cou et m'étrangla. J'essayai de me débattre mais je ne réussis pas à me dégager. Il est hors de question que je meurs...

- Arrête de bouger, tu souffriras moins...

Ma vue se brouilla et je sentis que j'allais m'évanouir quand j'entendis un coup de feu. Jonathan desserra son étreinte sur mon cou et je tombai à genoux en prenant de grandes inspirations.

- Dégage avant que je change d'avis.

Je relevai la tête et je vis Sasha me regarder, une arme à la main. Je vis Jonathan à terre couvert de sang et...il ne bougeait pas ! Il ne respirait plus !

- Samenta, je t'accorde dix secondes.

Je me relevai d'un pas trébuchant et me mis à marcher vers la sortie, au bord de l'évanouissement mais plus heureuse que jamais. Jonathan est mort, Sébastien et tous les autres sont vengés. Je vais enfin pouvoir reprendre une vie avec un semblant de normalité...

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