Chapitre 1 ✅

J'ouvris les yeux et ne sentis pas mon lit mais un sol froid et dur. J'avais les mains attachées dans le dos et étais bâillonnée. Je secouai la tête pour essayer d'enlever le tissu qui m'empêcher de parler. Je sentis les battements de mon coeur s'accélérer et les larmes me monter aux yeux. Je les fermai pour me calmer et les rouvris. Je n'étais plus assise mais allongée dans une sorte de brancard. Je regardai autour de moi et déduis que j'étais dans un hôpital. Je sentis une douleur cuisante à l'arrière de ma tête, je voulus toucher pour voir si je saignais mais je ne pouvais pas bouger, rien y faisait c'était comme si j'étais paralysée. Le brancard se mit tout à coup à avancer très vite ouvrant les portes encore et encore. Je voulus crier mais des mains se mirent devant ma bouche m'empêchant d'hurler. Je me détendis et les mains disparurent. Je réessayai de crier mais les mains réapparurent. Je fermai les yeux et me mit à réciter dans ma tête les pays du monde dans l'ordre alphabétique. Cela devrait sûrement me calmer et puis...je ne savais pas vraiment quoi faire d'autre pour me sortir de ce cauchemar...Donc il y a l'Afghanistan, l'Afrique, l'Algérie non ! Il y a d'abord l'Albanie...ensuite c'est l'Allemagne puis l'Andorre. Je me réveillai en sursaut dans ma chambre, en sueur. Il était 04:36...

- Argh...saleté de paralysie du sommeil !

J'en avais déjà entendu parler mais ça ne m'étais jamais arrivé...je fermai les yeux pour me rendormir, en vain. J'enlevai mes gants pour me frotter les yeux puis les remis. J'allumai la lumière et pris un livre que je devais lire pour Madame Veillon. Je lis jusqu'à en avoir marre et me levai pour m'habiller et me coiffer. Je descendis dans le salon, pris mes chaussures à l'entrée sur la pointe des pieds, les mis rapidement, ouvris la porte et...

- Mademoiselle Adamon ! Pouvez-vous me dire ce que vous faites ? Vous avez cours dans votre nouveau internat à ce que je sache, et je ne vois ni valise ni tenue adaptée !

Je baissai la tête.

- Veuillez m'excuser, ça m'était complètement sortie de la tête...

- Alors vous devriez retourner dans votre chambre pour préparer vos affaires. Et essayez de ne pas vous faire renvoyer au bout d'une semaine cette fois-ci !

- Oui Madame.

Je me dirigeai vers ma chambre, penaude. Je préparai mes affaires, pris deux paires de gants de rechange (pures précautions) et mes affaires de cours. La lettre que j'avais faite à Madame Veillon était encore par terre :

"Merci pour ces années à vous être occupée de moi et à me nourrir. Je suis désolée d'être énervante parfois...Je vous souhaite le bonheur,

Samenta Adamon"

Je la regardai longuement avant de soupirer, d'enlever mes gants, prendre la lettre et la suspendre au-dessus d'une corbeille. Le papier commença à fumer puis une flamme apparut et il se recroquevilla. Je laissai les cendres dans la corbeille. Je me demande ce qui m'est passé par la tête quand j'ai écrit ça pour elle...je remis mes gants et ouvris la fenêtre pour faire disparaitre l'odeur de brûler. Je pris ma valise et sortis sans dire au revoir. Tout en me dirigeant vers l'internat, je me rappelai le jour où mon pouvoir s'était manifesté. Cela faisait un mois que je venais d'arriver, j'avais six ans, et je m'étais réveillée dans la nuit en sentant une odeur de cramer et j'avais vu que mon doudou - qui était dans mes mains - venait de prendre feu. J'avais crié de désespoir ce qui avait fait qu'empirer la situation. Je m'étais mise à pleurer et les flammes s'étaient éteinte comme-ci rien ne s'était passé. Et bien sûr ni Mme Veillon ni les pompiers n'avait cru une enfant de six ans, bourré d'imagination...

Lorsque j'arrivai devant l'internat, je fus immédiatement intimidée. Tout à l'air d'être grand et majestueux et puis...y a moi. Je baissai la tête pour ne croiser le regard de personne et fonçai vers le hall. Mais bien sûr c'était trop beau pour être vrai et pendant que je cherchais un professeur du regard quelqu'un me percuta et me fis tomber au sol. Je serrai les poings, énervée.

- Tu ne pourrais pas faire plus attention ?!

Un garçon de mon âge s'excusa, et m'aida à me relever. Non non non ! Dégage, je peux me débrouiller ! Trop tard, j'étais debout et il avait vu mes yeux, il allait être traumatisé...

- Waouh ! Ce n'est pas une critique, mais tes yeux sont...

- Bizarre ? Effrayant ? Monstrueux ? Ouais je sais. Bon j'ai autre chose à faire qui est : trouver un prof. A jamais !

- Je dois te les montrer puisque je suis ton guide. C'est Samenta Adamon c'est ça ? Moi c'est Alessio Istar.

Il ajouta une petite phrase inaudible.

- C'est quoi un guide ?

- On ne t'a pas expliqué ? Je vais t'aider pendant une semaine pour que tu t'habitues à l'internat, je vais te montrer les salles où on a cours pour aujourd'hui.

- Heu...on est dans la même classe ?

- Cache ta joie surtout !! Après c'est vrai que tout le monde veut être dans ma classe, je suis tellement beau, intelligent ! Alessio Istar quoi !

J'entendis de nouveau une petite phrase mais ne compris pas ce qu'il disait. Il mit une main dans ses cheveux en souriant.

- Rêve toujours, tu es la personne la plus stupide que je connaisse...

- Tu ne me connais même pas !!

- Pour l'instant, rétorquais-je.

- C'est une invitation à être amis ? J'accepte avec plaisir ! On va devenir les meilleurs amis au monde !!

- Hystérique en plus de ça...bon tu me montres les dortoirs ou tu préfères que je te plante ici ?

- Aïe, un râteau ? Non merci, je vais te montrer !

On marcha dans plusieurs couloirs et au bout du septième, j'abandonnai l'idée d'essayer de retenir l'itinéraire.

- Au fait, faut se dépêcher avant la cérémonie.

- Cérémonie ? Quelle cérémonie ??

- Il y en a une chaque semaine, tu vas devoir te présenter.

- C'est obligé ?

- Oui.

- Merde...

- En plus de ça mademoiselle est grossière, tu me déçois...

- On arrive quand ?! Dis-je pour changer de sujet.

- Bah maintenant madame pleurnicharde !

Il pointa du doigt les dortoir.

- Tu n'entres pas ? lui demandais-je, étonnée.

- C'est les dortoirs des filles tête de linotte, j'ai pas le droit d'entrer.

Je ne lui répondis pas et posai mes affaires sur ce que j'avais deviné être mon lit. Je lissais mon uniforme avant de sortir.

- C'est bon ! On peut y aller !!

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